Sarah et Pierre vivaient dans une petite maison dans la campagne d’Aerugo. Un couple modeste et travailleur. Ils avaient un petit garçon qu’ils aimaient plus que tout. Un petit ange qui avait un chat noir appelé Luna. Luna était la meilleure amie de Gabriel. L’enfant était studieux et travaillait dur à l’école, ses parents voulaient qu’il réalise ses rêves. L’enfant avait beaucoup d’amis à l’école, enfin presque tous étaient ses amis. Il était populaire, gentil, et adoré, mais tout le monde n’appréciait pas cela, certains enfants le détestaient à cause de ça. Des enfants qui avaient des parents aussi bêtes et méchants qu’eux. Des gens qui croyaient que cette gentille famille se moquait continuellement d’eux avec leur façon d’être si parfaite ! Une femme superbe ! Un homme portant le nom de la chance, et un petit ange comme fils… Alors un soir alors qu’il dormait Gabriel fut réveillé par Luna qui pleurait et miaulait en grattant les portes. Il se leva et prit son chat dans ses bras, ouvrant la porte, de la fumée partout. Toussant, il lâcha Luna qui partit vers la chambre de ses parents, là se trouvait ce qu’aucun enfant ne devrait jamais voir. Sa mère gisait dans son propre sang, son père de même, mais encore vivant. Il se leva tant bien que mal et se saisit de son fils, le ramenant dehors tant bien que mal, Luna sur les talons. Là, il donna sa bague à son fils et lui dit de fuir, de fuir vite et loin ! Le petit n’eut d’autre choix, en pyjama, pieds nus, Luna dans les bras, portant la bague trop grande à ses doigts, il fuit ! Une famille détruite par la jalousie.

L’enfant marcha jusqu’à la grande ville la plus proche. Épuisé et affamé, Luna, miaulant, avait bien tenté de lui faire manger des souris en vain. La minette volait pour son petit maître, ainsi il put survivre plus longtemps, mais un jour Luna ne revint pas à l’abri. Il la chercha longtemps sous la pluie, et la trouva, un homme jetant la chatte mourante dans les caniveaux en lui disant de ne pas revenir. L’enfant se jeta sur le petit animal et pleura, sa maman mourrait une seconde fois. Il pleura un long moment jusqu’à ce qu’un homme ne s’approche et ne pose sa main sur sa tignasse sale. « Je peux t’aider, je peux la sauver, et je peux te rendre fort ! » avait-il dit. Alors le garçon l’avait suivi à l’abri des intempéries, l’homme avait posé son chat sur une table et y allongea l’enfant. Tout devint noir. Quand il se réveilla l’odeur de la fumée emplissait ses narines, des souvenirs désagréables lui revenant. Il se redressa alors et le vit, ce garçon plus vieux que lui les mains pleines de sang, un regard de fou. Puis les yeux de l‘enfant avaient changé. Il était apeuré et s’enfuit. L’homme qui l’avait secouru était mort, des militaires envahissaient les lieux et aidaient un autre homme à se lever. Un militaire le prit dans ses bras et le sortit du feu. Le petit blond avait envie de pleurer, mais rien ne sortait, le regard hagard. Il ne réalisa pas ce qui se passait, on le mit dans une voiture. Il réclamait Luna son chat, mais on lui dit qu’il n’y avait pas de chat avec lui. Amené dans un orphelinat, on lui demanda son nom. S’il avait de la famille. Oui, il avait un oncle a Amestris.

Gabriel découvrit assez vite ses nouvelles aptitudes. Alors il étudia dans cet établissement. Il lut un livre l’alchimie, sur les chimères surtout, tout ce qu’il pouvait sur sa nouvelle condition. La chance semblait cependant lui sourire, il avait compris que sa Luna resterait pour toujours avec lui, elle faisait partie de lui. Alors la nuit, il sortait en silence, se changeait et courait dans les plaines, dans la forêt, il laissait libre cours à la liberté qui l’envahissait, criant et riant seul, faisant ses griffes sur les arbres, en hauteur de préférence, sauter, courir, voler presque.

Lors des sorties de jour dans les centres culturels avec ses camarades, il voyait les affiches, les description décrivait l’autre enfant dans le laboratoire. Il devait être si seul… Mais que pouvait-il bien faire? Il ne pouvait que voir les affiches et lire les journaux sur le monstre argenté qui terrorisait la ville, le pays entier. Mais lui se souvenait du regard du petit garçon.

Un jour, un homme arriva à l’établissement où il était placé. Cet homme ressemblait à son père, c’était Grégoire, son oncle, le frère jumeau de son père. L’homme le reprit avec lui, l’information avait mis du temps à lui parvenir, et le voyage pour venir tout autant. Mais son oncle l’adopta et le ramena à Amestris. Son nouveau père l’emmena loin de ce pays aux mentalités étriquées. Il le ramena dans le nord-est du pays, dans un petit village où Gabriel pouvait laisser libre cours à son côté félin. Son oncle eut peur la première fois qu’il découvrit cela, mais comme il étudiait l’alchimie, il se mit en œuvre à trouver comment rendre un corps humain à son enfant. Mais Gabriel refusa, il ne voulait pas qu’on lui prenne ce qui lui restait du passé. Il était désormais ainsi et c’était tout. Son oncle qui était médecin de campagne approuva, son neveu avait grandi trop vite, mais il lui enseigna durant ces années la médecine. Ce fut une vie paisible pour Gabriel, il n'était pas diplômé, son oncle n'ayant pas les moyens de lui payer des études plus que l'école du village, mais il avait pris soin à lui enseigner tout cela lui-même, le blond ne pouvait pas pratiquer de chirurgie, bien qu'il connaisse la théorie, il se limitait à des soins simple.


Mais un jour ce ne fut plus assez il décida de voyager et de mettre aux services des autres ses connaissances afin de gagner assez sa vie pour vadrouiller à droite ou à gauche, À vingt-deux ans, il était libre d'aller ou il voulais et d'être ce qu'il voulait, bien que restant assez distant pour que son secret en reste un. Cependant, la nuit, il aimait se changer en demi-félin, portant un masque noir pour ne pas être reconnu, un pantalon et une chemise aussi noire, ainsi, il restait discret et surtout faisait ce que bon lui semblait, et ce qu'il préférait, grimper aux arbres, se faire les griffes, chasser, jouer... Bref des trucs de chat quoi.