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Il marchait doucement, zigzagant entre les passants. Ses bras, rythmés par ses pas réguliers, se balançaient doucement. Il regardait dans le vide, ses pensées n'étant orientées que sur quelques problèmes qu'il se posait à lui-même. Puis un soupire retenti dans le brouhaha ambiant de cette grande ville. Parfois, son regard, d'un rouge perçant, se baladait à droite ou à gauche, plus rarement vers le ciel. A vrai dire, il marchait sans but, juste pour se défouler, se vider la tête. Il pensait trop et cela lui faisait grand défaut.
Une douce brise vient s'emmêler dans la longue traîne qui ornait sa tête. Il s'arrêta et leva la tête vers le crépuscule naissant. Le temps était beau et il faisait bon. Rien ne pourrait gâcher le calme qui avait envahit son corps en cette belle soirée d'octobre. Pas même les idées sombres qui trottaient encore dans sa tête. Il reprend sa marche et croise une étrange personne, à moins qu'elle ne soit son propre reflet dans une vitrine ? De nouveau, il se stoppe et contemple cet inconnu qui avait fait de même. Ils étaient face à face.
Il lève une main et l'inconnu fait de même, au centimètre près. Puis il la pose sur la sienne, paume contre paume, se regardant tous deux de leur regard d'un rouge perçant et presque dérangeant. Tous deux revêtaient le même accoutrement si étrange pour une journée qui avait été ensoleillée et chaude. Ils devaient affreusement souffrir à l'intérieur... Soudainement, l'inconnu s'efface, disparaît, pour laisser place à une petite fille au regard vert et étonné. Le visage collé contre la vitre, elle observait avec curiosité la grande armure postée devant la vitre, qui semblait tout droit sorti du musée de Central. Elle ne devait pas avoir plus de trois ou quatre ans et ressemblait, de par sa petite bouille, à la fille du regretté Hughes.
Alphonse soupire et s’accroupit devant la vitrine pour faire un signe enfantin de la main à la jeune enfant qui souri tout en faisant de même. Oui, il était une armure, une bête de foire pour qui n'avait pas l'habitude d'en voir des vivantes. Il repensait à ce soir là, à cette nuit où, à défaut de coincer un voleur, il s'était lié d'amitié avec lui. Étrange façon de faire son travaille. L'armure revoit encore la carte plantée dans le sol à ses côtés, carte qu'il avait glissée dans son carnet, bien précieusement. La soirée s'était ensuite enchaînée très vite, il était rentré à l'hôtel où ils louaient une chambre avec son frère. Frère qui était absent mais qui était vite revenu pour aussitôt repartir en mission. Nouveau soupire.
Perdu dans ses pensées, il n'avait pas vu que l'enfant avait fait place à un chien, lui aussi étonné de le voir ainsi. Les passants, pour les plus curieux et les moins pressés du moins, ralentissaient lorsqu'ils apercevaient l'immense armure accroupie devant la vitrine de cette animalerie faire face à un chien, lui aussi assit. Ils se regardaient, du moins c'est ce qu'il en ressortait extérieurement, en chien de faïence. Lorsqu'il reprit ses esprits et revint sur terre, le chien, apeuré, partit en courant rejoindre sa jeune maîtresse qui mangeait goulûment quelques douceurs.
Quelqu'un s'était arrêté derrière lui. Alphonse se relève sans pour autant faire face à cette personne qu'il jugerait inconnue tant qu'il n'aurait pas vu le visage. Visage qu'il ne pouvait voir dans le reflet de la vitrine, le soleil étant désormais trop bas dans le ciel. Ciel qu'il contempla silencieusement se gorger de multiples dégradés de rouge.
Il n'y avait qu'une personne pour s'arrêter ainsi, dans un parfait silence. Bien qu'il était vrai que d’ordinaire le silence ne faisait pas vraiment partie de lui. Le cadet ne bouge pas et fait toujours face à la vitre, les bras le long du corps et la tête levée vers un ciel parfaitement dégagé et orangé.
Tu es donc déjà rentré de mission ? dit-il calmement avant de continuer avec la même voix creuse et presque froide. Je vois également que tu as vu le mot que je t'ai laissé puisque tu es ici. Y avait-il un ton de reproches dans ses paroles ? Reproches qui se faisaient justifiées si l'on considérait « l'abandon » de son aîné comme un crime absolu. Crime qui n'était absolu qu'aux yeux du cadet qui, sur ce point là, était encore rancunier. En l'espace d'une semaine, il n'avait pas pu parler sérieusement à son frère.
