Histoire
Quand Sacha est né, les montagnes de Briggs continuaient sans cesse leur éternel chant de vents glacé. La neige couvrait la tout dans ce territoire hostile à la vie. Seulement un bruit assourdissant, un sifflement horripilant de vent se faisait entendre en ces terres. Personne dehors, les gens peuplant ce paysage désolé étaient tous au chaud dans leurs maisons face à un bon feu crépitant dans l'âtre d'un doux foyer face aux fauteuils de cuir usé par le temps et les gens posant leur assise dessus.
L'agitation en ville était plus que ralentie, les rues étaient vides, la neige et le froid étaient maîtres en ce lieu. Le ciel, déjà sombre pour cette période de l'année ne faisait qu'ajouter une teinte triste de désolation sur ce lieu qu'était North City.
Seule, dans un petit appartement modeste de deux pièces une femme souffrait allongée sur son lit. Son époux était sortit à peine quelques instants plus tôt chercher un médecin, une voisine, quelqu'un qui puisse aider sa femme dans la souffrance à donner la vie à un petit être en ce bas monde. Ce n'est que lorsqu'elle se tordait de douleur que son homme revint avec l'aide requise. La première chose qui passa par la tête de la jeune futur mère ne fut pas « Merci mon amour » mais plutôt « Je vais t'étriper allez plus vite ».
La tempête de neige dehors hurlait dans les petites rues de la ville quand tout d'un coup un cri de nouveau né se fit entendre. C'est sans attendre qu'on lui donna son bain et l’emmaillota dans des anges avant de le poser sur la poitrine de la jeune mère à bout de souffle. Elle le serra faiblement dans ses bras en chuchotant son nom à voix basse. Elle ne faisait que répéter le nom de son fils nouveau né et caressant avec tendresse la joue du bébé. « Sacha... »
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Il avait beau remonter dans ses souvenirs, Sacha ne savait plus quand il avait commencé à s'approcher de près ou de loin de l'alchimie. Pour aider sa mère à la laverie familiale sûrement tandis que son père travaillait le bois dans un atelier quelques rues plus loin. De part son niveau sociale, de part son éducation, l'enfant n'avait pas de forte chance d'avoir un métier haut dans la société, tranquille avec un nombre d'effort physique minium. Aussi, il voulait se donner les moyens d'avoir cette chance, de travailler autant que possible pour y arriver. Il avait été à l'école, avait appris à lire, écrire, compter. Il était heureux de savoir faire ceci et chaque soir en faisait profiter sa mère éreintée par le travail fatiguant de la laverie.
C'est certainement en voyant la fatigue de sa mère, l'agacement de son père qui tous les soirs racontait les ennuis de l'atelier qu'il avait voulu trouver une solution pour rendre leur petite famille plus heureuse. Un miracle... Il savait comment leur en offrir avec l'alchimie. Du moins... Il savait sur le papier, il ne savait pas pratiquer l'alchimie, ni même la comprendre. Il avait cependant sacrifié ses maigres économies pour ça, s'acheter un livre d'alchimie, le lire et ne rien y comprendre. Il avait tenté de reproduire certains cercles, tenté de faire des transmutations simples du livres. Mais jamais il n'y était arrivé. Il avait toujours persévéré, fait en sorte d'y arriver ! Et un jour, il y arriva, il arriva à transmuter quelque chose ! Bien entendu vu du point de vu d'un alchimiste ce n'était rien. Mais de son point de vue à lui, ses yeux d'enfants, du point de vue de sa famille, avec leurs yeux d’ignares en ce domaine, il avait créé un miracle.
C'est aux environs des 10 ans de l'enfant que sa famille décida de lui donner une formation d'alchimiste. Ils n'avaient pas d'argent pour offrir ceci à leur fils unique aussi, la mère de Sacha devint la femme de ménage de l'homme chez qui son fils devait apprendre l'art alchimique. L'enfant ne se rendait pas tellement compte des sacrifices de ses parents, du moins, pas entièrement. Son seul objectif était cette formation. Formation qu'il allait se donner les moyens de réussir ! L'alchimiste chez qui il apprenait était un alchimiste d'eau, ressource ô combien utile dans le climat hostile du grand Nord d'Amestris. Jamais il n'avait perdu l'objectif d'aider sa mère à la laverie. Il voulait la rendre fière de lui, lui montrer que cet entraînement d'Alchimie n'était pas vain bien au contraire. Et c'est ce qu'il fit. Cet homme qui l’entraînait était âgé, il avait bien l'âge d'être son grand père voire son arrière grand père. Il en savait des choses, à chaque fois que l'enfant qu'était Sacha lui posait une question, le vieil homme prenait le temps de tirer une bouffé sur sa pipe, de regarder la mère de l'enfant passer la poussière sur ses étagères remplies de bocaux et répondait posément à l'enfant en voyant la mère s'arrêter quelques secondes pour l'écouter avant de reprendre son ménage avec minutie.
Sacha continuait d'arrache pied sa formation, tantôt son maître se montrait doux, tantôt sévère. Il n'en restait pas moins que c'était un homme bon, malade... aux portes de la mort. Le temps lui était compté pour transmettre ses connaissances à Sacha avant que la faucheuse ne vienne emporter son âme au loin, que son corps ne retourne à la terre. Tous en était conscient. Et le vieil homme rendit son dernier souffle après son dernier cours avec son disciple, après lui avoir donné sa dernière leçon.
