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Central Central ... Dis moi qui est la plus Géniale ! [Feat Roy Mustang | Terminé]
Sujet: Central Central ... Dis moi qui est la plus Géniale ! [Feat Roy Mustang | Terminé] Mer 24 Jan - 15:59
~ Silly Little Tricks~
Comment ce petit pleutre avait trouvé le courage de quitter North City ... S'il avait atterri à Drachma tant d'années plus tôt, c'est qu'il devait être originaire d'ici, non ? Aaah qu'elle imbécile j'avais été à l'époque de ne pas l'avoir écouté raconter sa vie ! Quoi qu'en comparant les faits : Un petit contre temps et quelque chose pour combler mon ennui contre une discussion sans intérêt durant laquelle même une roche se serait assoupie … Oui, cela n'en aurait pas valu la peine après tout. Et puis pauvre de lui, plus le temps passait et plus mon cerveau trouvait des idées génialissimes de vengeance. J'espère pour lui qu'il avait une bonne raison d'avoir agi ainsi et qu'il s'était préparé à ramper devant moi, ce cher Daniel. Oser trahir celle grâce à qui vous êtes en vie, qui s'est occupé de vous pendant toutes ces années avec tout son amour. Et surtout être devenu un outil défaillant sur lequel je ne pouvais plus compter ! Ces pensées me faisaient passer par une succession de sentiments variant de la pitié à la colère.
Le cahot régulier du train sur ses rails ne m'aidait pas non plus à sortir de mes pensées. Le train en Amestris était vraiment d'un ennui : si je n'étais pas moi même j'aurais même pu m'y endormir, c'est dire ! En parlant de train, cela faisait bien des années que je n'avais pas utilisé ce moyen de transport. Les trains à Drachma sont très lents, notamment à cause de la glace et des grosses couches de neiges encombrant la plupart du temps les voies. Les engins étaient équipés face à ce genre d'aléas, mais le poids d'un tel équipement ainsi que son usage ne faisait rien pour accélérer le voyage. En croisant ce défaut et le nombre d'années que j'eus passé recherché par les forces de l'ordre du pays, je n'empruntait guère les transports en commun. Je m'étais naïvement laissé croire qu'ici, les choses seraient différentes.
La locomotive crachait son nuage cendré dans le ciel tandis que nous approchions de Central City. Incroyable me direz vous ; il m'avait fallu presque vingt six ans pour me lasser du froid et enfin me diriger vers un autre climat ! Bon certes, j'avais déjà voyagé en dehors de Drachma par le passé, mais jamais pour échapper à une capture inévitable dans le grand nord. On pouvait donc considérer cela comme … ma première fois. Oui, toutes les petites filles normales s'imagine plutôt la première fois ou .. vous voyez où je veux en venir. Moi j'étais bien plus excitée par le fait de sentir la douce caresse du soleil que le souffle d'un mâle, incapable de se retenir plus d'une minute, sur ma peau. Peut être allait-il pleuvoir ? En considérant la manière dont je me jouais du ciel, il ne serait guère surprenant que celui-ci me rende la pareille.
Sortant de mon voyage au cœur de mon cerveau et de ma mémoire, je m'exaspérai devant l'ennui de ce trajet. Mon wagon était presque totalement vide. Au fond un duo de militaire discutait en jouant aux cartes, devant eux se tenait un homme qui … qui avait un regard bien trop insistant sur ma personne pour que je ne réagisse ! Je me levai donc en me dirigeant vers ce monsieur, qui avait l'air suffisamment vieux pour être mon père. Dandinant ma tête de droite à gauche je fredonnais un de mes airs favoris : La symphonie du tu n'aurais jamais du croiser ma route. M'asseyant en face de lui, je plongeai mes yeux dans les siens. « Dis moi, connais-tu l'histoire de la grande sorcière Merlyn ?». Je ne sais pas s'il s'agissait de mon look, ou de ma question, mais l'homme semblait comme ébahit par ma présence, incapable de prononcer un mot. Détournant le regard en souriant, j’interrompis ses bégaiements pour continuer mon histoire. « Il s'agit d'un conte que l'on raconte aux vilains enfants. Il paraît que cette sorcière, vêtue de rose, sort de leurs cauchemars afin de leur dévorer les yeux. Le peu de témoin raconte qu'elle est aussi capable de faire voler des objets ! »Dis-je dans un grand sourire en faisant virevolter mon roi autour de moi. C'est lorsque je le fis tenir en lévitation au dessus de ma paume ouverte que la faible quantité de neurones que cet homme devait posséder connecta enfin. La terreur s'empara de son regard et il s’enfuit du wagon en courant, tenant son entrejambe. Dans un rire sinistre, je regagnai ma place. Non bien sur que non je ne mangeais pas les yeux des gens, c'était atroce ! Par contre il était fort probable que mon pied soit venu heurter son point sensible durant sa fuite.
Ce fut bien sous la pluie que j’arrivai à Central. De nuit, il était difficile de repérer les petites gouttelette qui tombait sur le quai, mais il était possible de voir périodiquement devant les lampadaires éclairant l'entrée en gare un fin filet d'eau tombant du ciel. Je n'en voulais pas trop au ciel après tout, j'avais eu de quoi me divertir durant le trajet. D'ailleurs j'avais vraiment du effrayer l'homme puisque Central était le terminus de cette ligne et l'homme ne descendit point. Pourtant le train ne c'était pas arrêté entre ma petite blague et ici. Avait-il sauté en marche ? Non quand même … Si ? L'avenir seul saura nous le dire !
La nuit était tombée sur la ville, mais il n'était pas vraiment tard. On sentait bien que la saison hivernale pointait le bout de son nez en raccourcissant les journées. Sous un léger crachin, je scrutai la carte de la ville en sortie de gare. Quel serait l'endroit idéal pour ce soir ? Je n'avais pas vraiment eu ma dose d'amusement aujourd'hui, mais était-il vraiment sensé de se faire connaître d'une ville dès le premier jour de son arrivée ? Bien sur ! Cette ville méritait de savoir que la grande Magilia Lou Merlyn avait pris la peine de s'y arrêter ! Je choisi donc le point qui me semblait être le plus intéressant et commençai mon petit bout de route dans cette direction, les mains croisées dans le dos me balançant de droite à gauche en fredonnant l'un de mes autres air favori : You don't know what is coming along your way.
Dernière édition par Magilia L. Merlyn le Dim 4 Mar - 20:03, édité 3 fois
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Central Central ... Dis moi qui est la plus Géniale ! [Feat Roy Mustang | Terminé]
Sujet: Re: Central Central ... Dis moi qui est la plus Géniale ! [Feat Roy Mustang | Terminé] Jeu 25 Jan - 14:02
18 Novembre 1914
C'était atroce de constater comme la boule verte devant moi ne cessait de tourner de gauche à droite avec une rapidité qui avait vite fait de me donner la nausée. Pourtant, il n'y avait aucun moyen de détourner le regard. C'était comme une expérience alchimique. Cette chose était intrigante et fascinante. Les expériences remontaient pourtant à bien des années en arrière. Je fronçai un sourcil, persuadé qu'elles ne m'avaient pas tant accaparé dans la réalité. La boule continua d'avancer jusqu'à m’exploser au visage !
Je bondis de mon fauteuil, les jambes raides par leur droiture, les bottes sur le bureau. Aveugle, je retirai le dossier à double-feuille qui m’avait servit de cache-oeil et me redressai. Il était assez tard pour qu'il n'y ait aucun risque de flagrant-délit, heureusement. La pièce était vide à l’exception d'un cendrier froid et inondé de mégots. Seule preuve qu'il y avait bien eut de la vie avant mon sommeil réparateur. Sur quoi dormais-je encore ? Un avis de recherche long en détails, mais étrangement vide de photos. C'était souvent le cas, d'ailleurs. Il y avait plus d'étrangers et de meurtriers en perdition dans cette ville que de militaires en patrouille. À force de n'obtenir aucun résultat, il était devenu routinier de faire une ronde régulière dans la ville. C'était bien beau de connaître la description physique d'un avis de recherche, mais qu''en était-il des endroits que fréquentaient ces individus ? C'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin, mais l'espoir, lui, ne se perdait pas. Il s'entretenait.
Je pris quelques minutes pour rassembler mes esprits embrumés et essentiellement pour que le pli du papier disparaisse de mon front. Les yeux rivés sur la pile de dossier à droite, je savais déjà ce que le Lieutenant aurait à dire. Pourtant il était certain qu'ils attendraient demain pour se voir alléger de quelques feuillets…
Ces derniers-temps, la tension était à son comble avec les terroristes. Pourtant, c'était une période plus calme, de celles qui l'était bien trop pour être naturelles. Les marins diraient que c'était ce qu'il se rapprocherait le plus du « calme avant la tempête. » Ignoraient-ils combien ils avaient raison ?
En ce moment, je profitais de ce silence comme il m'était donné de le faire ; au bureau. Néanmoins, je n'avais pas trop à me plaindre de ce cloisonnement à la tapisserie trop verte. Entre les prises d'otages, les interactions entre militaires et celles engendrées avec les civils, il était rare de s'ennuyer. Sans parler des supposés immigrés et meurtriers perdus dans la nature moderne qu'était cette ville bientôt évaporée dans un nuage d'échappement. Il fallait la vider de ce qui l'engrainait. Mais ma frustration venait justement de là. Depuis quelques mois, j'avais la sensation que quelque chose se préparait sans parvenir à déterminer quoi ou qui. Je me savais surveiller pour des raisons obscures. Si mes actions devenaient dures à entreprendre, il n'y avait rien de plus pénible que de savoir que mes subordonnés seraient les premiers touchés si jamais les guetteurs passaient à l'action. Etais-je une menace ? Si c'était le cas, je n'avais plus qu'à lever les yeux sur le tableau hiérarchique pour trouver le ou les coupables, car je ne voyais pas d'autres personnes pour avoir peur. Quelqu'un qui convoiterait ma place ne pourrait s'accaparer les services d'Evans pour me surveiller. Je savais à présent que Raven était impliqué, mais il était certain qu'il n'était pas le seul. Ce serait bien trop stupide de sa part. Pourquoi étais-je une menace ? Soit je savais quelque chose qu'il serait facile de mettre en lien avec une autre… Soit mon galon se voyait briller avec plus de lumière. Que ce soit l'un ou l'autre, ceci me satisfaisait d'une étrange façon. Je tenais quelque chose. J'ignorais simplement quoi. Qu'est-ce qui faisait la différence ? Je n'étais pas sans savoir que mon travail était en règle générale satisfaisant, mais qu'est-ce qui pouvait tant faire trembler au point de me faire surveiller ? Les yeux sur mes paumes collées l'une à l'autre, je relevai le menton au-dessus de mes doigts sans voir l'évidence.
Les neurones en surchauffe, il était temps d'aller prendre l'air pour remettre ce casse-tête dans l'ordre. Je reviendrais très certainement avant de rentrer à la maison. Cet endroit me paraissait plus approprié que ma location pour vivre ces derniers-temps.
