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"EXTERMINATE"

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MessageSujet: Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] EmptyJeu 25 Mai - 19:05
Après sa mésaventure avec Logan l'on amena Nora à l’hôpital le plus proche. La jeune fille, à demie consciente, se laissa faire. On recousu la plaie, à peine quelques points, puis on attendit une heure, le temps pour elle de pouvoir à nouveau marcher. Ses chevilles lui donnait l'impression d'être brisées. On l'amena alors dans le commissariat de Central ou un agent fut chargé de l'interroger. Cela ne dura guère longtemps, en plus de fait que Nora soit trop étourdie pour répondre à ses questions, on sut vite qu'elle n'était pas n'importe qui. Le nom de Souames n'était pas inconnu dans les nombreux registres et l'on vit rapidement qu'elle était fille de général. Fille de général, alchimiste à ses heures perdue et surtout, témoin clef dans une affaire de tueur en série. Alors, ce n'était pas aux simples agents de police de régler cela.
On l'amena au Q.G.
La voiture se gara devant le Quartier général. Le policier qui conduisait demanda si la jeune fille se sentait bien, elle répondit par un hochement de tête et sortie affronter la pluie. On lui avait laisser sa chemise et son débardeur troués, tâchés de sang et même si celui-ci avait sécher et avait prit une teinte brunâtre, il n'en restait pas moins relativement révélateur de l'état de la jeune femme.
Nora savoura la pluie avant d'entrer dans le grand bâtiment qui lui paru étouffant. Il n'y avait pas grand monde à une heure si avancée de la nuit et elle n'aurait sut dire chez qui on l'amener. Elle n'avait pas demander. A vrai dire, elle se sentait comme lors d'un rêve. Ses membres, elle ne les sentait presque plus et se contentait de suivre nonchalamment le policier, perdue dans son esprit.
Celui-ci s'arrêta devant un bureau, frappa, poussa la porte et laissa Nora y entrer.
Alors, la fille sortie de sa confusion.

" ... "


Sans voix, elle resta sans voix. Elle était dans le bureau d'un alchimiste d'Etat. Pas n'importe lequel et même si elle avait d’ors et déjà fait sa connaissance, elle n'en resta pas moins cois et mal à l'aise face à lui, dans cet état. Il allait l'interroger, c'était certain, comprendre à quel point elle avait un problème. Un problème, oui...
Elle ne sut dire s'il avait parler ou non, les sons lui semblaient bien trop lointain pour ça. Mais dans le doute, elle s'avança, marcha doucement jusqu'à la chaise devant le bureau du brun. Elle s'y assis avec un certain malaise, malaise qui fut presque palpable. Elle trembla, retenant ses soudaines envies de pleurs. Elle s'était battu et étrangement, les émotions ne redescendait que maintenant, maintenant dans ce brusque retour à la réalité. L’hôpital, le commissariat, elle y était passé sans être là, elle avait été soignée en étant absente. Maintenant, elle ne pouvait pas être absente, elle allait devoir parler, elle n'aurait pas le choix et tout le monde allait savoir quel genre de personne elle était.
Le mauvais genre.
Et elle en avait peur.
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MessageSujet: Re: Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] EmptySam 27 Mai - 10:33

.




C'était la confusion totale. La pièce était devenue un lieu de passage. Les militaires s'y ruaient par dizaine pour reprendre le dossier en cours. Ils soulignaient les points importants qui ressortaient dans les rapports. D'autres encore, s'occupaient de mettre le doigt sur les irrégularités et les fautes. Car c'était bien une faute. Celui qui sévissait dans les bas-quartiers de Central City depuis un mois n'était pas le tueur recherché que nous estimions. S'en était un autre. Il n'y avait non pas un, mais deux tueurs en liberté. Sans parler de toutes les personnes recherchées. Les homonculus.

Ils déposèrent les rapports les uns sur les autres sur le bureau déjà bien remplit. Je m’affairai à la tâche, dissimulé derrière eux. Il fallait tout reprendre. Tout reconstruire. Un profil criminel. Un portrait détaillé. Des habitudes ? Des mots ? Des actes ? Tout. Il avait sévi de nouveau. Sa victime n'allait pas tarder à arriver. Rien n'était prêt.

Le bureau se vida. Petit à petit. Un silence morne s'installa. Accompagné de la pluie battante contre la vitre. Les pages tournaient entre mes doigts. Je cherchai les détails. Les indices. Le souffle rythmé. La colère refoulée. Était-ce le meurtrier de Hughes ? Si c'était le cas, alors…

« La fille d'un Général, tu te rends compte ? Murmura-t-on devant la porte ouverte du bureau. »

Les pas s'éloignèrent. Je cherchai lourdement à me dépêtrer des dizaines de rapports au-dessus du tas pour me saisir d'un autre, perdu sur le bois. Le rapport de l'alchimiste Greentomb Alchemist. Je l'ouvrai en plein, le calant sous mon coude. Une main en soutien sous le menton, je relus chaque ligne plus d'une fois pour m'accaparer la situation.
Une chose me parut certaine. Il n'y avait usage d'aucune arme à feu. C'était loin de ressembler à celui qui s'en était prit à Maes. Mais c'était peut-être celui qui avait détruit sa tombe.

« L'alchimie... Quand ils l'ont retrouvée, elle était pleine de... »

Je me frottai le front, lassé. Les bruits de couloir étaient irritants. En quelques enjambées, j’atteignais la porte du bureau, la refermant prestement.

« ...De la pierre. Elle pourrait faire un bon alchimiste d’État. »
« Son père ne veut peut-être p... »

Clac.
J'en venais à me demander à quoi servait la cafétéria. Sur le moment, préoccupé par les dossiers, mon cerveau n'avait pas prit la peine de souligner ces quelques phrases. Mais alors que je me rassis, ces phrases me revinrent en tête. Alchimie. Pierre. Ceci était déjà ressorti, il y a peu.
La porte grinça sous quelques coups de doigts. Elle s'ouvrit sur le bras d’un Caporal et d'une jeune femme. Cette dernière resta sans voix et je compris pourquoi. Je me levai, hochant le menton en direction de son meneur. Il referma la cloison.

« ... »

Ainsi, c'était elle la victime de ce soir. Je n'en revenais pas. Elle avait l'air fatiguée, rincée. Son chemisier était maculé de sang séché. Quand bien même je la connaissais, il me fallait faire cet interrogatoire. Mais le fait de lui avoir parlé au préalable m'autorisait à me montrer plus sympathique. Quelque chose me disait, sur son visage, qu'elle en avait le besoin. Elle s'était assise sur la chaise face à moi.

« Mademoiselle Souames, je suis navré de vous revoir dans un moment si pénible. »

Elle tremblait, proie à l'incertitude. Comme brusquement réveillée d'un rêve. Ou plutôt, d'un cauchemar.

« Souhaitez-vous quelque chose avant que l'on commence ? »

Je rangeai rapidement le tas de paperasse amassé sur la table pour parvenir à la regarder correctement. Je n’avais pas plus agréable comme assise. Il faudrait un jour permettre de mettre un divan dans ce bureau. Ce ne serait pas plus mal dans ce genre de situation.

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MessageSujet: Re: Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] EmptySam 27 Mai - 13:14

" Mademoiselle Souames, je suis navré de vous revoir dans un moment si pénible. "

Assit à son bureau, le colonel avait l'air sincèrement compatissant pour la jeune femme qui, elle, n'arrivait pas à le regarder dans les yeux. Ceux-ci fixaient depuis qu'elle s'était assise, tantôt ses mains, tantôt le bureau en lui même.

"  Souhaitez-vous quelque chose avant que l'on commence ? "

Elle releva le regard, quelques seconde tout au plus, sur son vis-à-vis. Doucement elle secoua négativement la tête, n'ayant pas envie de parler ses mots se bloquaient au fond de sa gorge. Mais elle avait conscience qu'ici, c'était un interrogatoire et qu'il allait bien falloir que sa langue se délie, alors, le regard fuyant, elle déglutit.

" Je... "

Sa voix était chevrotante, son ton hésitant.

