Il était encore très tard, mais je ne pensais pas dormir cette nuit non plus, il y avait tant à faire, s'occuper des partitions, travailler les mélodies nouvelles, surveiller le coma de Lyl, et surtout, s'occuper des dernières blessures que nous avait infligés Ruby. J'observais mon visage dans la salle de bain, épongeant la plaie derrière mon oreille, elle a été recousue à l'arrache par Alois, mais nous ne pouvons pas nous permettre de faire mieux. Du coin de l'oeil, j'aperçois la respiration régulière de l'homme que j'aime faire bomber son torse puis redescendre. Il n'est pas prêt de se réveiller, mais ses blessures sont quasiment disparue. Une fois le pansement posée contre mon oreille, je me dirige vers le lit de mon maitre, créateur et amour, effleurant une mèche de cheveux argentées et la repoussant derrière son oreille. Il à l'air d'un ange ainsi, pourtant, il ne dort pas, et ça me fait horriblement mal de savoir qu'il est peut-être en train de mourir.

Je secoue la tête et finit par aller dehors prendre un peu l'air. Je m'appuie contre la barrière qui délimite le trottoirs, et regarde le ciel, il fait nuit noire, pourtant, j'y vois comme en plein jour... Que se serait-il passer dans un monde sans alchimie? Aurais-je rencontré Lyl dans d'autres circonstances? L'aurais-je aimé comme maintenant, et aurais-je eus l'occasion de le lui dire? Ou bien me serais-je éprise du jeune homme aux yeux d'or qui était là à mon réveil et qui m'a sortit du caisson glacé? Je l'ignore, mais il me semble que dans les deux cas, c'est l'alchimie qui m'a lié à ces deux hommes, ces deux êtres qui font battre nos cœurs, à Chiara et moi, qui nous ont maintenus en vie tellement longtemps. J'allais sombrer de nouveau dans ce genre de pensé utopique, lorsqu'une odeur de poisson étrange m'assaillit, et je tournais la tête vers la rue un peu plus loin.

Un bruissement me fit frissonner, et je me le vais d'un bond, sortant ma rapière, prête à en découdre avec la personne qui arrivait ici, lorsque mon regard se posa soudain sur une personne que je n'avais jamais vu, mais dont l'odeur me rappelait vaguement un océan. Je dus ranger mon arme en voyant ses yeux si... animaliers. C'était une chimère, à n'en pas douter, son regard un peu sauvage et le parfum qu'elle portait sur elle le prouvait, pour ce qui était du reste, je ne discerner pas bien la couleur de ses cheveux, mais ses yeux étaient mitigés entre le bleu et le vert. Elle n'avait pas l'air consciente de l'endroit où elle se trouvait, et je marchais lentement vers elle, alors qu'elle était assise contre le mur du vieux bâtiment abandonné. Me voyait-elle? je ne sais pas, je ne sais même pas si c'est un homme ou une femme, juste une chimère avec un parfum iodé. Pour le reste, elle m'a l'air perdu, et mon cœur me dit d'aller la voir.

"Tout va bien?" Demandais-je d'une voix fine.

Je continuais d'observer cette créature au parfum de l'océan, elle me semblait si fragile, comme un enfant perdu. À travers elle, j'arrivais presque à voir la petite Angelica lorsqu'elle était encore enfant, et une peine immense m'envahit alors que la créature plongeait son regard dans le mien, elle m'a l'air plus jeune que moi, et j'ai une brusque envie de me pencher vers elle et de la serrer contre moi. Un peu comme avec les autres, comme si... Comme si nous avions un lien. Elle doit probablement être une chimère. Je me demande ce qu'elle peut bien faire ici, les rues sont désertes à cette heure avancée de la nuit, de plus, elle pourrait être prise pour un mendiant et les soldats qui sillonnent la rue pourraient la chasser. J'attends une réponse, mais celle-ci ne semble pas venir, je crois que la personne est perdu dans ses pensées, ou bien ma question lui parait-elle déplacée? Elle me semble affaiblie, très fragile et... L'odeur de Pride? Oui! C'est son odeur! Je la reconnaitrais entre mille! Je me penche sur elle et l'approche, me rendant compte qu'elle à la même trace que Pride à laissé sur moi, et lui offre un sourire attendrissant. C'est alors qu'elle leva ses yeux mitigés vers moi, et me répondit d'une voix douce  que je reconnus comme féminine.