J'attrapai mes gants dans le tiroir du bureau et les fourrai dans la poche de ma veste. Ce mois hivernal tirait en longueur. L'humidité, la pluie, le vent… Heureusement, ce soir, rien que la pluie. Se vider l'esprit n'avait jamais fait partie de l’engrenage spirituel dans lequel j'étais embourbé. Il valait mieux tenter de résoudre quelques problèmes même en marchant, plutôt que tirer au flanc sur mon fauteuil. Cette chose appelait à dormir, c'était irréfutable !
L'heure de pointe. Tout le monde rentrait chez soi en faisant vrombir les moteurs ou en inondant les trottoirs. C'était un moment intéressant puisqu'il pouvait éventuellement s'agir du meilleur pour qu'un criminel sorte de chez lui sans se faire voir. Dans le cas où il aurait besoin d'aide s'il venait à se faire prendre, il avait assez d'otages sous la main pour rendre son arrestation compliquée. Mains dans les poches, je saluais ci-et-là les commerçants qui profitaient de ce monde pour vendre le meilleur de leurs produits. Ma fleuriste préférée m'intima d'un salut de la tête en tendant une fleur devant elle. Je levai les mains en signe de capitulation, doucement amusé. Je n'avais rien à demander donc aucune raison de faire un trou dans mon compte pour acheter des fougères.
Si mon uniforme ne passait pas inaperçu, j'avais la chance d'avoir le nom que je portais pour recevoir moins de dédain que de sourires. Néanmoins, je n'étais pas sans savoir qu'il était toujours préférable de descendre quelqu'un par-derrière que par-devant, surtout ces derniers-temps. Ce genre de chose me laissait de marbre, ayant été habitué par quelques collègues durant des années. L'Armée avait pris un sacré coup dans son ego et les militaires n'avaient pas finis d'avoir les oreilles sifflantes avec tous les attentats qui étaient tombés. Je pouvais comprendre la haine des civils. Si la seule autorité en place n'était pas suffisante pour les protéger, qui le pouvait ? Voilà un bien gros problème qu'il fallait résoudre très rapidement. C'était constructif de se promener au milieu du peuple, le seul qui devrait avoir l'écoute ultime. Tout ne fonctionnait pas ainsi et les grandes questions n'étaient jamais soulevées au détriment des petites. Quelle belle politique...
Quoi qu'il se tramât là-haut, ce n'était pas bon. Il fallait monter. Et vite.
Après une bonne heure de promenade et de conversations anodines avec quelques vendeurs, je fis une petite pause à un café. Assis contre la vitrine, je ne prenais pas même la peine de lire le journal plié sur la table et oublié d'un consommateur. Les dossiers suffisaient !
Une tornade de couleur passa devant la vitre et me fit lever les yeux de ma tasse. Une jeune femme aux longs cheveux blonds, parée d'un grotesque chapeau à deux bouts et d'un rabat gigantesque. Je n'étais pas le seul à bloquer sur la vue non moins loufoque que très fascinante. Dormais-je encore ? Outre son chapeau, ce fut essentiellement les couleurs inégales qui attirèrent l’œil. Son pantalon juste-corps arborait une jambe rose quand la deuxième était plus foncée. Bleue, dirait-on. Était-ce une sorte de porte-jarretelles ou je rêvais ? Son bustier coloré de losanges était détaché de ses manches longues. Je bloquai malgré moi sur le porte-jarretelles. Pourquoi était-il si dur d'habiller les femmes d'une jupe, je vous le demande. À mieux regarder, il semblât bien que s'en fusse une. Une mini-jupe. Où était donc Havoc ? Cet accoutrement frôlait le fantasmagorique. Je mis un petit moment à additionner deux et deux, mais lorsque ce fut fait, un dossier me revint en mémoire. Un individu de sexe féminin avait fait un grabuge conséquent dans une prison hautement surveillée de Drachma et s'était échappé. C'était une information classée sous secret qui avait finit par nous revenir aux oreilles tant la situation était à leur désavantage. Une chose dont ils étaient peu fiers. La personne qui avait causé cette catastrophe avait une description physique tout aussi décalée de la réalité. Mais je ne pouvais pas me baser uniquement sur cette preuve. Il pouvait tout aussi bien s'agir d'une jeune femme un peu plus libérée que les autres. Néanmoins, elle n'avait pas froid… aux yeux.
Si mon instinct s'était efforcé de me rabâcher ce détail, je ne pouvais pas l'ignorer. Je terminai mon café d'un trait et rejoignis la rue. Si la personne était celle à laquelle je pensais, je devais me méfier. Je ne parvenais plus à me souvenir avec exactitude de quoi son dossier faisait mention, mais il y avait très clairement d'écrit « trouble à l'ordre public » et un détail plus important parlant d'un Général discrédité. Quelle était les mots invoqués, déjà ? Sans doute que ça allait me revenir. Alors que j'entamai le chemin jusqu’à elle, je tentais par tous les moyens mémo-techniques de me souvenir de son nom. Ma...Me... Un truc en M avant que Morphée n'intervienne.
« Bonsoir, mademoiselle. »
Je lui adressai un sourire, mains dans les poches.
« Êtes-vous perdue ? »
C'était l'approche la plus ringarde qu'il m'avait été donné de faire, mais sans doute l'une de celle qui marchait le mieux. Au pire, elle craindrait mon uniforme. Au mieux, elle n'y verrais que du feu le temps que j'élabore son profil.
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Central Central ... Dis moi qui est la plus Géniale ! [Feat Roy Mustang | Terminé]
Sujet: Re: Central Central ... Dis moi qui est la plus Géniale ! [Feat Roy Mustang | Terminé] Jeu 25 Jan - 23:10
~ Catch me if you can~
Cette ville était vraiment surprenante. Tout y était si propre et ordonné qu'il en devenait presque difficile de s'y orienter. Mes jambes avaient pourtant la douce habitude de fonctionner en pilote automatique, me guidant vers ma destination. Ici, tout se ressemblait, tout était très rangé, cela jouait des tours à mon cerveau et plutôt deux fois qu'une eus-je l'impression de passer devant la même battisse plusieurs fois d'affilées ! Cette sensation d'oppression que procurait cet ordre était néanmoins balancée par une architecture très propre et bien réalisée. Un style sobre, mais toutefois sympathique. Je déplorais néanmoins le manque de couleur : du gris, partout ! Peut être était-ce le seul pigment de roche que le pays avait en sa possession. Il était aussi très surprenant de voir autant de gens dehors, à se bousculer pour se frayer un chemin. Ceux que l'eau semblait effrayer se déplaçaient en automobile. C'était quelque chose de très rare de l'autre coté de la frontière ; peu nombreux étaient ceux assez riches pour pouvoir se payer un tel luxe.
Je me laissais emporter par la vague d'euphorie que procurait la découverte de nouvelles choses. Même si c'était, il fallait le dire, vraiment laid. Je vous prie de m'excuser chers habitants de Central City, mais tout ce gris ce n'était vraiment pas possible ! Il faudra sûrement que je remédie à cela si je compte m'y attarder d’ailleurs. Enfin, pour l'instant là n'était pas la question ! Il fallait que je trouve de quoi m'occuper, et accessoirement un endroit où dormir ce soir. Mouais, pour cela je trouverai bien un simple d'esprit à hypnotiser pour lui emprunter son toit. Dans une ville grande comme cela, il ne devait pas manquer de ce genre de personne. D'ailleurs, plus j'avançais à travers les rues, et plus je me rendais compte que ce pays avait vraiment besoin de moi. Si les murs de cette ville étaient anthracites, l'expression de ses habitants était encore pire. Ces gens semblaient dépourvus de tout bien être, comme si un éternel malheur hantait ces rues. Bien que mon originalité vestimentaire forçait les regards, voir quelques sourire chez les plus jeunes, rares étaient ceux qui s'y attardaient vraiment, comme s'ils étaient effrayés de ce qui pouvait bien se passer la seconde suivante. Ma réputation me précédait-elle ? Voyons, ces pauvres âmes devaient savoir que j'étais un véritable ange.
Les seuls personnes qui ne semblaient pas vraiment touchés par l'humeur générale étaient ceux qui travaillaient encore. Marchands tenant leurs stands et cherchant à vendre un dernier article avant de rentrer chez eux, jeunes coursiers qui se ruaient à toute vitesse afin de terminer leur tournée plus tôt. Il y eu bien une marchande de fleurs que ma personne sembla réellement bouleverser. Il y avait quelque chose dans son regard, je ne savais pas vraiment s'il s'agissait d'émerveillement, de surprise, de jalousie ou de véritable choc, mais lorsque celle-ci me héla brièvement pour que je lui achète une fleur, je ne pus me retenir d'avantage d'exercer. Continuant mon balancement de tête, je décroisai mes mains de derrière mon dos et me saisi de la verdure qui m'était tendue d'un grand sourire. Plongeant mes yeux émeraudes dans les siens, je fis tournoyer la tige entre mes doigts avant de lui rendre sa fleur et sa jumelle identique. D'un rire léger je repris mon envol une fois que la jeune femme s'était suffisamment ressaisie pour récupérer ce que je lui offrais. Ce tour décidément, cela fonctionnait sur n'importe qui ! J'étais persuadé que même un animal ne saurait y résister.
La pluie ne semblait pas vouloir s’arrêter et bientôt une fine couche d'eau recouvrait le bitume du sol. Les plocs de mes pieds sur le sol résonnaient d'une manière étrange, cette ville dégageait aussi quelque chose de très sombre, bien plus sombre que ce que les gens dégageaient, quelque chose de profondément malsain, tapis dans l'ombre. Toute sorcière que j'étais, cette sensation fit remonter un léger frison le long de ma colonne. C'est ce moment que choisi un inconnu pour surgir dans mon dos et m’interpeller. J'étais à la fois surprise et touchée, cela faisait bien longtemps que personne ne m'avait abordé en ces termes. De toute manière je n’attirais que les personnes qui souhaitait m'enfermer, soit pour me mettre en prison soit … Bref, aucun d'entre eux n'avaient la moindre chance d'y parvenir, tant que PERSONNE ne me trahissait.
Je tiquais néanmoins face à l'expression employée : étais-je une simple personne pour que l'on m'appelle mademoiselle ? Il est vrai que cette ville ne savait pas à qui elle avait à faire, il fallait donc que je me présente en bonne et due forme. Gardant les mains jointes dans mon dos, je tournais mes talons, penchant la tête du côté droit, pour faire face à la voix venant de mon dos. Nous allions de surprise en surprise ce soir ! L'homme me faisant désormais face était plutôt beau, brun et arborait un sourire qui avait du en piéger plus d'une. Seul défaut, j'avais vu son regard dans le reflet de la vitrine du café que nous longions en me retournant. Celui ci semblait avoir eu un peu de mal à se concentrer sur la partie supérieure de mon corps. Ah, je n'allais pas lui en vouloir de profiter de ce que j'avais à montrer ! Lui, au moins avait eu la décence de faire cela de manière assez discrète, pas comme cet homme dans le train -que j'espérai retrouver membre à membre sur le chemin de fer-. Prenant mon air insatisfaite, je plantai mes yeux dans les siens, haussant un sourcil.
«Mademoiselle ? »
Je reculai d'un pas, me penchant légèrement en arrière plaçant mon bras gauche en avant comme si j'étais sur le point de dévoiler l'un de mes plus grand tour.