" Non merci... Je pense avoir... Assez manger pour ce soir... "

Son corps se secoua d'un rire tendue, tous ses nerfs étaient à vifs. Elle avait tenter dans cette boutade de détendre l'atmosphère, mais ça ne fit que l'effet inverse sur elle, augmentant son malêtre et son stress. D'autant plus qu'elle dût retenir son rire, au risque qu'il se transforme en sanglot. Elle sentait son nez piquer, ses paupières se remplir de larmes et sa gorge se nouer. Mais elle ne devait pas, pas face à lui, craquer au risque d'avoir l'air faible.
Au fond, elle savait qu'à défaut d'être relativement d’ôtée d'une force naturelle, elle était faible d'esprit. Elle ne savait pas combattre ses émotions et ses envies irrépressible de violence. Ce n'était pas pour rien que l'alchimie du colonel la passionnée. Elle avait réussit à faire de la pierre protectrice un destructeur, après tout.

" Je n-ne pensais pas qu'on se reverrait si vite... "

Articula-t-elle avec peine.
Elle tourna soudainement la tête vers un mur, sentant qu'elle ne pouvait retenir d'avantage son émotion, son corps trembla, secoué par ses sanglots étouffés. Elle ne se sentait pas bien, des gouttes salées inondèrent ses joues et coulèrent sur son menton. Nora baissa de nouveau la tête, essuya rageusement ses pleurs, honteuse.
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MessageSujet: Re: Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] EmptyJeu 13 Juil - 19:10

.





Elle était nerveuse et abattue. Confuse. J'inspirai calmement. Rien ne servait de la brusquer. Sauf si la jeune femme souhaitait rapidement rentrer chez elle, ce qui me semblait illogique vu ce qu'elle venait de subir. L'endroit le plus sûr restait ce bureau. Malgré mon dénominatif, ce n'était malheureusement pas une pièce chaleureuse. Je l'observai sangloter, les mains entrelacées sur le bureau. Je ne détournerais pas les yeux des conséquences d'un crime. Mais je n'avais pas les épaules ni même le rôle de la réconforter. Si j'étais devant elle, ce soir, c'était au contraire pour réveiller ses démons.

Je détestais cette facette de mon rôle, mais elle était nécessaire. La détester ne voulait pas dire qu'elle ne me procurait pas satisfaction. Assis à ce bureau, je pouvais presque tout faire d'un signe du menton. Ordonner. Comploter. Murmurer. Il donnait l'assurance. Pas les émotions.
Mais ce soir, je me contentai en premier lieu de garder le silence pour laisser le voile de lourdeur s’étendre sur ses épaules. Elle en aurait besoin. Pour tout dire. Tout divulguer et soigner les âmes qui allaient confronter le chemin de cette ordure.

" Je n-ne pensais pas qu'on se reverrait si vite... "

Moi non plus. Et sûrement pas pour ça. Elle avait plutôt l'air intéressée par une discussion entre deux livres sur l'alchimie pour en comprendre sa logique et sa complexité. Certainement pas pour se battre. Mais je ne pouvais m’empêcher de voir les jeunes gens comme des personnes susceptibles de sombrer dans un chaos qu'ils n'avaient pas désiré. Par notre faute. Nous qui sommes adultes. Même si ça avait été dur à comprendre. La guerre ne laissait pas le temps de s'en rendre compte. Elle nous faisait grandir, vieillir et mourir dans le même instant. Et puis on sortait du train et on posait un pied sur le bitume de la gare de Central… Et là, on se rendait à l'évidence. Nous avions volé des vies. Et même la nôtre. Et nous étions des fantômes. Nous hantions les lieux pour mieux les recontruire.
Ouah.
Il me fallait un café. Car je ne dormirais pas ce soir. A l'image de la jeune femme devant moi. Mais contrairement à cette dernière, aucun sentiment ne filtrait. Je me contentai de lui dire, calmement et de ma voix la moins rude possible :

« Racontez-moi tout, Mademoiselle Souames. Tout ce que vous direz nous aidera. Tout. »

J'attrapai une feuille et un stylo. Les posant doucement sur le bureau, c'est elle que je fixai. D'un œil rassurant et déterminé. J'étais prêt à l'entendre et ne pas tressaillir quand bien même je pouvais voir le sang qui l'imbibait. C'était une inconnue de celle que j'avais vu en premier lieu. Elle ressemblait à un chien battu. Une impression de déjà-vu. Un jour, elle reprendra son souffle. Elle séchera ses larmes. Et elle ressortira plus forte. Plus fantomatique. Elle mettra un pied sur le sol et se rendra à l'évidence. C'était comme sortir d'un train dans lequel on était monté sans consentement. Chaque victime qui foulait l'embrasure de cette porte était un passager. Il portait son bagage. Il le déposait. Puis il repartait avec. Mon rôle était de faire en sorte qu'il soit moins lourd.

« Vous êtes en sécurité ici. Prenez le temps qu'il faut. »


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MessageSujet: Re: Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] EmptyJeu 13 Juil - 19:38
" Racontez-moi tout, Mademoiselle Souames. Tout ce que vous direz nous aidera. Tout.  "

Cette indifférence... Elle était douloureuse. Bien sûre, Nora aurait très bien put se dire qu'elle n'était pas là, que ce n'était que le calme du colonel qui donnait cette impression, mais Nora n'était pas en état de relativiser. Tout ce qu'elle voyait face à elle c'était son idole lui lançant un regard où ne transparaissait aucune émotion, neutre ou froid, calme et indifférent. Alors qu'elle... Elle pleurait, elle gémissait en silence, toute cette peine, cette honte... Et lui, lui qui s'en fichait.
Le monde était ainsi, les hommes s’entre déchiraient, toujours, comme des chiens et la seule chose que l'état faisait c'était retrouvé les coupables, les tuer froidement. Ils n'avaient cure des victimes, ils n'avaient pas le temps. Tenter de comprendre ? Comprendre quoi ?
Rien, il n'y a rien à comprendre.
Sa mine devînt brutalement amer,changea du tout au tout. Son esprit avait besoin de se raccrocher à quelque chose de plus... Familier. Alors, elle se vit quelques années plus tôt, dans le bureau du directeur de son école, après une bagarre. Oui, c'est cela. Elle était la même, la même gamine, la même chienne enragée. Elle s'en souvenait maintenant, elle avait toujours été ainsi, avait toujours eut besoin de cette violence.

" Vous êtes en sécurité ici. Prenez le temps qu'il faut. "

En sécurité... On ne l'est jamais. C'est cela, oui. Elle leva les yeux. Elle avait trouvé, oui, la réaction qu'elle pouvait avoir, la seule qui ne lui jeter pas sa sensation de faiblesse au visage. Elle n'avait plus le droit maintenant, pas devant lui, elle ne devait pas être une simple victime comme toutes les autres. Elle avait mal, était en état de choc, mais elle refusait d'être...
Faible.
Elle leva les yeux, son regard avait changer. Les larmes séchaient sur ses joues et sa bouche était tordue dans une grimace amer. Mais elle ne pleurait plus, non, elle ressemblait peu ou prou à ces chiens blessés qui sont tout de même prêt à mordre malgré tout.

" Je n'ai pas besoins de temps. "

Articula-t-elle. C'était son orgueil ? C'est cela, oui. Son orgueil la forçait à aller mieux, l'attention du paraître.

" Ce qui s'est passé...
Elle déglutit, un homme m'a attaquer... "

Non, elle n'avait pas envie d'en parler, elle avait si honte... Mais elle le devait.

" Il était armé, avait un automail... Il m'a fait peur dès son arrivé, alors je l'ai prévenu, lui ai dit que je savais me défendre et crier en cas de besoin. Mais il m'a attaquer quand même et je... "

Tu t'es défendu Nora. Tu t'es défendu, dis le, c'est pourtant si simple...

"... Nous nous sommes battu. Lui et moi... Je l'ai mordu... Il a saigné et puis... "

Ne pleure pas, tu ne dois pas...

" Et puis j'ai réagit trop vite, je pensais pouvoir le battre avec mon alchimie, mais il m'a blessé. "

Elle avait faillit mourir. Son discours manquait de détails, mais elle ne pouvait pas les fournir. Tout était si flou pour elle, tout lui semblait comme dans un rêve dont le réveil brutal serait cet entretien.
Le chien et le loup s'était battu cette nuit, mais le loup, prédateur puissant, avait encore démontré sa supériorité face au pauvre esclave des hommes. Oui, c'est cela oui...
Elle avait perdu.

