◊ PETITE ENFANCE
Miles vit le jour dans un petit village lové dans une colline entre deux montagnes des cimes de Briggs près de la frontière de Drachma, complètement ou presque coupé du reste du monde. Miles Brant est le fils d'une Drachmiennes et d'un commandant de la forteresse renié par ses camarades pour avoir épousé une « sorcière du Nord ». Grandissant jusqu'à l'âge de neuf ans dans un contexte très compliqué, rejeter par tous les villageois, ayant peu d'ami et passant le plus clair de son temps à se balader dans la Nature où a aider sa mère dans leur petite chaumine, le tout se confrontant a une absence quasi complète de son père, toujours en patrouille. Élevé ainsi, bercé par des contes du Nord sur des pays magnifiques et des animaux pleins de sagesses ou encore de la légende rurale sur un homme-loup, un esprit monstre, venant prendre les âmes des gens perdus dans le blizzard. C'est ainsi qu'il développera son amour des loups et de leur organisation sociale, passion entretenue par l'amour déjà voué sa mère.
Il grandit donc dans ce contexte compliqué et dans ce monde froid mais bercé par la chaleur de l'amour d'une mère et la fierté de son père rarement présent. Jusqu'à ce qu'il arrive à une dizaine d'années. Sous un ciel d'été plus clément qu'a l'habitude un militaire en grande pompe annonça la mort de feu Commandant Grant lors de l'une des indécentes attaques de Drachma. Sa mère rongée de chagrin et dont la mort de son mari permettait maintenant au village de la rejeter sans scrupule, mourut de chagrin, de folie et d'une pointe d'inanition l'hiver suivant.
Le jeune Miles, seul et désœuvré, ayant surement été touché d'un pointe de folie face à la mort de ses deux parents et de son présent statut d'orphelin, nourrîmes alors une grande rancœur envers les gens de son village qu'il jugeait responsable de la mort de sa mère. Et ainsi par une nuit de tempête, il profita du blizzard, tel cet homme-loup de son enfance, pour se faufiler dans les granges et caves de réserve de vivre, constituée par les habitants pour tenir l'hiver. Il y mit le feu, du moins jusqu'à ce il fut pris, et alors que le feu prenait se retrouva sans autre choix que celui de fuir pour conserver le peu qui lui restait.. Sa vie.
C'est ainsi que se gamin d'une dizaine d'années se retrouva dans le froid de l'hiver, à peine couvert sans eaux ni vivres, les lèvres et la bouche gercée, assaillit par le blizzard, errant sans but ni destination, perdu à jamais. Pour finalement se laisser tomber contre un gros rocher à peine en vie. La dernière chose qu'il vit par ses yeux d'enfant avant de mourir fut l'ombre de l'homme loup venu chercher son âme.
RENAISSANCE
Son premier souvenir de son réveil fut la douleur de sa peau gercée, le contact contre du bois dans son dos et la douce chaleur d'un feu se répandant à travers son corps. Et il resta ainsi plusieurs jours dans cet état de semi-conscience, plus construit autour d'impression physique de que véritable réflexion. Comme le poids de la graisse que l'on étale sur son visage, de la cuiller en bois brûlante de bouillon qu'on lui glisse dans la bouche, de la dureté de la vieille voix face à ses gesticulations de protestation.
Puis un beau matin il ouvrit les yeux, encore couvert de douleur mais en meilleur état. Observant autour de lui, il se rendit compte qu'il se trouvait dans une chaumine à peine plus grande qu'une grotte avec un aspect d'agréable dureté, tout y étant fait pour l'utilitaire, mis a part une petite table pleine de sculptures en bois à demies terminées. Son inspection fut arrêté par le bruit d'une porte raclant le sol. Voyant rentrer dans ce petit espace un monstre de fourrures marchant sur ses pattes arrières.
Il recula contre le mur crillant :
« L'Homme-loup ! » Et effectuant le geste contre le mauvais sort que lui avait appris sa mère.