«Écoutez bien ! Devant vous se tiens la plus grande sorcière du monde connue : Magilia Lou Linana Din Nolurun Merlyn ! »
Je prononçai ces mots en tournoyant sur moi même, finissant ma présentation par une révérence théâtrale à demie courbée, laissant échapper un rire joueur en touche finale. Tiens, la tenue qu'il arborait sous son vêtement à pluie se révélait être pour le moins intéressante. Couleur unie, soignée, attachée de manière ferme : un uniforme. Ce jeune homme était donc sûrement un militaire. Cela changeait un petit peu la donne. Je commençais à douter sur la légitimité de son approche. Sûrement un vieux réflexe injustifié, mais j'avais toujours eu du mal à faire confiance aux gens d'armes et tout aussi joli garçon qu'il pouvait être notre nouvel arrivant n'allait pas échapper à la règle. Peut être pouvais-je trouver grâce à lui l'amusement que je recherchais tant en cette fin de soirée. Me rapprochant de l'homme, je repris la parole sans lui laisser le temps de réagir à mon entrée en matière magistrale.
« Mais je pardonne votre ignorance. Concernant votre préoccupation, contrairement à votre regard, mes pas ne se perdent jamais. D'ailleurs cet endroit ne semble pas être une destination... convenable. »
Je bondis en arrière, utilisant mes cartes pour couvrir ma retraite tandis que je me glissai dans la foule, lui lâchant un « à plus ! » d'un air enjoué. Il était temps de s'amuser un petit peu dans cette ville morose ! Je n'avais absolument pas l'intention de laisser filer une si belle prise. Peu importe ce que lui avait derrière la tête me concernant, je n'allais pas le laisser me mettre la main dessus si facilement ; du temps en ma présence, cela se méritait ! Et puis j'avais vu quelque chose dans son regard me laissant croire qu'il n'allait sûrement pas lâcher l'affaire si facilement. J'étais de bonne humeur ce soir. Suffisamment pour avoir laissé tomber ma dame à ses pieds en disparaissant. Carte sur laquelle était inscrite : Attrapez-moi si vous le pouvez !
Central Central ... Dis moi qui est la plus Géniale ! [Feat Roy Mustang | Terminé]
Sujet: Re: Central Central ... Dis moi qui est la plus Géniale ! [Feat Roy Mustang | Terminé] Ven 26 Jan - 16:39
Étonné par son brusque ton de voix, j'étais resté interdit quelques secondes alors qu'elle virevoltait dans une présentation théâtrale. Des personnages haut en couleur, j'en avais déjà rencontré, mais des comme ça... Ah oui ! Magilia Merlyn ! C'étaient les deux seuls que mon cerveau avait retenu de cette myriade de noms propres. Il n'y avait plus aucun doute sur la personne qui en s'identifiant si facilement n'avait soit pas fait attention à qui elle s’adressait, soit cela lui passait au-dessus. Si c'était le cas, il y avait davantage de matière à se méfier. Son apparence était joueuse et n'inspirait guère l'effroyable, néanmoins si elle s'était échappée d'une prison, il y avait de quoi la prendre au sérieux. Je n'eus le temps ni de feuilleter mentalement son dossier, ni de rétorquer. La jeune femme me pardonna, me fit remarquer mon manque de discrétion en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Une flopée de cartes me couvrit la vue et je l'entendis s'exclamer avant de disparaître. Bon dieu, que venait-il de se passer ?! J'attrapai la carte à mes pieds et aussitôt eus-je lu les mots qui la recouvrait que je me lançai à sa poursuite !
Peu fervent de la pluie et des musiques qui l'accompagnent, je l'étais d'autant moins à cet instant. Les passants qu'il fallait éviter, contourner avec une minutie au millimètre me parurent moins agréables. La foule se retournait sur notre passage sans la moindre réaction si ce n'était la surprise éloquente. Étaient-ils heureux de voir un militaire en action ou lasses que ce ne soit qu'un petit potin à raconter ? Je n'y fis pas plus attention, ripant dans un virage, reprenant la course comme elle avait débutée. Dans la précipitation, je mis mes gants pour n’empêcher qu'ils me tombent des poches par inadvertance. Ce serait bien pire que de ne jamais la rattraper.
Le terrain m'était familier autour du QG, mais je n'étais pas arrivé depuis si longtemps pour le connaître avec autant d'instinct qu'à East City. Je n'avais plus que la déduction pour allié. J'ignorais si ma cible venait seulement d’atterrir dans la ville ou si elle avait eu le temps de prendre ses marques, ce dont je doutais puisqu'elle ne passait vraiment pas inaperçue. Elle aurait fini par attirer l'attention d'une manière ou d'une autre, ce qui n'avait pas été le cas sinon nous en aurions été informés. Avec une grande bouche telle que la sienne, cela ne faisait aucun doute. Je n'avais d'autre choix que celui de courir, sans même pouvoir songer à l'alchimie avec ce monde qui nous entourait et cette pluie qui n'en finissait pas. J'avais bien trop souvent sermonné Edward pour son impulsivité pour avoir le droit de reproduire les mêmes erreurs. La fuite de Scar avait aussi été une leçon à elle seule sur l'humilité, mais j'étais forcé de constater qu'un défi me piquait aussitôt les nerfs, sinon je ne serais pas en train de courir ! Il n'était plus question de faire une rétrospective sur mon arrogance. Le jeune femme prenait trop d'avance.
Je voyais son chapeau et parfois ses jambes qui se perdaient au détour d'un immeuble. M'y ruant dans l'instant, je ne perdais plus de temps à rabattre des discours d'excuses chaque fois que je percutais une épaule. Quel tour pouvait-elle jouer si je la rattrapais ? Le coup des cartes avait eu l'effet escompté, mais maintenant que je connaissais son côté prestidigitateur, il fallait s'attendre à tout. Je doutais recevoir des lapins dans ma course. Alors qu'elle disparut de nouveau à l'angle d'une rue plus calme, je me ruai à ses trousses en passant par son boyau jumeau. Avec un peu de chance, il allait se rendre dans la rue attenante. Ce n'était que de la déduction, mais avec les trottoirs bondés de monde, je n'avais plus que ça pour espérer la rattraper sans être freiné. J'esquivai de justesse une vieille dame et apparut de l'autre côté en voyant Magilia faire de même. Je lui saisis le poignet :
« Stop ! »
Ravi d'avoir eu la chance de mon côté, un sourire victorieux m'échappa.
« Vous êtes réputez pour vos escapades, mademoiselle, mais il me semble que vous avez des comptes à rendre. »
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Dernière édition par Roy Mustang le Mar 30 Jan - 13:34, édité 1 fois
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Central Central ... Dis moi qui est la plus Géniale ! [Feat Roy Mustang | Terminé]
Sujet: Re: Central Central ... Dis moi qui est la plus Géniale ! [Feat Roy Mustang | Terminé] Ven 26 Jan - 20:35
~ Black Coffee~
Mes petits pas léger glissaient au dessus du bitume trempé. La course était loin d'être mon activité favorite et même si j'avais provoqué cette situation, je restais néanmoins surprise. J'avais peut être mal jugé notre homme après tout. Évidement, j'étais certaine qu'il allait se mettre à ma poursuite, mais je croyais que celui ci connaissait les règles du jeu ! Dans quel époque oublie t-on le décompte lors d'une partie de cache cache ? Je n'avais même pas eu le temps de deviner ma future cachette qu'il était à mes trousses. On pouvait, en regardant le sens d'écoulement de l'eau, s’apercevoir que nous nous déplacions sur un véritable faux plat. C'était tel un saumon alors, que j'allais devoir remonter le courant et trouver le temps d'établir un piège pour notre cher militaire suffisamment ambitieux pour penser pouvoir m'attraper. De l'eau ruisselait le long de mes cuisses et venait s’imprégner dans le bas de ma tenue. je me déplaçais suffisamment rapidement pour avoir l'impression que la pluie était devenue plus forte et pour que l'air déplacé par mon mouvement glace mes chausses maintenant trempée. Il est vrai que j'étais plus qu’habituée au froid, mais je n'étais pas partie si loin au sud pour laisser celui ci me rattraper ! En l’occurrence, je parlais du froid, mais je pensais exactement la même chose pour mon poursuivant.
Tout ce monde, c'était vraiment dérangeant ! D'autres jugerais cela très pratique lors d'une course poursuite, mais quand il s'agissait de disparaître une sorcière telle que moi n'avait pas vraiment besoin d'une foule. Tout ces humains trop pressés pour lever les yeux ne réagissaient que trop tard et je devais donc faire attention à mon pas de course si je ne voulais heurter personne. Croyez bien que je ne donnais pas autant de peine pour eux ! Je ne supportais pas le contact physique, toutes ces personnes bien trop tactile m'effrayais. Ou a défaut d'une vraie peur, me mettais mal à l'aise. Avec l'expérience, j'avais néanmoins appris à éviter un maximum les-dits contacts. J'avais aussi appris qu'après tout, les gens n'étaient pas non plus suffisamment à l'aise en ma présence pour avoir ce genre de comportement : c'était très bien ainsi.
Droite, gauche, gauche, et encore une droite ! Je n'avais pas besoin de regarder derrière moi pour sentir la présence de notre nouvel ami. Hm oui j'étais, comme appelé plus communément, une personne de grande sensitive ! Je pouvais sentir la présence d'autrui des kilomètres à la ronde, afin de mieux les surprendre et de voir l'avenir dans leurs entrailles fraîchement exposés ! Ou alors c'était juste parce qu'il avait gardé avec lui ma reine, m'évitant ainsi de la rappeler à moi et me permettant de jauger la distance qui nous séparait d'un petit coup de sorcellerie. C'était dommage, il était juste hors de portée pour que je puisse réellement utiliser mon alchimie et faire gigoter la carte autour de lui, ou la faire grandir dans sa poche, ou tout autre endroit dans lequel il la conservait, d'ailleurs. Tiens donc, c'était étonnant ! Maintenant je n'arrivais même plus du tout à le sentir. S'il avait jeté ma reine je n'aurais pas perdu sa trace d'une manière si brusque. Non il avait du prendre un autre chemin pour tenter de rattraper ! Et bien voyons voir quel pari serait le meilleur !
Poussant l'effort encore plus loin, je tentai d’accélérer le rythme. Ces années en prison commençait à véritablement ce faire sentir, j'avais quelque peu perdu de ma forme physique. Soit, je n'allais avoir besoin d'aller jusqu'à mes limites, de toute façon. Je courrai dans une ruelle assez étroite, les toits étaient suffisamment rapprochés les uns des autres pour donner l'impression que la pluie s'était arrêtée. Il n'y avait personne d'autre que moi qui empruntait cette route, et à raison. Mis à part un couteau sous la gorge, j'avais du mal à imaginer ce que l'on avait d'autre à gagner à prendre ce chemin. Je m’apprêtai à émerger du ce semblant de tunnel lorsqu'une vieille dame me coupa la route. J'appuyai de tout mon poids en avant afin d'éviter le contact fatidique qui sonnerais la fin d'un si beau record de contacts évités d’affilés ! Aaaaaah Yes ! Juste à temps ! Il s'en était fallu de peu, un centimètre de moins et … Qu'est ce que ? Quelqu'un me tenais le poignet, et assez fermement d'ailleurs.