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Edward Elric
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Sujet: Re: Gamineries de haut rang Ven 21 Aoû - 19:50
Edward entra dans la chambre hôtel. Il devait écrire une lettre de recommandation et son rapport. Le blond s’étira en rentrant.
- Al ! Je suis rentré !
Enfin du temps pour eux, il avait été un peu négligeant avec son petit frère adoré… D’ailleurs, il était où ?
- Hala ! Où est-il passé ?
Se demanda le blond en se frottant la nuque. Puis il le vit un petit mot qu’il se saisit et le lut tout en s’asseyant sur le lit de la suite qu’ils partageaient. Mais c’était quoi cette écriture de cochon ? Jamais Alphonse n’avait aussi mal écrit même quand il était petit en première année de maternel quoi. Voyons voir….
- Hum….. u…su… Suis… SUIS bon premier mot ok…. Je n’ai pas fini.
Edward se frotta les yeux…. Et mit du temps à décrypter son frère, mais cela se finit par un "Suis sorti prendre l'air près du parc."
Le jeune homme remit donc sa veste et ses chaussures puis sorti dehors. Marchant entre les gens, slalomant pour ne pas se faire bousculer. La nuit tombait et il faisait bon en ce mois d’octobre. La brise était agréable. Les gens ne semblaient pas trop presser aujourd’hui. Central allait un peu au ralenti. Il marchait donc les mains dans les poches. Quand il le vit, là, devant cette vitrine a regarder le ciel. Rien qu’à la posture de son frère, il voyait que quelque chose n’allait pas. Alors il s’approcha et resta là à attendre derrière l’imposante armure.
- Hai…
Fie le blond d’une voix trainante trahissant sa fatigue et le nœud de son estomac dû à la conduite dans la journée d’Havoc, disons assez sportive pour une fois. La voix si chaude du Fullmetal Alchimiste.
- J’ai entendu au QG que tu avais participé à l’arrestation d’un célèbre voleur ? C’était bien ? Tu l’as attrapé ? Sinon je suis satisfait, on va enfin pouvoir passer du temps ensemble et reprendre nos voyages.
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Sujet: Re: Gamineries de haut rang Sam 22 Aoû - 20:49
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Central city, crépuscule, octobre 1914
L'armure regardait toujours le ciel. Elle laissait ses pensées flotter au gré des nuages qui traversaient doucement ce grand océan fait de teintes orangées. Une douce brise vint faire voler la longue traîne qu'il y avait sur son casque et vint résonner dans toute son armure. Il n'avait aucune envie de bouger. Sa contemplation du firmament était telle qu'il en oubliait presque qu'il se trouvait dans une rue de Central, dos à son frère. Frère qui semblait ne pas se préoccuper de l'état alarmant dans lequel il était. Enfin non, il essayait de le cacher, cet état. Oui, il était sortit pour se calmer, pour respirer un peu bien qu'il en ai pas besoin.
Il avait besoin de se changer les idées et rester assit dans une chambre d'hôtel à attendre que son frère daigne revenir n'était pas dans ses préférences actuelles. Rancunier, lui ? Oui et non, il lui arrivait, comme à tout enfant, d'en vouloir à des gens pour des choses futiles, sinon, il était la personne qui pardonnait le plus vite. La grande armure, altruiste, savait quand une erreur était une réelle erreur et lorsqu'elle était volontaire. Mais là, la jalousie et l'envie rentrant en compte, il refusait de voir que cette animosité et cette rancune étaient injustifiées et totalement puériles. Les ado, fallait pas trop chercher à les comprendre. Quoi qu'il en soit, il restait dos à son frère en regardant le ciel et en ne lâchant mot.
Puis, au bout de quelques minutes, il soupire et baisse la tête pour la rediriger vers la vitrine. L'inclinaison du soleil était tel qu'il pouvait désormais se voir dans le reflet de la vitre ainsi que son frère qui semblait légèrement malade et grandement fatigué. Il devait sûrement encore avoir mangé quelque chose de travers et al devrait encore jouer les infirmières pour lui. Mais après tout, n'était-ce pas là donnant-donnant ? Sa vie contre s'occuper de son frère, au final, c'était très peu cher payée la dette qu'il avait envers lui... De toute façon, le cadet serait prêt à tout pour aider son aîné, pour l'aider à retrouver son corps. Même s'il était vrai que par moment ce dernier l'agaçait plus que tout et qu'il n'avait qu'une envie, tout laisser tomber, comme en ce moment où ses nerfs étaient vraiment tendus.