L'homme-loup rit, puis laissa tomber son manteau, révélant son visage, ciselé par les années et le froid mordant, aux cheveux gris presque blanc immaculé. Un sourire bon enfant au visage, il lui expliqua qu'il n'était qu'un ermite et que Miles s'était écroulé contre sa chaumine la nuit du blizzard et que celui-ci l'avait sauvé. Et Miles autant de fatigue de ses blessures que de peur se rendormit.
L'ECHANGE EQUIVALANT
Miles fini par se remettre de ses blessures pour de bon et durant sa lente convalescence aida de plus en plus le vieil homme dans ses tâches ménagères. Cet homme dont il ne sut jamais le nom et encore moins la vie prit une place prépondérante dans la sienne, remplissant ce qu'il avait perdu. Il aida moins le vieil homme que celui-ci ne lui en apprit. Et durant les premières années de vie commune celui qu'il appelait alors son maître lui apprit la vie comment vivre seul en montagne, à chasser, à connaitre les plantes comestibles. Il lui apprit même à se battre contre un autre homme ou même plusieurs. Miles ne partit jamais et son maître ne le lui demanda pas.
Mais un jour Miles tomba sur un livre, un des rares de l'homme, ayant appris auprès de sa mère la lecture, il se rendit compte qu'il s'agissait d'un traité d'Alchimie, même s'il n'y connaissait pas grand chose. Après l'avoir sans cesse questionné, le vieil homme admit être alchimiste et après encore moult demandes et jérémiades, son maître céda et accepta de lui apprendre.
Élève assidu, il apprit vite et bien maîtrisant au fur et à mesure les principes, puis l'application de l'alchimie, les cercles élémentaires les plus simples, par exemple. Et enfin, il lui apprit son domaine de spécialisation, l'eau sous toutes ses coutures. Mais avant la pratique, son maitre lui fit observer l'eau sous toutes ses formes ses réactions, etc. Il finit même par lui expliquer que c'était comme ça qu'il l'avait sauvé le soir où il l'avait récupéré a moitié gelé. Il avait dû réchauffer doucement l'humidité de ton corps et empêcher la gangrène de te développer dans ses doigts et ses orteils presque gelés, lui sauvant ainsi la vie. C'est au cours de ses études que Miles approfondit les recherches de son maître sur la façon de se servir de cette alchimie. Et développa une technique très simple de défense consistant a évaporer l'eau pour la solidifier ensuite en cristaux d'un infini coupant, créant un mur certes peu dangereux mais on ne peut plus handicapant. À tel point que son maître lui tatoua lui-même deux cercles d'alchimie dans les paumes, l'un permettant de passer de l'état gazeux à liquide ou liquides a gazeux, et l'autre de l'état solide a liquide ou liquide à solide.
Et sans s'en rendre compte il devint nécessaire à son maître vieillissant et ainsi un jour revenant de la chasse le découvrit mort sur sa table de sculpture qu'il aimait tant.
Il fit ainsi ses valises mis le feu à cette cabane où il avait vécu pendant une quinzaine d'années si heureux et descendit de la montagne, une drôle d'idée en tête.
ISHVAL
Miles Grant qui avait jusque-là vécu coupé du monde, décida de mettre à profit ses compétences acquises et descendit donc vers Central. Vivant tel un vagabond, plus pouilleux que beaucoup, il arriva a Central sans un sous et loqueteux, en pleine guerre ishvale. Regardé de haut par tous ces citadins, il vécut en bidonville le temps de trouver le bureau de recrutement de Central.
Peu après son arrivée, il se présenta au bureau pour se faire recruter comme Alchimiste d'État, ce qui lui valut les rires de tous les fonctionnaires présents, et un refus en bonne et due forme. Si aux cours de ces années il n'avait pas perdu quelque chose c'était bien son entêtement. Et pendant près d'un mois il revient tous les jours matin et soir pour toujours le même refus. Jusqu'au jour où il tomba sur un gradé alors qu'il s'énervait pour de bon de son continuel refus. Celui-ci le prit a partit.
