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Sujet: Nuages d'éternité [PV Shiho] Jeu 22 Mai - 14:15
Nuages D'éternité
Cette journée fût longue.
Allongée dans ce lit qui me semblait être fait de nuages, dans ce lit à la couverture aux effluves florales et aux couleurs de crépuscules, je regardais par la seule ouverture que j’avais sur le monde dans lequel j’étais pourtant née. La fenêtre. Ma fenêtre. Sans aucun doute les yeux vides et profonds tel un puits menant au plus bas étage des Enfers, j’attendais en fixant une chose inexistante que le jour suivant arrive, passant outre la tombée de la nuit, rapide et furtive, calme et délicate, mais aussi et surtout moins fatigante. J'étais seule. Essayer de comprendre cette journée, c’était tenter de définir l'éternité, quelque chose sans commencement ni fin, c’était combattre un ennemi qqui n'existait pas, c'était un monde sans queue ni tête. Dans une telle solitude, on ne se rend pas compte que la folie nous guette, filant dans notre ombre, riant de notre destin. Et dans une telle folie, on cesse de croire. J'ai cessé de croire qu'un jour je sortirai, et j'ai cessé de croire que quelqu'un viendrait. Mais rien n’est impossible. RIEN. Car même si ce monde ne veille pas sur nous, et si les dieux laissent l'humanité se déchirer elle-même, il y a tout de même une infime chance qui nous guette.
Cette journée sera longue.
Il fallait attendre, car la journée fût longue, oui, mais ce n’était que le matin. Je me rappelle avoir lu que les gens dehors disaient aimer la pluie, mais ils étaient toujours couverts et protégés quand les nuages devenaient gris. Quand les gens disaient aimer le vent, ils fermaient leurs volets et rentraient leurs affaires légères. Quand une personne disait à une autre qui l’aimait, elle finissait par la tromper. Alors qu’en était-il de la vie? Ceux qui l’aimaient, en profitaient-ils vraiment? Étaient-ils dehors, par ce doux temps de printemps, aux lumineux jours blancs et dorés, ensoleillés par les cieux pas assez priés?
Qui seulement me trouvera et quand sortirais-je de cette insupportable compagnie du vide et de la mélancolie?
Le silence semblait vouloir écorcher plus encore mes nerfs à vifs de folle « enrhumée », me narguant de sa sourde mélodie, de cette lourde symphonie trop répétitive. Cette journée était étonnante d’ennui. Trop d’ennui tue l’ennui. Allongée dans ce lit qui me semblait être fait de nuages, dans ce lit à la couverture aux effluves florales et aux couleurs de crépuscules, je regardais par la seule ouverture que j’avais sur le monde dans lequel j’étais pourtant née. La fenêtre. Ma fenêtre. J’attendais. Impossible de savoir ce que j'attendais, mais même si rien n'arrivait, je n'avais rien de mieux à faire. J’attendais, simplement, mais plus étonnant encore que la force du silence et de l’ennui, on frappa à la porte. La porte d’entrée, celle dont mère avait les clés, et donc à laquelle jamais elle ne frapperait. Le silence déchiré refit une furtive apparition, avant que quelqu'un ne toque à nouveau.
J'étais pétrifiée.
Après un long moment d’hésitation, comme un vent qui ne savait s’il devait souffler sur une vallée ou sur une montagne, je pris ma béquille et me levai. J’entrouvris la porte, et la lumière qui s’échappait de la fine ouverture verticale perçait les ténèbres de cet appartement délabré.
J'étais pétrifiée.
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Nuages d'éternité [PV Shiho]
Sujet: Re: Nuages d'éternité [PV Shiho] Jeu 29 Mai - 23:14
Pleasant meeting between the poison and the sick child
Shiho & Mhïras
Un bâillement qui brisa le calme qui régnait dans la rue déserte, un soupir, une femme se redressa. Elle émergeait d'une sieste et ne semblait pas vraiment bien réveillée, se passant une main dans les cheveux avant de se frotter les yeux. Clignant des paupières plusieurs fois c'était vraiment désagréable de dormir dehors dans des conditions aussi précaires. Elle avait mal au dos c'était ça le pire, se levant d'un bon gracieux sa tête tourna... Chancelante quelques instants secouant la tête pour se remettre les idées en place. Levant les bras en l'air, elle s'étira au maximum se penchant légèrement vers l'arrière de doux craquements osseux se firent entendre et un soupir visiblement ravi s'évapora rapidement. Quelques étirements des bras et des jambes ça allait beaucoup mieux ensuite. Depuis qu'elle était arrivée ici tout son mode de vie était chamboulé, elle dormait n'importe où à n'importe quelle heure, elle mangeait ce qu'elle arrivait à voler ce n'était pas des festins, mais ça l'aidait à tenir. Elle avait un train de vie anarchique et ne semblait pas s'en plaindre pour le moment. Heureusement elle avait toujours une compagnie avec elle, certes elle n'était pas très bavarde, mais au moins Shiho pouvait lui parler des heures et des heures sans recevoir des reproches et sans être coupé dans ses paroles. En même temps même si une tortue pouvait parler la xinoise aurait déjà fini son discours, que la tortue n'aurait pas commencé. D'ailleurs la jeune femme se figea, son visage semblait se décomposer à vue d'œil... Maintenant elle ressemblait à une statue habillée, une douce brise de vent passa dans ses longs cheveux les faisant voler le temps de quelques secondes. Elle se disait bien qu'il manquait quelque chose, la place était vide, il n'y avait rien là où elle était installé quelques minutes auparavant...
« Aaaah... Ce n'est pas vrai ! Elle est passée où ?! On me l'a prise... Et si elle s'était perdue ? »
Secouant la tête en se tapant les joues, elle ne rêvait pas non... Sa tortue avait bel et bien disparut. Combien de temps avait-elle dormit ? Elle se posait la question, si sa tortue c'était fait la malle elle ne serait pas très loin, mais si quelqu'un lui avait pris là c'était une autre histoire elle ne serait pas prête de la retrouver. L'étrangère ne pouvait pas rester sans rien faire, grimpant sur le toit d'une maison mal entretenu elle observa les environs. Cherchant un truc verre qui marcherait doucement dans la rue ou dans les bras de quelqu'un peu importe. Ne voyant rien pour le moment elle descendit de son perchoir ses pieds touchant de nouveau le sol et s'élança sans plus attendre dans les rues des bas quartiers à la recherche de son bien. Elle avait appris à écouter les paroles des gens dans la rue elle pouvait intercepter des informations qui pourraient lui être très utiles dans ses recherches. Elle n'hésita pas à demander à des enfants de l'aider en échange d'un paquet de bonbon. Elle avait eu du mal à l'avoir ce paquet, mais tant pis sa tortue avant tout. Avec l'aide d'une armée d'enfants gourmands elle arriva à retrouver la trace de son animal de compagnie. Et du donc sacrifier le paquet de bonbon, laissant les enfants joyeux partir en courant un peu partout. Shiho elle partit vers la dernière position où devait se trouver la tortue espérant arriver avant qu'elle ne disparaisse de nouveau. Comme une ombre furtive elle se faufiler parmi les passants sans qu'ils ne le remarquent vraiment et pour une fois elle ne laissait pas ses mains s'égarer dans les poches.
