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Tsumi no uta : Sekai wa yurusanai [PV Chiara ]
Sujet: Re: Tsumi no uta : Sekai wa yurusanai [PV Chiara ] Jeu 26 Mai - 1:06
Je revenais tout juste de Xenotime...
Le sang de ce xinois avait été, je devais bien le reconnaitre, plus qu'amer après cet échange d'embrassade. J'en frissonnais encore de dégout... Cet homme avait osé me toucher et profiter de mon corps... Même si je ne l'avais pas laissé faire bien longtemps, je sentais encore son emprunte écœurante sur moi. C'est pourquoi j'avais été incapable de reprendre le train pour retourner à Central, je m'étais contenté de m'envoler le plus loin possible pour ne plus ressentir cet appel terrible, partagé entre la luxure et la faim. Je restais une femme, quoique j'en dise, et mon corps avait réagit aux caresses, mais je n'y arrivais pas. J'étais encore et toujours brisée... Andrew, j'espère que les quelques créatures qui vivent au fond de la baie d'Aquorya te trouvent à leur gout, au même titre que je ne dévore que les enflures de ton espèce!
Incapable d'aller plus loin, je me posais sur un toit, et reprenais mon souffle. La boule qui s'était formée au fond de ma gorge était toujours présente et menaçait d'éclater. Un sanglot que je retenais depuis mon départ de la campagne. Je finis par m'installer sur les tuiles de la demeure, ignorant le faible éclairage causé par les lampadaires, il était encore tôt. J'avais l'impression d'étouffer dans mon corset blanc et sous toutes ces perles, à tel point que je finis par défaire mes cheveux et jeter les décorations sur le toit qui me servait d'assise. Je fis de même avec les boucles d'oreilles et le collier, et l'ensemble vint danser entre les tuiles avant de glisser et d’atterrir sur le sol dans un son de pierreries brisées. Non... Je refusais d'être une femme à nouveau... Je refusais d'être fragile et de souffrir sous les attentes des hommes. Il fallait que je me reprenne, ne serait-ce que pour me sentir en accord avec moi-même, et comprendre où j'avais finalement atterrit. Bientôt, les derniers rayons du soleil furent remplacé à par ceux de l'astre lunaire, que je me surprise à fixer longuement. Mon ventre grogna, et finit par me ramener à la réalité...
J'avais faim.
Dans un tourbillon d'éclairs bleutés, je déployais de nouveau mes ailes et me déplaçais de toits en toits, restant ainsi invisible aux yeux des gens de cette ville. Je finis par reconnaitre East-City, et me rapprochais - toujours par la voie des airs - du bar le plus fréquenté du coin, j'y trouverais surement mon repas de ce soir. J'attendis donc, assise sur les tuiles, mes jambes repliées cachées sous les voiles blancs de ma longue robe, jouant avec ma chevelure rousse, la tressant quelque fois pour la laisser ensuite aux prise de la légère brise du mois d'octobre. J'attendis bien deux heures, avant de voir enfin, une proie intéressante sortir du bar. Un homme qui titubait plus qu'il ne marchait, et qui ne semblait pas vraiment savoir où il allait. Toujours perchée sur les toits, je le suivis, faisant attention à ne pas faire trop de bruit en battant de mes larges ailes ou d'accrocher ma robe blanche aux murs défoncés lorsque je descendais trop bas. Je vis soudain ma proie accélérer sa marche, m'avait-il entendu? Tant pis! Je continuais ma route derrière lui, bien que toujours en hauteur, et m’apprêtais à le coincer dans une ruelle plus que sombre, lorsque soudain, la brise m'apporta une nouvelle odeur, et je vis ma future victime être coincé par un autre.
Curieuse malgré tout - avec un peu de chance, l'autre homme partirai et me laisserai profiter du repas. Mais peine perdue... Je vis l'autre homme saisir ma future victime - qui deviendrait la sienne - par la gorge et serrer. Si mon ventre me criait d'aller trouver un autre repas, ma curiosité m'en empêcha, l'odeur du second homme était différente de celle d'un humain lambda, elle était... Proche de celle d'Alois... et en même temps... de celle de Vincent. Un renard? Je clignais plusieurs fois des yeux, et fixais désormais la scène avec attention. " Alors comme ça on essaye de s'échapper ? C'est pas vraiment malin... Bon, il faut bien que je te dise qu'il est impossible de m'échapper. Je retrouve toujours ma cible." Je vis celui que j'avais pris pour cible tenter de se débattre, sans rien changer de sa situation, son agresseur semblait puissant d'ici, et la tenue rouge qu'il portait m'évoquait le sang si appétissant que j'étais venu cherché... "Un type m'a dit de te dire quelque chose : "Je n'oublierais pas le visage de celui qui a tué ma femme et que j'ai considéré comme un frère." Je pense que tu te doutes de ce qu'il va t'arriver, hein ?"
Je fus sidérée... Une chimère mercenaire... C'était assez impressionnant, surtout que les dernières chimères que j'avais croisées ne savaient même pas se contrôler. Bientôt, j'entendis les os craquer, et la chimère relâcha sa proie, désormais sans vie, sur les pavés."Et au fait, mon nom c'est Ban... Mais je crois que tu n'en a plus rien à faire maintenant..." Un rire silencieux me prit, il agissait un peu comme moi, lorsque je me présentais sur les cadavres de mes repas. La curiosité s'était muée en intêret, et ma terreur de la nuit passée était désormais effacée, j'entendis alors la chimère rire, de manière quelque peu rauque. J'allais déployer mes ailes pour partir à la recherche d'un nouvel encas, lorsque le cri perçant d'une femme retentit, me faisant grincer des dents, mais pas longtemps, et le cri s'étrangla dans le sang. Le parfum sanglant me monta d'ailleurs au nez, et les battements de mon cœur firent une embardée. Dieu que j'ai faim! L'autre chimère se mit de nouveau à rire, avant de tirer sa nouvelle victime au fond de la ruelle, pour la dévorer. J'aurais bien aimé pouvoir faire pareil... Durant son repas, je m'étais allongée sur le toit, fascinée par ce que je voyais... Je n'étais pas seul finalement...