Troquant mon air joueuse pour de la colère, je dirigeai mes yeux vers la poigne, puis vers la personne propriétaire de cette main. Le .. tricheur ! Il avait profité de ma seconde d’arrêt pour m'attraper, alors que je me réjouissais d'avoir évité l'accident fatal ! En plus de ça, il avait totalement ruiné mon record. Apparemment, en plus de ne pas respecter les règles du jeux, monsieur trichait ! J'avais dis pas de coup bas … mais la meilleure au jeu de la triche, c'était bien moi et personne d'autre !
Faisant mine de me rendre, je levais les yeux au ciel en écoutant ces belles paroles. Encore un mademoiselle, n'avait-il donc rien retenu ?
« Vous faites preuve d'un hospitalité tellement charmante ! Dire cela comme si j'étais une criminelle ... Si vous traitez toutes vos nouvelles rencontres de la sorte, ça ne m'étonnerais guère que notre pauvre petit soldat finisse tout seul ! »
J'avais profité de ce bref échange pour recentrer mon attention sur ma très chère reine. Il était temps de revenir voir maman ! Esquissant un sourire narquois, je repoussais la carte du plus fort que je le pouvais. Celle ci, créant un trou suffisamment grand dans le tissu pour pouvoir s'y glisser au dehors, ne manqua pas de déstabiliser notre home au passage. Profitant de cet instant, je repris ma course possession de ma carte, la tenant même dans ma main afin de la caresser légèrement. Mais non, maman ne t'as pas abandonnée ! Usant D'un coin de rue, je me faufilai de nouveau dans la foule.
En fait, les mots de l'homme en bleu avait plus que piqué ma curiosité. Comment ça, j'avais des comptes à rendre ? Comment pouvait-il être au courant de quoi que ce soit me concernant ? Et puis cette course commençait à vivement me lasser, il valait mieux en finir assez rapidement. Je devais suffisamment avoir agacé notre ami pour le mettre sur les nerfs. Je franchi donc la porte d'un café, et m'assis tranquillement à une table. Il semblait d'ailleurs que dans notre confusion, nous ayons tourné en rond ! N'étais-ce pas devant cet endroit que le jeune homme m'avait interpellé ? Tout les bâtiments de cette ville se ressemblaient tant, il était dur de le savoir !
Mes doigts glissant et tapotant sur le bois, j'attendais que le militaire me rattrape en balançant ma tête de droite à gauche. Il ne pourrait pas manquer l'endroit, mon chapeau l'attendait dehors. J'y avait glisser un de mes gardiens afin de le faire léviter dans la rue à hauteur de tête. Ah ! J'étais tout autant impatiente d'en savoir plus, que de voir sa tronche lorsqu'il verrait mon chapeau vide !
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Sujet: Re: Central Central ... Dis moi qui est la plus Géniale ! [Feat Roy Mustang | Terminé] Mar 30 Jan - 13:41
Après cette courte séance de psychanalyse, la jeune femme entama un sortilège plus qu'étonnant. La carte qui m'avait poussé au défi et que j'avais enfoncé dans ma poche en échange de mes gants se chercha une porte de sortie ! Elle tirait vivement sur la couture de ma veste et me déséquilibra. La seconde qui me manqua et le temps de la poursuivre, l’illusionniste avait prit les devants. La distance qu'elle maintenait suffit à la faire disparaître de nouveau dans l'océan de civils. Je m'arrêtais le temps de distinguer cette pluie de couleur au travers du reste. Par chance, les gens ne s'habillaient que très rarement avec des vêtements aux tons vifs. Marchant doucement parmi la foule, j'observai mon entourage. La plupart arborait des vestes marrons ou grises et des pantalons noirs. Les femmes rajoutaient à cela un chapeau en accord avec leurs chaussures, mais de là à ce que ce fut si impudique que ce que cette magicienne portait, il y avait un gouffre. C'était pourquoi je n'eus pas de peine à reconnaître le chapeau de la demoiselle au loin.
Je me dirigeai vers elle, l'esprit en surchauffe. Comment avait-elle fait son coup pour que cela induise de déséquilibrer un homme bien portant ? La magie n'y était pour rien, de cela j'en étais certain. Il ne restait donc plus qu'une hypothèse ; l'alchimie. C'était dans ses moments-là que je regrettais de ne pas avoir prêté plus d'attention aux expériences que Berthold Hawkeye mettaient en pratique pour illustrer chacune de ses leçons. La maîtrise d'un art plus prestigieux m'avait accaparé des années durant et certaines bases m'avaient fait défaut une longue saison. Néanmoins, lorsqu'il me montra l'importance et le privilège qu'il tenait dans la paume de sa main, j'avais mis plus d'ardeur à retenir chaque mot qui sortait de sa bouche. Il y avait eut une période où je connaissais chaque détail de l'alchimie. Il n'y avait pas plus capital pour avoir ne serait-ce qu'une petite chance qu'il accepte de me léguer ses travaux. Au final, il n'en fit rien. Pas avant d'avoir totalement terminé. Maintenant que je tenais l'amplitude de ses recherches entre mes doigts, je comprenais mieux pourquoi il avait mit si longtemps pour se décider à me les révéler. L'alchimie de feu était complexe sous toutes ses formes et compliquée à maîtriser à la perfection. Je connaissais mille et une possibilités de m'en servir en fonction du temps, de l'air et de l'espace qui m'entourait. Mais malheureusement, j'avais fini par négliger tout autre alchimie au détriment de celle-ci. Aussi, il me fallait un certain moment avant de réussir à formuler une hypothèse sur celle de Magilia.
Je m'arrêtais devant le chapeau, vide. Il lévitait devant mon nez comme si sa propriétaire était devenue invisible. Hagard, je faufilai ma main à l'intérieur pour en sortir une carte. Quoi que c'était, il y avait quelque chose qui rendait ces objets spéciaux. Je n'avais pas les types d'alchimie en tête suffisamment ancrés comme le FullMetal pour réussir à la déterminer. Cela me parût secondaire lorsque j'accrochais le regard de la jeune femme de l'autre côté de la vitre. Ressaisis, j'attrapai le chapeau tombé par terre et passai la porte du café. L'endroit même où j'avais aperçu la magicienne. Quoi qu'elle pensât faire, cela ne me plaisait pas. L'impression d'être le dindon de la farce en la voyant assise comme si nous nous étions donnés rendez-vous n'était pas très élogieuse. Cependant, elle serait loin d'en avoir un aperçu, car ma dignité se chargea de camoufler tout le reste. Un masque parmi tant d'autres, mais pas si factice que cela. Je m'assis en face d'elle, réajustant les pans de ma veste autour de mes épaules. Les mains liées au-dessus de la table, je décidai de reprendre la conversation là où elle s'était arrêtée :
« Les gens prennent rarement la fuite devant un militaire si ce ne sont pas des criminels. Si je vous ai mal jugée, pourquoi s'enfuir ? »
Il me fallait quelque chose pour la maintenir sur place car j'étais d'ors et déjà certain que la réponse se voudrait soit sarcastique, soit joliment décorée de paillettes et de gloire à l'image de celle qu'elle m'avait offerte avant son escapade aux détours des immeubles.
« Vous m'avez l'air moins perdue qu’irrésistiblement agitée pour une innocente. Magilia Lou Linana Din Nolurum Merlyn. »
Dans ma bouche, cela sonnait comme un ridicule titre de conte de fée. Mais grâce aux exercices d'Hawkeye, j'étais forcé d'admettre que ma mémoire en retenait bien plus qu'elle ne me le faisait croire. Les mains sous le menton, je profitai de ce bref contact avec mes gants pour vérifier leur état. L'un d'eux avait senti quelques gouttes de pluie, mais le deuxième était sec.
« Le climat doit vous changer de Drachma, même pour un mois d'hiver. »
Si elle s'était assise, c'est qu'elle voulait quelque chose. Elle avait eut l'opportunité de fuir, aussi lui laissais-je le bénéfice du doute. Néanmoins, je regrettais le manque de menottes chenillé à nos ceintures d'uniformes. Il serait temps de nous fournir quelques paires avec tout ce tapage dans la ville.
Déterminé à découvrir ce qu'elle allait révéler ou laisser passer, je n'en oubliais pas moins sa nouvelle manie de faire voler les objets à tout va ou d'être bien capable de farcir le dindon. J'attendais le bon moment pour faire un peu de magie.
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Sujet: Re: Central Central ... Dis moi qui est la plus Géniale ! [Feat Roy Mustang | Terminé] Mer 31 Jan - 16:09
~ patience ...~
Au rythme de la soirée qui s'avançait, la pluie commençait à se calmer, laissant entrevoir une demie lune entre les nuages déchiquetés flottant dans le ciel noir. Le peu d'étoiles pouvant être visible étaient camouflées par la lumière émise par les lampadaires de la ville. De toute façon, la marée d'humain qui se précipitait devant la vitrine du café ne permettait pas vraiment d'avoir une vue très dégagée. C'était tout de même étonnant : dans tout ce flux de tête qui passait, rare étaient celle qui s’arrêtaient, interpellées par la vue de ce grand couvre chef flottant dans les airs. Encore plus étonnant, personne ne fut suffisamment curieux pour y toucher. En avaient-ils seulement le temps ? Tout ces gens pressés .. cela donnait mal à la tête ! En plus de cela, je commençais déjà à m'ennuyer. Notre cher militaire ne pouvait pas avoir complètement perdu ma trace et abandonné les recherches, si ? Voyons, je lui laissais tout de même un indice suffisamment exposé pour me trouver ! Peut être était-ce moi qui, trop impatiente, ralentissait le temps dans ma tête rendant chaque secondes atrocement longue.
Profitant de mon avance, je préparai mon prochain coup. Je n'allais quand même pas passer tout ce temps à attendre et m'ennuyer. D'une voix suave, je hélai le garçon de café. Une fille, en fait, plutôt jeune et qui semblait avoir bien trop de travail pour prendre le temps de respirer. Cette jolie paire d'yeux ambrés vinrent après quelque temps à la rencontre de mon appel. Son uniforme de serveuse rendait honneur à son corps svelte et mince : sa jupe noire, opposé au blanc de son chemisier, s'arrêtait à mi-cuisse et devait sûrement être la raison de la présence de tant d'homme dans l'établissement. Juste se retournait-elle que de nombreux regards indiscrets tentaient de percer les secrets de ce fin tissu. Eut-ce été d'autre circonstance, j'aurais sûrement ramené ma fraise, mais la jeune fille semblait bien trop débordée pour s'occuper de cela. S'approchant de ma table, elle feint un sourire et s’arrêta à quelque pas de moi, prête à écouter ma commande. Je lu dans son regard que ma question l'étonnait, mais son visage épuisé n'en laissait rien transparaître. Ainsi lui avais-je demander qu'elle était la boisson favorite des hommes dans la trentaine, travaillant dans l'armée, à cette heure de la soirée. Son coeur penchait entre le café, -breuvage très difficile à trouver à Drachma de part la rareté des graines- ou la bière. Mon choix se porta donc sur deux cafés, avec une petite surprise dans le second : un fond de liqueur de ce qu'il avait le plus fort. Après tout, à la suite d'une telle course dans un environnement froid et humide, il fallait bien se réchauffer.