" ...J'ai mal au crâne. "
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MessageSujet: Re: Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] EmptyDim 6 Aoû - 23:56





La jeune femme leva les yeux. Elle semblait en pleine réflexion. Mais lorsqu'elle les abaissa, je compris que ce n'était pas une histoire de souvenirs. Ses traits étaient plus durs. Elle avait enfilé un masque.
Ce n'était pas facile de voir une jeune femme rassembler ses morceaux. C'était sûrement présomptueux de ma part de penser qu'elle était une "jeune personne". L'époque était dure. A vingt-neuf ans, je ne faisais plus parti de la génération à corriger, mais à celle qui corrige. J'étais forcé d'admettre que Nora Souames avait beaucoup de courage. Certains ne trouvaient pas l'audace pour se reconstruire. Pas si vite. Je ne fis aucun commentaire et me contentai de la fixer.
Quand elle commença à parler, sa façade trembla. J'écoutai et inscrivis chaque détail qui lui revint. Ce ne fut pas long. Les détails importants ne ressortaient pas toujours. Sa voix était hésitante. Ses souvenirs quelque peu bousculés. Mais ce n'avait rien d'anormal. La jeune femme subissait encore les suites de son traumatisme. Saura-t-elle faire face aux insomnies ? À l'anticipation tardive ?
Même si ses mots furent succincts, je compris tout de même qu'elle avait réagit avec une certaine témérité. Elle n'avait pas l'air de vouloir concéder cela à sa propre personne. Elle avait l'air abattue.
Je reposai mon stylo sur le bureau. Le silence retomba.
Je devais obtenir d'avantage de sa part, mais elle n'était pas encore coopérative. Pas comme je le voulais. Pour ça, il fallait qu'elle prenne confiance. Ce qu'elle n'avait pas. En moi. En elle. Qu'importe lequel. Je me redressai dans mon fauteuil :

« Mademoiselle Souames. »

Je pris quelques secondes à rassembler mon tact et ma délicatesse :

« Nora. Vous êtes en vie. Si cela ne veut pas dire grand-chose ce soir étant donné que vous venez à peine d'en ressortir, sachez que ça viendra. Ça signifie que vous avez eu le comportement adéquat. De toute manière, lorsqu'il s'agit de se retrouver en présence de quelqu'un qui a de mauvaises intentions, on ne peut pas prédire ce qu'il se passe. Mais en général et malheureusement... Les cas où des personnes peuvent en témoigner sont rares. Vous êtes forte. Ne doutez pas de ça. »

J'observai sa réaction avant de croiser les mains sur le bureau. Ce n'était pas facile d'être aussi empathique qu'on le voudrait. Décidément, ce n'était pas mon fort. Mais je connaissais ces injustices sur le bout des doigts. Cette envie pressente qui nous surchauffait les méninges.

« Réagir trop vite, dans la situation dans laquelle vous étiez ne résulte pas d'une mauvaise attitude. Au contraire. Et si vous en êtes venue à utiliser votre alchimie, j'ose croire que la condition l'exigeait. »

Je me levai et contournai le bureau :

« Je vais vous chercher un verre d'eau. »

Je m'absentai moins de cinq minutes le temps de traverser le couloir et d'aller chercher un gobelet. En revenant, je le posai devant elle en esquissant un sourire. L'eau n'avait rien d’exceptionnel. Le temps de lui avoir laisser la réflexion et l'espace nécessaire pour remettre son masque en place, en revanche, était sûrement précieux. J'étais peut-être à milles lieux de connaître réellement les besoins qu'elle avait à ce moment précis, mais le fait de ne pas trop m'enliser dans mes propres pensées à défaut des siennes, semblait être la meilleure des solutions. Après tout, c'était en rentrant dans la tête adverse que l'on parvenait au mieux à ses fins. Bizarrement, c'était une chose plus simple à effectuer lorsqu'il s'agissait d'un ennemi et non d'une victime. Sans doute parce qu'il était trop douloureux de replonger avec eux. Je repassai sur mon fauteuil et jetai un coup d’œil à ma feuille. Douloureux ou non, nous allions le faire. Car c'était de cette manière que nous trouverons à arrêter cette personne.

« Comment va votre tête ? »

Je surlignai chaque mot clé de cette agression dans l'intention de les reprendre un à un. J'attendis qu'elle me réponde avant de rajouter plus doucement :

« Mademoiselle, j'ai besoin de vous. J'ai besoin de votre aide pour clarifier cette affaire. Mais si la fatigue vous en empêche, nous pouvons reprendre cet entretien. Je comprendrais. A votre tour de me dire si vous souhaitez quelque chose. Je ferais ce qu'il faut pour aider. »


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MessageSujet: Re: Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] EmptyJeu 17 Aoû - 20:39
Lorsqu'il reposa son stylo, ce fut comme s'il posait une tension bien plus insoutenable qu'auparavant. Le silence... Nora haïssait le silence, ce depuis longtemps. Il s’immisçait sans un bruit dans une conversation, dans un moment, il la rendait mal à l'aise, il ressemblait que trop au vide.
Le colonel se redressa finalement, rompant ce silence insupportable.

" Mademoiselle Souames. Il marqua une pause, Nora. Vous êtes en vie. Si cela ne veut pas dire grand-chose ce soir étant donné que vous venez à peine d'en ressortir, sachez que ça viendra. Ça signifie que vous avez eu le comportement adéquat. De toute manière, lorsqu'il s'agit de se retrouver en présence de quelqu'un qui a de mauvaises intentions, on ne peut pas prédire ce qu'il se passe. Mais en général et malheureusement... Les cas où des personnes peuvent en témoigner sont rares. Vous êtes forte. Ne doutez pas de ça. "

Elle détourna aussitôt le regard, s'enfonçant encore plus dans ses forteresse intérieures. Elle avait l'air d'un animal blessé, trop fier pour se laisser amadoué. Trop fier, ou bien trop faible ? Elle ne le sut. Tout ce qu'elle savait c'est qu'elle ne pouvait simplement pas admettre le fait qu'elle était douée d'une quelconque force. Bien sûre, elle avait survécu, cela aurait peut-être dût lui rendre un peu de confiance mais... Elle ne cessait de penser que si cela avait était Roy Mustang ou bien Edward Elric qui s'étaient fait attaquer, ils auraient sût gérer la situation milles fois mieux qu'elle. Elle se sentait si petite, si... Ridicule.

" Réagir trop vite, dans la situation dans laquelle vous étiez ne résulte pas d'une mauvaise attitude. Au contraire. Et si vous en êtes venue à utiliser votre alchimie, j'ose croire que la condition l'exigeait. "

Il se leva. Contourna son bureau.
Oui, la situation le demandait, elle avait tout de même sut se défendre. Son alchimie de terre lui avait permis de survivre mais... Elle la trouvait encore trop peu utile. Elle aurait aimé pouvoir faire sauter des choses, contrôler le feu ou bien les deux à la fois ! Mais elle avait pour seul atout qu'une armure qu'elle avait changer en arme.
Dans la situation dans laquelle elle était, Nora était de toute façon incapable de voir quoi que ce soit de positif. Elle n'arrivait à sentir que le négatif.

" Je vais vous chercher un verre d'eau. "


Elle le suivit du regard puis laissa tomber ses forteresses intérieures. Elle grimaça et recommença à sangloter. Elle parla même seule, à elle même, quelque mots seulement, comme elle le faisait si souvent.
Elle laissa tomber sa tête dans ses mains et, doucement, la redressa. Elle souleva son haut, observant la plaie rougeâtre sur son ventre recousus avec des fils noirs, sous son bandage blanc ne s'apercevait qu'un mince filé brun. Elle soupira avant de tout remettre en place, y compris elle.
Lorsque la porte s'ouvrit, elle avait reprit cette même allure, sur la défensive, qu'elle avait lorsque le colonel était sortit.
Il posa un verre sur le bureau, esquissant un léger sourire qu'elle ne lui rendit pas.

" Comment va votre tête ?
- Toujours sur mes épaules il semblerait. "

Elle soupira, cela ne la faisait même pas rire, elle.

" Mademoiselle, j'ai besoin de vous. J'ai besoin de votre aide pour clarifier cette affaire. Mais si la fatigue vous en empêche, nous pouvons reprendre cet entretien. Je comprendrais. A votre tour de me dire si vous souhaitez quelque chose. Je ferais ce qu'il faut pour aider. "

Elle ouvrit brutalement les yeux en grand, se leva soudainement. Il était hors de question de reporter cet entretien. Elle se savait faible, mais elle ne voulait pas que des détails s’atténuent et, pas dessus tout, elle ne voulait pas qu'on la croit incapable de supporter un simple interrogatoire.
Elle avait l'air d'une enfant qui ne voulait pas décevoir ses parents de part ses décisions.