Je commençais à somnoler lorsqu'un cri effroyable retentit de nouveau, cette fois-ci provenant de la bouche d'un homme, et la voix ressemblait beaucoup à la chimère renarde que j'avais croisé plus tôt. Je me relevais d'un bond, et constatais son absence dans la ruelle, le cadavre n'ayant presque plus rien de consistant sur lui était toujours là, mais plus de mercenaire. Le nez en l'air, j'humais les différents parfums de la ville, à la recherche de cet être qui se rapprochait plus de ce que j'étais que tous ceux que j'avais croisé jusque là. Je finis par retrouver la fragrance unique de cette créature à la chevelure argentée, et suivit le chemin... Je craignais le pire. Des hommes sortirent du bar, d'autres de quelques habitations, et tous s'écrièrent, à la vue du corps, qu'un monstre avait recommencé. C'est fou, on se croirait à Central... Bientôt, la ville entière fut éclairée, et un cortège d'odeur plus ou moins intéressantes m'agressa, me faisant perdre ma piste. Toujours sur les toits, je m'éloignais comme je pu de cette foule en délire, voletant le plus rapidement et me faisant aussi discrète que possible.
Je finis par atteindre la zone industrielle de la ville, déserte à cette heure-ci, et me posais sur le toit d'une usine, reprenant mon souffle. Le Centre ville était devenu dangereux à la seconde où les habitants étaient sortis. Ils m'auraient probablement tiré dessus s'ils m'avaient vu sur leurs toits. Une main sur le cœur, je reprenais tant bien que mal ma respiration, lorsque soudain, le parfum du renard m'apparut. Surprise, je furetais les alentours à sa recherche, et finit par le trouver à environs quinze mètre de moi, adossé à un mur, les jambes repliées contre son torse et la tête cachée dans les paumes de ses mains couvertes de sang. Même ainsi il me donnait faim... Je me contentais de le fixer quelques secondes, sentant sa détresse et constatant quelque chose de... perturbant... S'il avait eut un automail à son bras gauche... C'était comme si j'avais eut Lyl sous mes yeux. Mon cœur rata un battement à cette pensée, et je finis par me décider à descendre. Je déployais de nouveau mes ailes, et me posais à ses cotés, je devais être vraiment étrange, avec mes grandes ailes, ma robe blanche immaculée et ma chevelure lâche. Un ange de la nuit.
Mais il ne me vit pas... Il semblait perdu dans le désespoir, et mon cœur se serra à cette vision. Il ne contrôlait donc pas l'animal qui vivait en lui et en subissait les conséquences. Un peu comme nous tous au début. Que faire? La soudaine envie de le serrer contre mon sein me prit, mais je risquais de lui faire peur ainsi, voir de déclencher de nouveau ses instincts, et me battre n'était pas une bonne idée, surtout le ventre vide. Avec une infinie douceur, je caressais sa chevelure d'argent pour capter son attention, et lui offrit un sourire compatissant.
"Bonsoir jeune renard..." Dis-je simplement de ma voix la plus douce... Je devais ressembler à une vierge le soir de ces noces...
Ban Silverleigh
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Tsumi no uta : Sekai wa yurusanai [PV Chiara ]
Sujet: Re: Tsumi no uta : Sekai wa yurusanai [PV Chiara ] Jeu 26 Mai - 16:11
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Sujet: Re: Tsumi no uta : Sekai wa yurusanai [PV Chiara ] Jeu 26 Mai - 18:06
Je ne pus réagir assez rapidement. À peine avait-il relevé la tête vers moi, que l'une de ses mains s'était soudain saisit de mon cou et me soulevait au dessus du sol, avant de me plaquer contre le mur le plus proche. Le souffle court, et une douleur lancinante dans le dos, je ne pus que capter son regard enragé planté dans le mien. Bientôt, je le vis humer mon odeur sans gène, cherchant probablement la fragrance qui devait me différencier des autres humains. Si j'avais le souffle court, les propos qui suivirent me prirent de court et m’empêchèrent presque de respirer. Si les menaces de mort à mon encontre était à peine voilée - et ce parce que j'étais un oiseau - le reste me laissa perplexe. Pourquoi les humains me tireraient-ils dessus en sachant que je n'ai là aucun attrait animalier et que je passerai pour une pauvre victime? Quelque chose ne tournait pas rond... Il prit alors un air dégouté, et me lâcha soudainement. Mes jambes ne purent me retenir et je m'écroulais au sol, ma main venant rapidement masser ma nuque endolorie. C'était poisseux. Je contemplais alors ma main, couverte du sang de sa victime, le parfum âcre me rappela soudain que j'avais faim... Très faim... Je me léchais les doigts avec délice, alors que mon vis-à-vis renard se faisait la mâle. J'eus d'ailleurs beaucoup de mal à entendre ses derniers propos, mais j'étais encore capable de cela, même avec une faim de loup qui me tiraille.
- Pars avant que tu ne sois la prochaine victime du monstre...
Je restais hébétée sur l'instant. Le monstre... Parlait-il de lui? J'entendis de nouveau ces mots là, mais dans des timbres différents, des lieux et des temps lointains. Je me souvenais d'Alois, qui m'avait violemment repoussé alors que je comptais le sortir de sa cage de laboratoire, m'expliquant que les monstres n'avaient pas droit à la liberté. Je me souvenais de Flint, entièrement couvert de sang, ses yeux rouges me fixant, hésitant sur la manière à suivre après le génocide qu'il avait commit involontairement. Il m'avait dit que le monstre en lui me dévorerait si je m'approchais encore. Puis Justin, bête de foire dans une arène de combat, l'homme cerf, qui avait la tête si dure qu'aucun combattant ne lui résistait, enfermé dans une cage lorsqu'il ne se battait pas. Et Kira, persuadée d'être un monstre dont personne ne voulait et condamnée à errer pour obtenir sa vengeance... Pourtant aujourd'hui, je savais pertinemment faire la différence entre un monstre et une victime de l'alchimie, et l'homme qui s'en allait d'un pas rapide, avait été clairement brisé par l'alchimie...
"Je n'ai vu aucun monstre ce soir..." Dis-je d'une voix forte, bien que rendue plus aiguë par la strangulation précédente.