Alphonse ne dit mot et contemple son reflet sans faire plus attention à l'enfant et au chien qui le regardaient avec curiosité. Ses yeux rouges, perdus dans le vague, sondaient une âme présente dans un corps de fer. Ils sondaient tristement cette âme enchaînée à ce corps qui était son épée de Damoclès mais aussi son attache à la vie. Une carte à deux faces, une existence qui pouvait basculer à tout moment et devenir un véritable enfer. Du bout des doigts, il tenait cette carte infernale. D'un côté un magnifique arbre, Yggdrasil, l'arbre de vie, et de l'autre côté des chaînes entourant un crâne au regard douloureux. Cette carte, aussi bien imaginaire que réelle, il la tenait entre son majeur et son index, relevée à mi-hauteur. L'enfant dans l'armure l'avait dessinée, telle une carte de tarot pouvant prédire l'avenir, cette carte était son destin à lui. Un destin à deux facettes.
N'ayant rien, ou presque, écouté ce que disait son frère, l'armure froide et scintillante soupira avant de se retourner doucement, abandonnant son double, reflet de ses émotions et de ce qu'il était vraiment, une personne perdue qui se devait de tout faire pour aider autrui et incapable réellement de faire le mal. Mais également une personne enchaînée dans un corps qui le maintenant en vie mais qui le tuait en même temps. Et il ne pouvait en vouloir à son frère qui s'était sacrifié pour lui, non, jamais.
Alphonse laisse tomber sa main le long de son corps, tenant toujours sa carte dessinée entre deux doigts. Et il regarde son frère. Son grand-frère qui était pourtant plus petit que lui. Alchimiste affreusement célèbre et devant porter un fardeau sans nom, il s'était quand même déplacé pour retrouver son frère alors qu'il aurait pu rester se reposer. Après tout, il savait très bien que le petit frère finissait toujours pas revenir, du moins, jusqu'à présent.
Mmmh, marmonna l'enfant dans l'armure avant de reprendre plus audiblement mais d'un voix tout de même faible qui trahissait grandement l'état chamboulé dans lequel il était. Après tout, il n'arrivait pas à se confier à son frère et n'y arriverait sûrement pas plus aujourd'hui... Ouip... Il avait prit ton apparence mais s'est enfuit après...
Honteux ? Etait-il honteux d'avoir laissé filé ce voleur ce soir là ? Pas qu'il ai pu y faire quelque chose, m'enfin bon, sa fierté en avait prit un coup...
Et toi ? Ta mission ? Demande-t-il pour changer de sujet, ne voulant pas s'étendre sur cette soirée qui l'avait marqué par bien des façons.
Puis il soupire à nouveau et lance un geste de la main l'air de dire que dans le fond il n'en avait que faire des missions de son grand-frère. Après tout, si Edward avait découvert un truc important au sujet de la pierre philosophale, il finirait par lui dire. Il était comme ça, l'aîné Elric, jamais très ordonné. Alphonse, qui entre-tempe avait levé le regard vers le ciel à nouveau et aperçu que le crépuscule déclinait pour faire place à la nuit, se mit à continuer son chemin qu'il avait stoppé pour contempler son reflet. Sans réel but ni conviction, après tout il n'était qu'une coquille vide de toute chair, il se dirige vers le petit parc du quartier où ils étaient. Là, quelques enfants s'amusaient encore sous les regards bienveillants de leurs parents. Le jeune Elric se stoppe près d'un arbre et contemple cette joie qu'il n'avait que très peu connu. Pourquoi, oui, pourquoi n'avait-il pas eu droit à cette innocence ? Pourquoi était-elle partit si tôt ?
Maman, pourquoi ? Murmure-t-il dans le vent avant de se concentrer sur Edward qui devait le trouver bien étrange. Winry et mamie Pinako vont bien ? Je sais qu'on a pas eu beaucoup de temps pour parler ces derniers jours, donc bon, j'essaye de rattraper le temps perdu, en quelque sorte, dit-il en manquant cruellement de conviction.