" Non ! Non... Ne reportez pas ce stupide entretien. Je suis encore capable de réfléchir... De me souvenir. De toute évidence vous ne pouvez pas m'aider d'une autre manière qu'en retrouvant ce bâtard. "


Elle haïssait être la victime.
Doucement elle se rassit, agacée par sa propre réaction, sa propre impulsivité. Elle prit une grande inspiration et se contraint à regarder l'alchimiste dans les yeux, plongeant son regard brun et las dans les puits noirs du colonel.

" Je veux bien vous répondre, colonel. "

Elle articula chacun de ses mots, comme s'ils furent compliqué à exprimer. En appuyant sur son grade, elle voulait simplement montré qu'elle avait conscience qu'il lui était supérieur, d'une manière ou d'une autre.

" Mais il faudra alors avoir des questions plus clairs, plus précises. Ne me demandez pas de vous redire tout ce qu'il s'est passé, je ne pourrais pas tout vous raconter, mais demandez moi comment il était, demandez moi de retracer un moment en particulier... Et je ferais preuve de la plus grande précisions dont je suis capable. "

Elle s'était pencher, posant une main sur le bureau. L'autre vint saisir le verre avec brusquerie, avalant l'eau d'une traite.
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MessageSujet: Re: Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] EmptyVen 18 Aoû - 9:06






La jeune femme se leva d'un bond. Visiblement, j'avais mis le doigt sur un mot qu'il n'était pas bon de lui remettre dans la tête. Mais je ne pus que me contenter intérieurement en l'observant.

" Non ! Non... Ne reportez pas ce stupide entretien. Je suis encore capable de réfléchir... De me souvenir. De toute évidence vous ne pouvez pas m'aider d'une autre manière qu'en retrouvant ce bâtard. "

Un peu d'agressivité de sa part n'en fut que bienvenue. Les victimes passaient par des phases quasiment en tout point similaire à une autre situation... Le choc, le déni, la colère, la tristesse, la résignation, l'acceptation et la reconstruction. Nora se situait à mi-chemin. Le choc lui restait bloqué en travers de la gorge, mais avec un peu plus de vivacité de sa part, nous allions pouvoir reparler de cet événement avec plus de précisions. Avec de tels mots dans la bouche, elle semblait résignée et bien-sûr accablée. Mais elle était forte. Se relever si vite... Je n'avais pas pensé que la situation tournerait rapidement. Enfin, nous avancions.

" Je veux bien vous répondre, colonel. "

L'acceptation. Acerbe, certes. Mais tout de même. Elle passait vite les étapes, tout d'un coup. J'osai espérer que ce n'était pas l'ordre d'un second souffle qui s'amenuiserait trop vite. Peut-être qu'en rentrant chez elle, tout ce mur, cette façade solidement peinte sur son visage s'écroulera sans moindre mesure. Mais pour l'heure, Nora arborait l'amertume des victimes qui ne se considèrent pas comme telles. C'était un long chemin que celui d'accepter de le devenir. Pour mieux se relever. Être le martyr de ces propres pensées. Avant d'en devenir le maître.
Toute personne en ce bas-monde pouvait devenir le vaincu autant que le vainqueur. Mais au moindre faux pas, à la moindre pièce mal jouée, le jeu bloquait incessamment et la partie serait loin d'être finie. J'avais envie qu'elle passe à autre chose. Qu'elle termine sa partie. Comme chaque personne qui le mérite. Je ne la connaissais pas. Mais son caractère tempétueux et ses prunelles d'enfant, la fougue qu'elle mettait dans sa passion de l'alchimie... Toutes ces choses me rappelaient quelqu'un.

Décidément, à chaque fois que je me retrouvais en face d'une âme en peine, il fallait que je me ramollisse comme un tournesol en pleine nuit. Mais il fallait avouer qu'il serait très intéressant de découvrir si Nora Souames avait réellement le potentiel que j'étais en train de lui accorder. Jeune, mais déjà si apprêté à jouer dans la cour des grands. Avec une alchimie telle que la sienne, ce serait...

Je me rassis au fond de mon fauteuil et repris mon stylo.

" Mais il faudra alors avoir des questions plus claires, plus précises. Ne me demandez pas de vous redire tout ce qu'il s'est passé, je ne pourrais pas tout vous raconter, mais demandez moi comment il était, demandez moi de retracer un moment en particulier... Et je ferais preuve de la plus grande précisions dont je suis capable. "

Elle but son verre d'une traite, en attaque sur le bureau. Fin prête. C'était du moins ce que son attitude me laissait penser.

« Bien. »

Ouvrons les portes de l'enfer. Chacun avait le sien. J'allais l'emmener à revivre cette scène. Je n'avais rien d'un policier territorial, mais n'inspirais qu'à être aussi efficace. Jambes croisées et feuille sur les genoux, je m'autorisai un plongeon au fin fond de ses yeux.

« Il faisait nuit. Avez-vous vu son visage ? »

Avec une description physique plus poussée, nous aurions une piste. Elle avait mentionné un auto-mail. Je nous voyais déjà faire le tour des mécaniciens de la ville dès le lendemain. Avec ou sans visage, il faudra se prêter à la bataille. Mais dès l'aurore, il me suffirait de donner un papier et un crayon à Armstrong pour qu'il refasse un portrait digne d'un grand dessinateur. Avec tous les terroristes et les soucis d'en ce moment, c'était à croire que les psychopathes se sentaient en sécurité. Nous allions leur prouver que Central City n'était pas une cour de récréation. Ça ne faisait que nous distraire de ces fous furieux. Il fallait mettre la main sur ce malfrat avant qu'il ne revienne à l'attaque.

J'attendis sa réponse avant d’enchaîner. Je parlais lentement pour laisser ses réflexions se reposer sur ma voix :

«  Vous avez dit qu'il vous a fait peur, que vous l'avez repoussé, mais qu'il a tout de même attaqué. Est-il venu sur vous sans prévenir ? A t-il dit quelque chose ? Sa voix était comment ? Grave ? Aiguë ? Vous a-t-il menacé ? A-t-il essayé de vous voler ? »

… Ou pire. J’empêchai mes dents de crisser à cette idée et mes doigts de briser mon stylo en deux. J'en aurais encore besoin. Que ce soit mes molaires ou l'encre. A présent que j'avais remis les images de sa rencontre avec cet individu dans sa tête, il était temps d'en tirer tous les détails possibles. J'étais son pire ennemi, à cet instant. Celui qui lui remet tout ça dans le crâne et qui insiste avec infaillibilité. Allait-elle tenir le coup ?

« Etait-il jeune ? Vieux ? Barbu ? Imberbe ? »

Avec tout ça, je pouvais estimer un âge à défaut de le lui demander pour me faire envoyer au tapis dans la seconde. Je marquai une pause pour la laisser remettre le souvenir dans son contexte.

« Quelle couleur de cheveux ? Les yeux ? Un signe distinctif ? »

La plaie était grandement rouverte.
En général, c'était à ce moment-là que les victimes hurlaient à qui veut bien l'entendre qu'ils n'avaient pas que ça à faire que de photographier mentalement un agresseur pendant qu'elles se défendaient. J'attendais placidement ma tape sur la main. Malgré les remontrances de ces personnes, les questions étaient nécessaires. Obligatoires. Une phase douloureuse par laquelle nous étions obligés de passer. Je triais les dossiers des criminels qui me passaient dans la tête à la recherche du bon numéro. Et j’attendais. Ses réponses seront essentielles. Je me redressai dans mon fauteuil, prêt à recevoir une réplique ou à l'inverse, une description intéressante. Fin observateur, je ne la lâchai pas des yeux, à aucun moment. Ce genre d'entretien n'était jamais des parties de plaisir. Ni pour l'un, ni pour l'autre. Mais je me surpris à me demander quelle serait sa réaction.


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MessageSujet: Re: Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] EmptyVen 18 Aoû - 13:22
" Bien. "

Nora ne se détendit pas, mais elle se fit tout de même moins agressive, plus calme. Il croisa les jambes et plongea également son regard dans le sien. Elle soutiendrait ce regard, oui, elle ne comptait pas céder une fois de plus sous une quelconque honte. Elle ne devait pas.

" Il faisait nuit. Avez-vous vu son visage ?
- Au début il faisait assez clair, oui, pour que je puisse le voir. "

Il attendit la réponse de la jeune fille pour poursuivre, articulant chacun de ses mots d'une voix posées. Nora aurait put se reposer sur celle-ci, mais elle se fit impatiente. Elle qui parlait si vite ne supportait pas lorsque l'on parlait trop lentement, cela la tendait et lui donnait envie de lui couper la parole, mais elle se rentint. Il ne le faisait pas exprès, tout le monde n'avait pas le même rythme qu'elle.