Je me relevais alors, à peine titubante, et mes pieds nus reprirent leur marche sur les pavés humide du sol en direction de celui qui sentait comme les renards. Je pu facilement raccourcir la distance qui nous séparait alors, mais conservait quelques pas entre lui et moi, histoire d'éviter le carnage - lui semblait vouloir tuer tout ce qui bouge, et moi j'ai très faim. Je me massais de nouveau le cou, avant de reprendre d'une voix ferme mais douce : "Je t'ai vu à l’œuvre ce soir... Je t'ai vu briser le cou de cet homme sans effort, égorgée cette pauvre femme puis la trainer dans un coin et la dévorer, je t'ai vu fuir aussi... Mais je n'ai vu aucun monstre. Je n'ai vu qu'un homme brisé, incapable de contrôler l'animal qui a été mit en lui, ce renard affamé et jamais rassasié. J'ai vu un homme culpabiliser pour ses actes inconscients, et plonger légèrement dans le désespoir, mais je n'ai pas vu de monstre... Parce qu'il n'y a pas de monstre en ce monde... seulement des êtres vivants partagés entre leurs instincts et leur volonté."
Je soupirais, si cette accroche pouvait parfois éveiller la curiosité, elle pouvait aussi rappeler la haine. Je ne savais pas trop quoi faire, il se sentait mal pour ses actes, je le sentais d'ici, et je n'avais qu'une envie c'était l'aider plus qu'autre chose... Ce qui est tout de même remarquable vu ma haine envers les individu de sexe masculin, mais je n'arrivais pas à m'en empêcher. Entre ce que j'avais cru voir, et ce que j'avais vu, tout mon corps me criait de lui venir en aide... Je soupirais de nouveau, et décidais de lui faire face, histoire de l’empêcher de partir. Je déployais donc mes ailes dans un bruit de succion sinistre, et, entourée d'éclairs alchimiques, je volais au dessus de lui pour me placer en face. Il était grand, c'était indéniable, et il était aussi très beau, même macculé de sang. Je repliais légèrement mes ailes, mais ne les fit pas disparaitre, et reprit d'une voix toujours ferme et douce :
"Qui es-tu, Ban? Qui es-tu vraiment? Et la réponse ~Un monstre~ ne sera pas acceptée..." Précisais-je dans un sourire plus ou moins doux. Qu'allait-il faire?
Ban Silverleigh
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Tsumi no uta : Sekai wa yurusanai [PV Chiara ]
Sujet: Re: Tsumi no uta : Sekai wa yurusanai [PV Chiara ] Jeu 26 Mai - 19:15
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Sujet: Re: Tsumi no uta : Sekai wa yurusanai [PV Chiara ] Jeu 26 Mai - 21:09
Je pouvais sentir sa colère d'ici, colère d'être ainsi mis-à-nu par une étrangère, colère d'être interrompu, colère de ne pas pouvoir s'enfuir complètement. Il m'agressa verbalement, disant que je ne savais rien de son fardeau, mais je le comprenais. Lorsqu'on vit seul, on doute de plus en plus de pouvoir un jour rencontré des gens comme soi, qui nous comprennent et partagent notre peine. Je savais pertinemment ce qu'il ressentait, pour avoir appris à vivre avec, pour l'avoir apprit d'une petite fille nommée Angelica qui avait vieillie bien trop vite, et qui était probablement la plus douce et réfléchit de nous toutes. Je soupirais malgré moi, et continuais d'observer l'homme aux instincts de renard que je venais de rencontrer. Il luttait continuellement avec lui-même, je pouvais le voir, sa colère n'était pas entièrement dirigée vers moi, c'était envers lui, envers lui et son autre. Il m'observa un temps, curieux probablement des ailes que je possédais, mais la colère revint encore, presque palpable autour de nous. Il finit par m'offrir un sourire en coin, un sourire tellement faux et douloureux que l'envie de le serrer contre mon sein se fit sentir une fois de plus, et malgré moi, je fis un pas dans sa direction.
C'est à cet instant là qu'il explosa, déversant toute la rancœur qui habitait son âme, se traitant d'abomination, que même humain on avait pas voulu de lui, qu'il avait erré dans les rues pour survivre. Sa haine pour les humains était aussi palpable que ma haine envers les hommes. Il me raconta son histoire, qu'un jour, il avait été retrouvé par un type lui promettant de survivre lorsque l'humanité s’éteindra, et qu'il avait finit par l'égorger sans le savoir, qu'il avait été poursuivit par l'armée de son pays et criblé de balles. Et qu'en voulant faire le bien, et sauver une fillette des flammes, il l'avait condamné par sa seule présence. Il se traita alors de bête sanguinaire n'ayant aucun contrôle sur lui-même. Je fis encore un pas, le bout de mes doigts hésitait, j'avais envie de le prendre dans mes bras et de lui dire que malgré tout les propos tenus par ces gens, il ne tenait qu'à lui d'être désiré. Mon souffle se gela dans ma poitrine alors que je comprenais mes pensées, je le désirais déjà... Je souhaitais l'avoir à mes cotés, l'aider et lui montrer que le monde n'était pas aussi cruel que l'ont pouvait le croire... Voilà pourquoi chaque mot, chaque acte, chaque respiration qu'il prenait, je me sentais trembler comme une feuille morte sur le point de s'échouer au sol. Pendant un instant, j'en oubliais le festival qui approchait, les combats incessants contre les autres chimères, les ennuis avec Envy, et le coma dans lequel était plongé Lyl. Il n'y avait plus que le renard en face de moi, donc le cœur brisé paraissait aussi fragile que le mien.
Il se tourna alors vers moi et planta son regard dans le mien, avant de retourner ma question contre moi, demandant à la suite pourquoi je le suivais. Je me voyais mal lui dire que j'étais comme lui, sans rien montrer. C'est pourquoi, je fis appel quelques secondes aux deux autres âmes avec qui je vivais depuis prés de 5 ans maintenant. Les ailes vinrent m'entourer, et je me sentis partir quelques seconde, alors que respectivement, le corps rajeunissait pour devenir celui d'Angelica, puis celui d'Anjuu, et enfin le mien. Je sentis bientôt les éclairs alchimiques caresser ma peau et délivrer ma véritable apparence de son illusion charnelle. Mes oreilles étaient effilées, mes mains pourvues de longues griffes, et le cercle alchimique inconnu se baladait désormais sur ma peau, passant de mon épaule à ma joue en quelques secondes. Je clignais des yeux pour m'adapter à la membrane filandreuse de protection, et plantais mon regard dans le sien.
