Wendy est née un matin d'été.
Sa mère, une femme au demi sang d'Ishval, fut prise en urgence à l’hôpital de South City où l'on fit naître sa fille dans le sang et les larmes. Sa vie commença dès lors par des complications, de lourd drames familiaux poursuivaient sa lignée, il serait d'ailleurs pertinent de les évoquer.
La mère de Wendy est une jeune femme aux cheveux blancs comme des baisers, son nom était Élisa et elle avait une sœur qu'elle adorait par dessus tout. Les deux filles avaient grandit ensemble, mais très vite, l'apathie s'était emparé d'elle. C'était d'abord presque invisible, personne ne le remarquait. On comparait les deux sœurs, l'une était juste plus souriante que l'autre. Mais le jour funeste de 1901 qui cella le destin d'Ishval cella aussi le sien. Dès qu'elle apprit le début de la guerre, elle décida d'en finir. Ce monde était simplement trop cruel pour elle. Alors, un soir, elle profita du sommeil d’Élisa qui vivait alors avec elle après sa rupture pour en finir. Elle se laissa engloutir par l'eau glacé qui rendit sa mort horrible.
Elisa avait subit d'autre drames familiaux, mais celui-ci fut le plus douloureux. Aussi, même le sourire de sa nouvelle fille ne suffit pas à la rendre heureuse. Elle était douce, d'une douceur oppressante. Wendy ne pouvait pas comprendre, mais Charles, son grand frère de six ans son aîné avait connu sa mère dans ses beaux jours. Il savait pourquoi elle était si triste et en un sens l'était presque autant.
Wendy est née sans père, également. Élisa avait quitter son père lorsque Charles avait à peu près deux ans. Mais comme toute relation exclusive, elle eut du mal en s'en défaire. Elle revînt souvent le voir, dans des nuits intenses. C'est ainsi qu'elle consu Wendy, dans l'intensité d'un soir pluvieux.
Élisa ne laissa pas au père le loisir de rencontrer sa fille, elle ne voulait pas. L'homme était violent, il la battait, il l'avait empêcher d'avoir le moindre amis. Mais Élisa l'avait aimé, et pour ses nuits elle avait honte. Elle expliqua à Wendy, lorsque celle-ci eut l'âge de comprendre que son père était partit loin, mais qu'il l'aimait quand même.
Mais que vaut l'amour d'un père qui n'est pas là ?
Élisa se consolait parfois autrement qu'avec le père de ses enfants, elle allait parfois voir d'autre homme, les gardaient quelques mois, semaines, jours. Ils entraient dans la vie de Wendy et de Charles puis repartaient.
C'est dans ce climat que Wendy a grandit, une mère emplie de lenteur, un père qui n'existe pas vraiment et plusieurs beaux-pères auxquels elle n'eut pas le temps de se lier.
Ce climat complexe dès sa plus tendre enfance la força donc à assimiler vite les changements, à s'y habituer. Elle devait comprendre vite les différentes situations, pour ne pas brusquer sa mère, pour ne pas se sentir nostalgique. Aussi, elle se forgea un esprit d’annaliste. Elle avait déjà des prédispositions intellectuelles, mais son éducation fut en quelques sortes un tremplin.
Malheureusement, elle commença à grandir, les beaux-pères se faisaient plus nombreux et restaient moins longtemps. Alors elle n'arriva plus à s’attacher à eux. D'autant plus que ce genre de meurs étaient assez peu tolérer, donnant à sa mère, en plus de ses yeux écarlates d'ishval, assez mauvaises réputation.
Vers ses 8 ans, elle commença à devenir arrogante et irrespectueuse envers ses beaux-pères. Elle créa même des pièges qu'elle jugeait amusant pour certain d'eux. Oh, il en eut bien un ou deux qui trouvèrent cela drôle de ce recevoir un saut sur la tête ! Mais malheureusement, la plupart n'apprécièrent pas. Alors, les disputent devinrent fréquentes. Charles tempéra les choses, défendit sa sœur, mais cela épuisa le jeune homme sans que Wendy ne le vit.
Un nouvel évènement survînt un peu trop brusquement pour la famille déjà devenu instable. Élisa s'était éloignée, peu à peu, du père de ses enfants, ne le voyait presque plus. Il est utile de rappeler qu'elle le voyait entre ses diverses petits amis. Mais elle avait finit par rompre ce lien malsain avec le père de Wendy et Charles. Alors, au bout d'un ans, lorsque Wendy eut 9 ans, il arriva à la maison. Il avait suivit leur mère et avait trouver leur maison. Charles le reconnu mais Wendy le vit comme un inconnu, alors il commença à leurs parler, des mots décousus. La petite fille sentie que son haleine empestait l'alcool.
Élisa arriva, elle fit sortir l'homme saoul qui pourtant se défendit. Quelques coups éclatèrent, Charles appela la police, terrorisé à l'idée de laisser sa mère risquer sa vie. La police intervînt vite et le père fut incarcéré.
Lorsqu'il sortit de prison, dépité, il disparu totalement de la vie d’Élisa. peut-être avait il compris la leçon... Peu probable, ou alors reviendrait-il ? Personne ne pouvait le savoir. Et la famille n'eut pas le temps de se le demander.
L'apathie qui avait envahit la tante envahit bientôt la mère. Toutes ces années d'errances amoureuses, seule, il ne lui restait que ses enfants qui portaient la marque de l'homme qui l'avait fait si souvent souffrir. Elle ne pensa plus à tout cela. Un soir, le dernier drame eut lieu. La mère embrassa tendrement ses enfants, elle leurs promit de revenir, leurs dit qu'elle allait devenir un ange. Elle appela la Police avant de se jeter dans la rivière, comme sa sœur l'avait fait avant elle. Elle donna son adresse en prétextant une urgence. Puis elle sauta.
La police arriva assez vite au domicile. " Ou est votre mère ? " Wendy regarda son frère : " Elle est sortie. "
Les policiers se regardèrent longuement. On emmena les enfants au poste de police, ils y passèrent la nuit. Charles avoua qu'il craignait que sa mère ne se soit fait du mal, mais il ne voulait pas y croire.
Le lendemain, l'on retrouva le corps de leur mère, les lèvres bleutées de froid.
Que faire des enfants ? Leurs père a disparu. On les envoya dans un orphelinat à Central.
Charles fut adopté, les enfants furent séparé. Avant de partir, Charles lui offrit un ours en peluche.
Wendy resta seule, elle se promit de rendre fier son frère partit. Elle décida de faire comme lui, être autonome, s'occuper des autres, être souriant... Elle se fit rapidement une amie, Erika, camarade de chambre. Elles devinrent comme des sœurs, l’orphelinat devînt sa famille. Wendy réinvestit ses pièges, pour leurs jeux. On lui découvrit de grands talents pour la stratégie. La douceur oppressante de sa mère lui manquait, mais elle avait été remplacée par une joie brûlante.
Wendy était une enfant heureuse.