Meliodas est né il y a 15 ans dans un village paumé au fin fond de la campagne de la zone Est. Un autre village comme il en existe pleins d'autre, un peu comme le village voisin de Resembool. Il est arrivé dans une famille qui comportait déjà deux fils aîné. Il fut le dernier à venir dans cette famille quelque peu insolite. Ses parents étaient, et sont toujours, tenancier d'un bar. Dès son plus jeune âge il a baigné dans cet atmosphère de bons vivants, d'alcool, de blague toutes plus basses les unes que les autres. Sûrement qu'avec un tel atmosphère tout allait bien dans cette charmante petite famille de campagne. Pourtant, dès qu'il était arrivé, ses deux frères eurent l'idée de se liguer face à lui. Ils s'alliaient à chaque fois pour lui faire la misère, pour l'embêter et lui faire porter le chapeau... ce qui fonctionnait la plupart du temps. Parfois ils appelaient même à l'aide des amis à eux. C'est ainsi qu'un jour, alors que le petit Meliodas voulait aller jouer avec une jolie fille rousse qui construisait un royaume en pâté de sable, un copain moche de ses deux frères Azazel et Caïn vint lui faire un gros croche patte. Le pauvre petit garçon bascula vers l'avant et s'explosa la tête la première dans le bac à sable à présent transformé en royaume et le détruisit complètement n'en laissant aucune trace si ce n'est l'emprunte de son corps. Mais le malheur des deux enfants ne s'arrêta pas en si bon chemin, en effet, une vague de sable s'envola sur la pauvre rouquine finissant dans ses yeux la privant partiellement de la vue de l'un d'entre eux, depuis elle porte une mèche de cheveux sur son œil pour cacher ce terrible incident. Quant à Meliodas, depuis ce jour il a étrangement du mal à se trouver des amis.

Ses deux grands frères ayant trouvé très drôle le fait qu'avec cet incident tous les enfants du parc fuient leur cadet eurent l'idée de faire fuir tout ses futurs amis. C'est ainsi que Meliodas enfant eu énormément de mal à se trouver des amis. D'autant plus qu'il ne comprenait pas pourquoi quand les enfants venaient avec leurs parents dans le bar de ses parents il regardaient autour affolé et se mettaient à trembler à la simple vue de ses frères ou encore de lui-même. Effectivement, l'enfant ne faisait rien de mal, il obéissait à ses parent, servait comme il le devait sans rien faire tomber ! Il s'appliquait à tenir bien droit son plateau tirant légèrement la langue dans une intense concentration. L'enfant prenait très à cœur sa tâche de serveur, d'autant plus qu'il était des trois enfants des patrons celui qui mettait le plus de cœur à sa tâche. Il aimait bien servir. Et cuisiner aussi. Il adorait cuisiner.  C'est souvent qu'il tentait de demander à sa maman ou son papa d'intégrer ses préparations maison au menu de l'établissement. Mais à son plus grand malheur ça ne s'est jamais produit. Moultes fois il avait rendu ses deux frères aîné malade en leur faisant manger ses superbes plats. Pourtant, il prenait des aliments non périmé, il suivait méticuleusement la recette et ses plats avaient l'air succulent.... mais il en était tout le contraire.

C'est ainsi qu'après avoir vu sa carrière de cuisinier écourtée le jeune enfant en l'idée de devenir militaire. Il voulait être le preux chevalier qui sauve sa donzelle de tous les supplices possibles et imaginable, notamment des incidents de bac à sable. C'est comme cela que le jeune Meliodas, 8 ans, trop petit pour son âge, eu la magnifique idée de prendre un couteau de cuisine dans la cuisine du bar et de tenter d'aller jouer avec ses frères et leurs animaux. Mauvaise idée... le pauvre petit glissa sur un détritus au sol et alla directement tomber au sol sur l'une des pauvres bête qui n'avait rien demander. Pauvre rat. L'enfant ne s'est jamais vraiment remis de ce sordide meurtre et s'est promis de ne plus jamais toucher d'arme contondante hormis pour cuisiner. Le rat, aurait de toute façon finit dans cet état que ce soit lui ou non.