A peine la jeune femme tournait-elle les talons que mon poursuivant arrivait, tenant mon chapeau dans sa main droite, mon gardien de l'autre. Dommage ! J'avais raté le moment où il trouvait mon chapeau sans flottant, absent de tout porteur. C'était une raison tout à fait valable d'arborer une mine boudeuse. Se faufilant parmi les chaises, notre homme vint s'asseoir en face de moi. Son visage ne laissait transparaître que peu d'émotion, mais je pouvais me douter de l'incertitude dans laquelle il se trouvait avec moi. Que devait-il faire avec moi ? M’arrêter pour avoir pris la fuite, ou bien me laisser partir parce qu'il n'avait aucun éléments à charge contre moi dans ce pays ? Lui même semblait chercher une véritable raison pour m'envoyer dans une cellule, puisqu'il supposait qu'un crime se cachait derrière ma fuite : En gros il n'avait rien. Oh et que c'était mignon, il était bien l'un des premiers à retenir mon nom complet ! D'un rire cristallin, je pris la parole pour répondre à ses questions.
« C'est bien la première fois que quelqu'un arrive à m'appeler par mon vrai nom ! Mais vous avez bien raison : c'est bien parce que je suis une criminelle que je me suis enfuie face à vous ! L'ennui, est bien considéré comme un crime de ce coté de la frontière, n'est-ce pas ? »
La perspective de perdre son temps avec moi devait l'agacer au plus profond de son être. Mais si je ne faisais pas mariner le poisson dans l'eau encore quelque instant, ce moment perdrait de toute sa superbe. De plus, je voyais déjà notre jolie serveuse revenir vers nous, deux cafés posés sur son plateau. Allait-il aussi perdre son regard sur sa jupe, ou devenait-il suffisamment sérieux ''en service'' pour rester concentré sur ma personne ? A quel point trouvait-il les jupes irrésistibles, notre jeune militaire ? Annonçant la couleur, la petite brune posa les deux tasses sur la table, chacune face à l'un d'entre nous. Le meilleur dans toute cette histoire était l'impossibilité de savoir lequel d'entre nous avait eu le café piégé et cela, mes amis, était vraiment le comble de l'amusement ! J'étais suffisamment impatiente d'en avoir le cœur net que je ne pus réprimer un léger sourire en approchant la tasse de mes lèvres. Humectant mes lèvres, je reposai finalement la tasse sur la table - je pouvais sentir la chaleur qui s'en dégageait d'ici- et plongea mes yeux dans ceux du brun me faisant face pour reprendre mon discours.
« Il est vrai, comme vous l'avez si bien remarqué, que mon arrivée dans ce pays est toute récente. Vous devriez être ravi qu'une grande magicienne comme moi ait jugé votre pays digne de mes prestations ! Je m'attendais à avoir du travail, mais ici, cela dépasse vraiment l'entendement ! »
Je disais cela en tournant la tête, rabattant mes cheveux derrière mon épaule. Je profitai aussi de cet instant pour récupérer mon gardien et ainsi remettre mon chapeau sur ma tête. Finalement, je glissai lentement la tasse au bord de mes lèvres, je n'étais pas habitué au goût du café, alors impossible pour moi de savoir s'il était bon. En revanche, je ne relevai aucune trace de ma petite surprise. Fermant les yeux en souriant, je prenais une gorgée, attendant que l'impatience l'emporte sur notre homme : Où se situait donc sa limite ?
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Sujet: Re: Central Central ... Dis moi qui est la plus Géniale ! [Feat Roy Mustang | Terminé] Mer 31 Jan - 19:35
Si l'ennui était considéré comme un crime, j'étais le procrastinateur le plus assassin de tous les temps. A contrario, ma vis-à-vis semblait avoir un sérieux problème quant à tenir en place. Allait-elle rester assise assez longtemps pour que la conversation ait un sens ? Toute question attend une réponse, néanmoins elle ne disait pas non. Elle ne disait pas oui, pour autant. Visiblement, elle aimait détourner les mots. Si la situation amusait tant un citoyen lambda, c'était soit qu'il n'avait pas peur des autorités au-delà du supportable, soit qu'il prévoyait une porte de sortie. Dans les deux cas, j'imaginais moyennement quelqu'un sans reproche valable pour s'en amuser si ce n'était cette passeuse de grille. Une serveuse arriva avec deux tasses de café. Je baissai les yeux sur le breuvage, d'autant irrité par cette... attention. Le mot était bien fort après lui avoir courut après dans la rue d'à côté. Où était le hic ? Je me répétais d'avantage la question en la voyant sourire tout en portant sa tasse à ses lèvres. Je l'imaginais mal payer la serveuse pour glisser du poison dans nos gobelets à peine eut-elle mit un pied sur le territoire. La hanse entre deux doigts, je l'écoutais ajouter les paillettes et la gloire qu'il manquait à son sarcasme précédent. Las, je buvais une gorgée en l'examinant. Surpris par la brusque note d'alcool qui me ripa la gorge, je manquais d'avaler de travers. La moitié du breuvage en bouche, je baissai les yeux sur ce dernier, ravalant les protestations injurieuses qui me défilaient dans la tête. J'étais bien trop élevé pour recracher, aussi n'eus-je pas le choix. Pourquoi ne m'était-il pas venu à l'esprit de sentir ce qu'elle m'avait servit ? Ce n'était bien-sûr que maintenant que j'y songeais. Parfait ! La gorge en feu, je haussai un sourcil :
« Ça vous amuse ?! »
Elle n'avait pas demandé à ce qu'on y glisse un vulgaire whisky. C'était bien plus fort. Je reposai la tasse, étouffant une petite toux involontaire :
« Soyons capable d'un peu plus de civilité envers notre prochain, voulez-vous ? Cela dit, porter un chapeau s'avère irrespectueux dans un endroit tel que celui-ci. »
Bien loin de me douter qu'elle s'amusait à tester mes nerfs, j'étais pourtant en train de m'échauffer. Et je n'avais aucune envie qu'un truc sorte encore de ce chapeau. Je lui tendais la carte pour qu'elle la reprenne :
« Je doute que vos talents soient aussi merveilleux que de là d'où vous venez. Ici, tout le monde connaît l'alchimie. En soit, vous n'obtiendrez de l'attention qu'en créant du fantastique ou pour les couleurs chatoyantes qui vous siéent. »
Je remis mes mains sous mon menton en la fixant :
« L'attention, c'est bien ce que vous aimez avoir, n'est-ce pas ? Vous pensez que c'est judicieux de provoquer un militaire pour avoir eut la courtoisie de vous adresser la parole ? Vous n'avez guère apprécié cela vu la façon dont vous avez répondu. Soit vous n'aimez pas tant attirer l'attention, soit s'en est une bien particulière qui vous déplaît. »
Je rebaissai les yeux sur la tasse sans voir la serveuse qui faisait son service autour de nous. Il y avait beaucoup de clients à cette heure-ci, mais j'observais essentiellement la jeune femme qui me faisait face. Les réflexes d'autant militaire que ressortissant de guerre m'avaient appris tout ce que je voulais savoir ; la porte n'était pas loin, j'avais une foulée plus rapide que la sienne sur les premières secondes et la pluie s'était arrêtée. L'air humide emplissait nos narines à chaque fois qu'un client ouvrait la porte en plus de la nicotine qu'expulsaient certains d'entre eux.
« Néanmoins, vous voilà assise ici à attendre que quelque chose se passe. La question vous est-elle inconvenante si je vous demande pourquoi vous êtes venue dans ce pays ? La vraie raison. »
Aiguisant un regard suspicieux, je lui laissais une chance de s'expliquer.
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Sujet: Re: Central Central ... Dis moi qui est la plus Géniale ! [Feat Roy Mustang | Terminé] Ven 2 Fév - 14:28
~ Tic, tac~
Si la sobriété de l'architecture de ce pays était grisante pour l'âme, je devais avouer que leurs breuvages pesaient dans la balance. Ce mélange d’arômes glissant sur mes papilles réveillait des sensations qui jusqu'alors m'étaient inconnues. L'on pouvait s'attendre à ce que la force de cette boisson réside dans sa chaleur, il n'en était rien. Dans mon pays natal, les boissons chaudes et les alcools forts étaient monnaie courante afin de se prémunir du froid constant. Cela donnait aussi une excuse à ses habitants d'avoir l'air stupide, rejetant la faute sur l'alcool. Nos mets manquaient de ce fait fortement de goût. Il faut dire que le climat ne nous laissait guère de choix quand à notre agriculture : il était dur de faire pousser autre chose que des pommes de terre et les moyennes gens étaient bien loin d'être suffisamment riches pour justifier un import de masse. On se contentait donc de soupes, purées, eaux chaudes et viandes bovines.
Fermant les yeux, je profitai de cette saveur plongeant le long de ma gorge. C'était véritablement exquis. Si je n'avais pas pour plan d'admirer les bâtiments de la ville, j'allais très certainement en faire le tour des restaurants ! Oh, bien sur que je n'avais pas suffisamment d'argent pour cela, mais des hommes en manque de compagnie prêt à payer un repas pour quelques minutes en compagnie du jeune femme, il devait y en avoir un bon paquet, je ne me faisais pas trop de soucis pour cela. En parlant de soucis, d'ailleurs, le militaire semblait avoir découvert le sien au vu de son visage. Son teint commençait à prendre des couleurs tandis qu'il peinait à avaler sa gorgée. J’étouffais un léger rire, prétendant que j'avais eu ce geste à son égard afin de réchauffer le jeune homme, qui m'avait poursuivit sous la pluie. Je soulignai que son côté inexpressif méritait d'être … réchauffé. Après avoir pesté contre ma bonne attention, il revint à la charge. Je profitai de sa remarque sur mon chapeau pour lui lancer une nouvelle pique. Lui jugeait de mes manières, mais moi, au moins, m'étais-je présentée en bonne et due forme alors que lui ne m'avait toujours pas donné son nom ! Aussi lui en fis-je la remarque, justifiant mon couvre chef comme une compensation de ses bonnes manières.
Empoignant de mes deux mains la tasse sur la table, je l'écoutai parler, tout en prêtant une grande attention à son regard. Au bout de combien de temps allait-il craquer ? Rooh j'allais être vraiment triste s'il ne baissait pas son regard vers notre beauté de serveuse en uniforme ! Je ne pouvais cependant pas laisser passer sa remarque sur mes pouvoirs. Moi, ne pas être merveilleuse ? Cet homme savait vraiment comment parler au femme ! Si lui faisait tout son possible pour garder son sang froid, il n'était pas du tout dans mes habitudes de cacher mon ressenti. Ainsi croisais-je les bras sur ma poitrine, d'un sourire narquois.
