Dans un pays comme Amestrie, comment ne pas parler de l'Alchimie et de l'Armée ? En tant que pilier de la civilisation de ce pays ils bercent les rêves de chaque enfant. Eric rêvait devenir alchimiste, comme sa mère, ou bien militaire, comme son père. Entouré d'Alchimie à la maison avec les travaux de sa mère et entouré de militaire dans les rues de Central qui ont connu son enfance, Eric n'aspirait qu'a comprendre ces deux sphères. Les récits de son père et les hypothèses de sa mère rythmaient les diners de familles, que ce soit qu'entre eux trois ou avec la famille du paternel. Eric ne connu jamais sa famille maternelle à cause des conflits entre sa mère et ses frères qui la rejetèrent après qu'elle se soit remarier. Il n'a d'ailleurs pas rencontré ses deux demies sœurs issues de ce premier mariage non plus.
Sa période scolaire se passa sans encombre, ses résultats dans une moyenne basse le dissuadèrent de s'orienter vers des métiers scientifiques. Il décida donc, juste après sa majorité, d'entrer dans l'armée. Il fit ses classes à Briggs, malgré le fait qu'il ai habité à Central, se formant avec les plus brillants soldats de sa génération qui le surpassaient tous sur tout les domaines. Cette ambiance le força à s'améliorer de jour en jour afin de se hisser au niveau de l'escouade, jusqu'à se faire une petite réputation dans les domaines du combat rapproché et des communications.
Quelques années plus tard, tous ceux de la caserne furent convoqué sur le front pour la guerre d'Ishbal. L'ambiance dans le camion était bizarre, on pouvait sentir le stress sous les longs silences ponctués de blagues grivoises et virilistes. Et pourtant Eric restait aussi stoïque qu'au QG, si bien que ses compagnons le surnommèrent "caillou" (par ce qu'il n'était pas assez imposant pour être surnommé "Rock").
Le front fut dur et les tranchées horribles. Les premiers morts, les mutilations, le rationnement, le manque de sommeil... Eric enferma ses passions dans un coin de son esprit et se libérait de tout ce qui pouvait faire obstruction entre son canon et l'ennemi. Après un temps qui sembla infinie, un de ses ancien camarade de Briggs le prit dans son escouade de reconnaissance en temps que responsable des communications. Si tenir les tranchées était épuisant, partir en reconnaissance était atroce. Ils partaient en décalé de la ligne de front pour se rapprocher le plus possible des lignes arrières de l'ennemi, guettant tout mouvement, marchant toute la journée avec le transmetteur sur le dos, exécutant tout le monde sur la route qu'ils soient soldats ou civils. L'escouade tenue bon et peu de perte furent à déplorer, "caillou" était devenu un membre pilier de cette équipe. Son calme semblait maintenir le moral des autres et sa rigueur dans sa tâche donnait l'exemple au plus tête brulée. Mais la Guerre est cruelle et jamais rien ne se passe comme on l'avait prévu. Lors d'une mission d'infiltration des lignes ennemies, l'escouade tomba dans une embuscade. Les assaillants jaillissaient des collines et des ruines, prenant l'équipe en tenaille. La retraite fut la seule alternative pour le sergent et toute l'escouade le suivit. Eric fut désigner pour commander la moitié des troupes afin couvrir la retraite sur la vingtaine de kilomètres qui les séparaient des lignes alliées. Ils prirent position dans un bâtiment détruit en surplomb de la vallée et empêchèrent les ennemis de prendre du terrain le plus possible. Ce ne fut que lorsqu'ils tentèrent une sortie afin de rejoindre les lignes alliées qu'ils se firent tous descendre. Eric fut le seul rescapé. Il erra plusieurs jour dans le no-mans land avec des vivres limités, peu de munitions et une radio endommagé. Il finit par rejoindre les lignes alliées après un détour de dix kilomètres, complètement abattu, blessé à plusieurs endroits. Il s'effondra à 500m mètres des baraquements quand les éclaireurs le mirent en joue. Après son rétablissement il fut décorer d'une médaille par le colonel en poste à ce moment la, ce même colonel le recommanda à un alchimiste d'état envoyer au front par le Généralisime comme intermédiaire et aide de camp. Un poste aussi honorifique qu'ingrat. Servir d'intermédiaire pour donner des ordres à un alchimiste d'état quand on est un simple caporal est l'un des meilleurs moyen pour se faire des ennemies dans la hiérarchie.
Eric suivit cet alchimiste jusqu'à la fin de la guerre, un être que l'on pourrait qualifier d’ignoble pour la majeure partie des gens. Eric n'a pas compté le nombre de peloton d’exécution que son supérieur à lever pour tuer la "vermine" Ishbal. N'y même les massacres qu'il a commis individuellement. Il ne se souviens que de l'exécution de tout un village par lui et ses compagnons d'armes, femmes et enfants compris, par ce que monsieur ne daignait pas vouloir le faire lui même mais que cette "vermine" devait disparaitre. Eric fut un des premiers à appuyer sur la détente, il fut le seul soldat à suivre les ordres à la lettre. Il fut aussi le seul à s'interposer dans un duel entre l'alchimiste et un sous officier. Le soldat en pleurs braquait son arme sur l'alchimiste en semblant porter toute la douleur du peuple Ishbal sur les épaules, et Eric braquait son arme sur lui. Lorsque le soldat tourna la tête vers Eric, le choque des yeux gorgés d'émotions du soldat et des yeux aussi froids que leur couleur d'Eric sembla couper le souffle de l'assemblée. Eric ne dit pas un mot de toute la scène, se contentant uniquement d'avancer doucement vers le mutin. Eric ne faisait qu'obéir aux ordres, c'était la seule valeur qui le faisait tenir durant cette guerre. Il n'y a eut aucun mort lors de cette altercation mais c'était surement la plus dure bataille qu'Eric eut à mener.
Après cet épisode Eric fut recommander pour retourner à l'arrière du front, on ne sait pas par qui, surement le fruit de manipulation politiquo-hiérarchique, pour se retrouver sergent instructeur à Central à la fin de la guerre.
Ce fut la période la plus creuse de sa vie, en temps que vétéran Eric bénéficiait d'une autorité à toute épreuve face aux jeunes recrues mais son passif et sa participation aux massacres sapaient complètement sa légitimité. Même s'il forma ses troupes comme il avait été formé, les nouvelles troupes étaient loin d'égaler le niveau d'excellence de Briggs. Ce fut la période la moins productive d'Eric, et même si ses antécédents commençaient à s'atténuer tandis que ceux des alchimistes d'état grimpait, Eric ne fut pas satisfait des soldats qu'il formait. Il demanda à être muté à la police militaire, un milieu loin des conflits armés. La sectiond d'intervention et de protection des personnes sembla se jeter sur le dossier car Eric reçut sa lettre de mutation que deux jours plus tard. CE fut à 28 ans, après 10 ans de service, qu'Eric enfila pour la première fois le bandeau blanc de la police militaire.