Après cet horrible acte commis de sang froid, le jeune enfant n'eut plus d'envie de métier avant un moment se contentant juste de poursuivre ses frères et d'aider au service. Jamais plus la cuisine avait dit sa mère après qu'il ait cloué durant une semaine complète ses aînés au lit des suite de l'ingération d'un plat concocté amoureusement par ses soins. C'est un jour, alors qu'il avait vu un monsieur entrer dans l'établissement familiale avec un membre robot qu'il avait voulu devenir mécanicien. Il avait demandé à son père de quoi il s'agissait, son père l'avait envoyé bouler vers sa mère. Il avait demandé à sa mère qui l'avait envoyé vers ses frères car elle avait trop de travail. Meliodas, 9 ans était ainsi monté à l'étage et était allé dans la chambre du plus âgé, Caïn. Il discutait avec Azazel. Le petit dernier sourit heureux de les voir mais ne comprenait rien à leur discussion. Ça parlait de fille mais il ne comprenait pas le reste. Ça voulait dire quoi « prendre une gonzesse par derrière » ? Il l'ignorait mais la question lui brûlait les lèvres. Il allait d'ailleurs annoncer sa nouvelle envie de projet professionnel et sa question quand il vit ses aînés se regarder d'un regard entendu et le prendre pour le jeter sur le lit sans trop de douceur avant de se mettre à lui parler de chose qu'il ne comprenait vraiment pas...

Ses deux grand frères lui parlaient de faire des câlins tout nu, avec des filles, et de faire des choses dont il ne comprenait pas vraiment le sens. Ses frères disaient que c'était comme ça qu'il était venu au monde. Son papa avait fait un câlin à sa maman tout nu avec moults autres détails qui faisaient pâlir l'enfant. TOUT,il avait tout eu dans le moindre détail, des jeux de mains, aux jeux plus bas, avec autre chose, en passant pas la bouche... Meliodas ne pouvant bouger, bloqué par Azazel assis sur lui dû tout écouter alors qu'une forte nausée lui demandait de quitter la pièce. C'était absolument horrible ! En plus, les deux aînés disaient que ça faisaient hyper mal ! Alors pourquoi les adultes le faisaient ?! La réponse de ses frères : parce que. Et simplement ces deux mots faisaient plus que faire peur à Meliodas. Il avaient aussi dit que, quand on le faisaient il y avait du sang, de partout ! Ni une, ni deux, l'enfant commença à tourner de l’œil. La pauvre petit nature qu'il était allait faire une apoplexie si il continuait d'être ici. Manque de bol ses frères n'en avait pas finit... Il commencèrent une autre explication... Il n'avait pas retenu le mot. Mais ça commençait par « So »... Le reste il avait oublié si ce n'est qu'il avait vomit sur le lit de Caïn... et le propriétaire dudit lit au passage... Et l'autre frère aussi au passage !

Sa mère l'avait purement et simplement engueulé lui donnant la claque de sa vie, son père n'avait pas dit grand chose et, ses frères l'évitait. C'est d'ailleurs à cette période  qu'il s'éloigna de ses aînés... enfin plus qu'il ne l'était déjà. Ils partaient et revenaient, vaquaient à leurs occupations. Pendant ce temps le cadet continuait à vivre sa vie à servir au bar et en parallèle à lire et tenter de comprendre des bouquins de mécanique. Parfois il allait se balader dans le village et allait s'arrêter chez le mécanicien du village. Il l'observait des heures durant sans rien dire, parfois il avait le droit à des explications, le mécanicien était sympathique, ils étaient devenus amis, il tolérait sa présence à l'atelier, mais jamais en salle d'opération de pose d'automail. Dans ces moments là il renvoyait l'enfant chez lui et il se remettait à servir au bar. Une fois il avait tout fait tomber. Mais il s'entraînait à porter trois plateaux à la fois, sa mère avait été exaspérer de perdre de la marchandise, mais au final... s'était elle qui avait passé par la suite des heures durant à l'aider et lui apprendre à bien positionner son plateau pour arriver à en porter plusieurs. Elle avait rit aux éclats en le voyant se louper.