« Oh ! Mais oui tout le monde connaît l'alchimie, de la même manière que l'usage d'une arme à feu est enfantin ! Sommes nous tous des tireurs d'élites pour autant ? Comme disais un homme dans mon pays : L'important ce ne sont pas les cartes, c'est ce que vous en faites. »
Je ne pus retenir un léger rire discret à la fin de ma tirade. Peut être avais-je de l'avenir dans le métier d'actrice ? Enfin, soyons sérieux. Le silence régna quelque secondes entre nous, entre ma riposte et ses remarques pleines de jugements à mon encontre, une certaine électricité commençait à se former. Lui y restait impassible, décidément je devais me donner à fond si je voulais faire craquer ses nerfs ! Ce fut de nouveau le jeune homme qui brisa le silence. Apparemment il devait être connu dans la ville. Beaucoup de regard se tournaient vers nous et nous fuyaient lorsqu'on le remarquait. Etait-il aimé par cette ville ou gagnait-il son respect par la peur ? Dans la vie, il fallait savoir faire des deux pour rester en vie dans de bonnes dispositions sociales, mais dans quelles proportions se situait-il ? Ma déception vis à vis de son manque d'attention sur notre jolie barmaid l'était d'autant plus que sa veste couvrait ses galons. Je ne connaissais peut être rien à l'armée de ce pays, mais en général, les jolies fioritures étoilées étaient réservées aux personnes de hauts rangs.
L'homme avait l'air avide de vérité. Il voulait savoir pourquoi j'étais venue ici. Beaucoup de réponses pour lui, très peu d'informations pour moi. Cela ne me plaisait guère, pourtant je n'allais pas pouvoir continuer de le défier éternellement si j’espérais obtenir quelque chose en retour. Posant mes coudes sur la table, je croisai mes mains et posai ma tête sur celles-ci. Le fixant d'un air joueur.
« Je vais répondre à vos questions, mais qu'aurais-je à y gagner si je vous révèle tout sur ma personne si rapidement ? Connaissez-vous le jeu des trois vérités ? »
Je laissais le silence s'installer avant de reprendre, lui laissant s'imaginer dans sa tête de quoi je pouvais bien parler.
« Vous obtiendrez trois réponses, deux sont un mensonges, la troisième est une vérité. bien sur je compte sur votre sens de la déduction pour savoir les distinguer. Premièrement, je suis une dangereuse terroriste meurtrière et j'ai prévu de faire tomber votre régime. Deuxièmement, j'ai mis mon grain de sel dans des affaires sérieuses et j’erre en exil pour ma survie. Enfin, cette jeune serveuse à le béguin pour vous, ça crève les yeux. »
Je m'approchai de son visage, glissant ma main derrière son oreille, prétendant y avoir vu quelque chose. Claquant des doigts, je ressorti une jolie montre à gousset argenté. Laissant glisser dans ma main, je l'a fit osciller tel un pendule.
« Dites moi, de véritables trésors se cache derrière votre tête ! Elle m'a l'air bien précieuse, il serait dommage de perdre un tel objet, vous devriez y faire plus attention. »
Oui, ce geste était une simple preuve pour lui de ma superbe qu'il avait bafouée tantôt. D'un sourire narcissique, je laissai glisser la montre dans la main de son propriétaire. Allait-il savoir dénouer le vrai du faux ?
Central Central ... Dis moi qui est la plus Géniale ! [Feat Roy Mustang | Terminé]
Sujet: Re: Central Central ... Dis moi qui est la plus Géniale ! [Feat Roy Mustang | Terminé] Lun 5 Fév - 9:56
Si cette jeune femme était une terroriste meurtrière, elle aurait sut qui j'étais. Les terroristes sont très rarement stupides au point de faire courir un Colonel pour l'inviter à boire un café dans la suite. Elle aurait eu une couverture plus subtile ou du moins n'aurait-elle pas cherché à attirer l'attention. Le pays était actuellement en discorde avec tout le terrorisme qui le plongeait dans le chaos. Ainsi, si elle était elle-même venue pour enfoncer Amestris dans sa misère, elle ne serait pas devant moi. Pour aller plus loin, si elle avait sut que je ne peux utiliser mon alchimie sous la pluie, elle aurait certainement commencé à faire quelques revendications ou menacer l'ensemble de ce café avec discrétion pour que je sois en position de faiblesse. Elle ne semblait pas armée et sa propre magie ne pourrait la sauver du courroux d'un militaire en colère. J'étais bien sûr de moi. Mais à force d'en côtoyer, je finissais par les reconnaître à l’œil. J’espérais ne pas me tromper et à l'heure actuelle, la certitude d’être plus en phase avec sa deuxième proposition me convint. Si jamais je me trompais, je mourais ce soir-là. Je tournai furtivement les yeux sur la serveuse en lui adressant un sourire. Cette troisième vérité aurait pu être la bonne si la pauvre jeune fille ne se battait pas avec les pans de son tablier, des mains baladeuses qui tentaient de la toucher, du travail monumental qu'elle s'employait de faire avec la rapidité d'un soixante-dix-huit tours. Si elle semblait si apprêtée à m'adresser des regards, je connaissais la raison et mon éducation et mon grade n'y étaient pas non plus pour rien.
C'était donc une jeune femme en exil. Que pouvait-elle avoir découvert qui l’entraîne en prison ? Par la suite, elle s'en sera échappé, entraînant avec elle sa réputation. Dans son dossier, il faisait mention d'un Général qui perdit sa crédibilité grâce à ses mains habiles. Il était donc plutôt prudent de garder les miennes en évidence, bien loin de pouvoir fausser mon image. Les grandes lignes me revenaient peu à peu en mémoire et j'étais prêt à lui répondre. Mais Magilia Lou Linana Din Nolurum Merlyn n'en avait pas finit.
J'étais resté immobile lorsqu'elle s'était approché, bien loin de me laisser surprendre par les gestes d'une étrangère même si la méfiance était de rigueur. Je n'étais pas le dernier à connaître les talents cachés des femmes, de tout ce qu'elles pouvaient dissimuler sous des jupons, des belles paroles et des sourires. Dans notre société et notre pays, elles avaient des libertés et des droits tout aussi prestigieux que les hommes, mais il restait des zones d'ombres à éclaircir. Chris Mustang me les avait montrés ainsi que la plupart des talents qu'elles savaient déployer. La magie n'avait jamais eu sa place. Jamais. Pas dans un monde si réaliste. Si Magilia était capable de rendre ce moment si irréel, n'était-ce pas là une ruse pour cacher une misère ?
Néanmoins, je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'elle retourne s'asseoir avec ma montre entre ses doigts. Après une mise en garde pour laquelle je me voyais déjà lui courir de nouveau après, la jeune femme me remit ma montre, insigne de l'Alchimiste d’État dans la paume de ma main.
Intrigué par ce tour de passe-passe, mon premier réflexe fut de poser ma main contre ma poche. Vide. Je relevai les yeux sur Magilia, passablement en colère. Je détestais être le dindon. Cependant, apprendre était un art et une nécessité. Ces derniers-temps, il fallait d'avantage savoir écouter que parler. J'esquissai un sourire, relevant le capuchon de la montre à gousset pour observer les aiguilles :
« Impressionnant. Par cet acte, j'ai comme la sensation que vous souhaitiez me faire payer l'insulte que je vous ai faites. Vous n'aimez guère que l'on bafoue votre profession. C'est normal. »
Je refermai la montre, la rangeant de nouveau dans ma poche, là où je souhaitais qu'elle reste. Je lui fis comprendre en tapotant le tissu et en lui adressant un furtif regard sévère.
« Très bien. Commençons par le commencement, Mademoiselle. Ceci n'est pas un titre qui à pour vocation de faire oublier votre nom, mais une marque de respect pour la personne que vous êtes. A moins que vous ne préfériez Madame ? »
Je tendis ma main pour qu'elle la prenne et que nous ayons enfin des présentations de rigueur :
« Mon nom est Roy Mustang. Pouvez-vous retirer ce chapeau, maintenant ? »
Je souris, délaissant totalement ma tasse de café assaisonnée avant d'ajouter :
« Je ferais plus attention, Magilia. Merci pour cette leçon. J'ai moi-même quelque chose qui vous appartient. Un dossier avec votre nom. Il relate à peu près toutes les accusations dont vous inculpe Drachma. Vous voyez où je veux en venir ? Je pense que vous êtes un peu comme cette montre, Mademoiselle. Brillante, mais à l'intérieur, il y a quelque chose qui tique. »
Je ne lui présentais pas mon grade, car cette information était superflue. Je détestais devoir le faire moi-même, essentiellement quand il n'avait pas sa place. Cette femme avait des talents pour bien plus que la magie. J'attendais de savoir où nous allions. Elle voulait sûrement apprendre des choses même si pour quelqu'un qui ne travaillait pas pour l'Armée, je ne comprenais pas l’intérêt d'une telle démarche. Ma curiosité me semblait plus légitime, mais comme ce n'était donc pas une terroriste... Elle voulait peut-être simplement savoir à qui elle avait à faire. D'habitude, je n'étais pas si froid envers les femmes. Mais j'avais comme la sensation que si je déployais ma courtoisie habituelle, j'allais me faire manger les doigts. Des femmes de caractère, j'en connaissais. Des femmes de caractère avec de la magie, très peu. De toute façon, nous avions déjà brûlé les étapes habituelles.
Je demandai un deuxième café sans alcool à notre ravissante serveuse avant de poser mes coudes sur la table :
« C'est le moment de vérité. Je ne conçois pas que vous soyez une terroriste. J'opte pour la deuxième vérité. A vrai dire, ce serait même plutôt intéressant pour vous. »
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Central Central ... Dis moi qui est la plus Géniale ! [Feat Roy Mustang | Terminé]
Sujet: Re: Central Central ... Dis moi qui est la plus Géniale ! [Feat Roy Mustang | Terminé] Lun 5 Fév - 12:17
~ Oups~
Cette montre à gousset, je n'y avais pas prêté beaucoup d'attention, mais un symbole sur son ouverture attirait mon attention. Il y figurait hexagramme, dans lequel trônait un dragon. Ce dragon n'était autre que le symbole de ce pays, Amestris. Dans ma première vie, j'avais eu tout le loisir d'apprendre tout ce que nous savions sur notre ''ennemi'' : Ses stratégies militaires, ses coutumes, ses armes et ses symboles. Mais la présence de cet hexagramme était troublante. Il était extrêmement rare, surtout dans une contrée militaire, que le drapeau du pays puisse être altéré d'une quelconque manière. Cela dit, cet homme étant un militaire ce symbole devait avoir une signification particulière. Le département des recherches peut-être ? Ce symbole faisait étrangement penser à un cercle d'alchimie. Je n'eus guère le loisir de continuer que le jeune homme s'empressa de retourner sa montre dans sa poche. A voir son regard, il avait parfaitement compris le sens de mon geste. Il ne manqua pas d'ailleurs de le souligner. C'était rigolo, pour la première fois de la soirée il avait quitté son air de militaire sérieux pour quelque chose de plus naturel. Cela ne dura qu'un instant, mais suffisamment pour m'intriguer. J'avais eu raison de penser qu'il n'était pas qu'un simple soldat. Déjà parce que je lui avais fait perdre un temps considérable et que s'il avait été sous les ordres de qui que ce soit, l'on n'aurait pas manqué de le rappeler à la base. Or il était toujours là, en face de moi. Le jeune homme devait donc avoir une bonne dose de responsabilité dans l'armée ; impressionnant.