Faim… manger…

Cette attitude blessée et ce regard profondément perdu me fit immédiatement tilter. Elle me faisait penser à nous, lorsque nous étions affamés, nous lorsque nous avions besoin de sang, et aussi rapidement que j'avais rangé ma rapière, je m'agenouillais à ses cotés. Doucement, je passais un bras sous ses cuisses et l'autre sous ses aisselles avant de la soulever, elle me semblait plus légère que moi en fait, surement en pleine anémie la pauvre enfant. Je la calais contre moi, en lui expliquant que j'allais l'emmener chez moi pour qu'elle puisse se nourrir. Une fois devant la porte de l'appartement, je grondais les noms de mes alliés et frères de situations pour qu'ils viennent m'ouvrir. Encore une fois, je ne doutais pas du premier arrivé. Alois ouvrit violemment la porte et prit mon fardeau de mes bras avant de l'emmener dans le petit salon, où il déposa la chimère qui s’avéra être une femme, sur le canapé. J'en profitais pour me rendre en cuisine, et lui préparait un petit repas avec ce qu'il restait, il y avait du poisson et des légumes, je fis chauffer le tout dans une poêle, puis déposais cela dans une assiette. Je pris un plateau, posais l'assiette dessus, un verre plein d'eau fraiche, et amenais tout sur la table basse.

"Est-ce que tu as besoin d'aide pour manger?" Demandais-je en voyant sa difficulté à bouger.

Flint huma l'air puis fronça les sourcils avant d'annoncer la créature animalière avec laquelle la jeune femme avait été liée : un requin. Décidément, son odorat d'ours repère toujours aussi vite les créatures sous-marines. J'en profitais, en aidant la jeune femme à manger, pour lui demander son nom, et ce qu'elle faisait ici. Tout en la rassurant sur nos identités, nous étions tous des chimères. J'expliquais aussi qu'elle n'avait rien à craindre nous, puis lui donner nos noms, avant de la questionner sur le parfum ombragée qui recouvrait sa peau. Je voulais savoir si elle avait bien parlé avec Pride.

Il n'y eut plus aucune hésitation chez la jeune femme, et des dents acérées prirent place dans sa mâchoire alors qu'elle attaquait presque le mince repas que je lui avais réchauffé. Elle prit ensuite le verre d'eau et en but au moins la moitié avant de s'asperger du reste, et ce qui me donna la perspective de ses capacités animalières fut de voir l'eau être absorbée lentement par chacun des pores de sa peau. J'étais surprise, mais absolument pas choquée de cela, j'avais déjà vu à l’œuvre les conséquences d'une chimérisation partielle, et bien que sa transmutation me semble correcte, tout était relatif. Par la suite, une légère brume quitta ses lèvres alors qu'elle nous remerciait, signe que son sang s'était surement refroidit, et que, par conséquent, son corps était plus froid que la température extérieur.  Je finis par la questionner, espérant quelques réponses au sujet de sa présence sur ces lieux, et surtout, les causes de son état si lourd à porter. Elle prit le temps d'observer les alentours, Flint la jaugeait de haut, sans pour autant vouloir l'effrayer, il cherchait simplement à déterminer quels procédés avaient été utilisés pour la transmuter ainsi. Alois surveillait son état tout en restant à nos cotés sur le canapé, et Justin continuait de jouer, détendant l'atmosphère par des notes précises et graves.

Je me nomme Kira, je vous cherchais vous, Anjuu, je viens de la part de l’ombre qui se nomme Pride il m'a dit que vous pourriez m’aider.