Arrivant dans une nouvelle rue, son regard scruta vers le sol et croisa le regard de sa tortue plusieurs mètres plus loin près d'un bâtiment, mâchouillant une épaisseur de papier. La jeune femme se précipita vers la tortue, la prenant au vol dans ses mains, regardant sévèrement la petite bestiole qui bougeait les pattes dans le vide. La serrant contre elle affichant un sourire rassuré et heureux se permettant même de soupirer. Haussant ensuite un sourcil elle se pencha après avoir posé la tortue sur son épaule ramassant un cahier légèrement mâchouillé sur le bout. « Qu'est-ce que c'est ? Ce n'est pas bon pour toi... » Regardant à droite et à gauche, elle feuilleta les pages... Plissant les yeux restant planté là lisant les écrits elle fut touchée par ce qu'elle lisait... Refermant le cahier et les yeux quelques instants. Puis ses yeux scrutèrent le bâtiment elle devait y aller. Profitant qu'une femme sortait elle entra dans le hall comme si de rien était, regardant les boites aux lettres. « Mhïras... Mhïras... » Son doigt suivait le mouvement de ses yeux lisant chaque nom sur les boites, puis son index resta en suspens devant une boite, le nom de Mhïras apparaissait une mère et sa fille. Notant dans un coin de sa tête le numéro de porte elle se dirigea vers les escaliers les grimpant rapidement faisant un arrêt pour observer les numéros de portes trouvant celle qu'elle cherchait s'arrêtant devant. Comment devait-elle faire ? Elle n'en savait rien. Ses doigts se plièrent ses ongles touchèrent la chaire de ses paumes, son bras se leva et elle toqua simplement à la porte. Elle attendait... Un doux courant d'air signifiant l'ouverture de la porte même si elle n'était qu'entrouverte. Shiho afficha un large sourire.
« Bonjour Mhïras ? Je... Enfin elle a trouvé ton cahier. » Pointant du doigt la tortue sur son épaule puis tendit le cahier vers la porte pour lui montrer qu'elle ne mentait pas. « J'ai... Euhm lu ce que tu avais écrit, je voulais rencontrer l'auteur de ses écrits. Tu veux bien me faire entrer ? Je ne suis pas méchante je te veux aucun mal... » C'est sûr que pour rassurer une jeune fille elle ne savait pas comment s'y prendre en fait. Gardant un agréable sourire aux lèvres.
Sujet: Re: Nuages d'éternité [PV Shiho] Dim 1 Juin - 19:13
Nuages D'éternité
Je fus surprise par ses mélodieuses paroles, et cela à en lâcher ma chère béquille. Il y eu un instant de flottement, comme si le temps était une machine qui avait décidé de se mettre en arrêt un court instant, comme si le monde entier regardait cette porte. Un moment de flottement dont le silence fût bientôt brisé par cette voix. Si ses dires étaient bienveillants, et si son sourire se voulait radieux, cette inhabituelle visite me fit sursauter.
Ca... Cahier?
Cela ne faisait que quelques jours seulement que j'avais jeté ce carnet par la fenêtre, l'ayant laissé partir à l'aventure dans la rue pour moi, je ne m'attendais pas à une visite si rapide. J’entrouvrais un peu plus la porte, de sorte que je puisse mieux voir mon interlocuteur. Ishbala avait été bien tendre envers cette femme pour la doter d'une telle beauté, peut-être était-ce parce qu'elle méritait cette grâce... Ses cheveux d'ardoise, volés aux plus vicieux corbeaux par leur noirceur intense, tombaient en longs et fins fils obscurs contre sa chaire de porcelaine. Son visage avait sans nul doute été façonnée par un minutieux orfèvre tant il était fin, raffiné et aux teintes précieuses. Sa peau était faite d'un or blanc aux nuances plus immaculées que la neige, ses lèvres étaient faites d'éclatants rubis et ses yeux, pourtant plus profonds qu'un cratère stigmatisant un volcan, étaient faits de douces et vives émeraudes. Et comme venue d'un pays lointain, si ses traits, tout autant que ses effets qui couvraient son généreux corps, lui donnaient une toute inoubliable beauté, ils n'en étaient pas moins inhabituels, aussi atypiques que son étrange petite compagne de voyage à quatre pattes. Je restais paralysée devant un tel tableau d'une parfaite inconnue, et finalement, je pensais un instant que je n'étais peut-être pas faite pour rencontrer des personnes extérieures, qui qu'elles fussent... En proie à la surprise, à la gène, et sans nul doute à la timidité à la fois, je refermais la porte d'entrée de manière aussi impromptue qu'une tempête en plein océan, et collais mon dos contre cette dernière.
Que faire? Que faire? Que faire...?
Me demandais-je, plus rouge encore qu'un coquelicot. Cette femme était tout de même venue me voir, moi, en ayant connaissance de ma condition. Je ramassais mon unique appui, ma troisième jambe qui gisait sur le sol, pas tout à fait remise de mes émotions. Finalement, je rouvris la porte. Elle était toujours là.
“
Dé...D-Désolée... R-Rentre, je t'en prie.
Je l'aurais volontiers accompagnée jusqu'au salon, ou j'aurais pu lui laisser une place sur le seul canapé du coin, mais je n'avais pas le droit de rester trop longtemps hors de mon lit. Je l'amenais donc jusque ma chambre, et lui proposais une place sur mon lit aux draps couleurs d'automne. J'avais un peu honte de ce cocon miteux où je vivais, il faut dire que cette pièce, malgré le nettoyage et le rangement impeccable, n'était pas en très bon état tout comme le reste de l'habitat d'ailleurs. Il semblait avoir été retourné tel de la terre labourée tant le plafond et les murs étaient fissurés comme par de légers séismes. Mais comme une coquille convenant à un escargot, ceci nous allait très bien à ma mère et moi. Je posais par terre les livres qui jonchaient et s'accumulaient en piles droites sur ma table de nuit et j'y fis trôner mon oreiller pour y placer l'amie de mon invité. Je m'enquis ensuite de lui proposer un casse-croûte, étant ma seule visite, je n'allais tout de même pas être impolie au point d’omettre de pareilles façons.
“
Euh... T-Tu veux quelque chose à boire ou à grignoter?
Dehors, par la fenêtre de ma chambre, seuls les nuages qui étaient là depuis une éternité nous regardaient, et semblaient s'amuser de cette rencontre, dansant et riant dans le bleu ciel de ce jour unique à mes yeux.
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Nuages d'éternité [PV Shiho]
Sujet: Re: Nuages d'éternité [PV Shiho] Mar 17 Juin - 11:19
Pleasant meeting between the poison and the sick child
Shiho & Mhïras
Le bruit sec d'une béquille tombant sur le sol, fut le seul son qui engendra un silence légèrement pesant sur les bords. L'enfant ne disait rien surprise, l'adulte restait là ne comptant pas bouger d'aussi tôt de toute manière. Il faut croire qu'elle n'était pas douée pour rassurer les gens. Après tout ce n'était pas dans ses habitudes d'être autant sincère dans ses paroles. L'étrangère avait continué jusqu'à ce que la porte s'entrouvre un peu plus... Aucun mouvement du côté de la Xinoise regardant silencieuse la jeune enfant devant elle qui semblait frêle, mais tellement jolie. Des cheveux aux reflets dorés, des yeux rouges c'était un magnifique tableau et rare était les personnes possédant ces traits-là. Des minutes passèrent dans un silence intense et un échange de regard indirect. Puis la porte se referma dans un claquement sourd et sec, arrivant à faire sursauter l'étrangère qui resta pantoise devant cette réaction. Clignant des paupières, un soupir s'échappa d'entre ses lèvres sa tête s'inclina légèrement sur le côté. Elle se demandait ce qu'elle avait bien pu dire ou faire. Après tout, c'était une enfant et une inconnue qui débarque chez elle, il était normal d'avoir une réaction comme celle-ci. Croisant les bras, elle tenait toujours le cahier. Regardant la porte close, devait-elle laissé le cahier devant la porte et partir sans demander son reste ? Oui, cette idée trottait dans la tête de la Xinoise. Peut-être est-ce la meilleure solution à ce problème. Même si dans le fond, elle trouvait ça dommage, pour une fois qu'elle trouvait quelqu'un de vraiment intéressant et à qui elle n'avait pas menti ou cherché à utiliser... Surement, l'effet de l'innocence enfantine. Et voilà qu'elle tombait dans le sentimental, ça n'allait vraiment plus là. Finalement, elle se résignait à quitter les lieux, mais elle resta plantée là le cahier en main prête à s'accroupir pour déposer le bien de la petite, la porte était de nouveau ouverte.