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Dernière édition par Alphonse Elric le Dim 23 Aoû - 19:56, édité 1 fois
Edward Elric
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Sujet: Re: Gamineries de haut rang Dim 23 Aoû - 11:46
C’est vrai Edward savait que son frère aurait fini par revenir. Mais il n’avait pas voulu attendre. Ils n’avaient pas eu de temps a eu depuis pas mal de jour et il voulait vite retrouver la personne qui lui était le plus cher. Alphonse n‘avait pas pu attraper ce voleur ? C’était étonnant, une preuve de plus qu’Alphonse n’allait pas bien ces temps-ci. Un voleur qui avait été capable de prendre son apparence ? Vraiment ? Malgré sa… Son retard de croissance ? C’était étonnant, et flatteur dans un sens, Edward se dit qu’il aimerait bien rencontrer ce voleur un jour si l’occasion se présentait.
Voilà que son frère lui demandait pour sa dernière mission. Le blond doutait forcement que son petit frère s’y intéresse vraiment. Cependant, Edward devait l’avouer le cercle de transmutation qui avait transformé en créature demi-humaine, demi-mécanique ce pauvre homme était intéressant pour eux de par sa base. Alphonse n’allait pas bien, mais Edward avait la courtoisie d’attendre qu’il lui parle, sauf que ça faisait vraiment longtemps que son frère ne lui disait plus rien.
- Sans plus, juste la conduite sportive d’Havoc que mon estomac n’a pas supporté. Ho et le cercle d’alchimie que j’ai trouvé las bas est intéressant… Sa base, c’est celui de la pierre philosophale… On va avoir des devoirs à faire Al.
Le blond Suivait maintenant son petit frère. Ainsi, on aurait pu croire pour toute personne ne les connaissant pas que c’était le cadet qui suivait l’ainé. Edward s’arrêta aussi. Il regarda les enfants. Et surtout les mères de ceux-ci qui les disputaient s’il faisait une bêtise. Le blond soupira, lui aussi ça lui manquait ses années d’insouciances. Il aurait donné n’importe quoi pour retourner dans le passé et empêcher tout ça, empêcher son père de partir pour qu’il prenne soin de leur mère. Qu’il leur apprenne l’alchimie dans les règles. Plus tôt que ce gâchis… Alphonse dans ce corps que son âme pouvait rejeter à tous moment, tout ça… Sans qu’il ne comprenne pourquoi il sentit sur ses joues de l’eau. Il s’était mis à pleuvoir ? Il porta sa main à ses yeux et les essuya… oué, il pleuvait juste.
- On devrait rentrer, il commence à pleuvoir…
Edward prit alors la grande main de son cadet et le fit lui emboîter le pas pour retourner à l’hôtel. Des nouvelles de Winry et Mamie ?
- Elles vont bien. Elles aimeraient que la prochaine fois, tu viennes aussi aux lieux de t’occuper de chats. À vrai dire, je voudrais bien aussi que tu m’accompagnes à nouveau… Je voudrais aussi que tu me parles comme avant. Et que tu te confies… Je suis ton frère après tout, je suis là pour ça. Je suis là pour toi et pour toujours, tu sais.
Arrivant à l’hôtel le blond récupéra à nouveau la clef à la réception puis ils purent regagner leur chambre.
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Sujet: Re: Gamineries de haut rang Mar 25 Aoû - 18:22
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Il l'avait perdue. Cette carte qu'il tenait entre ses doigts, il l'avait perdue quelque part, abandonnant ainsi son destin. Il ne pourrait plus le modifier, il était condamné à être et à demeurer une personne souffrante, une personne sur le fil du rasoir, une personne au destin réversible à tout moment. L'armure, qui ne cessait de soupirer d'un ton las, leva à nouveau les yeux vers ce ciel magnifiquement orangé. Les nuages défilaient doucement, blancs mais également colorés de si belles teintes roses. Il porta une main à son casque, comme pour en essuyer quelques larmes invisibles. Mais il ne pleurait pas, il ne pouvait pleurer, jamais. Il était condamné à rester froid, sans sentiments à montrer, sans douceur à éprouver. Il était une armure froide, un bout de métal inexpressif...
Il se tourna pour faire face à ce grand-frère qui l'énervait il y a peu. Ce dernier semblait... non, il pleuvait juste. Edward ne pouvait pas pleurer, pas lui, pas son exemple. Alphonse serra les poings et resta immobile. Tous deux semblaient faire tâche dans ce tableau empli d'une joie innocente. Les dernières familles, sourire aux lèvres, baignaient dans les derniers rayons de soleil, tous rentraient préparer une soirée des plus calmes et tranquilles malgré la crise qu'Amestris traversait. Les gens normaux ne connaissaient pas la douleur, pas autant qu'eux, en tout cas. Le cadet baisse la tête et sort une nouvelle carte de sa sacoche qu'il donne à son aîné. Il s'était dessiné tout un jeu de cartes, des cartes représentant sa vie, son existence.
