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Forum ouvert le 25/02/2014
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Appel à l'aide. [PV Roy]

MessageSujet: Appel à l'aide. [PV Roy] Appel à l'aide. [PV Roy] EmptyMar 11 Juil - 0:20
[Ce rp est la suite de Bout à bout.]

[...] Il lui fallait de l'aide et vite. Sa vue peu à peu se brouillait alors qu'elle s'éloignait de la menace, alors qu'elle se perdait peu à peu dans les rues de Central, remerciant Dieu pour n'avoir mit personne d'autre sur sa route. Elle demeurait sous sa terrible forme après tout. Sa blessure pulsait, la douleur était diffuse tant le sang manquait, et sa vie tout comme son ressentit, semblait partir avec ce liquide qui s'échappait continuellement d'elle et qui avait laissé une traînée sanglante sur ses vêtements. Ses yeux brillèrent fiévreusement lorsqu'elle aperçu une cabine téléphonique. La rue était déserte, comme si les passants avaient pressentis les choses et elle put attraper le téléphone pour composer le numéro alors qu'elle se laissait choir sur le sol...

La tonalité sonnait à son oreille comme un horrible gong d'attente. Ses pattes étaient affaissées autour d'elle alors qu'elle n'avait plus la force de les maintenir contre elle. Elle était bien heureuse que personne ne soit dans les parages en ce moment ainsi personne ne paniquerai en voyant les traces ensanglantées qu'elle avait laissé un peu partout. Aaaah. Qu'elle ai eut la force de marcher jusqu'ici n'était que grâce à l'adrénaline. Mais là elle sentait le sommeil l'attirait doucement vers lui.
Le bruit que laissa entendre le téléphone lorsque quelqu'un décrocha de l'autre côté la fit sursauter et papillonner rapidement des yeux et elle se jeta presque en avant comme si elle pouvait atteindre son interlocuteur alors qu'elle murmurait faiblement le nom de celui ci.

- Roy... -

Ce n'était pas plus haut qu'un murmure et elle inspira brusquement, chassant loin ses sanglots.

- Roy.. Roy.. Roy... - elle répétait son nom comme pour se raccrocher à quelque chose de concret.

Sa main se resserra un peu plus autour du combiné alors qu'elle levait les yeux vers le ciel encore bleu qu'elle pouvait apercevoir de sa position assise.

- Aidez moi... - et il y avait tant dans ces deux simples mots. Tant de détresse, de peur et de douleur qu'elle ne put rien dire de plus, son esprit s'embrouillant dans ce qui venait de ce passer.

Il fallait qu'il lui pose des questions, elle n'arriverait jamais à s'en sortir seule, à raconter ça sans se perdre dans les souvenirs traumatisant qui hantait son esprit.

- Je vous en prie ... ! -
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Notes
Ticket de Loterie:
Succès:

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Appel à l'aide. [PV Roy]

MessageSujet: Re: Appel à l'aide. [PV Roy] Appel à l'aide. [PV Roy] EmptyLun 7 Aoû - 11:44







     Au début, ce ne fut qu'un murmure parmi le brouillard du sommeil. La fin d'après-midi était un moment idéal pour s'adonner à une sieste. Surtout un jour de repos. Je ne dormais jamais vraiment. Mais mes paupières se soulevèrent à l'énonciation de mon prénom. Cette seconde. Il avait suffit d'une seule d'entre elles. Un vide dégrisant. Un goût amer m'inonda la bouche. Le combiné à l'oreille, je ne me souvins même pas comment il avait atterrit dans mes doigts avec autant de poigne. Assis sur le fauteuil du salon, j'écoutai cette voix familière. Juvénile. Torturée.

« Venestraale. Où es-tu ?! »

Réponds, petite fille. Dis-le. Ne te laisse pas gagner par le sommeil. Ne fais pas comme lui. Dis-le ! Et elle le dit. Fort ? Faiblement ? Vite ? Lentement ? Je ne retins que les quelques mots qui s'échappaient de sa bouche.
Le téléphone continuait d’émettre, posé en équilibre précaire sur son socle. Je n'étais déjà plus là. L'abandon de quelques minutes. D’infimes et précieuses minutes. Elle n'entendrait rien. Elle n'aura personne sur qui reposer sa voix. Pour partager ces dernières pensées. Ni celle de sa mère qui avait mit tant de cœur à la couver. Son père qui lui apportait la rudesse et l'expérience du passé. Sa fille qu'il recouvrait de baisers chaque fois qu'il rentrait du boulot. Sa femme qui l'attendait sur le canapé avec un livre dans la main chaque soir. Elle... Pas lui. Elle était en vie. Elle l'était. C'était elle qui comptait. Bien plus qu'un fantôme qui nous abandonnait. Bien plus que tout le reste. Disparais. Pour aujourd'hui, repose-toi, mon ami. Cherchons-là. Trouvons-là. Corrigeons le tir.