« Oh... Je te remercie. »
Shiho fit une courbette polie avant d'entrer, retrouvant vite un sourire chaleureux. Chaque endroit qu'elle avait visité possédait une odeur différente, c'était encore le cas ici. Regardant autour d'elle ce logement était dans un état pitoyable, souffrant de multiples fissures parcourant les murs qui ne demanderaient qu'à s'effondrer un jour. Entrant dans la chambre de son hôte, malgré l'aspect miteux et délabré, l'endroit était accueillant, propre et bien rangé. Une chambre de petite fille malade et dont les moyens financiers n'étaient pas au top. Ça pouvait forcer l'admiration quand même, Shiho avait déjà croisé des gamins qui faisaient des crises pour avoir quelque chose, des enfants pourris gâtés jamais content de ce qu'ils avaient déjà. Et là Mhïras semblait vivre de ce peu de possessions. S'installant sur le rebord du lit, c'était tellement plus confortable qu'un toit ou un banc voir le sol directement. Retirant sa tortue de son épaule, l'étrangère retira l'oreiller et posa la tortue sur la table de nuit, l'oreiller se retrouva à sa place initiale dans le lit, c'était préférable en fait. Le cahier se retrouva posé dessus à la place.
« C'est pour éviter qu'elle l'abime, elle a tendance à vouloir tout mordre si on peut dire. »
En même temps avoir une tortue carnivore qui pincer violemment tout ce qui passait à porter ça n'aidait pas. La jeune femme regardait les livres, elle n'avait pas encore eu l'occasion de pouvoir lire des bouquins de ce pays en même temps, elle n'avait pas non plus pensé à s'y intéresser. Mhïras lui demanda si elle voulait boire ou grignoter, alors c'est comme ça que ça se passait ici. Se levant du lit dans une poussait rapide et gracieuse s'approchant de la jeune fille.
« Je ne dirais pas non pour boire quelque chose... »
Pour le grignotage, ce n'était pas vraiment important, elle avait survécu dans le désert sans nourriture, seul la soif avait manqué d'avoir raison d'elle. C'est souvent ce qu'elle volait de la boisson, elle cherchait par tous les moyens de s'en procurer, c'était souvent le plus difficile contrairement à la nourriture en abondance et facile, d'accès. Et puis elle ne voulait pas non plus vider les placards de son hôte non plus, elle sentirait gênée et puis risquait de créer des problèmes entre la fille et sa mère.
« Installe-toi, je peux bien me rendre utile dis-moi où est tout et je vais tout chercher. »
Ses doigts fins de la main droite s'approchèrent du visage de l'enfant pour se glisser dans ses doux cheveux quelques secondes. Puis elle passa à côté d'elle après un regard lancé vers la tortue qui voulait dire ne fait pas de bêtises. Allant dans vers la cuisine en quelques pas seulement.
« Tu veux quelque chose à grignoter ? » Regardant globalement la cuisine, il n'y avait que l'équipement nécessaire ce n'était pas plus mal après tout. Il n'y avait pas énormément de décoration non plus, tout était simple ici. « Ah, je ne me suis pas présenté, tu peux m'appeler Shiho et l'animal qui m'accompagne la tortue... » Oui bon, elle n'avait pas cherché à lui en trouver un de nom... Elle n'était pas assez douée pour ça. D'ailleurs, une idée était en train de germer dans la tête de l'étrangère... « Alors es-tu contente que quelqu'un ait trouvé ton cahier et soit venu de le rendre ? »
Sujet: Re: Nuages d'éternité [PV Shiho] Jeu 26 Juin - 18:52
Nuages D'éternité
Depuis ma naissance, et plus encore depuis quelques années, les visites à mon attention autres que celles de mon docteur se faisaient aussi rares que des fleurs en cette ville. Si ne n'était qu'il y avait d'ailleurs plus de fleurs dans le coin que je n'avais eu de visites... Alors de quel droit devais-je la laisser s'occuper de moi? Je gonflais les joues plus fort qu'un ballon jusqu'à ce qu'elles soient plus rondes qu'un melon et plus roses que du lilas, en signe d'énervement. C'était à moi de m'occuper de cette femme prénommée Shiho, ainsi que de son animal prénommé Latortu. Je la poussais comme je le pouvais de la cuisine, mais à vrai dire, Latortu aurait sûrement fait mieux que moi, je faisais plus du surplace qu'autre chose. Comme elle ne bougerai pas de la cuisine, et que je n'arrivais pas à combattre ma timidité pour le lui demander, je la fis s'assoir devant la petite table de la cuisine, où mangeait généralement ma mère lorsqu'elle venait ici pour dîner. Recevoir ladite Shiho à cette place se présentait à moi comme recevoir une autre mère, en quelque sorte. Cela me fit à nouveau virer au carmin-coquelicot: mère signifiait tendresse et attention à mon égard. Ainsi, le visage rouge et les joues gonflées, je répondis enfin à la question qu'elle m'avait posée.
“
Je... C-C'est que... En fait, je suis surtout surprise. Mais... Oui je suis contente que quelqu'un l'ai t-trouvé... S-surtout quelqu'un comme toi... et... Et... C-C'est même que tu es trop gentille, c'est à moi de m'occuper de mon invitée, et... Et...
Et finir ma phrase me semblait au delà de mes limites: jamais n'avais-je autant parlé auparavant. Une bouche ouverte n'émettant plus aucun son était un drôle de spectacle duquel je dû vite m'éclipser, même étant la principale comédienne de ce théâtre étrange, voir même ridicule. Je pris un tabouret que je trainais aussi difficilement qu'un revenant trainant son boulet enchaîné. J'allais ainsi jusque devant ma gazinière, afin de pouvoir m'assoir et donc cuisiner sans trop d'effort physique. Cuisiner assise était sans nul doute un nouveau spectacle comique, mais je n'avais pas trop le choix: j'avais décidé de lui préparer un petit quelque chose, alors je le ferai, mais il me fallait rester prudente. De toute façon, même assise je gardais pour l'activité culinaire l'adresse égale à celle d'un vil peintre, car ma mère travaillant souvent, j'étais résignée à régulièrement cuisiner. je ne pensais pas que je l'empoisonnerai. J’espérais d'ailleurs bien le contraire. Je mis le gaz en route et posai ma casserole sur les feu-follets azurs qui sortaient de la gazinière. Ils levaient leurs bras enflammés vers mon ustensile aux reflets d'argent, et dansaient d'un air joyeux, faisant doucement remuer l'eau claire, jusqu'à provoquer une explosion d'air au sein du calme aquatique. Je commençais à cuisiner. Mélanger les parfums, les goûts mais aussi les couleurs des épices semblait être un art, et l'assiette de mon invitée en était la toile sur laquelle je devais œuvrer.
Pourvu que ça lui plaise un minimum...
Il fallait l'avouer: une visite pour sortir de la solitude, c'était tout ce que je demandais, mais entretenir une relation nouvelle, et aussi bonne, était un véritable défi pour moi. C'était devoir faire face à une chose dont je n'avais guère l'habitude. Cela me mettait dans tous mes états. Faire plaisir tout en tentant de me déstresser un peu se montrait être ma seule issue de lumière et de clarté dans le flou qui m'entourait. Par la fenêtre de la cuisine, flottant dans l'infinité du ciel coloré, des pâles nuages d'éternité semblait veiller sur cette scène à la fois ordinaire et singulière: une étrangère et une enfant s'apprêtant à manger ensemble.
