Itkar est un jeune Ishbal ayant grandit dans deux pays, passant ses jeunes années à voir l'un se faire détruire, et l'autre rester debout, inébranlable et cruel. Sa naissance résulte de l'union d'une Ishbala et d'un Armestrien, alors que rien ne semblait les rapprocher, tant sur leur façon de vivre jusqu'à leur couleur de peau. Son père s'y rendait régulièrement pour son travail et la retrouvait secrètement quand il passait par son village. Lorsqu'elle tomba enceinte elle fut immédiatement rejetée par sa communauté. L'ultimatum tomba: soit elle rejoignait son amant soit elle se verrait retirer le bébé avec l'interdiction de se marier et d'avoir à nouveau des enfants. Le père de Seth ne put se résoudre à la laisser vivre comme ça et rejoignit son pays en prenant un convoi de Migrant. Ils parvinrent à poser les pieds sur la terre ferme, un exploit en soi, et ils réussirent à rentrer chez lui sans subir de contrôle.

Lorsque Seth vu le jour ce fut l'accomplissement après d'un périple éprouvant, pourtant loin d'être fini. Le petit Itkar n'a jamais manqué de rien car ses parents se sont presque sacrifiés pour lui , en faisait des horaires de travail hors norme et sa mère, bien sur, était sous-payée. Avant qu'il ne se mêle aux autres enfants tout allait pour le mieux, le garçon se rendit compte de sa situation particulière lorsqu'il fut envoyé à l'école la première fois: le professeur l'ignorait presque complètement , les parents à la sortie de l'école demandèrent aux enfants de ne plus s'approcher. On l'observait comme une sorte de chien galleux, certains doutaient vraiment de son état de santé, pensant qu'il avait sûrement ramené une maladie.  Son père prit la décision de repartir vivre à Ishbal dans l'espoir de vivre plus librement, et d'y trouver plus de tolérance chez les gens. Personne venant de la famille de son père ne se résolut à accepter son choix de vie, tous lui firent des reproches, hormis un frère plus tolérant que les autres. Retourner à Ishbal ne fut pas bien compliqué, il s'y rendait aussi pour son travail, et il y avait toujours un travail pour son père là haut et il pouvait très bien s'installer sans changer sa nationalité. Il décida de ne pas habiter un quartier des plus riches ni des plus prestigieux, rien que le village d'origine de sa femme, rien d'exceptionnel, juste un petit coin où il fait bon vivre. Le seul bémol étant l'accueil qu'on leur réservait. Le petit et le père furent un peu mit à l'écart par une partie de la communauté, mais pour la majeure partie ils étaient bien reconnaissant envers celui qu'ils appelaient de façon épurée ''l'armestrien'' d'avoir ramener leur chère Soraya. La seule façon de se faire accepter de la meilleure des manière était de rendre le maximum de service à la communauté. Son père transmit une partie de son savoir au clan, et le clan une partit du sien. Sa femme put à nouveau travailler sans être sous payée et leur petites économies devenaient une fortune à Ishbal . Seth pu enfin y vivre une vraie enfance, avec des amis toujours intrigué par sa différence et presque admiratifs. Tout s'annonçait clair et meilleur pour eux. C'était sans compter la guerre qui éclata. Le gamin connut à nouveau l'obligation de vivre reclus, il pouvait rester des heures à observer les soldats marcher sur les décombres depuis sa cave, crevant de peur, s’imaginant toutes les façons de mourir ou celle de ses parents. Un jour les hostilités furent d'une ampleur telle que le petit Seth fut obligé de rester enfermer une semaine sous les décombres, avec un rien en nourriture pour tenir le coup.Il s'y trouvait seul avec sa mère, espérant que leur père soit encore indemne là-haut.  Pendant ces périodes ils avait prit l'habitude de prendre des livres pour sauver un minimum de patrimoine, et Seth commença à se plonger dedans pour se changer les idées. Rien à voir avec des livres pour gosses, on n'y racontait pas non plus de belles histoires qui finissaient bien, avec des princes et des princesses. Ces livres étaient soit scientifiques soit des romans ou des contes traditionnels. C'est grâce à un livre de son père qu'il découvrit pour la première fois l'alchimie. Il fut de suite captivé, ayant l'envie de jouer les magiciens. Il garda ce plaisir pour lui , s’entraînant en secret. Il avait comprit que ce genre de pratiques étaient prohibées dans leur patrie. Cette semaine lui sembla interminable, il réussi sa première transmutation le même jour ou ils réussirent enfin à s'extraire. Il ne s'empêcha pas de faire part à son exploit cependant à sa mère, qui se réjouit pour son fils malgré son avis assez ferme sur le sujet ; elle se voyait déjà mourir, alors pourquoi devoir crier et décevoir une dernière fois son bout de chou ? Lui ne voyait pas le mal à faire ça, et puis il restait enfantin dans l'utilisation de ce pouvoir proscrit. Elle insista juste sur le fait de garder ça entre eux, comme un petit secret de famille. 