[…]

Cette intonation. Cette détresse. Je ne pouvais l'ignorer. Mon corps avait répondu avec une prestance que mon esprit avait du mal à suivre. Sous mes yeux, les images défilaient comme des souvenirs ininterrompus. Des bribes de mon imagination. Une cabine.
J'évitai de justesse une voiture qui cogna sur le flan de ma portière. Les roues crissèrent sur le chemin de terre. Les images disparurent, remplacées par ses plus proches consœurs. Une petite fille. Enfoncée dans une cabine téléphonique. Elle se superposait à une silhouette plus large et informe. Mon souffle me semblait inépuisable. Je gardai la bouche fermée pour ne pas m'entendre grogner.
Central City se trouvait était plus grande que dans mes souvenirs. Pourquoi fallait-il qu'elle s'élargisse à chaque quartier ? La voiture freina abruptement. J'en sortis, ignorant le froid mordant de l'hiver. Ni veste, ni chemise. Un pantalon à peine ceinturé. Qu'importe. Quelle était l'importance d'un tel vent ? Pouvait-il seulement m'indiquer où elle était ?
La rue était vide. La portière resta ouverte. Mes yeux voyageaient si vite qu'ils me firent mal. Mais soudain je la vis. Une tâche pourpre qui maculait les pavés. Je la contournai et suivis sa trace. Deux pieds. Petits et enveloppés dans des chaussures d'enfant. Je me ruai sur la cabine. Venestraale était allongée à l'intérieur. Une poupée désarticulée. Pelotonné dans la masse longue et épaisse de ses cheveux. Des tiges argentées. Des pattes chimériques repliés sur les flans. Mais ce soir, l'araignée ce n'était pas elle. La toile ne se refermera pas sur elle. Pas ce soir.
J'attrapai l'enfant et la hissai dans mes bras. Sa tête était lourde. Chaque membre de son corps était plus souple et écrasant. Elle souffrira. Elle hurlera. Mais le temps comptait.
Mes doigts peinèrent à s'accrocher à la portière passagère. La tête de l'enfant appuyait sur mon épaule. Mon autre main bouchait sa plaie béante au cou. Si j'avais connu des mots tels que « Putain de bordel de merde », il m'aurait semblé approprié de m'entendre les dire. Mais ce jour-là, il n'y avait rien à dire. Mes doigts suintants d'hémoglobine laissèrent des traces. La portière s'ouvrit dans un grincement morbide. Je déposai Venestraale sur le fauteuil avant de faire le tour de la voiture. Ces quelques secondes s'abandonnaient. De retour devant le volant, je l'obligeai à garder sa main sur sa blessure. Tout était si calme. Pas un mot. Pas un cri. Pas un souffle. Ou bien ce n'était que le brouillard capitonné dans lequel j'étais enfermé avec elle ? Car mes lèvres bougeaient. Mais je ne m'entendais pas. J’espérais qu'à l'inverse, Venestraale se raccroche à ma voix.

« Ta main. Garde-là sur la blessure. Appuis dessus. »

Le moteur gronda. Fort. Il bouscula la fin de ma phrase. Mais nous étions en route. Il n'y avait qu'un seul endroit pour elle. Un seul espoir. Et pas des moindres. De nouveau, la ville semblait aussi immense qu'un désert inabouti. Les routes étaient terriblement longues, sinueuses, boursouflées de bosses qui jusqu’ici semblaient aussi infimes que des grains de sables. Mais je percevais la tête trop leste de l'enfant. Elle suivait un parcours chaotique. Un long et cruel chemin.
Le char métallique stoppa sa course devant une maison de banlieue. Le crépuscule était aussi vivace que le jour. Plus éblouissant encore. Je ne fis même pas le tour. J'attrapai Venestraale et la soulevai. Nous sortîmes de la voiture. La jeune fille ne pesait presque rien. Ou était-ce le poids de son âme qui s'échappait ? Toutes ces foutues thèses. Après tout n'était-ce pas pour ça que l'alchimie avait interdit un certain concept ?
La porte de la maison s'ouvrit sans même que nous soyons devant. Knox ne dit rien. Il se poussa de l'entrée et aussitôt que j'eus passé le corridor, il m'indiqua le lit du doigt. Il mit ses gants et se pencha sur elle. Il n'avait aucun tact. Mais on ne le lui demandait pas. Son nez pointu ressortait de son profil que j'examinai avec attention. Il grimaça. Sa mâchoire se crispa. Mais il releva le menton. Ce geste était celui que j'attendais. L'espoir.
Il ne fit aucun commentaire sur les pattes. Aucun sur les cheveux argentés. Aucun. Pas encore. Peut-être plus tard. Mais pour l'heure, je reculai dans le fond de la pièce. J'observai cet homme s'emparer de ses outils. Avec la délicatesse d'un boucher, il mit son honneur à gage. Il soignait la blessure de cette enfant. Il l’empêchait de se vider de son sang. Mais elle en avait perdu de trop.

« Ton groupe sanguin ?! »

Il releva son œil acerbe. Je me précipitai vers lui et soulevai ma manche. La nuit serait longue. Mais elle s'étendrait dans l'espoir que Venestraale y survive.


Never-utopia - Modification Evy S. Evans

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