" Vous avez dit qu'il vous a fait peur, que vous l'avez repoussé, mais qu'il a tout de même attaqué. Est-il venu sur vous sans prévenir ? A t-il dit quelque chose ? Sa voix était comment ? Grave ? Aiguë ? Vous a-t-il menacé ? A-t-il essayé de vous voler ? "

Elle ne répondit simplement pas. Des questions précises ne voulaient pas dire un trop plein, elle ne savait par quoi commencer et se sentit assaillit malgré le ton calme et le débit lent du colonel. Elle grimaça légèrement en fronçant les sourcils, se remémora sans grand mal le visage de son agresseur. Elle n'avait pas une bonne mémoire visuelle, ni une mémoire des sons, sa mémoire était entièrement basée sur la pratique. Pour retenir quelque chose, elle avait besoin de le vivre, c'est sûrement pour cela d'ailleurs qu'elle se souvenait encore du visage de cet homme.
Ce n'était pas insupportable, ne la faisait pas souffrir, de le revoir. Mais cela éveillait en elle une fureur bien plus grande et conséquente qu'auparavant, qu'elle tâcha cependant de maîtriser.

" Etait-il jeune ? Vieux ? Barbu ? Imberbe ? Quelle couleur de cheveux ? Les yeux ? Un signe distinctif ? "

Elle grinça des dents, grimaça de plus belle, ressemblant fort à une lice assaillit, fronçant le museau pour signifié qu'elle n'était pas à l'aise. La colère brûlait dans son ventre, grouillait dans ses veines comme un million de soldats de haine.
Elle leva alors la main, demandant sans ordre au colonel de se taire. Elle ne savait pas comment il allait le prendre, mais c'était toujours mieux que de laisser libre court à sa colère. Doucement elle se massa l'arrête du nez pour finalement ouvrir la bouche.

" Questions précises ne veut pas dire qu'il faut me mitrailler avec, vous vous croyez où ? A la guerre ? Jusqu'à preuve du contraire je ne suis qu'une jeune fille sans défense, inutile d'être aussi... Pressent. "

Bien sûr il ne l'était pas, mais c'était ainsi qu'elle ressentait les choses. Elle baissa les mains, doucement, prit une inspiration pour retrouver un peu de contenance. Il fallait qu'elle soit précise, elle le savait, mais déjà avait-elle oublié la moitié des questions posées. Si seulement elle pouvait être de meilleure volonté...
Et en meilleur état. Elle avait beau être en colère, le choc n'était pas encore tout à fait passer.

" Bon. Pour commencer, au début je ne pense pas qu'il avait prévu de m’attaquer. Disons qu'il... Que je suis tombée, qu'il est arrivé. Et puis... Comment dire ? J'ai eut un très mauvais pressentiment en le voyant, je ne sais plus ce qu'il m'a dit, mais je sais que ce n'était pas rassurant. C'est pour cela que je lui ais dit que je savais me défendre, il a dut le prendre comme... Un défi ?
Elle marqua une pause, un poil plus calme, Quant à sa voix, je ne me souviens plus du tout. Je sais qu'il prenait des intonations bizarres, il devait être totalement cinglé. Puis... Il n'en voulait à rien d'autre que ma vie. "

Pour la première fois depuis longtemps, elle n'avait pas parler trop vite, même assaillit d'émotions. Elle avait envie au plus profond d'elle que le colonel puisse comprendre tout ce qu'elle disait, avoir le temps nécessaire pour tout noté. Elle instaura une nouvelle pause pour lui laisser le temps d'écrire avant de reprendre.

" Il n'était pas si vieux que cela, bien que ses cheveux étaient très clair... Gris je crois ? Il n'avait pas de barbe, imberbe, sûrement. Les yeux, clairs aussi il me semble, même si je dois avoué peiné à m'en souvenir. Il avait des cicatrices sur tout le corps, en revanche. Sur la gorge, j'ai dut lui en faire une nouvelle aussi, puis ses lèvres étaient striées par des plaies. C'est étrange, d'ailleurs, qu'aucun d'entre vous n'ayez réussit à le coincé, c'est pas un type qui passe inaperçu... Même s'il sait mieux qu'un loup se terrer dans l'ombre. "

Elle souffla en croisant les bras. Elle donnait ainsi l'impression de se moquer des performances minables de l'armée, mais c'était simplement son côté provocateur qui allait avec sa colère actuelle et sa mauvaise foi. Elle essayait tout de même d'être le plus précise possible, de tout dire et en détail, de sorte qu'ils puissent le coincé.

" Vous n'êtes pas très doué, pour un chien de l'armée. "


Dire qu'elle se freînait face à son idole, qu'aurait-elle fait si ce n'avait pas été Roy Mustang devant elle ?
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MessageSujet: Re: Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] EmptyVen 18 Aoû - 14:59






" Questions précises ne veut pas dire qu'il faut me mitrailler avec, vous vous croyez où ? A la guerre ? Jusqu'à preuve du contraire je ne suis qu'une jeune fille sans défense, inutile d'être aussi... Pressent. "

Comme je m'y étais attendu, les remontrances ne se firent pas attendre. Par la suite, elle tenta tout de même d'éclaircir la situation. A l'entendre, son agresseur n'avait pas prévu de passer à l'attaque. Quelqu'un d'imprévisible et quelque chose dans l'attitude de Nora Souames qui a déclenché une réaction. Quoi dont ?

" Il n'était pas si vieux que cela, bien que ses cheveux étaient très clair... Gris je crois ? Il n'avait pas de barbe, imberbe, sûrement. Les yeux, clairs aussi il me semble, même si je dois avoué peiné à m'en souvenir. Il avait des cicatrices sur tout le corps, en revanche. Sur la gorge, j'ai dut lui en faire une nouvelle aussi, puis ses lèvres étaient striées par des plaies. C'est étrange, d'ailleurs, qu'aucun d'entre vous n'ayez réussit à le coincé, c'est pas un type qui passe inaperçu... Même s'il sait mieux qu'un loup se terrer dans l'ombre. "

Un sourire contrit m'effleura les lèvres alors que j'achevai de rédiger. La jeune femme ne semblait pas connaître le nombre de personnes qui finissaient avec un visage déformé ou criblé de cicatrices suites aux récentes guerres. Pour n'en citer qu'une, la plupart des réservistes et ressortissants d'Ishvals en étaient couverts. La guerre de l'Est, autrement, avait emporté plus de civils dans son sillage que l'Armée n'aurait su l'assumer. Après tout, c'était aussi cette excuse qu'avait servie Edward pour expliquer comment son bras avait fini en charpie. Si les alchimistes s'en sortaient en général sans cicatrices extérieures, ce n'était pas le cas des soldats en première ligne ou des personnes « sans défense ».

D'un autre côté, sans doute avait-elle raison. Avec tous ces terroristes dans la ville, cette histoire de chimère, mais aussi cette drogue dans l'air, rien n'allait plus. Le travail était faramineux et les pistes trop peu relevées.

Mais...

En voilà des signes distinctifs. Ce n'est pas un nom qui me vint en mémoire, mais cette description me disait vaguement quelque chose. Ce qui me frappa alors fut le détail des « lèvres striées ». Tous ces traits physiques me ramenaient à penser à l'affaire du Commandant Nito. Et dire qu'elle l'avait rencontrée dans un piteux état à cause de cette fameuse agression...

Pour être si peu discret, je doutais que cet homme soit un terroriste. Voilà un petit moment qu'on n'entendait plus parler d'eux comme s'ils s'étaient évanouis dans la nature. Leurs dernières apparitions démontraient qu'ils prévoyaient leurs coups à l'avance et se montrait rarement imprévisibles. Un meurtrier, rien de plus, rien de moins. Il me fallait déployer quelques...
Nora Souames eut vite fait de me faire relever la tête en rajoutant, bras croisés :

" Vous n'êtes pas très doué, pour un chien de l'armée. "

Aïe ?
Je reposai mon stylo, mains croisées sur la table. Ce genre de commentaires était assez fréquent. J'avais l'habitude. Un peu moins quand il s'agissait de le recevoir en pleine face dans l'enceinte du QG. Au moins, ma voisine de bureau n'eut pas l'air de s'en préoccuper. Dans le cas contraire, j'étais certain que le rire du Colonel Evans se serait tapé aux murs.
Nul doute que s'il avait été question d'un subordonné, je ne l'aurais pas toléré. Mais Nora Souames étant cette « jeune fille sans défense », je pris mon mal en patience. Chut, fierté. Chut...