Le bruit de décombres qui bougeaient au dessus de leur tête fut à la fois son plus grand espoir et sa plus grande peur; il se précipita à la trappe aidé par sa mère pour tenter d'ouvrir. Il ne réfléchit pas et fonça vers la liberté. La personne qui se trouvait au dessus pouvait soit être leur sauveur soit leur bourreau et par chance, ils tombèrent sur le ticket gagnant. Celui qui dégageait les décombres en haut était son père. Il lui sauta dans les bras, sa mère , lui et son père fondirent en larmes; ce fut le moment le plus intense de ses jeunes années. Il se sentait désormais invincible, protégé par une famille bienveillante .Ils continuèrent ensemble leur fuite, pour finalement se retrouver dans un camp où les rescapés se regroupaient. Très vite leur petits espoirs volèrent en éclat. Seth vivait sous la protection des plus âgés qui prenaient les armes, et accordait toute sa confiance aux chefs de ''sections'' . Il était néanmoins le seul à être trop jeune pour être en mesure de prendre part au conflit. Les rations de nourritures se faisant de plus en plus rares , et les unités de moins en moins nombreuses les membres de son groupe et des autres se retournèrent contre lui , l'incitant à prendre les armes.  Ses parents furent sous la même pression, et cédèrent. Erreur fatale. Leur mission était de prendre par surprise l'adversaire, et faire une embuscade. Le plan fut mit au point par ses parents, qui représentait la tête de leur petite unité. Seth se trouvait en possession d'une arme qu'il n'avait jamais maniée auparavant, mit à part l’entraînement plus que bref avant leur départ pour s'assurer qu'il avait la force nécessaire pour tirer sans se déboîter une épaule.  Ses parents l'envoyait à l’abattoir, mais il ne leur en voulait pas , beaucoup trop préoccuper à vouloir jouer les héros. Envers et contre tout ce n'était qu'un gosse qui n'avait que l'âge de jouer aux Cowboys et aux Indiens, il se sentait une énorme responsabilité reposer sur ses épaules, à les broyer. Ses frêles épaules qui tremblaient sous le poids de son Fusil Lebel . Cette embuscade se révélait la clé stratégique de ce conflit pour renverser la situation , au moins pendant un moment, et se pouvait être la pirogue qui les ferait traverser ses eaux troubles vers la victoire. Sauf qu'un enfant et quelques civils mal entraînés ne faisaient pas le poids, clairement inférieur à leur opposant mêlant Alchemist d’État et tireur d'élite. Ils furent décimé , exterminés, tous tombèrent ce jour là. Seth se vit mourir des dizaines de fois, à chaque corps qu'il voyait plier sous les balles ennemies il pensa être le prochain. Sa mère et son père se trouvaient en dehors de son champ de vision, et il délaissa son arme sur le sol pour les retrouver. Les soldats armestrien les avaient sûrement déjà tué, Itkar désespérant de les revoir en vie examina les corps à terre, cherchant désormais ses parents parmi les pertes. Si il se tenait encore debout c'était pour une bonne raison : les soldats en décidèrent ainsi, et le même traitement fut appliqué à son père. La dernière image qu'il eut conscient est celle de son père tombant lourdement sur le sol, il pensa immédiatement que s'en était fini pour eux. Puis il perdit conscience l'instant d'après. Lorsqu'il rouvrit les yeux il ne savait pas où il se trouvait , mais une chose lui parut sure: les autres furent annihilés. Que restait-il de son clan, ceux qui l'avaient accueilli comme un des leur et pratiquement autant élevé que ses parents? Seth fondit en larme, se retrouvant un orphelin. Sa destiné lui paraissait sans issue, pas la moindre chance de s'en sortir ou de retrouver un sens à ce qu'il pourrait faire. Tout serait fade. Il eut d'abord le ressentiment, l'envie de leur faire subir le même sort, puis il rentra dans un stade de résignation désespérée . Il se laissa nourrir et entretenir, mais plus rien ne l'atteignait, même pas sa survie. En fait depuis ce jour une chose l’obsédait : rejoindre les autres. Il attendait impatiemment le moment propice pour faire une tentative de suicide. 