Sur celle qu'il tendait à Edward était dessiné le symbole de leur maître, symbole qui les unissait dans le désespoir et l'adversité. Tous deux, ils pouvaient faire face à cela. Et Alphonse venait de le réaliser, à nouveau... Qu'il avait été stupide de croire qu'il pourrait se débrouiller seul. Au final, Davis avait raison, il ne pouvait compter que sur son frère... Tout se mélangeait dans sa tête, les moments de bonheur mais aussi de désespoir, il ne savait plus ce qui était vrai ou non. Oui, il était vraiment perdu...
On devrait rentrer, il commence à pleuvoir… dit son frère.
Alphonse le regarda à nouveau et lâcha la carte qui vint s'échouer sur le sol. Il venait d'abandonner la fatalité de leurs actes, leur passé douloureux et ce lien infernal qui les unissait. Il était temps de repartir sur de nouvelles bases. Et comme le soleil qui se couchait à présent, il tournait sa page gribouillée pour en trouver une blanche, comme cette nuit qui s'annonçait des plus belles. L'armure ne bouge qu'un peu avant de confirmer les dires de son frère.
Oui, la pluie est là...
Puis il suit son aîné jusqu'à leur hôtel, d'un pas las, qui manquait cruellement de conviction. Il avait peur, peur de décevoir Edward si jamais il lui disait tout. Si jamais il commençait à lui avouer ce qu'il avait sur le cœur... D'autant plus que ce dernier ne semblait pas être en parfait état... Durant le trajet, l'alchimiste lui confirma pourtant qu'il pouvait se confier, mais Al restait réticent. Il ne voulait vraiment pas lui imposer tout ça... Il fallu bien dix minutes à l'armure pour peser le pour et le contre de cette décision qu'il venait de prendre. Puis il soupira longuement et, dans leur chambre d'hôtel qu'ils venaient de regagner, il fit enfin part d'une part de ses craintes. Du moins, c'est ce qu'il laissa à penser. Et lui-même n'était sûr de rien...
Je ne veux pas t'imposer mes problèmes... Je ne veux pas que tu aies un poids en plus sur tes épaules. Tu as déjà tant fait pour moi... A moi de te le rendre et pas le contraire. Ed, tu m'as sauvé la vie au prix de ton bras. Tu ne devrais pas te soucier de ce qui ne va pas chez moi, juste me laisser t'aider du mieux que je peux...
L'armure avait, entre temps, sortit le stylo à plume de son père et jouait nerveusement avec du bout de ses doigts gantés.
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Edward Elric
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Sujet: Re: Gamineries de haut rang Sam 29 Aoû - 10:31
Est-il était con ou quoi ? Ses problèmes, c’étaient les siens aussi pourtant, il ne lui imposait rien et c’était de SA faute si Alphonse était dans cet état-là. Edward qui avait commencé à se déshabiller pour aller prendre un bain le fixa, tout geste en suspens. Chaussures en vrac, t-shirt sorti du pantalon veste sur le lit. Il s’approcha de son frère et le poussa pour le faire tomber assit sur le lit et prit la tête de son frère entre ses mains. (Non il lui laisse sur le corps lol).
- T’es con ou quoi ? C’est de MA faute si tu es comme ça ! Sacrifier mon bras pour te ramener, c’est bien peu de choses et ce n’est rien comparé à la douleur que tu ressens. Tu ne me dois rien Alphonse. Je t’aime, tu es mon petit frère, et quand tu vas mal cela me pèse plus que tu te taises que lorsque tu parles. Alphonse, c’est comme ça que l’on fonctionne toi et moi, on se dit tout que cela soit les joies ressenties ou les peines, ou même les doutes ! Si quelque chose ne va pas tu DOIS m’en parler ! Si je ne sais pas ce qui ne va pas, comment veux-tu que j’agisse en conséquence et que moi aussi, je me confie ? À chaque fois que tu es loin de moi, je me demande ce que tu fais et si tu vas bien. S’il n’y a pas eu de rejet d’âme ou même si tu es intacte ? Donc même quand on s’énerve l’un contre l’autre, même quand on pleure, même quand on est heureux, il faut se le dire Al. Tu comprends ce que je te dis ?