« Votre témoignage vient de faire le lien avec une autre affaire. Ce n'est plus qu'une question de temps. »

J'allais placarder cette ordure et ratisser les mécaniciens. Pour peu que cet homme entretienne son auto-mail, sa récente cicatrice infligée par le Commandant Nito ne sera pas passée inaperçue, comme l'avait si bien soulevé Nora. Mais dans le cas contraire, nous ne pouvions que nous rabattre sur le reste. Il fallait que je me tienne à l'évidence : ce soir, j'allais dénoyauter du dossier.

« Souhaitez-vous un café ? »

Je me levai et me dirigeait vers les casiers contre le mur. Après un effeuillage de quelques minutes, je remis la main sur le rapport d'Adalwen Nito. Je posai le dossier sur la table.


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MessageSujet: Re: Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] EmptyVen 18 Aoû - 16:30
Il reposa son stylo et croisa les mains sur la table. Nora ne s’attendait pas à une réaction en particulier, elle avait jeté ça du tac au tac, toujours sur la défensive.

" Votre témoignage vient de faire le lien avec une autre affaire. Ce n'est plus qu'une question de temps. "


Tant mieux, elle espérait que cette affaire serait régler au plus vite. Que ce tueur fou serait enfermé au plus vite. Pourtant, elle ne put qu'éprouver un ressentiment amer à l'idée qu'il serait arrêter par quelqu'un d'autre qu'elle. Après tout, elle n'était qu'une simple civil, pas une militaire. Elle ne pouvait donc pas caresser l'espoir de pouvoir lui faire payer, quoi qu'il advienne. Ni même pouvoir lui demander pourquoi il l'avait attaquer elle... Après tout, elle n'avait toujours pas compris pourquoi elle fut sa cible.

" Souhaitez-vous un café ? "

Il se leva et marcha vers les casiers. Nora renifla sans aucune classe, un café ? Elle n'en buvait pas, n'aimait pas ça. Trop fort, trop aigre pour elle. Ironique d'ailleurs, qu'une fille aussi brutal qu'elle préfère la douceur du chocolat. Elle en eut même un très léger sourire en y songeant.

" Non, je n'aime pas ça. Je... Hm, vous l'avait dit, il me semble la dernière fois que l'on s'est vu. "


Elle soupira, il n'était pas étonnant qu'il ne s'en souvienne plus. Après tout, si elle n'avait pas été attaquée ce soir, peut-être que Roy Mustang aurait oublié jusqu'à son nom. Elle n'était rien, rien de plus qu'une victime parmi d'autre et se rappelle lui fit l'effet d'un nouveau coup de poignard. Elle haïssait la vérité.
Le colonel posa alors un dossier sur la table, Nora se pencha légèrement pour tenter de voir ce qui était marqué, mais elle se résigna finalement et observa le militaire.

" C'est... L'autre affaire ? Demanda-t-elle d'une vois bien moins forte qu'à son habitude. Elle concerne qui ?... Vous allez me renvoyé maintenant ? "

D'une certaine manière, le fait d'être renvoyé si vite ne lui procura aucun soulagement. Oh Nora, était-ce ton envie viscérale d'être remarquée ?
Elle fronça doucement les sourcils, non, ce n'était pas le fait de retourner dans un certain anonymat qui la chagriner, mais plutôt le fait d'être si peu impliqué dans une affaire qui l'avait toucher directement. C'est pourquoi elle n'apprécia guère l'idée d'être chassée si tôt. Elle baissa doucement les yeux, attendant la réponse du colonel quand quelque chose la frappa brutalement. Elle se souvînt d'un détail non négligeable.
Relevant brutalement la tête, colère et haine s'était évanouit face à un affolement sans nom.

" Oh mon dieu !!... Je...
Elle déglutit en se levant un peu vite, j'ai oublié les livres ! "

S'écria-t-elle, son ventre lui arracha une grimace de douleurs qu'elle chassa bien vite, paniquée par son oubli, elle manqua de pleurer.

" Comment je vais faire ? Sous la pluie ils vont s'abîmer... Ils ont dût déjà être très abîmer ! Je ne pourrais pas tous les rembourser !... Ces pauvres livres... "

Elle se rassit doucement doucement, atterrée. Les livres qu'elle avait emprunté à la bibliothèque, ceux qui étaient tombé avec elle sur le pavé humide lors de l'apparition de son agresseur. Il y en avait tellement qu'elle ne se souvenait pas de tous, mais elle savait bien qu'elle ne pourrait jamais les remplacer, pas sans l'aide de son père. Et demander de l'aide à son père alors qu'elle était partie dans l'idée de se débrouiller un maximum seule...
Non, ce n'était pas ça le pire. Maintenant que tous les détails de sa vie lui revenaient elle se souvînt du pire dans tout cela. Son père allait être informé de son agression. Cette fois-ci elle ne put se retenir de pleurer, elle se tordit même, mains sur le ventre, fixant le sol d'un air totalement désemparé. Elle avait oublié où elle se trouvait, oublié Roy, seul comptait maintenant le fait qu'elle était perdu.
Nora ne savait pas gérer ses priorités.
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MessageSujet: Re: Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] EmptyVen 18 Aoû - 18:16





La jeune femme renifla « dédaigneusement » à la proposition. Son humeur semblait se désaltérer de secondes en secondes.

" Non, je n'aime pas ça. Je... Hm, vous l'avait dit, il me semble la dernière fois que l'on s'est vu. "

Je haussai un sourcil, le nez plongé dans le rapport de Nito. Je relevai les yeux sur la jeune femme. Curieuse, abîmée, et observatrice. Un brin faite pour le métier sur lequel j'étais assis. Avec un tempérament comme le sien, nul doute que ses subordonnés auraient mieux fait de filer droit.
J'avais déposé masque et autre ustensile nécessaire devant un politicien véreux. Il était tard. Très tard. Un sourire appuya ma pensée.

" C'est... L'autre affaire ? Elle concerne qui ?... Vous allez me renvoyé maintenant ? "

J'espérais ne pas me tromper. J'espérais plus que cela. Il fallait que nous le retrouvions. Il était important que ces deux affaires soient liées d'une manière ou d'une autre et qu'un élément ressorte pour nous permettre de l'arrêter. Je refermai le dossier, plutôt intrigué par ma vis-à-vis qui s'était muré dans sa réflexion. Que faisait-elle encore là ?
En général, les victimes aspiraient à retrouver le foyer familial pour plus de sécurité. Certainement pas quatre murs dotés d'un charme inexistant et faire face à un uniforme militaire. Je l'avais imaginé ramper jusqu'à la porte, pressée que cet entretien se termine. Mais elle ne bougeait plus.
Brutalement, elle se releva, parlant d'un oubli de livre. Ça semblait capital.

" Comment je vais faire ? Sous la pluie ils vont s'abîmer... Ils ont dût déjà être très abîmer ! Je ne pourrais pas tous les rembourser !... Ces pauvres livres... "

Je ne tiquai pas même si intérieurement je me demandais ce que ces livres pouvaient bien contenir pour devenir soudainement le centre du monde. Mais comme jusqu'ici, je gardai le silence. J'ignorais bien comment alléger le fardeau de cette jeune femme qui semblait entasser des cailloux encore plus lourds dans ce baguage qui était censé se vider à la sortie de ce bureau. J'inspirai doucement. Elle se rassit. Plus encore que ça… Elle pleurait. Nora Souames était complètement perdue. Après une telle soirée, rien de plus normal.
J'ouvrai enfin la bouche avec mon « tact habituel » :

« Un chocolat, donc. Je vais en profiter pour aller voir si vos affaires personnelles n'ont pas été récupérées par les agents qui vous ont secourut. Il est possible qu'ils l'aient fait. »

Mes doigts clapotèrent contre le rapport de Nito un petit moment avant que je ne rajoute, songeur :

« Vous n'avez nullement mentionné votre dédain pour le café si ma mémoire est bonne. En revanche, je n'ai pas raté un seul mot concernant votre mère et votre respect évident pour sa personne. Ainsi que son alchimie. J'imagine que c'est comme ça que vous êtes venu à bout de votre agresseur. Vous l'avez griffé. C'est bien ce que vous faites, n'est-ce pas ? Vous m'avez dis que vous utilisiez des griffes, car vous aimiez les animaux. »

Je me frottai le menton en repensant à notre conversation dans le bar.