Sacha avait grandit, il avait changé, ses objectifs aussi. Il se souvenait avoir lu dans le journal les quelques rares nouvelles sur le massacre d'Ishval qui arrivaient dans le Nord. Il se souvenait avoir grandit aux côtés du murs de Briggs qui coupait tout accès au pays de Drachma. D'aussi loin qu'il se souvenait, il avait toujours vécu dans un endroit, dans un pays, hostile aux autres, en guerre en proie à la violence envers autrui. Pour le jeune alchimiste, cela ne rimait à rien. Pourquoi faire la guerre à ses semblables ? Pourquoi ne pas vivre en paix ?
Il se souvenait de son entraînement, chaque parcelles. Il se souvenait aussi de la douleur de l'aiguille sur la paumes de ses mains lorsqu'il s'était fait tatouer les cercles dans ses chaires. Il aurait honte de l'avouer mais il avait pleuré quand on lui avait marqué les mains.
Avant d'avoir ces tatouages sur ses mains, il s'était entraîné, longuement, durement. Il avait appris toutes les propriétés de l'alchimie d'eau, de la plu simple, à la plus complexe... Pour lui du moins, et pour son âge. Sérieusement... A 13 ans, il ne savait même pas qu'un jour il aurait pu utiliser l'eau dans le corps de ses adversaires. Et même encore maintenant, il ne savait pas utiliser son propre sang, et pour ainsi dire... rien que d'y penser il avait mal et il avait un peu peur.
A peine cette question posée, il se retrouva à faire le rat de bibliothèque dans le but de passer l'examen d'Alchimiste d'Etat. Le jeune homme travaillait, travaillait, travaillait, il avait l'âge requis pour être alchimiste, mais il n'en avait cure. Il voulait perfectionner son art, être le meilleur, réussir.
22 ans. C'est l'âge que Sacha choisit pour passer le test. C'est la boule au ventre qu'il alla à Central. A peine stressé. Il allait devoir se présenter devant le chef de l’État et montrer son alchimie. Il marchait dans les rues de la capitale en faisant claquer ses talons sur les pavé des rues. Il se triturait les doigts en se tenant droit tout en continuant sa route vers son lieu d'examen.
Il arriva au bon lieu d'examens avec un chouilla de retard, c'est sans honte qu'il entra dans la salle en se rongeant les ongles. Foutue habitude. Il ressemblait presque à un enfant ainsi. Un grand enfant de 22 ans perdu dans un lieu pas fait pour lui. Il releva la tête et sourit aux gens présent dans la salle avant de se présenter d'une faible voix. Il prit une grande inspiration en regardant attentivement tout les gens présents dans la salle et s'attarder un petit peu plus sur Bradley.
Il tape dans ses mains et les frottes entre elles pour se donner du courage en inspirant et expirant un peu avant de désigner un militaire dans le public. Il lui fait signe de venir avec un doux sourire. I sautille un peu d'un pied à l'autre avant de s'arrêter en fixer le militaire bien entendu prévenu. C'est dangereux de prendre une personne au hasard. Il attend quelques secondes avant de s'élancer vers le militaire qui réagit directement prêt à rendre le coud de Sacha. Loin d'être stupide, il se baisse pour poser sa main au sol, ouvrant sa gourde, et transmutant l'eau pour la geler et ainsi faire une fine couche de glace néanmoins glissante au sol. Directement après il glisse rapidement sur le côté regardant l'imposant homme glisser et s'exploser au sol. Il siffle en voyant la chute alors qu'il éclat d'amusement suinte au fond de ses yeux violine. Il frappe ses deux mains ensemble pour faire un nuage de vapeur bouillante avec la plaque de glace au sol brûlant sans aucun doute l'être humain se trouvant au milieu avant de redonner à l'eau son état liquide pour la rendre plus tranchante que l'acier la précipitant sur l'homme le coupant dans le processus.
Il se mit à courir vers l'autre homme pour lui asséner une gauche mais, la droite du grand gaillard il ne la vit pas et se la pris de pleine fouet. L'effet de la force le cloua au sol sur le coup sonné. Il mit quelques secondes à retrouver ses esprits, secondes qui permirent à l'homme de s'approcher de lui et de le relever en le tenant fermement par le col. Sacha grimaça, tiqua, puis frappa discrètement dans ses mains avant d’attraper les avant bras de l'ours qui le tenait fermement en utilisant son Alchimie sur lui.
«
Dommage... »
Il eu un sourire compatissant pour l'autre. Il ressentait un peu sa douleur ayant, plus jeune, renversé une casserole remplie d'eau bouillante et fumante sur sa cuisse. Il le plaignait sincèrement, se faire bouillir l'eau à l'intérieur du corps devait être particulièrement douloureux.C'est sûrement pour cette raison qu'il mit vite fin à cette offensive sur l'autre. Autre qui criait de douleur avant de se jeter sur Sacha qui eu tout juste le temps de se jeter au sol actionnant son cercle permettant de changer l'eau en glace pour geler partiellement son adversaire pour bloquer chacun de ses mouvements.
Il s'écarta à reculons du militaire le dépassant facilement d'une tête si ce n'était plus avant de regarder l'assemblée. En cet instant sa seule question était « Ai-je réussis ? ». Il souriait de façon maladroite, il était un peu mal à l'aise devant tout ces gens. Il n'aimait pas être ainsi le centre d'attention.
- Spoiler:
Main droite
Main gauche