Il commença à jouer la carte de l'empathie avec les soldats pour qu'il ait un peu plus de liberté puis il s'intéressa à la raison pour laquelle on lui laissa la vie sauve. Il restait beaucoup avec l'un d'eux qui s'était attaché au garçon malgré les ordres de ne montrer aucune affection. Il parlait sans cesse avec, s'intéressant à sa vie, cherchant à le dérider avec son humour et sa jovialité naturelle. Il se découvrit un véritable don pour le double jeu. Il arrivèrent de fil en aiguille sur le sujet et Seth l'interrogea sur la raison de leur interminable campement, ce à quoi le jeune soldat parut hésiter un peu , puis avoua finalement que certains soldats ne pouvaient pas repartir étant donné un état grave et qu'ils attendaient un rétablissement, ou la mort. Il semblait lutter intérieurement pour lui dire quelque chose puis céda finalement à ses interdits, poussé par le restant de moral qui l'animait. Il lui avoua : son père était encore en vie. Et Requestionné pour soigner les blessés. Pour sa part Seth se sentit revivre, mais d'un autre côté encore une fois mutilé moralement. Il le vécu comme une trahison personnelle et ne voulu pas revoir son père juste après avoir apprit sa ''réapparition''. D'ailleurs il finit par vraiment se lier à cet officier qui s’occupait de lui à la moindre occasion, il en prenait soin comme son fils , sûrement touché car ils avaient le même âge et se ressemblaient, enfin c'est ce qu'il aimait dire souvent. En théorie les soldats n'étaient pas autorisé à s'occuper comme ça d'un détenu, mais la plupart de ses collègues faisaient l'impasse en prenant en compte qu'un gosse restait un gosse, nécessitant de l'attention et de la tendresse. Quelques jours après avoir vendu la mèche l'officier ne reposa plus jamais les pieds dans la pièce de confinement de Seth. Et il ne le revit jamais, une fois sorti de cet enfer il ne chercha plus à être en lien avec l'armée et reprit sa vie au côté de son père. Il fut embarqué et le retrouva une fois revenu sur la terre d'Armestris. Son père décida de vivre discrètement , reprenant son ancienne maison qui resta à l'abandon pendant leurs années d’absence. Une grande partie des voisins ne prêta guère attention à ce retour soudain, aussi surpris soit-ils. La famille Itkar ne méritait pas qu'on leur accorde un peu de temps ou d'intérêt. Mais quelques personnes du voisinage se dressèrent à contre courant et Seth put se faire des amis de son âge chez lui et à l'école. Puis malgré qu'il ne pensait vraiment ne retrouver personne , plus aucun ami d'enfance, une fillette n'avait pas changé de résidence. La seule enfant à être restée. A l'époque le petit Itkar était amoureux, et en revoyant pour la première fois depuis des années le visage de son amie il le redevint aussitôt. Sauf que maintenant il n'était plus un bébé mais un grand garçon , un vrai petit garçon qui se donnait pour pouvoir impressionné sa galerie,et surtout elle. Peu d'enfant devait déjà pratiquer l’alchimie, il n'y pensait plus trop mais il se mit à nouveau à l'étudier pour jouer les fanfaron devant sa belle. Une fois qu'il fut assez sur de lui pour réussir son petit numéro il lui montra dans le plus grand des secret ce dont il était capable. Une transmutation des plus basique, mais pas si simple que ça pour un néophyte. La gamine resta sans voix quelques secondes, Itkar pensa l'avoir effrayé, à mal ; la gamine ne tarda pas à lui montrer tout son émerveillement. La voir dans cet état le motiva encore et encore, il ne lâcha plus ses bouquins à part pour la voir en dehors des cours. Elle avait ce don propre aux gamins ; s’émoustillant devant tout ce qu'il faisait, le rendant pour la première fois heureux et inversement. La petite s'y attela à son tour, se montrant tout aussi talentueuse , le rattrapant presque. Ils entrèrent dans une sorte de petite compétition qui leur firent repousser leur limite . Personne ne remarqua ce petit jeu, même si l'entourage de la petite trouvait leur comportement assez étrange ils ne s'opposaient pas à leur fréquentation. D'ailleurs ils passaient tellement de temps ensemble qu'ils s'éloignèrent des autres à l'école, les autres enfants ne les comprenaient pas car ils agissaient comme deux véritables jumeaux : une relation à part avec un langage à part. Cette petite idylle aurait très bien pu continuer, mais le sort en décida autrement, et surtout les parents de la gamine en décidèrent autrement, Itkar n'a jamais vraiment cru à la destiné comme une force supérieur qui mènerait une vie, mais plutôt comme le