"Mon nom peut-être Chiara, Angelica ou Anjuu, l'enfant dit de tous les silences, trois âmes pour un seul corps chimérique, le fruit d’expérience comme celles qui t'ont rendu ainsi. Les deux autres personnes que tu as vu sont coincées au même titre que moi dans ce corps brisé, condamnée à se nourrir de sang pour survivre. Sommes nous des monstres? Nous n'avons pourtant pas choisit d'être ainsi, tuer pour se nourrir, parce que c'est ce que nos détraqueurs ont voulut faire de nous. Des humains qui nous ont formé, puis repoussé, mais je ne nous vois pas comme des monstres... Nous sommes victimes, tout comme toi, et tout comme les êtres vivants de ce monde, de la folie qu'apporte le pouvoir aux humains. Il n'y a rien que nous ne puissions changer à notre nature... Il est bien trop tard pour ça... Mais on peut changer nos vies... Apprendre à contrôler la bête qui est en nous... et vivre... " Je soupirais malgré moi, avant de reprendre... "Tu voulais savoir pourquoi je te suivais? Tu m'intrigues... Au début, nous avions la même cible en tête, puis je t'ai vu à l'action... Et j'ai cherché à comprendre pourquoi je me sentais si proche d'un inconnu... Maintenant que je t'ai en face de moi... Je le sais... "
Je serrais mes griffes contre mes paumes, et me calmais légèrement, avant de faire disparaitre les attributs d'oiseaux, ne gardant même plus mes ailes. Je me tenais de nouveau en face de lui, humaine en tout point de vu possible, sans pour autant l'être. Malgré moi, je tendais de nouveau ma main vers lui, c'était probablement dangereux mais je n'en avais cure, et effleurais du bout des doigts ses lèvres et son menton avant de me rétracter. Cet homme qui me faisait face, aux allures si proches de celles de Lyl, avait le même vécu que la plus jeune d'entre nous. Moi même, j'avais cru au contes de fées et aux princes charmant, avant de déchanté dans mon caniveau, me vidant de mon sang, nous étions brisé, voilà pourquoi je tenais tant à me rapprocher de lui... Parce qu'il serait probablement le seul à me comprendre... Je repris mon souffle, toujours hésitante, et frissonnais. Me rappeler de mon meurtre n'était jamais une bonne chose, et avec les attouchements du xinois, je me sentais de nouveau salie. je vins agripper mes bras, comme pour me protéger, mais ce n'était pas u renard, c'était de la vie elle-même.
"Je sais que... Que mes propos doivent te paraitre bizarres, et que je dois passer pour une autre de ces tarées persuadées de pouvoir t'aider simplement pour que mon âme aille mieux d'un quelconque péché commis... mais... ça n'a rien à voir... Je... Je ne veux pas juste t'aider... Je veux... T'aimer... Et dis comme ça ça fait encore plus bizarre mais... Ce que je veux dire c'est que... Je suis une alpha... une chimère à la tête d'un petit groupe de gens, comme toi et moi et... Nous nous entraidons... pour contrôler la bête qui est nous, pour vivre... pour aller mieux... et... Et plus je parle plus j'ai l'impression de m'embrouiller alors... Si tu as besoin de quoi que ce soit, un défouloir, une cachette, de quoi manger... où même besoin de parler... Tu peux venir nous voir... Me voir... " je me mordillais de nouveau la lèvre inférieur, c'est fou comme mon discours semble beaucoup moins sur maintenant. "Juste... Fais attention... Il ne tient qu'à toi de vivre comme bon te semble... alors je... Bref... Ce soir... Je ne serais pas loin si tu veux... quoi que ce soit..."
Je terminais ma phrase par un sourire doux mais contrit, et me retournais, prête à partir... J'ignore pourquoi, mais j’espérais sincèrement qu'il me retienne...
Ban Silverleigh
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Sujet: Re: Tsumi no uta : Sekai wa yurusanai [PV Chiara ] Jeu 26 Mai - 22:12
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Sujet: Re: Tsumi no uta : Sekai wa yurusanai [PV Chiara ] Jeu 26 Mai - 23:32
Je ne pu faire quelques pas, avant d'entendre la voix rauque du renard partir dans un éclat de rire qui malgré tout, sonna plus désespéré que sardonique. Il parla soudain d'amour, clamant que la seule personne à l'avoir jamais dit l'avait alors jeter dehors, et que personne ne pouvait l'aimer. Il déclara que même nos ressemblance ne le ferait pas me suivre, ni rejoindre mon groupe, et qu'il n'avait jamais eut besoin de qui que ce soit. Il parla ensuite de mon histoire, la trouvant touchante, et malgré moi, j'eus envie de le gifler. Il ne savait rien... Rien de ce que c'était, que de croire en une vie merveilleuse, pour mourir le lendemain sans comprendre, voir son corps être utilisé comme cobaye, puis torturé de nouveau. Penser qu'être seul c'était mieux alors que cela ne changeait rien. Il ne savait pas... Je n'avais rien dit. Je l'écoutais encore, inconsciemment, j'avais placée ma main sur ma gorge, là ou Andrew m'avait égorgée après mon viol, et mon souffle se tarit au fond de mes poumons. Gelé par l'horreur de ce que j'avais finalement vécu. Il m'agressa de nouveau, se demandant ce que je pouvais faire pour l'aider... Mais plus le temps passait, plus je le voyais faiblir à son tour.
Sa main se glissa sur mon bras, le contact me sembla plus qu'horrible, c'était un homme, et pourtant, alors que je me retournais, ce n'en était plus un. Ce n'était pas la silhouette élancée d'Andrew, c'était un corps massif, celui d'une chimère, pourtant, il ne me regardait pas non plus, et ses yeux semblaient hanter par la honte. Les miens me brûlaient, je devais avoir quelques larmes traitresses sur le point de s'échapper...Il parla de nouveau, et sa voix se fit tremblante, me demandant de lui raconter notre passé, il voulait comprendre comment j'avais aidé les membres de la meute, et comment je faisais pour vivre avec mes actions passées. J'eus beaucoup de mal à ne pas me reculer vivement pour le faire lâcher, je tremblais, et à présent, je pouvais sentir le gout du sang sur ma lèvre. Puisqu'il voulait le savoir, il allait le savoir, mais j'ignorais dans quel état il ressortirai de ces découvertes, moi-même j'avais quelques doutes.