« … J'aime bien les chiens. Ils sont loyaux, fidèles. »

J'esquissai un sourire, plutôt intimidé par le fait qu'une jeune femme pleurait dans mon bureau même si je n'en laissais rien paraître.
Le chocolat ! Les livres ! Le café !
Je me levai, prêt à honorer ma commande. A cette heure-ci, les roulements avaient dû s'effectuer pour la nuit. Je ne risquais pas de croiser grand monde dans les couloirs, aussi lui proposai-je de m'accompagner :

« Venez, commençons par vos livres. »


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MessageSujet: Re: Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] EmptyDim 20 Aoû - 13:54
" Un chocolat, donc. Je vais en profiter pour aller voir si vos affaires personnelles n'ont pas été récupérées par les agents qui vous ont secourut. Il est possible qu'ils l'aient fait. "

Ses doigts tapèrent sur le dossier, Nora leva doucement les yeux. Possible qu'ils aient pensé aux livres ? Oh, cela avait de quoi la rassurer. Mais elle n'afficha simplement qu'un air hébété, perdu, comme si elle ne comprenait simplement pas les paroles du colonel.

" Vous n'avez nullement mentionné votre dédain pour le café si ma mémoire est bonne. En revanche, je n'ai pas raté un seul mot concernant votre mère et votre respect évident pour sa personne. Ainsi que son alchimie. J'imagine que c'est comme ça que vous êtes venu à bout de votre agresseur. Vous l'avez griffé. C'est bien ce que vous faites, n'est-ce pas ? Vous m'avez dis que vous utilisiez des griffes, car vous aimiez les animaux. "


Elle se redressa totalement, continuant sur cet air d'incompréhension. Il s'en souvenait... Il se souvenait de cela alors qu'elle même avait presque oublié qu'elle lui avait dit. D'un coup, elle se sentie moitié moins insignifiante. Cela ne réglait pas le problème de son père, évidement, mais elle préféra le taire et l'oublié. C'était le mieux à faire.

" … J'aime bien les chiens. Ils sont loyaux, fidèles. "

Les chiens... Roy esquissa un sourire et Nora ne put s'empêcher de l'imiter. Elle avait un chien aussi, Ludwig, qu'elle aimait de tout son cœur. Elle était un peu comme ça aussi, loyal, fidèle... Égoïste, peureuse et colérique mais, fidèle tout de même.
Il se leva.

" Venez, commençons par vos livres. "

Elle acquiesça. Étrangement, le fait de constater qu'il se souvienne de ses propos lors de l'entretien précédent lui fit plus de bien que d'avoir vidé un quelconque sac. Elle se leva, doucement tout de même, sa blessure était encore fraîche puis marcha en compagnie de colonel vers l'extérieur du bureau.
Elle n'avait plus à se cacher derrière ses forteresses intérieurs. Du moins, elle n'était plus d'humeur à le faire.

" Je... J'aime beaucoup les chiens aussi.
Glissa-t-elle finalement, j'en ai un. Il s'appelle Ludwig, c'est un immense chien, tout en muscles... S'il avait été là peut-être que les choses auraient été différentes... Il est très peureux, mais je suis certaine qu'il m'aurait protégée. "

Elle fixa le sol lors de sa marche, songeuse. L'aurait-il vraiment fait ? Aurait-il vraiment prit la peine de la protéger malgré ses peurs ? Elle ne le savait pas, tout compte fait. Elle ne savait pas vraiment qui était capable de la protéger. Devrait-elle le faire seule, à présent ? Elle n'aimait pas cela, avoir à se débrouiller seule, ça l'angoissait.
Elle grimaça, eut un soudain éclair de mémoire. Elle ne sut pourquoi elle se souvenait de cela à présent, s'arrêta quelque seconde avant de reprendre la marche. Ce qu'elle sut en revanche c'est qu'il fallait qu'elle en parle. Elle ressentait le besoin viscérale de le dire.

" Je... Je n'ai pas une très bonne mémoire. Elle était mal à l'aise, enfin non, je ne suis pas très observatrice, toujours enfermée dans mes pensées, alors j'ai du mal à me souvenir... Et parfois je confond mes pensées avec de réels paroles. Mais... Je me souviens d'une chose. Enfin, de plus mais... Bref. "

Elle toussota, le colonel ne devait rien y comprendre, ce brusque changement de sujet... Mais elle avait parlé maintenant, tant pis pour l'égocentrisme dont elle faisait preuve.

" Je me souviens lorsque ma mère a enfin accepté de m'enseigner l'alchimie. Disons qu'elle... Elle ne voulait pas au début parce qu'elle avait peur. Elle me trouvait trop impatiente... Ce genre de chose. Enfin bon. Elle ne l’utilisait pas comme moi, j'ai dut vous le dire, elle en usait comme une armure face au monde alors que moi... Moi j'ai décider de m'exposer, j'ai choisis d'être une arme au détriment de ma sécurité. Elle m'avait dit un jour que je n'avais pas conscience de l'importance de pouvoir me protéger. "

Ils étaient sûrement bientôt arrivé, elle voyait déjà le comptoir du secrétariat se rapprocher au fur et à mesure qu'ils avançaient. Mais elle ne pouvait pas laisser tomber son raisonnement maintenant.

" Mais elle avait tort. Ce n'est pas que je ne veux pas me protéger, seulement une armure, ce n'est bon à utiliser que pour une personne seulement. Alors que moi je... Je veux pouvoir tous les défendre, les autres Nora dans les ruelles qui n'ont pas d'alchimie. Pour ça, il me faut une arme, une arme assez forte pour que je puisse tenir la distance... Je pense... C'est en partie pour cela que j'aurais aimé avoir une alchimie aussi puissante que la votre ou que celle de Kimblee... Vous, vous pouvez tenir la distance. "

Elle leva les yeux sur le colonel l'espace de quelques secondes avant de les baisser directement. Elle se sentait ridicule, pas autant qu'au moment de son entrée dans le bureau, mais tout de même assez. Il devait n'en avoir cure, mais bon.
Elle se tourna vers le comptoir du secrétariat, ne laissant d'ailleurs pas le temps à Roy de répondre s'il en avait envie, car elle ne l'écoutait plus. Elle demanda si des effet personnels avait été recouvrer. On lui tendit ses livres... Enfin pas tous. Mais déjà assez pour qu'elle se sentit un peu mieux.
Il devait y avoir en tout et pour tout, trois romans et cinq livres de théories et autre sur l'alchimie, la formation de la vie en elle même, l'évolution... Elle les prit tous dans ses bras après avoir remercier la secrétaire puis se tourna vers Mustang. Elle lui fit face cette fois, le regarda dans les yeux.

" Je ne sais pas du tout pourquoi je vous le dit en fait, mais il me semble qu'il est toujours important de savoir pourquoi on use de notre alchimie. Elle haussa les épaules, et vous, colonel, pourquoi... pourquoi avoir choisit cette alchimie là ? "
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Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ]

MessageSujet: Re: Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] EmptyLun 11 Sep - 17:43





La jeune femme se mit à parler de son chien. Aussi futile soit cette information, elle avait au moins l'avantage de montrer que Nora s'ouvrait. Comme elle le disait elle-même, je n'avais aucun doute sur la fidélité d'un chien et sa capacité à se montrer agressif si son maître était en danger. Black Hayate en était un exemple efficace. Une gueule attendrissante qui cachait des crocs acérés. Il était prêt à tout pour Riza. Si sa venue inopinée dans notre petit cercle militaire avait été désagréable, Hayate se trouvait être un parfait élément de cette équipe, à présent. Oui. Il ne fallait jamais sous-estimer la loyauté d'un chien...
Nora s'arrêta. Je me tournais vers elle. Mes mains avaient trouvé le chemin de mes poches dans cette routine habituelle. Nora attrapait un bâton et se tapait avec, peu élogieuse sur ses compétences. Je l'écoutais se flageller verbalement avant qu'elle n'indique se souvenir d'une chose particulière. Je m'attendais à ce qu'elle parle de nouveau de l'agression, l'oreille attentive.
Nous reprîmes la marche quand elle rajouta :

" Je me souviens lorsque ma mère a enfin accepté de m'enseigner l'alchimie. Disons qu'elle... Elle ne voulait pas au début parce qu'elle avait peur. Elle me trouvait trop impatiente... Ce genre de chose. Enfin bon. Elle ne l’utilisait pas comme moi, j'ai dut vous le dire, elle en usait comme une armure face au monde alors que moi... Moi j'ai décider de m'exposer, j'ai choisis d'être une arme au détriment de ma sécurité. Elle m'avait dit un jour que je n'avais pas conscience de l'importance de pouvoir me protéger. "