constat final d'une vie si il devait la définir. Si il en avait eu l'occasion il se serait isolé du reste du monde. Il continua à étudier l’alchimie, ne pensant qu'elle ait put abandonner de son côté leur passion commune. Et il n'était pas dans l'erreur ; les parents de la gamine découvrirent son petit passe temps secret et immédiatement ils lui interdirent, prétendant que cela ne correspondait pas aux activités adéquats pour une petite fille. Mais peu importe, elle parvint à s'instruire à leur insu. Un jour il la retrouvera, Seth s'en fit le serment.Parfois son père le retrouvait au milieu de piles de livres à rêvasser avec un regard vide, un regard lassé ; celui d'un adulte qui en aurait déjà vu des choses. Trop de chose. Voir un enfant avec ces yeux sans illusion ni lendemain glaçait son sang. Itkar le rendait si fière, son instinct de père lui faisait tirer l'alerte rouge quand il le voyait dans un état pareil.  La perte de son amie lui causa de gros soucis en matière de stabilité, lui qui se montrait assez calme en général ne toléra plus le mépris ou les petites brimades quotidiennes. Pas plus que l'indifférence. Il aimait qu'on fasse attention à lui malgré tout. Plus il grandissait plus les personnes autour de lui se montraient soit compréhensive soit complètement révulsées par ce qu'il est. Il s'était habitué aux différentes brimades et réagissait mécaniquement, puis il devint violent à son tour, bien décidé à ne plus se laisser faire. Étrangement il souhaitait réellement se faire aimer, de gré ou de force, ce qui évidemment n'aboutissait à rien à part du tabassage à répétition. Une bonne vieille disquette à en rendre lasse plus d'un. Mais pas lui , qui prit goût à la manière forte.  Son père se plia en 4 pour essayer de le canaliser mais en vain. Cependant il resta bon élève, un vrai contraste entre le petit con à l’extérieur des cours, handicapé du contact social. Il fut finalement respecté mais c'était surtout par crainte que les autres le laissaient en paix, d'autres feignaient l'amitié par pitié ou par opportunisme, pour devenir de petits protégés, mais ce sont ces personnes avec qui Seth a au final réussi à s'entendre. Son père semblait enfin fière de lui quand il commença un petit travail de simple mécano en suivant ses études en parallèle. Il s'intéressa à l’alchimie et son rapport à l'ingénierie de conception d'arme, l'astronomie... Son talent lui laissant l'opportunité de s'abandonner à plusieurs domaines, il se dirigea dans les sciences en général. Malgré le gouffre que la perte de ses proches à Ishbal avaient laissé et la solitude qu'il pouvait parfois ressentir sans sa mère lui et son père finirent par retomber dans un lien fort , privilégié.  Les violences qu'ils subissaient s'accentuèrent suite à l'apparition de nouvelles tensions politiques entre les nations et au sein même d'Armestris. Malgré toutes ses tentatives il ne parvint pas à se sortir l'armée de l'esprit, il les revoyait ;  des soldats et des proches couverts de sang tous les jours se bousculaient dans ses petits souvenirs. Tous les jours ils hantaient ses rêves et ses pires cauchemars . Toutes les nuits il se réveillait en sueur ou les larmes aux yeux. Leurs pas résonnaient toujours en lui comme un écho sur les mur froid d'une pièce de prison: Seth se sentait prisonnier de lui-même. Ni plus ni moins en cage. Il continua ses études pour apprendre à concevoir des armes de pointes, ces armes le fascinaient tellement, en les disséquant comme de simples machines elle devenaient de petits bijoux inoffensifs. Mais en sachant ce qu'elles avaient dans le ventre , leur capacité à prendre la vie hors norme, il y avait matière à remettre en question son travail. Il travailla de plus en plus intensément à partir du jour où son père tomba gravement malade, il s'épuisa à la tâche; surtout dans le domaine de l’alchimie avec lequel il cherchait un remède. Il abandonna son intérêt pour la conception d'arme et se plongea dans l'histoire géo-politique d'Armestris, prenant soin de décortiquer le lien qui l'unissait avec Ishbal et tous les secret qu'il recèle.  Il en oublia pratiquement de vivre , se fichant pas mal à présent de se faire des amis ou pas.   