De mal en pis, notre homme parvint de nouveau à me surprendre par ses gestes. Franchement, si j'avais du passé du temps avec moi même dans de telle circonstance, je me serais sûrement frapper moi même. Quoi que, l'idée d'un doppelgänger de ma propre personne ne paraissait pas si déraisonnable que cela. Toutes les possibilités … Enfin bref ! Sa main tendue vers moi semblait signe qu'il voulait ''faire la paix''. Pas vraiment non plus dans le sens où nous n'étions pas en conflit, je m'attardais juste à m'amuser un peu tout en révélant sa véritable personne. Cette deuxième tâche s'avérait être d'ailleurs un véritable calvaire. Je ne savais trop quoi faire, en général les gens n'osaient pas vraiment me serrer la main, pour mon plus grand plaisir d'ailleurs. Ce n'était pas une phobie, mais il est vrai que j'avais du mal avec le contact physique. M'enfin, je ne pouvais pas non plus le laisser planté là, sous peine de passer ma soirée derrière des barreaux. Je saisi donc gracieusement et brièvement la poigne tendue vers moi inspirant légèrement pour cacher le semblant de malaise qui m'habitait. Cette sensation ne mettait pas vraiment habituelle. Pretty boy avait désormais un nom, Roy Mustang. C'était un nom court et simple à retenir, mais qui manquait tout de même un peu de superbe. Certes un nom efficace dans le domaine de l'armée, mais il nécessitait des actions antérieures pour que les gens sachent à qui ils parlent. Tandis que moi, je pouvais mettre dans le désarroi presque n'importe qui juste en me présentant. Utilisant mon gardien caché sous mon chapeau, je le soulevai et le posai sur le coin de la table. Ce n'était pas vraiment mon genre non plus de me découvrir autant. J'avais fait suffisamment d’effort pour un an de relation sociales aujourd'hui ! Passant mes mains dans mes longs cheveux blond, je les répartissais de chaque côté de mon visage, laissant une bonne masse glisser devant mes épaules. Rapidement, mes mèches reprirent leurs droits et se rapprochèrent de mes yeux. M'enfonçant confortablement dans mon siège, je posai une main sur ma joue, attendant qu'il finisse de discourir.
Comme je m'en doutais, le militaire avait bon nombre d'informations, sûrement fausses, sur ma personne. S'il s'agissait de rapport d'espionnage en Drachma, il ne pouvait relater la vérité des faits. Mon pays natale plongeait dans la propagande permanente. Ainsi le pays avait fait de moi une criminelle à partir de l'instant où ils s'étaient rendu compte de leurs erreurs. La première fut de me considérer comme un échec, la seconde de me laisser repartir, s'imaginant que je ne survivrait pas bien longtemps, du haut de mon adolescence dans cet jungle hivernale qu'étais Drachma. Quand l'état se rendit compte que j'étais en effet capable d'utiliser l'alchimie, il avait sitôt fait de moi leur cible prioritaire. Dans un premier temps pour tenter de me récupérer, puis face à leur impuissance, m'éliminer. Il avait donc fait de mon personnage un véritable criminel. Bien que je ne puisse nier faire ce qu'il me plaisait avec l'aide de mes pouvoirs, je n'étais ni meurtrière ni voleuse, et seulement quelque fois escroc. Finalement, Roy jouait le jeu et avait fait son choix me regardant. Il se servait un nouveau café. Savait-il aussi que les deux précédents étaient sur sa note ? Quoi, c'était bien moi la femme, et même si j'étais arrivée en première je me considérais comme invitée par le charmant jeune homme ! Riant intérieurement, je patientai quelques instants avant de briser le silence.
« Magilou. »
Prenant une inspiration longue, je réfléchissais à ce dont il avait besoin de savoir sur moi, avant de reprendre.
« Appelez moi ainsi dorénavant. S'il y en avait, c'est comme cela que m’appelleraient mes intimes. En fait, il y a bien quelqu'un qui m'appelle déjà ainsi et d'ailleurs je suis à sa recherche donc si ja... »
Parfois, je me demandais à quel point le karma me haïssait. Je ne pouvais pas croire que l'on eu envoyé quelqu'un à ma poursuite, aussi sa présence ici ne pouvait être que le fruit du destin. Un homme, aux cheveux courts rasé sur les côtés, portant un grand manteau noir venait de rentrer dans le café, mains dans les poches. Ces cheveux grisonnant et ces yeux sombres ne pouvaient me tromper, il s'agissait bien d'un des agents de Drachma. Il ne semblait pas m'avoir encore remarqué, mais je ne pouvais plus m'attarder ici. Désolé, cher Roy, mais il était temps pour moi de tirer ma révérence. Cet homme n'était pas seulement dangereux, il était obsédé par ma personne. S'il savait que j'étais là … Tentant de calmer le brusque de mon mouvement en me levant, je posai les mains sur la table, poussant la chaise en arrière de mes cuisses.
« Je suis vraiment navré, mais cette conversation devra attendre un endroit plus discret. »
Clac. Ce bruit me fit suffisamment pester intérieurement pour que ma colère soit réellement visible sur mon visage. Ainsi l'agent H m'avait bel et bien repéré. Un bref coup d’œil dans sa direction m'indiquait qu'il était déjà reparti.
« Enfoiré de Drachman ! C'est a cause de toi tout ces morts ! Regardez, l'armée collabore en plus avec les terroristes étrangers ! On va pas vous laisser partir comme ça bande de... »
Je sautai sur la table, empoignant le militaire par le col.
« Ah ! Moi collaborer avec qui que ce soit ! Cet homme n'est … qu'une de mes victimes ! »
Peut importe ce que H leur avait dit, mon image à moi était foutue. Je pouvais néanmoins empêcher d’entraîner le jeune homme dans ma chute ; je doutais néanmoins de la crédibilité de mon improvisation. Je donnais discrètement un coup de coude à mon ami forcé, essayant de lui faire comprendre de jouer le jeu. Sortant mes deux gardiens de ma ceinture, je les fis tournoyer autour de moi. L'homme, un ouvrier d'une cinquantaine d'année était armée d'un pistolet à barillet, une vieillerie parmi d'autre. Je ne l'imaginai pas suffisamment déterminé pour tirer, pourtant j'eus à peine le temps de réagir que la balle était sortie. J'avais agrandi mon gardien juste à temps pour que celui ci dévie la balle et masque notre retraite. Cette sensation de brûlure le long de mon bras ne présageait rien de bon, mais nous devions partir. Je relâchai ma poigne une fois dans la rue et d'un regard tel qu'il ne mettais pas souvent donné de faire, mélangeant peur et excitation, je hélai le militaire. « Ce serai une très mauvaise idée de me suivre, maintenant. »
Commençant ma course, je me retournai :
« Mais si vous voulez être gentleman et me filer un coup de main, je ne vais pas refuser ! »
J'avais dit ces mots dans la confusion de mon esprit, il était insensé pour lui de venir après moi. H rodait quelque part et m'observait sûrement déjà, il allait falloir ruser pour s'en sortir et le pousser à la retraite, dans son pays froid. Apparemment, nous étions tous persuadé que l'homme n'allait pas tirer dans ce café, puisque personne ne semblait en sortir à ma poursuite. Pensais-je une fraction de seconde avant de voir notre homme ressortir en hurlant de m'attraper. Oups.
Central Central ... Dis moi qui est la plus Géniale ! [Feat Roy Mustang | Terminé]
Sujet: Re: Central Central ... Dis moi qui est la plus Géniale ! [Feat Roy Mustang | Terminé] Ven 9 Fév - 15:28
J'avais suivi la jeune femme, alerté par ce brusque changement d’atmosphère. Les gros bras qui cherchaient à la réduire en pièce manifestaient un manque de pudeur évident et criaient à en perdre haleine comme si dans toute l'histoire de l'Humanité, ceci avait un jour convaincu une femme de s’arrêter. Une femme menacée, de surcroît. Je me retournai pour voir apparaître l'homme armé et un groupe tout aussi peu courtois qui s'apprêtait à faire craquer la laisse qui le retenait au bar. J'ignorais pourquoi elle était poursuivit ainsi, néanmoins le droit de le savoir me revenait. Avec le terrorisme qui rôdait en ville, une personne qui ne portait pas d'insigne avait gagné l'honneur de se faire désarmé sans sommation. Je n'allais pas attendre une seconde de plus et me laisser submerger par mes questions. Magilia prenait de l'avance et je sortis mon arme de son écrin. Elle était aussi brillante qu'à sa sortie d'usine. Rares étaient les occasions de s'en servir autrement que dans les stands de tir. Les exercices n'avaient pas lieu toutes les semaines, mais grâce à une expérience instinctive il ne fut pas compliqué de tirer sur le pontet de son pistolet à barillet. Le vieillard, surpris par l'éclat, lâcha prise sur son arme. Je me redressai, ravi de mon effet.
« Messieurs. Je suis dans l'obligation de vous retirer ceci. »
Le canon du mien en l'air, je pris le temps de sortir ma montre de sa poche pour en présenter l'écusson. Comme dit plus haut, je n'aimais pas citer mon matronyme dans de telles circonstances, mais alors que j'allais le faire, il sortit de la bouche du mécréant comme s'il eut été une punaise incrustée dans sa langue :
« Mustang ! Colonel Mustang ! »
J'analysais le groupe qui se formait derrière lui. Ils étaient quatorze. La plupart avaient été rameutés par la distraction, mais les mains qu'ils fourraient dans leurs poches à la recherche de quelque chose de bien trop scintillant à l'égard de Magilia nous informait de leurs intentions.
« Alors les terroristes font partie de tes petits papiers, maintenant ?! L'Armée est tombée bien bas ! »
D'un pas en avant, il accentua sa menace. Son regard fit un va-et-vient entre mes mains gantées et la jeune femme dans mon dos. Je connaissais le dilemme qui l'animait, pas peu fier de provoquer ce doute instable face à des assaillants. Cependant, les cinq portes-flingues derrière lui détruisirent mon seul espoir de les neutraliser d'un seul coup. Seraient-ils assez bêtes pour attaquer un Alchimiste d’État ? La bêtise ne résidait pas tant dans l'affront hiérarchique que celui de se comporter comme des terroristes. Piètre manœuvre pour ceux qui tentaient d'en arrêter une soi-disant une. J'aurais pu tirer parti de ce groupe amoncelé dans une seule zone et les brûler sur place comme pour porter un exemple. Mais je n'étais pas ce genre d'homme. Malgré le deuil que je refusais de faire, la vengeance que je m'étais promise, je n’exécutais pas les civils. Uniquement l'assassin de Hughes. Mais il ne faisait aucun doute qu'aucun d'entre eux n'aurait fait le poids face à lui.