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Pleasant meeting between the poison and the sick child
Shiho & Mhïras
Shiho voulait rendre service ça lui arrivait tellement rarement et pourtant quand elle voulait le faire ça ne passait pas. Mhïras n'était pas du même avis, elle chercha tant bien que mal à pousser l'étrangère de son chemin. Ne voulant pas qu'elle se fasse mal, elle se décala sur le côté en une légère courbette comme pour s'excuser silencieusement. Il était normal que l'hôte s'occupe de l'inviter et non pas l'inverse. L'étrangère se résigna et laissa la petite décider et faire ce qu'elle voulait faire. Se retrouvant vite assise sur une table, devant la table de la cuisine. C'était bizarre de se retrouver là comme ça. Regardant l'enfant malade qui avait de nouveau une couleur appétissante sur les joues, ses joues gonflées Shiho les voyait comme des fruits ronds et rouges. En fait, la jeune femme attendait une réponse de l'enfant, qui tardait quand même à venir. Ce n'était pas aussi dérangeant que ça, quoi qu'un peu, ne voulant pas non plus s'imposer ou blesser cette jeune enfant innocente. Celle-ci prit enfin la parole, elle bégayait un peu surement la timidité qui lui faisait cet effet-là. Shiho était touchée par les paroles de Mhïras, elle était gentille aux yeux de l'enfant. Même si dans sa tête l'étrangère se disait qu'elle était bien heureuse qu'elle ne sache pas qui elle était vraiment. Quoi que dans la situation actuelle, elle ne voulait pas profiter de son hôte non, voulant simplement passer un bon moment en agréable compagnie. Jeune ou vieux qu'importe. Il y avait toujours moyen de profiter peu importe l'âge de la personne. Gardant son sourire doux, son regard posé sur l'enfant qui avait arrêté de parler la bouche ouverte sans pour autant qu'un son en sorte. L'étrangère haussa un sourcil se décidant à répondre.
« D'accord, désolée d'avoir voulu faire à ta place. Je ne voulais pas te fatiguer inutilement. Je suis rassurée que personne d'autre soit tombé sur ton cahier. Il y a des gens qui ont de mauvaises intentions et auraient essayé de profiter. »
Mhïras bougea, traînant un tabouret jusque la gazinière Shiho se retenait de ne pas se lever pour l'aider. Après tout elle avait voulu le faire donc elle le ferait et son invité resterait assis jusqu'à la fin. Regardant les mouvements de l'enfant, ce qu'elle faisait, elle semblait savoir y faire avec la cuisine. Observant silencieusement préparer un petit quelque chose, elle ne savait pas si lui parler allait la déranger ou bien le contraire. Elle n'était pas spécialement douée pour nouer le contact avec quelqu'un, mais normalement avec les enfants, c'était plus facile.
« Je voudrais que tu me promettes quelque chose, la prochaine fois enfin, je n'espère pas qu'il y ait de prochaines fois... Ne jette pas ton cahier comme ça dans la rue. Je ne voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose. »
Et c'était sincère, aucun venin mensonger ne sortait d'entre ses lèvres. Elle trouvait cette enfant adorable et vraiment mignonne. Elle vivait dans la solitude et c'est sûr que ce n'était pas amusant tous les jours, mais risquer sa vie aussi facilement était pire. Quoi que dans le fond, quelqu'un aurait pu ramasser le cahier et le mettre à la poubelle et là Mhïras serait encore seule. Heureusement, la Xinoise était là maintenant et elle ne comptait pas lâcher l'affaire maintenant. Détournant le regard quelques instants, elle fronça les sourcils en apercevant la petite tête de sa tortue qui passait la porte. Silencieusement, elle se leva, d'un pas léger, elle marcha vers l'animal. Lui lançant un regard qui en disait long, elle l'attrapa dans ses mains et retourna dans la cuisine. Posant la Tortue sur la table près d'elle qui s'asseyait de nouveau sur la chaise. La bestiole tendait la tête autant que possible vers Mhïras semblant intéressée par ce qu'elle faisait. Shiho passait les doigts de sa main droite sur la carapace sombre de l'animal.
« En tout cas, je suis vraiment contente de te rencontrer... Je ne connais personne ici, tu es vraiment une première personne à qui je parle vraiment et qui m'invite chez elle. Tu penses qu'une adulte et une enfant peuvent devenir alli... Euh amies ? Moi j'aimerais bien en tout cas, je t'admire beaucoup. »
Amie... Elle n'en avait jamais eu, même en étant plus jeune. Dès qu'on savait à quel clan elle appartenait on la fuyait comme la peste. Et pourtant, elle avait vécu jusque maintenant ainsi. Mais là une opportunité s'offrait à elle de nouer des liens avec quelqu'un. Et ça ne serait pas en tant qu'allié non, elle devait oublier ce genre de chose maintenant. Elle ne pouvait pas passer à côté, elle avait décidé que cette petite deviendrait sa protégée. Même si l'enfant ne voulait pas d'elle, Shiho veillerait sur elle dans l'ombre, mais bon, elle savait bien qu'elle ne refuserait pas. Enfin normalement en tout cas. Elle verrait bien de toute manière. En tout cas ça lui faisait plaisir que Mhïras lui prépare quelque chose à manger, ses narines titillaient par la délicieuse odeur qui flottait dans l'air.
« Eh bien, ça sent bon, que prépares-tu ? Tu fais souvent à manger pour toi et ta mère ? D'ailleurs elle ne va pas t'engueuler de m'avoir laissé entrer j'espère... »
Les paroles de la jeune femme s'étaient voulues réconfortantes, et très protectrices. C'était bien là ce qu'aurait dit une mère, comme la mienne si elle n'avait pas été trop occupée. Cependant pour moi, de tels mots, mis bout à bout, n'avaient jusque là existé que dans les livres qui occupaient mes journées. C'était étrange de les entendre comme ça. Et plus elle parlait ainsi, plus je buvais chacune de ses paroles comme un inéluctable alcool dont je devenais de plus en plus dépendante. Cela faisait longtemps que je n'avais pas parlé autant, ou du moins, qu'on ne m'avait pas parlé autant, et les bavardages se révélaient être quelque chose de réconfortant, distrayant, même d'agréable pour tout dire. Bavarder comme cela, c'était sans doute ce que faisaient tous les amis, de quelque âge qui soit. Elle l'avait bel et bien relevé, ''une adulte et une enfant'', mais en temps de guerre comme en ce moment, l'amitié était si rare qu'il fallait bien l'avouer: il n'y avait plus d'âge pour cela. Et à la pensée du mot «amitié», sa proposition me revint à l'esprit, tel un fantôme cherchant à me hanter. Les hautes montagnes auraient pu en trembler, les vertes prairies auraient pu en frémir, mais que nenni: la solitude nous avait paradoxalement rapprochées.
Alors elle aussi cherchait à sortir de la solitude?
Tant de pensées, tant d'émotions, me firent perdre de mon sang froid. Jusqu'à ce jour, l'amitié que j'avais connue avait été factice. Je songeais à toutes les définitions que j'avais lu sur «l'amitié», et aussi tous les exploits qui en étaient nés, et me dire que tout cela était venu aujourd'hui frapper à ma porte, soudainement, me fit à nouveau empourprer les joues. J'avais dû être une tomate dans une vie antérieur, vraiment! Je me vengeais de tant de timidité sur ma cuillère, qui mélangeait circulairement la lave de ma casserole comme un soldat faisant sa ronde, lui faisant accélérer le pas de sa course. La promesse. L'amitié. L'admiration. Tout ces termes qu'elle avait employé avaient été prononcés à mon égard, j'étais assez troublée et mal-à-l'aise, car il faut dire que cela avait été soudain: il y a quelques dizaines de minutes encore, j'étais seule. Plus encore que précédemment, je me vengeais sur ma cuillère, touillant touillant et cela rapidement, sous le coup fatal de la timidité qui était plus puissant que celui d'un tranchant glaive. La sauveuse de ma cuillère parla: à nouveau Shiho m'interpella, ce qui me fit ralentir ma main tortureuse qui mélangeait précipitamment mon oeuvre gustative.