Je l'observais finalement, certes, je pouvais facilement discerner la marque, mais que Pride me l’envoi me laissais perplexe. L'homonculus ne me semblait pas si protecteur, et peut-être était-elle aussi importante que moi à son égard. Un fin sourire s'empara de mes lèvres en imaginant l'ombre se prendre d'affection pour la chimère qui était sur mon canapé. Pour autant, la satisfaction de me sentir puissante et capable de protéger quelqu'un d'autre que moi même me rendait heureuse, surtout que Pride le pensait. Tu vois Andrew, tu pensais que j'étais faible et que c'était pour ça que tu m'avais facilement bernée, mais non, je suis bien capable de me défendre, de défendre ma famille, et aussi de tuer lorsque cela est nécessaire. Tu vois Connard, t'as voulu que je sois meurtrie, tu as fait de moi une battante! Je me penche vers Kira, elle est toute mignonne et fragile, mais me semble bien déterminée, à quoi en revanche, je me le demande! Je retournais en cuisine et me servit un verre d'eau avant de revenir dans la salon et de me poser à coté de Kira, demandant à Alois de tout ramener et de s'occuper encore une fois de la vaisselle. Le félin miaula pour protester, avant de m'obeir, sachant que c'est son tour pour la semaine.

"Il a bien raison. Pour autant, je ne suis pas Anjuu, je suis Chiara, l'une des trois âmes de ce corps. Mais dis-moi, pourquoi étais-tu si affaiblies, ou encore pourquoi t'as-t-il envoyé à moi? As-tu des problèmes?" Demandais-je doucement.

J'attendais sa réponse de nouveau. Et lorsque j'en saurais plus, peut-être aviserais-je. Selon ses propos, alors je lui proposerai de nous rejoindre, de se battre pour obtenir sa vengeance, puis pour obtenir le droit de vivre sans avoir à se cacher, et être heureuse. Tout n'était qu'une question de choix, mais j'étais tout de même curieuse de découvrir son passé, son histoire, car dans chaque histoire se cache une merveilleuse morale que l'on s'empresse d'appliquer. Flint continuait de l'observer, et dans ses yeux pourpres, je pouvais presque voir des rouets et des écrous tourner et virer comme dans une machine. Il n'était pas loin du but, et dans sa tête, je pouvais presque le voir en train de redessiner un à un tous les cercles de transmutation possible. Il cherche lequel à pu la lier à ce point là avec l'eau.

"Nous pouvons aisément t'aider, comme tu as pu le voir, nous sommes tous des chimères, enfin... Sauf le jeune homme qui est allongé lui il est... Il est notre défenseur... était..." Je me sentais mal de parler de Lyl ainsi.

Très bien en fait si je suis venu ici déjà c’est que Pride me la demander disant que tu pourrais m’aider vus que tu as dit en plus que nous sommes tous des chimère ici, mais pour moi ma part humaine veut se venger, je dois trouver les assassins de mon créateur, ainsi qu’un autre meurtrier ! Si tu veux savoir il y a longtemps ma mère est morte d’une grave maladie quant à mon père je ne l’ai pas connue, je sais juste qu’il était alchimiste d’Etat, il voulait accomplir un projet qui était de congeler le QG de Central, mais quelqu’un la tuer, un soldat vêtue de rouge à ce que j’en sais. Il a brisé un rêve, mais bien sûr d’autre aussi voulais stopper son plan ! Mon créateur lui ma donner une nouvelle vie en me liant avec un requin, il ma élever comme sa fille et ma donner tout l’amour qu’il avait, mais on la aussi tuer… Car ces gens, voulait quelque chose une pierre rouge comme le sang. Le reste je peux rien dire c’est pourquoi je dois savoir si tu es prête à m’aider.

Je restais surprise, ce n'était que les grandes lignes, mais finalement, nous étions bien plus proche que ce que nous le pensions. Nous tous, dans cette pièce, avions été des sujets d’expériences, puis nous avions été aimés par des gens qui avaient tout donner pour nous faire vivre, même sous une forme, avant de les voir disparaitre. Tant de choses nous liaient finalement, de notre nature à notre caractère en passant par notre passé tumultueux. Je vis que durant son récit, Alois était revenu de sa corvée, et il avait écouté avec minutie lui aussi. En fait, même Justin avait cessé de jouer de la contre-basse, et maintenant, ils étaient tous en attente de quelque chose. Je ne savais pas trop quoi dire, j'étais certes la plus... habile dans l'histoire, je n'étais pas la chef du groupe. Ce fut pour cela, je suppose, que Flint s'approcha de nouveau de nous, et prit la parole pour la première fois depuis le début de la soirée.