« Je vous demande de vous arrêter là. Vous allez être conduits en justice. »
La peur mêlée à la fièvre de la course dans le regard de Magilia un peu plus tôt m'informait que ce n'était pas sa première fois. Je devais découvrir ce qu'elle savait et pourquoi. Si elle était capable de faire affluer des groupes tels que celui-ci à chaque endroit qu'elle foulerait de son pied, il fallait s'assurer de la mettre en sûreté ne serait-ce que pour l’intérêt civil et général du pays. Amestris n'avait pas besoin que l'on vienne la faire trembler avec d'autres formes de brigandage. La livrer à Drachma serait source de problème et non de réconciliation. Un anneau politique empoisonné et nous n'aurions aucune information... Alors, que là...
Après un dernier coup d’œil à la magicienne, je tentai de tempérer la situation en rangeant mon arme dans son écrin, les mains en évidence pour prouver de ma bonne foi :
« Baissez vos armes. Ce n'est pas une bonne idée de tirer sur n'importe qui. »
En l’occurrence, je n'étais pas n'importe qui et le premier dans la ligne de tir. Cela ne m'arrangeait pas... du tout. Ils se concertèrent d'un regard de foule. Si mon avis avait pu compter, je l'aurais su dès les premières secondes. D'un commun accord, ils se dispersèrent autour de nous. Ils cherchaient à me contourner pour atteindre leur cible. En soi, ils avaient déjà réussit à faire ce qu'ils voulaient. Ils allaient rattraper Magilia et la détruire comme un symbole de persécution. Il fallait avoir atteint un certain niveau de stupidité pour croire que c'était la solution pour vaincre le terrorisme. Je les laissais faire, les mains dans les poches de mon pantalon d'uniforme.
Avec une certaine lassitude profonde, j'observai la tornade de couleurs qui prenait de la vitesse sur ses assaillants armés. Ils étaient assez loin du café, à présent. Je sortis ma main de ma poche et claquai des doigts. L'écho sembla esseulé. Mais une myriade de craquements crépitèrent dans l'air jusqu'à s'engouffrer autour des pieds des quatorze hommes. Une flamme stridente fendit l'oxygène et suivit son éclaireur. Le feu se fraya un chemin jusqu'à leurs semelles. La chaleur était telle qu'elles fondirent toutes au sol, collant leurs propriétaires sur les pavés de la rue. Leurs chevilles leur feront assez mal pour le mois à venir et l'envie de recommencer sera moindre. Du moins l'espérais-je. Ils tombèrent tous ou presque et sur les cinq portes-flingues, un seul tendit son canon en direction de Magilia. Ce pistolet en l'air m'immobilisa. Je levai les yeux sur la magicienne au loin. Elle aurait pu être n'importe qui. Elle aurait pu être comme lui. Finir comme lui. L'odeur de caoutchouc brûlé emplit la rue. Je claquai une fois encore des doigts. Ma vigueur bien trop prompte et colérique m'alarma mais c'était déjà trop tard. Les flammes qui avalèrent l'épaule et le bras du tireur le firent avec une voracité bien plus abrupte que je n'aurais dû. Il ne recommencera pas. Il lâcha son arme, se tordant de douleur. La leçon était profondément tatouée sur sa peau, maintenant. Comme nous tous. Je passai devant le vieillard qui crachait mon nom et le sien avec une féroce envie d'en finir. La police arriva avec la fameuse seconde de retard. Ils se ruèrent sur les assaillants qui se torturaient pour se relever. Je rejoignis Magilia, moins calme que je ne le pensais. La raison était telle qu'il fut très dur de retenir les coups.
« Allons-y. »
D'un signe du menton, je l'enjoignis à me suivre dans une rue plus calme.
« Qu'est-ce qu'il se passe, au juste ? »
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Central Central ... Dis moi qui est la plus Géniale ! [Feat Roy Mustang | Terminé]
Sujet: Re: Central Central ... Dis moi qui est la plus Géniale ! [Feat Roy Mustang | Terminé] Dim 11 Fév - 22:51
~ Bam~
Je n'étais pas dans mon état habituel, mon cœur battait vite et de manière irrégulière. Je n'arrivais pas non plus à penser clairement, où devais-je aller ? Quel raccourci prendre ? Ici je n'en connaissais aucun. Le souffle court, je jetai un regard en arrière et cette vue ne me rassurait guère. Une bonne dizaine d'homme, dont quelques uns d'entre eux étaient armés, venaient de sortir du bar. A vrai dire, ceux-ci n'étaient pas ma véritable préoccupation. Certes, c'était bien eux qui mettaient ma vie en danger dans l'instantanée, mais ce qui se tapissait dans l'ombre était bien plus effrayant. A Drachma, j'avais eu le loisir d'affronter maintes fois cet homme et si j'avais toujours gagné -ou du moins jamais perdu- c'était bien parce que je ne m'étais jamais laissé surprendre sur un terrain inconnu. Je ne pouvais cependant pas croire non plus que notre ''rencontre'' avait été prévue. Il devait être ici pour n'importe qu'elle autre mission et le destin avait voulu que nos chemin se croise : d'où cette méthode un peu brutale. L'usage d'autant de violence si rapidement montrait bien que lui aussi avait été prit au dépourvu et qu'il avait tenté d'agir au plus vite de la meilleure des manières. Tout n'était peut être pas si noir après tout.
Pas si noir dans le long terme. En effet, si H n'avait pas prévu de me pincer aujourd'hui, nous étions alors à armes égales et j'avais toutes mes chances de m'enfuir. De plus cela signifiait qu'il ne resterait pas dans mes pattes bien longtemps et qu'il rentrerait sagement à la maison faire son rapport. A court terme en revanche, il fallait trouver une manière de devenir à l'épreuve des balles. Si mon gardien m'avait sauvé in extremis tantôt, celui ci ne saurait me protéger efficacement dans une véritable fusillade. Cela pouvait sembler étrange, mais je ressentais un véritable frisson d'excitation, cette journée allait se finir en toute beauté ! Un nouveau coup de feu me stoppa dans ma course tandis que je me retournai. Le militaire faisait face à la bande d'énergumène et semblait avoir désarmé l'un d'entre eux. Quel idiot ! J'avais donné tant de ma personne et de mon talent d'actrice pour sauver son image, et voilà qu'il réduisait tout à néant ! Je me penchai en avant, soupirant et laissant mes bras pendre vers le sol. Voilà ce que l'on obtient lorsque l'on veut aider les autres.
Du temps de mes plaintes intérieures, Monsieur Mustang et les assaillant semblait entretenir un débat de sourd. Je relevai la tête juste à temps pour remarquer qu’apparemment, son intervention avait eu l'effet d'un pet de mouche sur l'océan. Les hommes le contournaient et se dirigeaient aussi rapidement qu'ils le pouvaient vers moi. Ce rapidement était tout de même sensiblement lent et j'envisageais de les attendre tellement la course semblait inégale ; c'est en me souvenant que ceux ci portaient des armes à feu que je reparti en sursautant, échappant un petit cri. Je courrai aussi vite que je le pouvais, à grandes enjambées tout en tenant mon chapeau de ma main droite. Je serai dans ma main gauche mon gardien, prêt à l'utiliser à tout moment pour me défendre. Quelques balles fusèrent dans ma direction sans pour autant me mettre réellement en danger. Ils ne semblaient pas si bon tireur que cela, après tout. Peut être n'avais-je même pas à courir après tout ?
Jetant un coup d’œil en arrière, je remarquais que notre cher militaire ne bougeait pas d'un pouce, les mains dans les poches. Je pouvais comprendre qu'il ne veuille pas me venir en aide pour ne pas ruiner sa réputation, mais là c'était vraiment un piètre jeu d'acteur ! Feindre l’indifférence, avec moi ? Indifférence ? Moi ? Cette pensée semblait bien plus m'énerver que les balles qui ricochaient sur le sol à mes pieds. Un rictus nerveux s'empara de mes lèvres, et le regard remplit de noirceur, je me retournai d'un bond, prête à contre attaquer. La scène qui se déroulait sous mes yeux me figea en l'air. Du moins figea mon cerveau puisque je retombai bien par terre, fesses les premières. En moins d'un quart de secondes des flammes avaient jaillies de nul part, s'emparant de la tendre chair composant les jambes de mes poursuivants. Pendant un instant, je m'imaginai avoir développer un nouveau pouvoir permettant des cramer des personnes me tapant sur le système par la pensée. Le fait de voir le militaire se rapprocher de moi me fit revenir à des conclusions plus logiques : il était d'une manière ou d'une autre à l'origine de ce brasier. Etait-ce là de l'alchimie ? Cela expliquerait après tout le symbole que j'avais aperçu tantôt sur sa montre. Je me relevai en époussetant la poussière de mes cuisses, laissant le temps à Roy de parvenir à mon niveau. J’espère qu'il avait raté cette fin d'un ridicule absurde ! Un peu de sérieux, il ne fallait pas baisser sa vigilance. La vraie menace planait toujours. Quoique je n'imaginais pas H s'en prendre directement à un officier d'un autre pays pour si peu. Cela signifiait que tant que j'étais en compagnie de mon cher militaire, j'étais plus ou moins en sécurité, pour l'instant. Celui-ci d'ailleurs, ne s’arrêta pas en passant devant moi et me désigna un endroit plus au calme. Ses interrogations étaient légitimes, après tout.
«De la jalousie, je suppose ? Vous voir prendre tout ce temps avec moi, cela à du les rendre fou voilà tout ! »
Je ne pu m’empêcher de rire légèrement et de prendre mes airs. Expirant longuement, je m’apprêtai à lui raconter les parties de mon histoire qu'il avait besoin de savoir. Mais par où commencer ? Et puis, en parler prendrait bien trop de temps pour faire cela ici. Un résumé donc.
« Mon chemin a croisé celui d'un vieil ami et apparemment celui-ci m'en veut encore. Cela me plairait vraiment de vous raconter dans quel pétrin vous vous êtes fourré, mais le lieu ne semble pas approprié. Histoire d'oreilles indiscrètes.
Je désignai du regard la police qui emportait les malfrats dans une foule de curieux, si je ne faisais pas attention, l'un d'entre eux pouvait s'approcher de nous et écouter ce dont il n'avait pas besoin. Mon corps était tout de même alimenté d'une sensation étrange. Mes pensées commençaient à me paraître confuses et j'avais du mal à rester droite sur mes cannes. L'on aurait quand même pas oser me droguer ?! L'adrénaline ayant fini de faire son office, la douleur revint à la charge. Après la chute de tout à l'heure, j'allais sûrement avoir un bleu au fesses ! Quelle plaie, personne ne devait être au courant de cela ! Mais le plus alarmant, c'était cette sensation de brûlure intense au niveau de mon épaule gauche qui refaisait surface. Portant mes doigts sur la plaie que j'avais décidé d'ignorer jusque là, les images me revinrent : la balle m'avait bel et bien touché, dans le bar. La vision de mon propre sang sur mes doigts ne confortait pas vraiment ma position de force d'aujourd'hui. Dans un soupir, je plongeai mes yeux dans ceux du militaire qui me faisait face, le regard remplit de gêne et de fatigue.
« Oh la, quelle galère ... »
De ces mots, je m'écroulai sur le sol. Ne possédant pas d'imposant airbags pour ralentir ma chute, j'allais sûrement avoir de nouveau bleus sur le corps, si jamais je me réveillais.