“
Eh bien, ça sent bon, que prépares-tu ? Tu fais souvent à manger pour toi et ta mère ? D'ailleurs elle ne va pas t'engueuler de m'avoir laissé entrer j'espère...
Maman ramenait des gens bien plus étrange parfois, de ce coté là, je n'avais pas réellement de soucis à me faire. Et puis, si il y avait bien une chose qu'elle ne savait pas faire, c'était crier, surtout après quelqu'un. Je dirais même qu'elle aurait été trop gentille à ce sujet. Pour exprimer ma dénégation à mon invitée, je secouais ma tête de droite à gauche. Lorsque le plat fût cuit, j'éteignis ma gazinière, voyant les feu-follets azurs paniquer, vaciller, puis finalement s'éteindre dans un léger souffle. J'ôtais la casserole et l'amenais à table. Je servis mon amie, puis je m'assis en face, me servant à mon tour. Je la regardais alors, attendant une réaction due à ce que je lui servais. Mais c'est en voyant ses yeux que je réalisai quelque chose, et ses paroles ne me trompèrent pas. Cela avait mit du temps à germer dans mon esprit, et j'avais été longue à la détente, c'est bien vrai. Cependant, comment avais-je pu passer à coté de cela? Ce que j'avais préparé était un plat très connu à Central, et même dirait-on le plat 'traditionnel' de Central. Cet accent... Ces traits de visage significatifs... Cette sonorité de nom... Cet animal que l'on ne voit pas dans les parages... ''Je ne connais personne ici'' avait-elle dit...
Shiho était Xingnoise: elle venait d'un autre pays que celui d'Amestris! Ma cuillère en tomba raide morte dans mon assiette, et je me levai d'un coup. À ce moment là, je crus que mon cœur griffait mon thorax de l’intérieur, comme s'il voulait sortir, comme si sa poignante douleur lui permettrai de s'évader et de loger loin de mon corps. Il tapait, il arrachait, il se débattait en me menaçant de s'arrêter net s'il n'avait pas ce qu'il voulait. Il venait de paralyser mes membres au point où je dû me rasseoir pour reprendre mes esprits: les fortes émotions comme celle-ci n'étaient pas bonnes pour ma santé. Il y eu un regrettable temps de silence. Quand mon cœur se calma tout-à-fait, je relevai la tête vers mon amie, les yeux pétillants de curiosité et la bouche béante. Je me fis alors moins muette, il faut croire que le remède contre ma timidité s’appelait «voyage».
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Tu es... Xingnoise? Tu as beaucoup voyagé alors? C'est vrai qu'il y a de grand guerriers à Xing? C'est comment vers chez toi? J'ai lu dans un livre qu'il y avait aussi beaucoup de ''forêts de bambou'', c'est quoi? C'est comment? Dis, dis, raconte-moi tes voyages! Dis moi ce que tu as vu! Et c'est comment le désert? Tu as déjà vu la mer? Oh, et les montagnes, c'est beau?
J'avais encore beaucoup de chose à lui demander, mais à son regard décontenancé, je m’arrêtai pour la laisser parler, ou au moins pour la laisser souffler.
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Dernière édition par Mhïras le Lun 25 Aoû - 15:35, édité 4 fois
Pleasant meeting between the poison and the sick child
Shiho & Mhïras
Le regard de l’étrangère restait ancré sur la frêle silhouette de l’enfant. Comme si elle cherchait à percer ses secret, à lire en elle comme dans un livre ouvert. Elle avait beau avoir lu le cahier, cette enfant restait malgré tout une énigme pour elle. L’enfance… L’âge de l’innocence, des découvertes. Shiho aurait tout donné maintenant pour avoir une enfance normale et ainsi profiter des joies qu’elle procurait. Malheureusement il était trop tard. Quand elle voyait des enfants jouer dans un parc, courir dans les rues, ou tout simplement les voir avec leurs parents… Tout ça rendait la xinoise nostalgique tinté de jalousie. N’ayant jamais eu l’occasion de faire des sortis en famille, d’avoir pu se faire des amis, de s’amuser comme des enfants le font ici. La vie pouvait se montrer parfois cruelle en tout point, enfances volés qui jamais ne reviendront s’envolant hors de portée des bras tendus disparaissant en poussière vers une mer infinie et hors d’atteinte. La jeune femme ne regrettait pas vraiment disons qu’elle se demandait surtout ce que ça pouvait faire de pouvoir s’amuser, de se promener en famille quand on est enfant. Pourquoi ce genre de pensées se bousculait dans sa tête ? Elle n’avait pas à penser à ça, le passé est ainsi elle ne pouvait plus revenir en arrière. Et puis le présent et le futur qui s’offraient à elle, étaient des plus intéressants. Se jetant à corps perdu dans cet océan inconnu et inexploré riche en rebondissement où elle pouvait jouer un rôle si elle le souhaitait. Tellement à faire et ne pas savoir par où commencer. Se trouver des gens vers qui se tourner en cas de problèmes, pour avoir des informations et avec qui parler et passer du temps. Elle n’était plus enchaînée à quelque chose, étant libre de ses mouvements, elle comptait bien profiter comme elle le voulait.
Mhïras était vraiment adorable, la voir aussi gênée après ses paroles, ça lui laissait pendu aux lèvres un sourire joyeux et amusé. Ces joues rouges, la cuillère qui remuait tellement vite dans la casserole qui aurait pu donner le tournis à n’importe qui, qui aurait suivis le mouvement pour passer le temps. L’enfant ne parlait pas, gardant le silence. L’étrangère afficha une moue déçue. Elle se demandait si elle s’y prenait bien avec elle. Peut-être était-elle maladroite dans ses propos. Non il ne lui semblait pas, d’ailleurs un mouvement de négation provenant de la tête de la malade la rassura sur ce point. Shiho ne pouvait pas trop lui en demander, elle ne voulait pas la fatiguer. Elle n’ajouta rien de plus. Après tout il n’y avait pas que les mots qui faisaient les choses, rien que la présence d’une personne dans une pièce était suffisante. Bref l’enfant termina la préparation de son plat. L’étrangère se redressa un peu s’étant avachit sur la table en attendant en observant l’avancé lente et ennuyeuse de sa tortue sur la table. L’invitée fut servie en première, laissant ses narines s’enivraient de la bonne odeur qui faisait saliver la jeune femme et gronder son ventre qui demandait du carburant pour bien redémarrer. Shiho n’attendit pas très longtemps pour commencer à manger, les yeux rivés sur son assiette, sa tortue venait de faire demi et semblait faire un sprint mémorable en direction de sa maîtresse… En y regardant de près l’animal semblait avoir la bave aux lèvres. La Xinoise se brûlait souvent la langue oubliant de souffler avant de manger, elle n’y pouvait rien, aveuglé par la faim qui tiraillait ses tripes, engloutir son repas tournait en boucle dans sa tête. En plus c’était un régal alors bon autant ne pas perdre de temps.
Jusqu’à ce qu’elle s’arrête brusquement, la cuillère suspendu dans les airs, la bouche ouverte l’étrangère regarda Mhïras qui venait de se lever d’un coup. Clignant des paupières plusieurs fois, se demandant ce qui lui arrivait. Un silence tomba, jusque ce que les yeux pétillants croisent le regard interloqué de l’étrangère, puis la douce mélodie enfantine glissa dans ses oreilles, un bombardement de question sur Xing. Shiho ne pouvait pas en placer une en fait, tellement surprise et prise de court que le contenu de sa cuillère fini sa route dans l’assiette éclaboussant légèrement la table au passage. Reposant l’ustensile ensuite, se passant une main dans les cheveux en grimaçant un regard décontenancé posé sur l’enfant qui s’arrêta… La xinoise éclata de rire ensuite, elle n’avait pas pensé qu’on lui poserait autant de questions. Après tout c’était normal pour une enfant.