- Que ce passe-t-il jeune homme ? Avez-vous besoin de faire un pareil bouquant et d'empêcher les honnêtes gens de travailler ?- Ce qu'il se passe monsieur, c'est que ça fait plus d'un mois que je demande qu'on m'inscrive au concours des alchimistes d'état et que j'ai toujours le droit à la même réponse, que je ne suis pas le genre de candidat qu'on recherche. Alors que je veux aider les autres avec mon alchimie. Et je continuerai à venir tous les jours-ci il le faut !Le gradé ne dut pas le prendre au sérieux, mais le crut au sujet de ses prochaines venues à répétitions donna l'ordre qu'on l'inscrive sur la liste et que la guerre Ishval demandait beaucoup d'alchimiste ou même les volontaires les plus simples. Il put donc ainsi passer le concours d'Alchimiste qu'il réussit avec brio et reçu son titre de « Frost Alchimist » et rapport à sa façon de combattre et de son lieu de naissance au blizzard et son givre mortel.
S'en suivit d'une formation des plus concise et d'un envoi au front d'ishval des plus rapides. Miles eut à peine le temps de s'habituer à son statut de commandant qu'il fut confronté à l'horreur de la guerre civile. Placé sous les ordres d'un lieutenant-colonel des plus incompétent, il comprit vite que face à la mort le grade ne vaut rien. Cette impression fut confirmée lorsqu'un jour, ils tombèrent dans embuscade lui et sa patrouille. La mort des gradés le propulsa à la tête d'une vingtaine d'hommes désespérés et acculés qui malgré ses efforts se firent tous tués ou capturés. Durant sa capture il récolta une balle dans le mollet. Pendant des semaines lui et ses hommes furent torturé certains à mort et d'autre dans laissé des états proches. Grâce a son alchimie et surtout son désespoir, il réussit a s'en sortir emmenant avec lui quelque un de ses hommes. Mais le temps de rentrer au camp de base, sa jambe avait déjà commencer à gangrener et peu des hommes qu'il avait libéré s'en sortir aussi bien, beaucoup moururent des suites de leurs blessures. C'est à trois qu'ils se firent ramasser par une patrouille et emmener voir le médecin.
À peine chez le médecin, celui-ci décréta que l'amputation était le meilleur moyen de lui sauver la vie. Amputé et comateux, il fut rapatrié du front pour soigner le reste de ses blessures. Il s'en sortit, mais très loin d'être indemne et ne participa pas à la fin du massacre d'Ishval.
Il le passa a Central dans l'un des centres de soins pour mutilés de guerre, centre où il manqua de perdre la raison dans ses cauchemar remplis de réminiscences de ses séances de torture et où il porta a jamais les séquelles de ces souvenirs.
REABILITATION
Alors qu'il se remettait la seule chose qui lui permit de rester saint d'esprit fut la promesse qu'il se fit de ne jamais reperdre ses hommes de cette façon, et qu'il serait le premier a mourir pour eux. Cependant il fut nommé lieutenant colonel pour je cite :
"sa bravoure exceptionnelle face a la folie Ishvale. Et surtout pour le fait qu'il n'est jamais rien révélé de ses tortures". Il connut alors une certaine renommée, largement moins grande que son estimé collègue Mustang dûment nommé "Héros d'Ishval" pour n'avoir jamais parlé sous la torture et avoir essayer de sauver ses hommes lors de son évasion.
Il se fit donc poser un auto mail appris à s'en servir, se remis sur les rails, et demanda son affectation dans le Nord et à la forteresse de Briggs. Choix fait pour s'éloigner d'Ishval que pour revoir les montagnes de son enfance et retrouver ainsi un peu de paix dont il aspirait tant.
Ainsi muté avec les trois hommes qu'il avait sauver, et que l'on avait placés sous son commandement, la réputation de gradé fidèle a ses hommes, forgé par ses propres hommes lui valu au fil des années le surnom de Loup de Briggs. Il servit donc et encore aujourd'hui à la Forteresse, et où comme un loup, il suit aveuglement la Reine, Olivia Armstrong. Avec l'espoir secret d'améliorer se monde.