Ses frères venaient de moins en moins à la demeure familiale, ils ne passaient presque plus. Meliodas se sentait un peu seul n'ayant aucun ami dans le village étant donné que ses aînés avaient fait en sorte que ce soit le cas, ayant beaucoup de travail chez ses parents et s'isolant avec le gentil mécanicien dans l'atelier. Meliodas savait ! Son objectif était concis à présent dans sa tête,  il voulait être mécanicien ! Il en discutait tous les jours avec le mécano du village, lui demandait, le suppliait de le prendre en apprenti, élève ou tout autre mot désignant un padawan... Mais il refusait toujours. Il ne voulait pas d'aspirant, trop de travail, trop de tout, bien que Meliodas soit loin d'être un enfant à problème... -ce qui restait à discuter- il se refusait à avoir une personne à sa charge à qui il doive apprendre l'art d'être un mécanicien hors pair.

Mais, Meliodas n'ayant pas baissé les bras continuait sans cesse de demander, réclamer, exiger une formation. C'est ainsi que le temps avait passé, rapidement et qu'il avait atteint les 12 ans. Et, c'est ainsi qu'un jour vint un ami, mécanicien aussi, du mécano du village du nom de Robert – oui, son ami de longue date qui refusait de le prendre en apprenti s’appelait Robert et avait 45 ans, gros baraqué aussi large que haut-. Ainsi, l'ami de Robert, au détour d'une conversation parla de l'El Dorado des mécaniciens : Rush Valley. Aussitôt le nom et la fonction du lieu entendu le pré-adolescent demanda d'aller se rendre là-bas pour apprendre ! L'ami du mécanicien du village accepta, ses parents eurent plus de mal mais finirent par le laisser partir.

Il prit avec son nouveau maître le train, pour la première fois de sa vie. Il souriait, courrait de partout, parlait de tout et rien. Il était tout simplement heureux, il allait découvrir le lieu Utopique des mécaniciens qui existait ! Ce lieu n'était pas faux ! L'un de ses rêves allait se réaliser. Il n'en revenait pas.

Il faisait chaud... teeeeeeeeeellement chaud ! Meliodas crevait, il suait, il voulait juste prendre une douche glacée et aller se coucher à peine arrivé. Mais bien vite, la frénésie de la ville lui fit changer d'avis. Des mécanos ! Des automails, de partout ! Absolument partout ! Il trépignait de joie et d'impatience ! Il se tenait proche de son tuteur mais voulait partir tout explorer, c'était magique, il vivait un rêve éveillé. Il suivit l'adulte avec lequel il se trouvait vers le centre-ville dans la boutique de ce dernier. Belle boutique, propre, ordonnée. Mais ce qui intéressait le plus l'enfant c'était l'atelier en lui-même ! Et... cette salle qu'il n'avait jamais pu voir, celle où toute la partie la plus intéressante se passait, la salle d'intervention chirurgicale où se passait la pose de tout le système interne de la prothèse.

Dès le lendemain son apprentissage commença, et ce, pour les trois années à suivre. Meliodas travaillait plus qu'il ne le devait, se tuait à la tâche, mais ça en valait la peine ! Il avait très vite progressé, et puis il avait déjà appris à observer le mécanicien du village, il avait appris en lisant ses livres qu'il ne comprenait pas vraiment enfant. Et il avait enfin gagné le droit de rentrer chez lui après ces courtes années d'absence. Il n'avait pas vraiment finit sa formation, mais il s'y connaissait assez, il pouvait apprendre le reste par lui-même. Et, sa mère au téléphone lui avait dit que, le mécanicien du village était partit dans une grande ville. Meliodas avait émit l'idée de reprendre l'atelier et sa mère ne l'avait pas contre-dit. C'était ainsi fait, le dés étaient jetés. Il allait enfin devenir un véritable mécanicien, quitter son paradis et rentrer chez lui dans sa campagne.

C'est avec un pincement au cœur qu'il reprit le train un ticket dans sa main pour son village natale. Il ne quitta la vitre des yeux que lorsque la ville fut définitivement hors de vision. Il s'endormit et ne se réveilla que lorsque les sifflet émir leur son strident soit... A la station suivante... Il se mit à rire amusé par sa bêtise en pensant sur le coup qu'il s'agissait de sa station. Et le train se remit en marche roulant à toute allure en direction de la gare du blondinet.

Et les sifflets sifflèrent, le train entra en gare et Meliodas en descendit le sourire aux lèvres sur le quai vide. Évidemment, ses parents avaient trop de travail... Tant pis il ferait le chemin seul et leur ferait la surprise de son retour.