"Tout a commencé avec la plus jeune d'entre nous... Il y a huit ans...C'était une petite fille adorable, vivant à Central, bien que pauvre elle et sa famille... Ces bâtards... Ils l'ont vendu lorsqu'elle avait quatre ans a des alchimiste pour se faire de l'argent... Aucune d'entre nous ne sait ce qu'elle a vécu durant ces deux ans de torture... Elle n'en parle jamais... et les rares fois où le sujet fut évoqué, elle se mure dans un silence impossible à rompre. Pour ma part... Jusqu'à il y a encore six ans... J'étais une étoile montante de la musique, enchainant les trophées, et fiancée à un... une ordure... J'ignorais ses projets... J'étais stupide et je l'aimais éperdument... Puis... J'ai découvert qu'il me trompait avec la plupart des musiciennes des concours... J'ai voulu le confronter... J'étais sotte... Il... Il... "Je déglutis, mes griffes étaient ressorties et se plantaient à présent dans les paumes de mes mains, des larmes coulaient sur mes joues, et la colère entachait ma voix d'habitude si douce. "Il m'a violé... une dernière fois pour s'en souvenir comme il disait... Puis... Il m'a égorgé... et laissé sur un chemin de campagne... non loin du laboratoire en question... Anjuu... Anjuu c'est différent... elle n'était... Pas humaine... C'est elle notre animal intérieur... Une chouette effraie transpercée par le plomb d'un chasseur stupide..."
Et tout en lui racontant notre vie, je m'en rappelais... De cet homme si colérique en comprenant les travaux de ses subalternes sur la petite fille, qui avait alors ramené nos cadavres sur place. Il avait tenté l'impossible, une triple résurrection, et il avait réussit, mais à quel prix? Les autres alchimistes étaient morts dans le processus, mais nous ne pouvions pas survivre à l'air libre, pas encore... Alors, il nous avait placé dans le conteneur de glace, et il était partit en quête de connaissance pour trouver le moyen de nous aider. Hélas, un gamin alchimiste était venu avant lui, et il nous avait libéré, avant de nous confier à une nouvelle famille, persuadée qu'il n'y avait qu'un enfant. Deux ans s'écoulèrent alors, durant lequel nous ne savions pas que nous devions nous nourrir de sang pour vivre, et nous avions entamé la phase de putréfaction, traumatisant les nouveaux parents, qui nous avaient finalement abandonné à leur tour dans une promenade. Mais Angelica ne leur en avait pas voulu, et elle s'était laissée mourir jusqu'à ce que je m'éveille et prenne le contrôle du corps. J'avais alors marché, sans jamais savoir où j'allais, et je l'avais retrouvé. Cet homme qui nous avait sauvé toutes les trois. Il nous garda avec lui, et durant deux ans, traita notre corps, sans jamais faiblir.
Et il parvint à nous stabiliser, nous rendant nos jambes tombées dans la putréfaction, réparant nos blessures, et nous élevant comme un père. Mais sa disparition nous avait tellement affectée, qu'une fois l'agence quittée, nous nous étions mise en tête de traquer ceux qui nous avaient fait du mal. Anjuu s'était permise de "boire" les parents et le nouveau petit frère de la première famille d'Angelica, et moi, j'avais traquée Andrew, l'avait littéralement dépecée puis jeté au fond de la baie d'Aquorya. Oui... Nous avions des morts sur la conscience, mais après cela, nous n'avions plus jamais touché aux innocents, et nous nous étions contrôlées pour toujours nous nourrir de mauvaises graines. Les meurtriers, les violeurs, les pédophiles. Les véritables monstres humains ne pouvaient faire le poids contre l'enfant de tous les silences, le vampire de central... Nous les traquions sans cesse, et même si la culpabilité aurait due nous faire ployer, nous n'y parvenions pas, Anjuu était et demeurait un animal sauvage, uniquement régie par ses instincts, quand moi... J'étais rongée par ma vengeance envers la gente masculine.
"Tu voulais savoir comment j'avais fait pour aider les membres de ma meute à se contrôler? C'est simple, je les ais aimé, j'ai guidé leur animaux intérieur et je leur ai montré que le monde, aussi cruel soit-il, conservait encore et toujours une pointe de lumière à protéger... Lyl... Lyl était cette lumière, pour nous tous... Et lorsqu'il est tombé dans le coma, j'ai décidé de retrouver toutes les chimères qu'il avait protégé. J'ai fais la connaissance d'autres, et j'ai pris son rôle. je les ai protégé, et je les ais aimé... Parce que c'est tout ce qu'il me reste... De l'amour... L'amour dont Angélica à été privé, L'amour qui m'a conduite à la mort, l'amour que Lyl nous a offert sans condition. L'amour... Et la haine... J'ai fais un choix... Et c'est tout ce que je peux offrir à présent, l'amour à ceux qui en ont besoin, et la haine pour ceux qui la méritent. Tu voulais savoir qui pourrait t'aimer... Moi... Moi je le pourrais, et je le veux... Mais il ne tien qu'à toi de faire le choix de rester seul et traqué... Ou de vivre et d'aimer..." Je pleurais... Je ne m'en étais pas rendue compte, mais à présent, les tremblements de ma voix prenaient tout leur sens. Je me défis lentement de l'étreinte sur mon bras et me reculais d'un pas."C'est là tout ce que je puis te proposer... Un foyer où l'on partage la peine des autres, où l'on s'entraide... Où l'on s'élève vers de jours meilleurs, un avenir plus clair que celui vers lequel tu te diriges... Le choix t'appartient désormais... Ban..."
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Sujet: Re: Tsumi no uta : Sekai wa yurusanai [PV Chiara ] Ven 27 Mai - 12:21
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Sujet: Re: Tsumi no uta : Sekai wa yurusanai [PV Chiara ] Ven 27 Mai - 18:26
Encore une fois, ses mouvements avaient été plus rapides que les miens, ou alors, était-ce moi qui m'enlisait dans une lenteur sans nom depuis Xenotime? Peut-être... Dans tous les cas, mon bras était de nouveau prisonnier de son étreinte, et plus encore, je fus tirée vers lui comme si je ne pesais rien pour m'écraser avec brutalité contre son torse. Un panel de fragrances différentes m'envahirent alors que les bras du renard m'enserrait comme si c'était un acte naturel de sa part. Malgré moi, je m’enivrais de son parfum, un mélange de cuir, de musc animal et boisé, auquel s'ajoutait une forte odeur de fer - le sang - retranché sous une fragrance de savon neutre et d'alcool. C'était un mélange peu coutumier, mais agréable, et même si pour deux raisons, j'aurais due me sentir en danger, la première étant que je me trouvais dans les bras d'un mâle, la seconde que les renards mangeaient les oiseaux, je n'arrivais pas à me détacher de cette étreinte. C'était... réconfortant... Il parla de nouveau, et les vibrations de chaque mots résonnaient contre ma poitrine telles les vibrations d'un clavecin en plein jeu.