"J'étais alchimiste d'état jusqu’à il y a presque quatre ans. J'étais très calé sur tout ce qui était minéraux, et je faisais d'énormes recherches à ce sujet, jusqu’à ce que je découvre le mythe de la pierre rouge. Il a fallut moins d'une semaine à certaines personnes pour me récupérer et se servir de moi comme cobaye, mais alors que j'étais entre la vie et la mort, un homme m'a tendu la main. Cet homme m'a sortit de l'horreur, à reconstruit mon corps, il m'a rendu plus fort, plus dangereux. Il est maintenant allongé dans la chambre d’à coté, dans le coma depuis des mois. Je compte bien massacrer ceux qui se sont servit de moi et me venger, mais aussi venger celui qui m'a sauvé!" Termina celui-ci, ses crocs d'ours jaillissant de ses lèvres pour le prouver avant de disparaitre de nouveau.

Justin fit de même, il expliqua pour sa part qu'il s'était toujours beaucoup battu dans sa vie, qu'il était quelqu'un d'assez sauvage. Il vivait au nord, jusqu'à ce qu'un homme lui propose de devenir plus fort, en se battant pour de l'argent. Il raconta qu'il avait voyagé dans le monde entier, jusqu'à finalement être vaincu par un autre combattant. Et son manager le laissa sur place, à moitié mort, sans rien pour survivre. Il raconta à quel point il était reconnaissant envers Lyl de lui avoir montré la voie, en le sauvant. Certes être un cerf était parfois quelque chose de complexe, mais il était en vie, et il avait une famille sur qui compter. Alois, une fois de plus, changea d'histoire, expliquant qu'il était né tout petit ainsi, qu'il avait grandit, rejeté par le monde, et qu'en devenant adulte, il avait entendu parler d'un alchimiste très doué et bon envers les chimères, mais que lorsqu'il était arrivé, il était déjà dans le coma. Il raconta alors que c'était Angelica qui l'avait recueillit, et qu'elle l'aidait à s'épanouir pleinement. Je soupirais, parce que nous tous savions qu'il mentait, encore, mais jamais il n'avait été capable de raconter la vraie version. Chaque fois qu'il s’apprêtait à délivrer une information de son passé, il devenait quelqu'un d'autre et changeait d'avis.

Je pris une grande respiration, et finit par suivre le groupe, expliquant que nous étions trois dans ce corps, que nous étions toutes sur le point de mourir et que Lyl nous avait sauvé à trois reprises, qu'il nous avait aimé, éduqué et nourrit. Que tout ce que je faisais aujourd'hui, c'était pour lui. Je lui racontais les expérience, et ma vengeance encore non achevée sur mon premier amour et fiancé, ce traitre qui m'avait tué par jalousie. Les larmes montèrent d'elles mêmes dans mes yeux, et je les laisser couler librement.

"Nous sommes prêt à t'aider, si en échange tu acceptes de faire attention à nous, comme si nous étions une seule et grande famille. Nous accomplirons tous notre vengeance, mais pour cela, il nous faudra nous battre et rester caché aux yeux du monde. Tu pourras vivre ici, mais tu devras travailler à nos cotés... Penses-tu pouvoir le faire, et en échange, nous t'aideront? Si oui, alors, Bienvenue dans la famille, Kira..."