« Oui je suis Xingnoise tu es la première qui le remarque aussi vite et qui s’intéresse à ça. Et bien euh je vais te répondre, ça me fait plaisir de pouvoir bavarder un peu sur mon pays natal. » Reprenant sa cuillère en main et mangea un peu de nouveau, avant de reprendre la parole. « Pour ce qui est des voyages, j’ai beaucoup visité ton pays après la traversée du désert qui n’a pas été de tout repos. J’ai bien pensé ne jamais en voir le bout. Il y a de grand guerriers oui et même des femmes guerrières, même si c’est plus rare il y en a quand même. Combat au corps à corps ou même maniement de sabre, armes de jets, tu en as pour tous les goûts. Et même des utilisateurs de l'elixirologie » Shiho elle ne voulait pas s’encombrer d’un sabre, même si elle savait manier elle préférait les plus petites lames. « Et bien vers chez moi c’est calme, le soir il y a toujours de l’animation dans les rues, c’est joliment décoré. Je vivais dans la cité impérial comme tous les autres grands clans de Xing. Autour il y avait des villages plus ou moins peuplé. J'aimais bien m'y promener dès que je pouvais en toute discrétion la cité. Les forêts de bambou ? Se sont de grandes tigres épaisse ou fines ça dépend qui grimpent haut dans les hauteurs. C’est résistant comme plante et doux au touché. » Prenant son temps pour expliquer, laissant le temps à Mhïras de tout assimiler. De plus Shiho faisait en sorte d’utiliser des mots qu’elle pouvait comprendre facilement, si l’étrangère se mettait à parler à sa manière elle allait vite perdre son interlocutrice. « Le désert c’est vaste, il fait chaud, du sable partout on a aucun point de repère si on dévie de notre trajectoire initiale c’est mauvais. J’ai eu le tour je me suis égaré dans le désert après une tempête de sable. Ce n’est pas le meilleur endroit. J’ai aperçu la mer oui c’est un grande étendue d’eau où les bateau trace leur route. Les montagnes sont énormes certaines disparaissent dans les nuages, je n’ai pas eu l’occasion de m’en approcher plus que ça. » Soupirant en affichant une moue, un bras replié soutenait sa tête appuyé contre sa paume de main. De l’autre elle faisait tourner la cuillère dans l’assiette. C’est vrai qu’elle n’avait pas pu profiter des richesses des paysages de Xing. Maudite famille. « Je n’ai pas autant voyagé que ça malheureusement. Mais rien n’est encore perdu, je retournerais à Xing une fois que j’aurais visité ton pays et je pourrais enfin profiter pour voyager là où je ne suis pas allée là-bas. Si tu veux… » Refermant rapidement ses lèvres, détournant le regard, elle ne pouvait pas se permettre de dire ce genre de chose en fait, mais voir l’enfant aussi joyeuse… « Je t’emmènerais bien avec moi si je retournais à Xing… Enfin je ne sais pas si je peux… »
Elle sentie un pincement au niveau de son bras, grimaçant elle baissa les yeux sur sa tortue et la prit dans ses mains délicatement, le reptile gesticula dans le vide. Regardant les petites boules noires qui la scrutaient, souriant grandement, elle se leva s’approchant de son hôte, déposant la tortue sur ses genoux ensuite, posant un genou à terre devant elle. « Mhïras, j’aimerais te demander de l’aide, je me promène avec elle depuis un moment déjà… Et je ne lui ai pas donné de nom, j’aimerais beaucoup que tu la baptise aujourd’hui. » Une petite pause entre les questions, au moins elle n’allait pas oublier de le faire. Depuis le temps qu’elle y pensait, mais jamais l’inspiration était venue.
Je restais muette comme une cigale en hiver, dévorant ses paroles comme un met raffiné, une denrée qu'on ne trouverait nul part ailleurs. À toutes mes questions, et à toutes mes curiosités, Shiho m'avait répondu, me parlant d'endroits insolites, hostiles comme paisibles, de gens qui sortaient de l'ordinaire et d'une ville très différente des notre. Un désert vaste et difficile. Des femmes guerrières combattant à l'épée. Des grandes tiges douces au toucher. L'elixirologie. La cité impériale. Les clans. La montagne au loin. L'infinie étendue d'eau salée... Ses dires me faisaient pétiller tant l'esprit que les yeux, et m'apportaient un bol de réponses et de savoir inouï. Elle me faisait vivre ses voyages par la parole. Shiho était douée pour ça: elle aurait pu me faire voler dans le ciel, me faire nager dans les rivières ou même me faire courir dans les campagnes.
Aussi, en retour à tant de choses apportées, je me devais de lui accorder faveur. Et justement elle m'en proposa une. Un nom pour sa silencieuse compagne. Je pensais qu'elle l'avait nommée Latortu, mais apparemment ça devait être un nom provisoire. Donner un nom à un être, selon les cultes d'Ishbala, c'était comme lui donner naissance. C'était d'ailleurs pour cette raison que les parents donneraient un nom à leur enfant à sa naissance plutôt que d'attendre qu'il grandisse pour lui demander comment il souhaiterait s'appeler. Moi qui jusque là n'avais jamais rien fait de grandiose, enfermée entre quatre murs, j'allais donner naissance à un être. Je n'en étais pas peu fière.
Je m'inclinais devant mon amie pour, d'une part, la remercier de me confier la vie de son animal, et d'autre part, pour m'excuser d'avoir à m'éclipser. Je m'éloignai à petits pas de la cuisine, et allai dans ma chambre récupérer quelque chose. Certains voleurs tiennent aux pierres précieuses étincelantes. Certains militaires tiennent à leurs armes puissantes et efficaces. Certains campagnards tiennent à leur terre nourricière. Et la plupart mères tiennent à leurs enfants. Moi, la chose dont j'avais besoin, et à laquelle je tenais, c'était un livre à la couverture de cuir, avec gravé dessus "Civilisations". C'était mon trésor volé. Mon arme décisive. Ma terre de savoir. Mon enfant.
Je revins étreinte d'une grande allégresse, celle de montrer mon bien préféré à mon amie. Bientôt je fus de retour dans la cuisine où Shiho patienait, avec son animal nonchalant dans les bras, qui attendait de naître enfin. Je m'assis près d'elle, et commençai à tourner les pages dans des bruissements légers. Je n'arrêtai cette mélodie monotone qu'une fois mon bonheur trouvé. Le chapitre "Pays de l'Est". Mon sourire s'effaça légèrement.
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C'est dans ce livre que j'ai appris l'existence de la mer, du désert, des bambous mais aussi des guerriers Xing. Y'a aussi des belles images, mais ils ne disent pas tout et ne montrent pas tout parce que Xing est censé être "connu" ou encore parce que presque tout le monde sait à quoi ça ressemble la mer. En fait, quand j'ai appris tout ça, j'avais l'impression d'être la plus grande idiote ignorant tout de son monde...
Je lançais mon doigt à la poursuite des mots que je cherchais, et il courrait sur les lignes de toute une page avant de trouver. J'arborais enfin une mine emplie de joie, heureuse de pouvoir aider Shiho.
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C'est là! Il disent que dans un pays de l'est, plus loin que Xing, la religion met en valeur plusieurs dieux, c'est un peu bizarre mais bon... La tortue est souvent représentée. Dans cette histoire, ils disent que la tortue est la seconde incarnation du dieu Vishnu. La tortue s'appelle Kurma, et elle porterait le monde sur son dos, d'où la carapace.
Je tournais la page, au cas où cette proposition ne lui plairait pas, j'avais une autre proposition.