Il compara nos vie à l'enfer, puis nos peines, dévalorisant la sienne pour la notre, ce qui en un sens était stupide. D'un individu à l'autre, les peines et la douleurs étaient réparties différemment dans son subconscient, certaines pouvaient apparaitre minimes pour une personne, quand elles seraient invivable pour une autre. Il parla ensuite de Lyl, et malgré moi, j'eus une pensée pour ce dernier, toujours inconscient... La crainte de rentrer et de le retrouver mort me hantait toujours, mais j'avais au moins la certitude que Kira et Alois veillerait sur lui... Et sur les deux idiots qui mettaient généralement la pagaille dans l'appartement aussi bien que dans la ville. Je revins à moi, constatant que le renard se disait incapable de faire un choix pour l'instant, c'était parfaitement compréhensible, cependant, la suite me laissa quelque peu... pantoise... Il disait que son instinct lui hurlait de m'aider à rendre le monde meilleur, en soit c'était étrange parce que quelques minutes plus tôt, mon instinct me crier d'aller le voir. Etions-nous... lier? Il disait, ne plus vouloir rien savoir du monde, et n'avoir aucune envie de quoi que ce soit, si ce n'est m'accompagner dans la création d'un monde meilleur, c'était... étrange... étrange mais... si rafraichissant... Je redonne l'espoir? C'était... C'était ce qu'avait dit Alois aussi... et... Et Pandora lorsqu'elle nous avait quitté pour venger Lyl... Une vague de nostalgie m'emporta doucement dans ses bras...
"Je..." Je n'avais pas les mots pour lui répondre
Lentement, mes bras qui étaient resté figés contre le torse de la chimère vinrent se glisser dans son dos, acceptant enfin cette étreinte qui, malgré ma volonté, m'avait fait un bien fou. Il reprit, mais cette fois-ci, je pouvais sentir une sorte de... crainte, dans sa voix. C'était une condition, pour me suivre, il désirait que je lui promette quelque chose. Mon souffle se gela au fond de ma poitrine lorsque j'entendis cette fameuse condition, et je me raidis dans les bras de la chimère... Si jamais il perdait le contrôle de l'animal en lui, je devais l'anéantir. En étais-je capable? Oui... J'avais tué le seul homme que je n'avais jamais aimé... Et même sur l'instant, alors que je tenais sa vie entre mes mains, je me souvenais encore de nos moments passés ensemble. Je me souvenais de chaque détail, chaque fête, chaque congrès, chaque rendez-vous tous les deux, et pourtant, au même moment, j'étais en train de le dépecer sauvagement. Alors oui, j'étais plus que capable d'assassiner un homme qui devenait dangereux... Même si je finissais par l'aimer... Je me reculais légèrement, défaisant l'étreinte que nous avions finalement partagé, et croisais mes prunelles avec les siennes.
"Je n'aurais aucune difficulté à prendre ta vie, si tu met la mienne et celles des autres en danger... Mais je prie pour que la bête en toi finisse par comprendre, qu'il n'y a aucun bien fondé à faire mourir son hôte... Cependant... J'ignore si ce son tes mots ou... ou enfin... toi... Mais je ne ressens vraiment aucune envie de te faire mal... Et saches que c'est probablement un miracle vu mon... comportement avec la gente masculine..." Je tendis doucement ma main vers lui, légèrement hésitante, et finis par lui caresser la joue, descendant sur ses lèvres, que j’effleurais du bout des doigts, puis son menton. Je ne comprenais vraiment pas cette fascination que j'avais pour lui... Mais j'étais comme... hypnotisée par son regard flamboyant... Et... J'étais soudain bien plus proche de son visage que je ne l'étais auparavant... "Je... Je jure de respecter ta demande...et te tuerai en cas de problème..." Terminais-je plus doucement... Je pouvais même sentir son souffle contre mes lèvres...
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Sujet: Re: Tsumi no uta : Sekai wa yurusanai [PV Chiara ] Sam 28 Mai - 1:29
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Sujet: Re: Tsumi no uta : Sekai wa yurusanai [PV Chiara ] Dim 29 Mai - 2:33
Le souffle court, je ne pouvais me détacher de son regard carmin. J’avais l’impression de me noyer sans pour autant rebuter cette sensation, c’était enivrant. Je me sentais à la fois piégée, et merveilleusement bien à travers ce contact… Soudain, une infime caresse se glissa sur mes lèvres, alors qu’il reculait de nouveau son visage du mien, un sourire parfaitement tendre sur la bouche. Mais moi, je n’arrivais pas à m’ôter cette sensation admirable sur le bout de mes lèvres, aussi légère qu’un grain de sable mais chaude comme le désert. Il m’était presque insupportable de me dire, que moi, Chiara Williams, dites le cœur de glace et craignant les hommes, je ne rêvais que d’une seule chose en ce moment même, qu’il recommence… Mais ce ne fut pas le cas, et sa voix résonna de nouveau, grave et presque mélancolique, et si les frissons qu’elle faisait naitre en moi étaient incroyablement bons, les propos tenus me fendaient le cœur. Des remerciements, suivit d’un au revoir… Je n’aimais pas cela… Pire, je ne voulais pas cela !
Certes, moi aussi je pouvais entendre les voix des hommes, les aboiements des chiens, et je pouvais sentir la poudre, mais je le refusais. J’en tremblais presque… Je ne voulais pas partir, et je ne voulais pas qu’il parte non plus… Malgré moi, un immense frisson me parcouru l’échine lorsque sa main vint caresser ma joue avec douceur, et je m’appuyais contre cette main. Il m’assura que nous nous reverrions un jour, qu’il me retrouvera et m’aiderai… Mais je ne voulais pas le revoir un jour, je voulais le garder maintenant, pour moi, et moi seule. Pensée égoïste et plus qu’étrange de ma part, mais j’étais profondément hypnotisée par cet individu au regard pourpre, et en cette heure, j’avais envie d’en savoir plus, toujours plus. J’ignorais profondément les raisons qui me poussaient à agir ainsi, c’était contre mes principes, mais j’avais l’impression que si je ne le faisais pas, si je ne le gardais pas avec moi, je ne le reverrai plus jamais, et cette idée me tordait le ventre.
