Alasdair Rowan Bolton est né dans une famille de militaires de pères en fils et a donc grandi avec une éducation portée vers les armes.  À 8 ans, il abattait sa première bête à la chasse et faisait la fierté de son colonel de père. Ainé de la fratrie, tous les espoirs reposaient sur ses épaules, malgré son endurance plus faible que la norme.
À ses dix ans, un incendie criminel se déclara dans le domaine familial et ses trois sœurs, sa mère ainsi que son frère ont été tués. Lui-même n’a survécu que de justesse, héritant au passage d’une cicatrice dans le dos  rappelant la forme d’une feuille d’érable.  Avec le domaine parti en fumée, son père n’eut d’autres choix que de l’amener vivre dans une maison dans Central, là où il avait une maitresse.  La femme, contrairement aux attentes du jeune Alasdair, était attentionnée envers lui et lui apprit tout ce qu’elle savait.
Il grandit donc dans le confort d’une mère de substitut et l’entrainement rigoureux de son père qui espérait qu’il monte en grade dans l’armée rendu plus vieux. Bien que Alasdair préférait observer les gens que l’art du combat, ses talents de tireurs étaient aussi notoires que ses mésaventures.
Dès qu’il atteignit l’âge de dix-huit ans, il entra dans l’armée, sous le regard fier de son père. C’est durant son entrainement militaire qu’il rencontra celle qui deviendrait sa fiancée. Peu après l’avoir demandée en mariage, le couple de tourtereaux (qui s'aimaient en secret, évidemment) dut se rendre sur le champ de bataille. C’est dans la première bataille en tant que simple soldat, auquel il participait, contre Ishval , qu’il a appris la mort de son père, abattu par l’ennemi. Bien que son père fût sévère, il y tenait beaucoup, alors il a trouvé une motivation pour faire plus de missions.
Au bout de quelques batailles, il a commencé à douter de la justice derrière ce massacre pur et simple de civils, mais bien qu’il partageait ses soupçons avec sa dulcinée ainsi qu’à ses compagnons d’armes, il n’aurait jamais trahi ses supérieurs. Par malheur, un homme détestant profondément Alasdair qui lui avait ‘’volé’’ la fille qu'il convoitait, a tout entendu de ses doutes et est allé le dénoncer aux hauts gradés.
Un matin, alors qu’ Alas et son groupe était sur le champ de bataille, ils sont tous tombés dans une embuscade. Trahis par un de ses frères d’armes, le jeune homme a voulu sauver sa petite amie mais, il était trop tard. Grièvement blessé et laissé pour mort, le rouquin pensait bien son heure venue. Mais, l’armée avait d’autres plans pour lui. Il avait beau ne pas avoir partagé leurs idéaux, il en restait un excellent tireur et le laisser mourir aurait été du gâchis.


À moitié comateux, il sentait pourtant qu'il avait été évacué. Il ne voyait rien, mais quelque chose lui disait qu'il n'avait pas été embarqué dans un camion militaire régulier. L'air autour de lui se refroidissait et il entendait des bribes de conversations.Rapidement, il constatait que ses blessures lui avaient couté la vue, et, en tant que tireur, cette perspective le terrifiait. Logiquement, il en avait déduit qu'il avait du recevoir des éclat dans son œil droit et que le gauche ne répondait plus en raison du choc.  C'est ainsi qu'il entendit qu'ils se dirigeaient vers Central et qu'il n'était pas le seul individu dans le véhicule. Il ne bougeait pas mais écoutait les discussions. Une voix a sa droite se mit à hurler de le ramener à la base, mais elle fut rapidement réduite au silence. Alasdair se rendait compte qu'il était dans la plus grosse impasse de sa vie, et seul. Il serrait fermement une montre à gousset qu,il reconnaissait comme était celle de sa fiancé secrète. Elle ne s'en séparait jamais. Il le savait , il ne reverrait plus ses amis d'armes. Il tâcherait d'honorer leurs mémoires comme il se doit et de se sortir de son bourbier dès que possible.

Lorsqu’il s’est réveillé, il était dans un laboratoire avec d’autres soldats, des prisonniers et autres personnes, toutes blessées. Il entendait la panique des autres tandis qu’il tendait de dissimuler la sienne.  L’odeur de l’environnement lui confirmait qu’il s’agissait d’un laboratoire d’Alchimie. Rapidement, il y avait des cris de toutes sortes.Il aurait bien fui, mais sans sa vue et dans son état il était à la merci des scientifiques. Quand ce fut son tour, il se mit en tête de ne pas crier afin de ne pas leur apporter la satisfaction qu’ils recherchaient.  Bien sûr, la douleur était insoutenable et il sentait qu’il oubliait des choses importantes, mais il ne desserrait jamais sa main. Il se refusait à lâcher la montre qu’il tenait. Même inconscient, personne ne réussit à lui retirer la montre de sa main.
Il a passé un temps indéfini dans une cellule à progressivement retrouver la vue qui se retrouvait plus précise que son ancienne vue. Il pouvait percevoir clairement le couloir même dans une obscurité totale. Il ne désespérait pas, et s’entrainait à s’habituer à ce monstre qu’il était devenu. Le visage souriant d’une photographie le motivait à endurer les expériences et les mauvais traitements des scientifiques.  
Malheureusement pour les scientifiques, il a réussi à s’échapper un beau jour ou un scientifique a mal refermé l’un des verrous de sa porte. La chimère aux traits légèrement félins en profita pour ouvrir le plus de cages possibles. Avec la confusion engendrée, il récupéra des habits de civils et se cacha parmi les civils adjacents le bâtiment. Dès qu’il se trouva face à un miroir, il constata l’ampleur de sa transformation et fit tout pour la dissimuler de peur de se faire repérer par cette armée qui lui avait infligé cela.
Bien qu’il avait une vue excellente des deux yeux, il était obligé de dissimuler son œil droit qui avait une pupille plus féline qu’humaine.   C’est comme cela qu’il réussit à sortir de central pour se réfugier dans le nord où il se sentait beaucoup plus à l’aise. Au fil de ses errances, il croisa le groupe des Illuminés qui le séduisent par leur idéal de détrôner l’armée d’Amestris. Sans même hésiter, il s’enrôle en tant que mercenaire à leur service, tout en dissimulant son statut de chimère.
C’est comme cela qu’Alasdair se retrouve à parcourir le pays, sans cesse en missions, tout en servant de tireur pour ses compagnons d’armes. Il vit actuellement dans un petit studio miteux d’un quartier Pauvre. Il sert de garde du corps privé pour un couple de riche, ce qui lui sert de façade. Il s’estime chanceux de pouvoir cacher sa nature de chimère aux yeux des civils. Lorsqu’il participe à une mission, il se dissimule le visage sous une cagoule afin de ne pas être reconnu.