Les explications furent longues, mais je voyais chez Kira une nouvelle émotion fleurir comme au printemps. Elle sentait sa solitude s'éloigner peu à peu. Elle me semblait aller bien mieux que lorsque je l'avais récupéré dans la ruelle. Son parfum changea, et je sentis qu'elle revivait au delà du mieux, elle se préparait à sa future vengeance. Elle était forte, je le sentais, mais quelque chose en elle devrait changer un jour. Certes, elle devait se venger, mais tout les alchimistes n'étaient pas fautifs de sa douleur, certains ne méritaient pas de mourir pour les erreurs des autres, sinon, nous aurions dus mourir pour la plupart il y a longtemps déjà. L'eau qui recouvrait encore un peu son corps se solidifia lentement, et je vis Flint observer le phénomène avec insistance, cherchant son origine comme le véritable alchimiste qu'il était. Les perles aquatiques se changèrent en fins cristaux de glace, et, alors que je m’apprêtais à porter mon verre à mes lèvres, je sentis la fraicheur de celui-ci s'intensifier. J'ouvris des yeux surpris en constatant la légère fissure causée par la pression. L'eau de mon verre venait tout simplement de geler. Je tendis donc mon verre à Flint, qui s'empressa de le prendre et de l'emmener en cuisine, il allait s'amuser un moment pour découvrir le procédé d'utilisation alchimique de Kira. Je laissais un doux sourire fleurir sur mes lèvres, elle me semblait si vivante à présent, encore une femme bafouée par le temps qui allait se relever et tuer de ses mains l'investigateur de ses malheurs.

Très bien on se protégera les un les autres, mais une chose, l’homme qui a tué mon père, c’est moi qui vais le tuer, personne d’autre. Dit-elle en nous regardant tous un à un, puis, elle se saisit de ma main, et je la pressais doucement, alors que d'un regard suppliant, elle me demandait de nouveau : Tu dois savoir des choses sur le QG, vu que c’est là que mon ennemi vit, tu dois m’aider à aller dedans. Mais je dois te prévenir aussi d’une chose, l’animal qui vie en moi, cette bête qui est une part de moi, si jamais je perds le contrôle tu dois fuir. Même les autres doivent fuir, car il y a qu’une seul chose qui peut me calmer, je dois boire des humain, mais dans le sens ou je dois aspirer l’eau en eux. C’est la seule façon de calmer ce monstre qui en moi.

J'allais lui répondre que je comprenais parfaitement cette sensation, Anjuu était l'âme animalière de notre corps, et lorsqu'elle devenait folle, aucun d'entre nous ne pouvait l’arrêter, si ce n'est la petite Angelica, quelque fois. Dans ces moments là, seule l’absorption du sang humain, et le fait de donner la mort à de nombreux êtres, la calme. Mais je n'eus le temps de rien dire, que le visage de Kira tomba sur ses genoux, et que sa respiration ne devienne régulière. La pauvre devait être épuisée au point de ne pas avoir été capable de poursuivre son discours. Alois me demanda la chose à faire, et je prévins Justin que Kira dormirai désormais avec moi. Les trois poussèrent des soupirs de protestation et finirent par aménager le salon, de sortes que trois matelas recouvre le sol, et y déposèrent des couvertures et des oreillers. Pour l'instant, nous n'avions pas assez d'argents pour acheter un plus grand appartement, et encore moins les moyens de cacher Lyl tout en continuant ses soins. Lorsque tout fut prés, je pris Kira dans mes bras et la déposait sur mon matelas avant de la recouvrir des draps, puis, alors que les garçons se couchaient à leurs tours, sauf Flint, qui était toujours en cuisine, je retournais au chevet de Lyl.

Je m'occupais de faire descendre la fièvre, puis de changer la poche de morphine terminée pour une nouvelle. Alors que tous dormaient finalement, j'entamais de raconter notre étrange journée à l'inconscient que j'aime. Lui expliquant qu’aujourd’hui avait été assez calme, que nous avions fait la rencontre de Kira, une chimère requin plutôt douée et qu'elle faisait désormais partie de notre étrange famille. Le temps défilait rapidement, et aux alentours de quatre heure du matin, je finis par piquer du nez sur le lit de mon créateur et sauveur. Je me sentais bien, proche de son odeur, entourée de ma petite famille de chimère, protégée par une ombre lointaine. Oui, aujourd'hui était un nouveau jour, parce que notre famille s'était agrandit.

Parce que l'union faisait la force, et que Kira Evan nous avait rejoint...