« Je… je ne veux pas… »
Il n’y avait aucun moyen d’échapper aux corps armés, ils nous trouveraient forcément, et voudraient me protéger de lui, cherchant le tueur couvert de sang… Je ne pourrais malheureusement pas les arrêter même si je les connaissais personnellement chacun, et j’avais beau avoir le charme d’une véritable madone, je ne pouvais pas en user sur eux en présence du renard, ils me prendraient pour complice – ce que je suis en un sens – et nous viseraient tous les deux. Mais que faire ? Les victimes avaient bien de la chance en un sens… elles n’étaient jamais inquiétée par les enquêteurs, toujours privilégiées et pro… LES VICTIMES ! Ils nous suffisaient de jouer les victimes du « monstre » pour être tranquille, mais je n’étais absolument pas blessée, et faire la morte n’était pas une bonne idée avec les chiens, alors que… Pendant un instant, je quittais le regard de mon vis-à-vis pour descendre sur son torse. Si j’étais gênée de l’observer ainsi, et je me sentis d’ailleurs rougir, j’étais surtout convaincu que la solution à mon problème – soit garder le renard un peu plus – était là, sous mes yeux. Il était couvert du sang des victimes, et celui-ci recouvrait une partie de son torse ainsi que sa veste entrouverte. Ce fut Angelica qui me souffla l’idée lumineuse qui nous sauverait la vie à tous les deux…
« Et il ne sera pas ainsi non plus. » Dis-je d’une voix légèrement tremblante, bien que plus qu’assurée dans mon ton. « Juste… Est-ce que… Est-ce que tu pourrais… simuler une douleur immense et me laisser faire ? »
J’allais attendre sa réponse, mais les voix se rapprochèrent soudainement, et les aboiements aussi, par réflexe, je poussais le renard sur le sol, ne lui laissant absolument pas le choix, et m’agenouillais à ses cotés, le serrant contre moi et tenant l’une de ses mains dans la mienne. J’inspirais un bon coup, et hurlai qu’on nous vienne en aide, rapidement, mes yeux se remplirent de larmes, et je me mis à trembler, ce ne fut pas dur… Il m’avait suffit de penser à ce qui arriverai si je ne jouais pas correctement la comédie, et à ce qui était arrivé à Lyl sur le champ de bataille. Je me penchais alors sur le visage du renard, mes cheveux roux éparpillé autour de nous comme une auréole, et serrais sa main dans la mienne, la baisant avec douceur tout en me balançant légèrement en avant. « Ban je t’en supplie, ne m’abandonne pas !» Criais-je, si la manœuvre était fausse, la volonté était bien présente dans chacun de mes mots. Je pouvais sentir l’odeur acre de la poudre se rapprocher, et la sueur des hommes qui prirent donc le chemin qui menait à nous. Un petit groupe arriva sur les lieux, et vint rapidement vers nous, tandis qu’un autre, un peu plus loin, composé de militaire et de marchands armé de couteaux, trainaient.
« Avez-vous vu où le monstre s’est dirigé, madame ? » Demanda l’un des soldats, qui n’osa ni me regarder, ni regarder le renard ensanglanté entre mes bras.
« Il… Il est partit au nord… Je vous en prie… Faites que ça cesse… »
Le groupe armé n’attendit même pas la fin de ma phrase, et partit dans la direction que j’avais indiquée. Une grande partie de l’autre groupe le suivit alors, trainant toujours leurs jambes avec difficulté. Un homme barbu s’approcha de nous, son uniforme de la police était assez usé, mais l’air désolé de son visage me fit comprendre qu’il n’avait que peu d’espoir quant à la capture de la bête. Pour donner plus d’effet, j’ajoutais un sanglot, et déposais un baiser furtif sur les lèvres de l’argenté avec tendresse. L’homme barbu soupira, posa sa main calleuse contre mon épaule et m’assura d’une voix triste que les secours étaient en route avant de disparaitre à son tour au coin d’un carrefour, toujours à la suite des autres. Le silence revint bientôt, alors que mes yeux suivaient l’homme barbu. Je restais une seconde ainsi, incapable de bouger, et fixant la direction qu’ils avaient prit, avant de baisser de nouveau la tête pour contempler le renard. Etait-il surprit ? En colère ? Perplexe ? Je l’ignorais franchement… Ce que je savais en revanche, c’est que ses lèvres avaient un goût sucré malgré la présence de sang séché, et que l’envie de les goûter de nouveau m’enserrait avec force.
Sa main était toujours dans la mienne, et je serrais celle-ci contre mon cœur avec douceur. De nouveau, mon regard plongea dans le sien, et de nouveau, l’hypnotisme se fit, j’étais outrageusement attirée par lui, par ses lèvres, par son regard, par sa personne toute entière… Je me suis rapprochée encore un peu de son visage, l’impression que le temps s’était arrêté autour de nous était si forte, je n’étais même pas sure qu’il puisse reprendre son cours d’ailleurs… Plus les secondes passaient, plus je détruisais la distance qui nous séparait, j’avais le sentiment que si je ne me rapprochais pas plus, j’allais mourir étouffée dans un étau de regrets. La seconde d’après, je pouvais sentir son souffle sur mes lèvres, et terminais le chemin qu’il avait faillit emprunter quelques minutes plus tôt en l’embrassant avec tendresse…
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Sujet: Re: Tsumi no uta : Sekai wa yurusanai [PV Chiara ] Dim 29 Mai - 14:34
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Sujet: Re: Tsumi no uta : Sekai wa yurusanai [PV Chiara ] Lun 30 Mai - 15:16
Chacune de mes cellules semblait en extase alors que des millions de frissons agréables se faisaient ressentir sous ma peau, et ce depuis que la main du renard s’était dirigé vers mon visage pour finalement se loger dans ma chevelure. Je pouvais sentir mon cœur battre à un rythme que je ne connaissais plus depuis des lustres, et une étrange chaleur semblait grandir à sa suite. J’aurais aimé que ce moment dure une éternité, voir deux, pouvoir me noyer de nouveau dans son regard, m’enivrer de son parfum et me coller contre lui dans une étreinte interminable. Le souffle court mais toujours imprégnée de cette impression de vivre à nouveau, je sentis le contact pourtant si merveilleux sur mes lèvres disparaitre et rouvrais les yeux pour plonger une fois encore mes prunelles dans les siennes. Il m’offrit un mince sourire et je fus surprise d’y voir quelque chose auquel je ne croyais plus. C’était un souvenir lointain, lorsque ma mère m’avait expliqué pourquoi elle était devenue romancière, ce qui était rare pour une femme.