Paradoxalement ce fut une fois son père remporté auprès des siens que la charge qui pesait sur ses épaules s’allégea, même si sa première réaction fut une peine immense. Pour ne pas devenir fou il continuait d'étudier et s'attela enfin sérieusement à des activités plus sportives. Il attendait avec impatience une lettre lui confirmant son acceptation pour les prochaines sessions dans l'école militaire de Central. Lorsqu'il la découvrit dans sa boite au lettre ce fut le moment le plus fort qu'il ressentit depuis la mort de son père. La boite au lettre , une vieille boite en ferraille grise qui avec le temps se laissait gagner par la rouille , s'imposait à ses yeux comme un coffre fort dont il allait peut être extirpé un trésor, ou alors un piège fatal. Il osa à peine jeter un coup d’œil dessus, la prenant du bout des doigt et attendant d'être installé sur une de ses chère chaise à bascule. Il parcourut du regard l'écrit presque inconsciemment, ne comprenant pas de suite le sens de ce qui y était inscrit. A son étonnement, il y découvrit un presque récit sur sa situation et une histoire de fierté nationale de recevoir un élève métissé pour la première fois, faisant une apologie à l'union qu'il représentait entre les deux pays. Seth ne fut pas ému par tout ce discours, le blabla et lui... Il reposa la lettre dans un coin ne se souciant plus de rien, néanmoins réellement satisfait , fière et comblé de son acceptation, même des heures n'auraient pas suffit pour qu'il puisse décrire l'état qui l'étreignait.  Entre la réception de la lettre et le début de sa formation il ne lui resta que deux mois pendant lesquels il vaqua à des occupation nettement plus sportives, sachant très bien que le côté intellectuel ne lui poserait aucun problème.Seth se prépara surtout à une chose : se débarrasser de ses chaînes. Il comptait bien recommencer une nouvelle vie. Peu importe le prix à payer , il ne s'enfuyait pas  ; il allait juste redonner un sens à sa vie. Se servir de sa douleur ancrée en lui au fer rouge pour avancer. Jusqu'alors c’était encore Beyrouth dans ses idées ou ses projets mais il changea pour se donner une vraie raison de vivre. Marche ou crève devint son credo. Comme il s'y attendait il réussi à atteindre les premiers sans véritables difficultés, il ne travaillait quasi pas ses manuels, plus occupé par son entretien sportif et le maniement d'arme à feu. Il se posa souvent la question de savoir si le modèle de l'arme dont il essaya de se servir à Ishbal existait encore , et servait toujours quelque part dans le monde. Son aisance lui attisa la haine de ses petits camarades, qui le poussaient à bout par de nombreux coup fourrés, des brimades, des vols ou des agressions. Pour retrouver un peu de paix il s'isola des moments de fréquentation. Il ne se fit qu'une amie, qui prit tous les risques pour qu'il se sente enfin à sa place. Prenant elle même pour son grade régulièrement. Ses autres amies se détournèrent d'elle aussitôt qu'elle lui adressa la première fois la parole, laissant deux moutons noir s'entraider. Seth s'en voulut terriblement mais ne put se résoudre à abandonner la seule personne qui lui accorda autant d'attention. Quand l'un d'eux ne voulait plus manger l'autre lui prenait automatiquement quelque chose au réfectoire ou le forcer à faire quelque chose Quand le moral était au plus bas il n'y avait qu'elle qui parvenait à lui remonter le moral. Il se sentait terriblement rejeté, même si Enya lui avoua que d'autres recrus voulaient parfois venir lui parler mais qu'ils craignaient trop les représailles. Il se contentait d'accomplir son entraînement quotidien et de retrouver sa chère camarade dès que possible. Les épreuves les plus pénibles pour lui furent celle où deux équipes respectives devaient élaborer une sorte de plan d'attaque et de défense dans une mise en situation, on lui faisait clairement comprendre qu'il n'était pas de la partie. Cependant arrivé à la fin de sa formation il se situait parmi les meilleurs , peu importe le domaine , mais ce qui se faisait en groupe lui fit terriblement défaut. Et même si Enya était là pour le soutenir ça ne suffisait pas, il commença à l'éviter de plus en plus, cherchant à ce qu'elle se lasse de lui, il faisait ça à contre cœur mais pour elle surtout. Impossible de la laisser subir le même sort que lui plus longtemps, elle méritait mieux. Il retourna sa veste du jour au lendemain, totalement déboussolée ça ne loupa pas ; elle lui en voulait de ne pas savoir ce qu'il ce passait, et du manque d'explications.
Il quitta cette école la boule au ventre, à moitié soulagé pour la jeune femme qui reprit son rythme de vie et retrouva ses amies , enfin il  retrouvait sa petite maison et son voisinage en attendant d'avoir les résultats, mais il ne se posa pas le question de si il pouvait faire marche arrière, ne se laissant pas le choix.