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Sinon y'a aussi celle-ci d'histoire, mais elle est un peu plus effrayante. Dans un pays de l'est quasis voisin au précédent, un énorme monstre maléfique ayant l'apparence d'une tortue nommée Kappa vivait dans les rivières, y attirant les enfants pour les noyer. Tu préfères quoi?
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Nuages d'éternité [PV Shiho]
Sujet: Re: Nuages d'éternité [PV Shiho] Mar 14 Oct - 18:18
Pleasant meeting between the poison and the sick child
Shiho & Mhïras
La jeune femme n’avait pas quitté des yeux l’enfant muette et attentive, buvant les propos de l’étrangère jusqu’à la dernière goutte. Shiho n’aurait jamais pensé que ça puisse arriver un jour. Parler ainsi de ce qu’elle savait sur Xing. Depuis qu’elle était arrivée personnes ne s’étaient intéressés à ça… En même temps les adultes en grandissant, perdaient leur envie de voyager, leur soif de découvertes s’atténuaient à petit feu et se désintéressaient du reste. Heureusement qu’il restait les enfants avec des rêves, une fois à enrichir d’avantage. L’habitante de l’est avait pris plaisir à lui raconter dans les grandes lignes ce qu’elle savait. Bien évidemment, elle se retenait de tout lui raconter en détail. Après tout elles avaient du temps devant elles, autant profiter pour apprendre à ce connaître un peu plus. En tout cas Mhïras semblait avoir apprivoisé le poison ambulant qui était sous le charme de cet enfant. L’étrangère regrettait presque de n’avoir jamais eu de petite sœur… Vu l’âge qu’elle avait, beaucoup de gens lui dirait qu’il était temps qu’elle ait des enfants, mais elle n’en voulait pas. Ne voulant pas qu’il souffre à cause d’elle, enfin c’était surtout une perte de temps et d’argent qu’elle n’avait pas. Vivre en vagabonder en compagnie de sa tortue, ce faire des ami(e)s entre deux. Des rencontres, des voyages, c’est comme ça qu’elle voyait son avenir. Pas le temps de se poser et créer une famille. Ses ailes invisibles dans son dos ne demandaient que de voler toujours plus haut et loin. Le plus amusant pour le moment c’est que pour le moment elle n’avait pas d’amis et là il semblerait que sa première serait une enfant innocente déjà bien mature pour son âge. Le courant passait mieux entre elle et les enfants il faut croire, moins de soucis et elle ne se retrouvait pas dans des situations dangereuses…
La Xinoise attendait une réponse de l’enfant par rapport à sa demande, même la tortue semblait regardait Mhïras avec des yeux qui la suppliait de lui donner un nom mieux que la tortue. En même temps vivre avec une femme comme Shiho n’était pas de tout repos même pour une tortue. Regardant l’enfant s’inclinait, l’empoisonneuse haussa un sourcil, suivant les mouvements de son hôte qui se déplaçait dans l’appartement. La perdant de vue quand elle disparut dans sa chambre. Restant sans bouger, dans la même position un genou à terre et la tortue dans les mains. La situation aurait pu être risible dans d’autres circonstances, comme une demande en mariage qui venait d’échoué avec la fuite de la personne ciblée par la demande. Mais non ce n’était pas le cas ici, puisque Mhïras revint tranquillement avec un livre dans les bras, comme une mère qui couve ses petits. Se redressant une fois la petite installé, tirant une chaise en douceur et s’installa à ses côtés, au moins elle y serait plus confortable. Posant le reptile sur la table en fasse du livre, lui lançant un regard qui voulait dire essaie de toucher au livre et tu vole par la fenêtre. Voyant ensuite le sourire de sa jeune amie s’estomper légèrement, elle se demandait ce qui se passait sans pour autant réussir à lui demander. La douce voix de son interlocutrice se glissa dans ses oreilles, Shiho posa sa main sur celle de l’enfant la plus proche, souriant avec une tendresse qui lui était rare.
« Tu n’es pas une idiote loin de là… Peu de gens connaissent Xing, ils savent que ce pays existe, mais rien de plus. Je ne pensais pas rencontrer quelqu’un qui connaisse autant de chose sur Xing et ça me fait très plaisir de pouvoir en parler à quelqu’un. Tu es encore jeune tu as le temps de connaître ce que tu souhaites et je t’y aiderais. »
Elle voulait la rassurer un peu, le temps que la jeune fille cherchait dans des lignes qui semblaient interminables. Shiho admirait cette petite qui avait une culture riche apprise dans les livres. Pour sa part elle n’avait pas souvent eu l’occasion de pouvoir lire des bouquins de ce genre, elle ne connait rien des autres pays, de leurs religions, de leur us et coutumes. Les seuls bouquins qu’elle avait pu toucher, étaient des livres sur les poisons, de poèmes, d’histoire pour enfants ou encore sur les arts-martiaux de Xing. Mhïras reprit la parole, l’étrangère écouta les paroles qui sortaient d’entre ses lèvres. Un pays plus loin que Xing… Oui il y avait pleins d’autres pays après Xing, peut-être qu’un jour elle irait les visiter… Mais bon ce n’était pas dans ses priorités. Au fur et à mesure que l’enfant parlait, le sourire de Shiho grandissait. Dieu, portait le monde sur son dos… Voilà des mots plus qu’intéressant. Elle était bien contente d’avoir une tortue comme compagnon de voyage. Elle était fière d’un coup. Une petite pause, la page du bouquin qui se tourne et une nouvelle histoire qui fit perdre le sourire à la femme. C’était devenu morbide comme histoire d’un coup. Ce qui pouvait paraître bizarre, c’est que la tortue semblait presque intéressée par cette histoire, avait-elle reçu une quelconque éducation étrange de la part de Shiho ? Fort possible.
« Eh bien… Tu viens de m’apprendre des choses, ton bouquin est très intéressant. Je pourrais le lire quand je viendrais te rendre visite ? »
Regardant ensuite sa tortue avant de la prendre, la regardant dans les yeux. De nouveau le reptile bougea ses pattes et ouvrit la bouche. Puis l’étrangère la déposa dans les bras de l’enfant. Hochant la tête avant de reprendre la parole.
« Eh bien nous avons décidés, tu vas pouvoir la baptiser avec le nom de la tortue de la seconde incarnation du dieu Vishnu. »
Ne disant pas Kurma, voulant vraiment que Mhïras soit celle qui le donne à sa tortue. Elle voulait faire plaisir à la petite fille.
« Pour fêter ça ensuite… Que dirais-tu de faire une petite promenade dehors ? Je suis prête à t’aider s’il le faut. »
Elle ne voulait pas la forcer ni rien, si elle refusait, elle comprendrait. Dans tous les cas, elle était prête à l’aider, à la porter sur son dos s’il le fallait.
Sujet: Re: Nuages d'éternité [PV Shiho] Mar 21 Oct - 11:33
Nuages D'éternité
Shiho avait été rassurante, et très douce. Des gens ainsi, avec des paroles chaleureuses, je n'en avais que trop peu rencontré autrefois, et à ce compte, j'en avais oublié à quel point cela faisait du bien d'entendre de pareils mots. Quoi qu'elle ait pu et qu'elle puisse prétendre, elle était douée pour communiquer et rassurer autrui. Je ne savais comment la remercier pour tout ce qu'elle avait pu, sans quelconque demande, me donner; elle m'avait offert un jour étonnant, un jour heureux sans qu'il y ait la moindre place à l'ennui. C'était comme si il avait toujours manqué quelqu'un à mes cotés, comme si quelqu'un de la famille avait disparu en me laissant seule, et qu'aujourd'hui Shiho eu pris sa place pour me rendre le sourire. C'était comme si 14 années d'éternel ennui, puissantes et imposantes tel un colosse de pierre pourtant, venait en une journée de s'effondrer.Je ne savais comment la remercier pour tout cela, jusqu'à ce que quelques mots ne s'échappent de sa bouche, en réponse à une question que je n'avais osé poser. Dès lors qu'elle dit que mon livre lui semblait être intéressant et qu'elle me l'aurait emprunté volontiers, je le lui proposai sans un mot, bras tendus vers elle en tenant l'objet, rouge de figure à nouveau. Lui faire ce présent était la moindre des choses.