Jeune, elle rêvait de vivre d’immenses et merveilleuses aventures comme toutes jeunes filles qui se respectent. Elle souhaitait vivre un conte de fée, plein de danger, de magie, et de romance, et elle l’avait vécu, avec un jeune militaire aux allures d’aventurier, duquel elle s’était éprise. Mon père n’aimait pas cette histoire, principalement parce que ma mère y racontait sa jeunesse en compagnie d’un autre, et surtout, sa découverte de l’amour. C’est pourquoi nous nous rendions dans ma chambre, où elle me contait la fin de son histoire, me parlant d’un secret dont elle seule avait connaissance, car il était très simple – du moins pour elle – de savoir si une personne était vouée à vivre de grandes aventures. C’était quelque chose qui se voyait au premier coup d’œil, lorsqu’une personne souriait, à la commissure droite de ses lèvres se cachait un baiser, un baiser qui lui promettait d’admirables découvertes. Et en contemplant le renard qui se trouvait entre mes bras, j’étais sure et certaine de voir ce baiser caché… D’ailleurs, ce dernier me sermonna sur le fait de ne pas l’avoir quitté sur le champ, avant de se féliciter de bien savoir jouer la comédie. Pour un renard, à mes yeux, cela me semblait être une évidence !
Cependant, le sourire ne dura pas, il soupira et se releva lentement avant de me dire que mes actes étaient inconscients, que j’aurais pu me faire attraper ou tuer. Que ce que j’avais fais été stupide. Puis, il précisa que nous devions rapidement quitter les lieux au cas où les corps armés se doutaient de quelque chose à notre sujet. Il tendit alors sa main vers moi, probablement pour m’aider, et je me saisis de cette main tendue avant de me relever à mon tour. Replaçant une mèche de cheveux de ma main, je m’arrêtais un instant dans ce geste, me rappelant de la sensation causée par le passage de sa main dans ma chevelure. Je ne comprenais vraiment pas ce qu’il m’arrivait, c’était la première fois en prés de six ans que je me laissais approcher ainsi par un homme autre que Lyl, et bien la première fois que j’allais moi-même rechercher le contact. Même sans rien faire ni rien dire, j’avais envie de retrouver son étreinte… Peut-être… Peut-être était-ce là la fissure dont parlait Alois, lorsque je décrivais la sensation constante de vide malgré ma soif de sang étanchée. Je répondis finalement au renard, avec un sourire quelque peu gêné de mes actes précédents.
« Je risque cela au naturel, il était normal que je le fasse pour toi aussi… surtout… enfin… Bref… »
Je me mordillais la lèvre inferieur, il était clair que nous devions partir le plus rapidement possible, mais pour aller où ? Au nord se trouvaient désormais les militaires, en centre ville se trouvaient probablement les légistes s’occupant des cadavres laissé par le renard… La gare se trouvait à l’opposé des rues dans lesquelles nous nous trouvions, et le chemin serait long, probablement même dangereux à pied. En revanche, j’avais beau être forte, je me voyais mal le porter en plein vol. De nouveau pas se firent entendre, et des aboiements aussi. Je paniquais légèrement et attrapais l’épaule de mon vis-à-vis, me plaquant contre lui dans une alcôve entre deux murs. Le souffle court, j’attendis que les voix s’éloigne pour me reculer un peu, surprise par l’absence soudaine de chaleur alors que je quittais le corps du renard. Décidément… Tout devenait fade dés que je m’en éloignais. Je soupirais avant de regarder en direction de l’Est, le ciel était dégagé cette nuit, et une brise légère soulevaient les feuilles mortes, parfait pour un vol de nuit. Nous étions revenu au point de départ, le centre du quartier industriel, bien en vue, et cherchant la direction à prendre. Le problème du vent, c’est qu’il m’empêchait de sentir toutes les odeurs de la ville, certaines étant déportées dans l’autre sens… Si j’avais fais attention, je l’aurais sentit.
« À nous deux, la rouquine, tu vas payer pour ma famille ! » Ces propos me firent faire volte face, et tout se passa très vite.
Je vis un homme brun, la trentaine et des vêtements sales, tendre dans notre direction un ancien révolver de l’armée, tout cabossé. Le canon tirait vers la gauche, mais ce qui me choqua le plus fut le dessin gravé sur celui-ci. Un dessin que je reconnaitrais entre mille pour l’avoir admiré dans l’un des tiroirs de mon ancien fiancé, et tortionnaire. En face de nous devait donc se trouver Jacob White, le frère d’Andrew, arrêté pour suspicion de meurtre sur la personne de son frère ainsi que de sa fiancée, Chiara Williams. Moi. De toute évidence, il avait due me suivre depuis un bon moment, mais quand s’était il échappé de sa cellule ? Je n’eus pas le temps de l’interroger plus, le coup partit sans prévenir, à peine une microseconde après qu’il ne m’ait interpellé. Je subis le choc sans comprendre, l’odeur du sang m’agressa les narines et je portais une main vers mes cotes. C’était chaud et humide, et lorsque je regardais mes doigts, le rouge me sauta aux yeux, la balle m’avait entièrement traversée. J’entendis alors des bruits de luttes, mais ma vision se troublait déjà, et je me sentais nauséeuse. Je fis quelques pas en arrière, avant de me laisser tomber sur
mes genoux, et baissais la tête pour comprimer la plaie avec mes mains.
« Merde… » Jurais-je entre mes dents alors que j’essayais d’évacuer la douleur. « Tu vois… ce n’est pas toi qui nous met en danger… » Dis-je pour essayer de détendre l’atmosphère, mais je me sentais partir... dans l’inconscience… Et j’aimais pas ça du tout…
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Sujet: Re: Tsumi no uta : Sekai wa yurusanai [PV Chiara ] Mar 31 Mai - 0:13