Je plissai les yeux, intrigué par la manière qu'elle avait eu de dire qu'elle choisissait d'utiliser son alchimie pour combattre. Elle ressemblait presque à un calque de mes jeunes années. Et je pouvais presque deviner ce qu'elle allait dire par la suite. Dans mes pensées, le mot « défense » clignotait en rouge. Un néon de bar malfamé et la voix de Nora qui retentit comme un écho :

" Mais elle avait tort. Ce n'est pas que je ne veux pas me protéger, seulement une armure, ce n'est bon à utiliser que pour une personne seulement. Alors que moi je... Je veux pouvoir tous les défendre, les autres Nora dans les ruelles qui n'ont pas d'alchimie. Pour ça, il me faut une arme, une arme assez forte pour que je puisse tenir la distance... Je pense... C'est en partie pour cela que j'aurais aimé avoir une alchimie aussi puissante que la votre ou que celle de Kimblee... Vous, vous pouvez tenir la distance. "

Je fixai le comptoir sans me tourner vers elle, les poings crispés dans mes poches. Un reflet dans un miroir. C'est ce que Nora avait devant elle. C'est ce que j'avais devant moi. Mais avec, en son centre, une impacte boursouflée. Un morceau de verre brisé. La guerre. C'est elle qui change les mentalités. Les transforme et fait de nous des êtres plus vieux et plus las. A l'image de Berthold Hawkeye qui avait déjà toutes les réponses à une époque. Mais j'avais refusé de l'entendre, naïf et ouvert à une utopie sans nuage. La jeunesse nous octroyait ce droit. Cette espérance.

Je restai en arrière et Nora récupéra ses livres. Les yeux dans son dos, je ne cessais de me demander ce qu'elle pouvait faire de cette rage. La même qui m'avait motivée à devenir Alchimiste d’État. Aider les autres. Changer le monde. C'était à la fois arrogant et utopiste. C'était curieux d'observer ces mêmes motivations dans le regard d'une autre. Un regard qui n'avait encore rien de voilé par la guerre.

Elle se retourna vers moi, ses livres entre les bras :

« Je ne sais pas du tout pourquoi je vous le dit en fait, mais il me semble qu'il est toujours important de savoir pourquoi on use de notre alchimie. »

Vrai. En théorie. Puisqu'il y a toujours un moment où on finit par se poser de nouveau la question. A l'aube de mes trente années, je savais encore pourquoi je le faisais. Mais il y eu une époque, sombre et tumultueuse, où mes mains ne m'avaient jamais parût aussi sales.

« ...Et vous, colonel, pourquoi... pourquoi avoir choisit cette alchimie là ? »


Le feu. Un symbole à double tranchant. La passion, l'amour mais aussi la colère et la douleur. Un élément capable de détruire tout ce qui l'entoure. Mais dont la chaleur incite les Hommes à se regrouper autour de lui. C'était bien plus qu'une alchimie, à force. C'était une partie de moi. J'en étais le seul détenteur. Le dernier. Et si nous avions choisis de faire en sorte que ce soit le cas, c'est parce que ses sombres côtés étaient bien plus tentateurs que ses bons côtés. De toute manière, il n'y avait pas à réfléchir. Les flammes ne guérissaient pas. Elles détruisaient. Berthold avait crée une alchimie dévastatrice. Durant la guerre, je m'étais traité d'idiot de longues fois pour avoir eu sa confiance. Pour l'avoir trahie, aussi. Il me l'avait donné. Il m'avait révélé son secret. Il me l'avait appris. Et je lui avais tout pris. Sans parler de l'alchimie, sa fille, la seule et unique à qui il avait donné les clés de son succès. Mais je l'avais prise, elle aussi. Je l'avais laissé décider de son avenir à mes côtés. Parfois, je me dis que j'aurais dû l'éloigner de la guerre. L'inciter à rentrer chez elle quand elle était revenue. Quand nous nous sommes fait une promesse. Mais j'avais vu dans son regard, que le fardeau était partagé. C'était déjà trop tard.
Comme tout papillon, j'avais été attiré par la lumière. Je n'étais pas meilleur que les autres, ni plus mauvais. Mais une chose avait fait que cette alchimie-là avait été ma croix. Une chose que je gardais pour moi.

Je me contentai de hocher la tête vers les livres :

« Vous feriez une excellente alchimiste d’État. Le saviez-vous ? »

Je lui indiquai le couloir des yeux en l'intimant de me suivre d'un « Venez » discret. Tout en la menant vers la cafétéria, je rajoutai :

« Bon nombre d'individus sont encouragés par la bourse qui est versée avec l'insigne. Il est rare de croiser des personnes qui ont le potentiel et l'ambition. »

J'attrapai deux gobelets dans la cantine et versai un lait au chocolat dans l'un et un grand café dans l'autre. De retour dans mon bureau, je posai son gobelet en face de la chaise pour inciter Nora Souames à se rasseoir. De retour à mon fauteuil, je baissai les yeux sur la pile de dossiers à ma droite, puis sur celui d'Adalwen Nito au centre du bureau.


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MessageSujet: Re: Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] Le regard du chien battu [ privé Roy Mustang ] EmptySam 23 Sep - 15:57
"  Vous feriez une excellente alchimiste d’État. Le saviez-vous ? "

Il avait ainsi occulté la question que lui avait poser la jeune Nora. Cependant, elle ne s'en formalisa pas, elle était curieuse, mais grand bien fasse au colonel de rester dans le secret. C'était personnel, l'alchimie et le pourquoi du comment, après tout, un peu trop personnel même, tant et si bien qu'elle eut commencer à regretter ses mots sans la prise de parole de Mustang.
Elle leva sur lui des yeux circonspects. Elle, alchimiste d'état ? Elle trouvait l'idée irréaliste. Elle n'était pas faite pour cela, elle était maladroite, émotive, impulsive... Elle n'avait aucune qualifications et même son alchimie lui semblait trop peu efficace. Puis surtout, elle avait un immense problème avec l'autorité.
Roy Mustang lui proposa d'un regard d'avancer dans le couloir, alors la jeune Nora obéit sans trop broncher. Elle se sentait déjà beaucoup par rapport à son arrivée. Moins désespérée, un peu plus calme.

" Bon nombre d'individus sont encouragés par la bourse qui est versée avec l'insigne. Il est rare de croiser des personnes qui ont le potentiel et l'ambition. "

Et tandis qu'il versa du chocolat dans un gobelet et du café dans l'autre, la jeune fille haussa les sourcils. De l'ambition ? Elle n'avait comme seule ambition que de protéger le peuple, comme son père, comme l'armée... Du moins, comme son père lui parlait de l'armée. Il est vrai qu'au fond d'elle, tout au fond, persistait un besoin vorace de reconnaissance, mais elle arrivait par un engrenage complexe à changer cela par un désir cuisant de justice.
Elle ne parla pas jusqu'à ce qu'ils arrivent une fois de plus dans le bureau de l'alchimiste de flamme. Il l'incita en posant le gobelet devant le fauteuil à revenir s'asseoir, ce qu'elle fit avec docilité. Elle avait beau faire preuve d'un peu de réticence, il était facile d’apprivoisé Nora. Même en ces circonstances. Surtout, en ces circonstances.

" Je ne pense pas... A vrai dire, être alchimiste d'état me semble bien au dessus de mes capacités... "

Elle prit le gobelet entre ses mains, le ramena prêt d'elle.

" Je voulais devenir militaire lorsque j'étais plus jeune, pour faire comme mon père... Mais je me suis vite rendue compte que c'était une mauvaise idée. "


Elle marqua une pause et but une gorgée. Son père, cela allait être bien compliqué de lui expliquer... Elle avait paniquer plus tôt rien que d'y penser, aussi elle chassa cela de son esprit en se concentrant plutôt sur le goût du lait chocolaté.

" Je... Je ne supporte pas l'autorité, alors vous imaginez, devoir obéir à quelqu'un d'autre ? Elle eut un rire creux, je ne survivrais pas. Et puis, regardez moi... Je ne suis pas taillée pour ça... Vraiment pas... "

Et pourtant, elle ne put réprimé cette pensée, cette image de son esprit. Se voir munie d'une montre d'alchimiste d’état, pouvoir aider les autres, réellement les aider. Au fond d'elle, cette envie de reconnaissance, ce désir de justice, tout deux se liguèrent pour supplier intérieurement le Flame Alchemist de la démentir.
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