Ma timidité et mes rougeurs ne s'arrangèrent pas lorsque je remarquai qu'elle continua de parler, n'ayant pas vu que je souhaitais lui offrir mon livre. D'autant plus qu'elle m'affirma à ce moment là qu'elle avait finalement choisit un nom que je lui avais proposé; Kurma. Je ne pensais pas que mes quelques histoires d'enfant lui avaient plus à ce point, je restais muette et immobile en l'écoutant, comme si ses paroles étaient un alcool dont j'étais devenue dépendante; et ça ne fût pas fini.
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Pour fêter ça ensuite… Que dirais-tu de faire une petite promenade dehors ? Je suis prête à t’aider s’il le faut.
De ses paroles, la précieuse gentillesse dont elle avait fait preuve jusque là brillait plus encore qu'une étoile d'or dans la nuit de ses yeux, mais j'y voyais aussi une autre lueur se distinguer. Sans nul doute était-ce celle d'un forme de courage; comme si elle était prête à me porter sur son dos, comme Kurma porte sa lourde carapace, le monde, courageusement. Toutes ces lumières que je découvrais à chaque instant, dans ses yeux, dans son âme, me prouvais que Shiho était vraiment de quelqu'un de bien. Et de triste, dans le fond. Et en cela sa proposition était la preuve sincère d'une amitié naissante, quelque chose de fort qui me touchait malgré l'impossibilité qui s'y présentait... Et si la bienveillance de son offre était grande, la douleur du refus que j'allais être obligée de lui donner en retour l'était tout autant.
J'eus alors comme un pincement au coeur en pensant à tout ce que Shiho aurait pu me faire découvrir ou m'apprendre en allant dans le monde extérieur, de l'autre coté de ces quatres murs qui m'opressaient. Shiho était tel un libre oiseau dont des ailes lui permettaient de survoler les terres; elle pouvait être portée par delà l'horizon, par delà des mers, par delà les frontières, par delà des nuages d'éternité. Elle pouvait voyager, alors que moi, j'étais tel un oiseau en cage, une prisonnière aux ailes atrophiées, qui ne pouvait qu'admirer sa liberté sans pour autant pouvoir la partager. Il fallait bien dire que dans le fond, je l'enviais un peu d'avoir ces ailes là.
“
Désolée... Mais ça n'est pas possible...
La poussière de la ville, les quelques pollutions ou encore la fatigue par exemple étaient bien trop dangereux pour mon coeur pour que je puisse m'autoriser une telle sortie. Qui sait quand oserai-je partir d'ici, et qui sait ce qui m'arriverait si cela devait venir... À nouveau, pour la remercier, mais à ce compte-là également pour m'excuser, je lui tendis à nouveau mon livre comme présent. Je m'en voulais un peu, et mal-à-l'aise, j'avais l'impression que c'est tout ce que je pouvais faire.
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Nuages d'éternité [PV Shiho]
Sujet: Re: Nuages d'éternité [PV Shiho] Mer 4 Nov - 0:37
Pleasant meeting between the poison and the sick child
Shiho & Mhïras
J’étais contente vraiment, ma petite tortue avait enfin un prénom. Ce qui était dommage c’est que j’avais personne à qui l’annoncer et partager ma joie, la solitude gagnait toujours au final. Une chose est sûre c’est que ma tortue ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Tient d’ailleurs je me demande si je pourrais lui faire un petit collier pour lui accrocher autour du cou avec son prénom, comme ça s’il m’arrivait de l’égarer les gens ne lui feraient pas de mal. Enfin j’espère en tout cas, sinon ça chaufferait pour les coupables. Je verrais tout ça plus tard, j’avais mieux à faire pour le moment. Je voulais sortir un peu avec ma jeune amie et pourquoi ne pas s’offrir des petites douceurs sous forme de pâtisseries. Oui pour une fois j’avais un peu d’argent habilement subtilisé quand j’avais malencontreusement percuter un riche homme accompagné de sa femme qui ne fut pas des plus ravie. Aujourd’hui je ne serais pas égoïste, je partagerais ma maigre pitance avec Mhïras. Sauf que je ne pouvais pas savoir qu’elle allait refuser, j’entendis ses mots, ma joie de vivre sembla me quitter quelques instants… Pour une fois que je me trouvais une amie elle ne pouvait pas venir… Pourquoi ? Peut-être était-elle trop jeune pour sortir, elle n’avait pas l’autorisation de sa mère. Ou autre chose, quoi qu’il en soit je n’allais pas laisser tomber pour autant. Une autre solution était possible, je la trouverais rapidement en fait, je ne l’ai pas encore sous la main. Je m’apprêtais à répondre quand elle me tendit son livre, haussant un sourcil je le pris. Pourquoi me donnait-elle ça ? Je n’allais pas refuser un cadeau est un cadeau. Prenant en douceur le bouquin, je le regarde quelques instants avant de le serrer contre moi en souriant…
« Merci ma belle, j’en prendrais soin. » Dis-je sur un ton doux.
Me penchant un peu, me retrouvant ainsi à la hauteur de la jeune fille, je déposais un baiser sur son front, tout en passant mes doigts dans sa belle chevelure. Puis je me décidais, je lui redonnais le livre, puis allant récupérer ma tortue je la posais sur le bouquin. Oui j’avais une idée en tête et je la mettais en place.
« Je te confie notre bouquin et Kurma, je vais nous acheter des pâtisseries et je reviens. Si tu ne peux pas sortir, je ferais venir le monde extérieur à toi. »
J’étais gonflée à bloc, je n’attendais pas vraiment de réponse, ne voulant pas entendre une négation. Comment toute personne normalement constituée, je m’approchais de la fenêtre l’ouvrant à la volé un courant d’air entra dans la pièce. Me tournant vers Mhïras, mes lèvres étaient étirées par un sourire agréable, je lui fis un clin d’œil.
« Je reviens aussi vite que possible. » Alors que je passais par la fenêtre.
Oh non je n’allais pas me faire mal loin de là, j’avais l’habitude de faire ce genre de chose, me baladait de toit en toit. Passer par des fenêtres, me faufiler dans des endroits qui pouvaient sembler inaccessibles. Une fois sur le toit du bâtiment, je lançais un regard aux alentours. Je devais trouver une boulangerie, il me semblait en avoir vu une récemment, mais impossible de m’en rappeler pour le moment. Comme une ombre je quittais me perchoir, me retrouvant sur un autre et ainsi de suite. Par la suite je dus descendre afin de me renseigner auprès de la population du coin. Une fois arrivé à destination, je déposais le peu d’argent que j’avais sur le comptoir afin d’avoir un maximum de chose à manger. Je gardais quand même quelques pièces pour autre chose. Une fois mon colis de douceurs en main je retourne dans les rues, direction chez Mhïras. En chemin je croisais une vendeuse de fleur ambulante, j’utilisais mes dernières économies pour acheter un bouquet de fleurs diverses… Je pouvais retourner chez mon amie… Entrant dans le bâtiment je retourne devant sa porte, je tape à la porte.
« Mhïras c’est Shiho, j’ai des petites surprises pour toi. »
En ouvrant la porte elle se retrouverait avec un bouquet de fleur, un peu de couleur dans sa vie ça pouvait lui faire du bien et une boite qui contenait des petites pâtisseries en tout genre.
« La prochaine fois je te ramènerais autre chose. » Continuais-je sur un ton jovial.
Avant tout je devais connaître un peu plus ses goûts, je sais que je pourrais lui payer des livres, mais je devais pas me tromper en l’achetant.