Le blond relâcha sa prise sur son frère et mit ses mains sur les larges épaules de l’armure tout en continuant de le fixer.
- Tu ne peux rien me cacher Alphonse, tu peux te taire, mais pas me cacher quelque chose, par ce que même sur ce visage inexpressif, je sais quand ça ne va pas. Et quand tu te tais, tu me tues ! Alors parle-moi. Parle-moi de tout et de rien, de tes joies de tes peines, de tes doutes, de tes peurs, je peux TOUT entendre venant de toi.
Spoiler:
Edward espérait vraiment avoir réussi à faire passer le message. Le faite qu’Alphonse se détruise à force de se poser des questions sans réponse l’inquiétait plus que tout ce qu’il pourrait lui dire. Il ne fallait plus laissez trainer ça. Repartir sur des bases saines pour avancer encore plus loin et continuer leur quête, continuer leur vie avant qu’il ne soit trop tard.
Le jeune homme s’éloigna et alla dans la salle de bains, laissant la porte ouverte pour entendre et voir son frère à tous moment. Il actionna le robinet et réglé la température pour prendre un bain chaud. Pendant que l’eau coulait, il se déshabilla et se glissa dans l’eau chaude, la vapeur commençant à emplir la petite pièce et à se propager dans la chambre pour s’échapper par la fenêtre entre ouverte. Le bond coupa l‘eau et se laissa glisser sous l’élément de vie un court instant et ressorti en inspirant glissant ses mains sur sa tête pour mettre ses cheveux en arrière. Il s’allongea alors dans la baignoire et tourna la tête vers la chambre pour voir son frère.
- Tu sais quoi ? J’ai cru que j’allais perdre mon estomac aujourd’hui. Entre la conduite sportive d’Havoc et ce que l’on a trouvé, c’était dur à supporter. Mais au moins j’ai trouvé un cercle intéressant, regarde donc, mon carnet est dans la poche gauche de mon pantalon. J’ai redessiné le cercle. Ce cercle a besoin d‘être modifié, je pense, mais c’est une remarquable avancée médicale, cependant la base du cercle est plus intéressante, c’est la base du cercle de la pierre philosophale d’après là… Victime.
Oui, il ne pouvait qualifier Michael maxwell que de victime, victime de la folie d’un scientifique fou qui malgré sa folie avait créé un espoir incroyable pour tous les mutiler et porteur d’auto mail. Le blond s’étira dans l’eau. Ça faisait un bien fou de se détendre un peu.
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Sujet: Re: Gamineries de haut rang Lun 31 Aoû - 23:49
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Homme de chair, âme de fer... L'armure, à la porte d'un désespoir le plus total, écoute son aîné sans broncher, sans bouger. Toute volonté l'ayant abandonné. Il était immobile, tellement que l'on pourrait croire que le blond s'acharnait à parler à une armure vide. Ce qui était le cas quelque pat Le cadet, assit sur le lit, les mains serrées entre les jambes, soutenait avec difficulté ce regard doré que possédait son frère. Il avait honte, honte d'avoir pensé comme ça, honte de s'être comporté comme un idiot. Mais le doute, graine corrompue, s'était plantée dans son esprit depuis qu'il eut apprit qu'il pouvait partir à tout moment. Le soleil déclinait et avec lui toute sa confiance. La nuit, il n'aimais pas, mais pas du tout. Elle était synonyme de solitude, de hantise. Elle était son cauchemar, un cauchemar dont il ne pouvait se réveiller.
Alphonse était dans un rêve depuis ce jour là, depuis leur erreur. Il était dans un rêve qui s'était peu à peu transformé en un cauchemar horrible. Chaque nuit, il restait à contempler le ciel, à contempler l'obscurité. Il restait seul, à attendre que les heures passes, sans pouvoir goutter à l'étreinte tant désirée de Morphée. Oui, il était condamné à rester éveillé fasse à ses peurs.
Lorsqu'Edward posa les mains sur ses larges épaules, Al baissa la tête et regarda le sol devenu intéressant. Il n'avait l'habitude que son frère lui parle comme ça, non. Ou alors, il en avait perdu l'habitude, s'étant renfermé sur lui même peu à peu, ne profitant même plus de ce qui l'entourait. Il se murait dans un monde faussement rassurant, dans un monde que lui seul comprenait, dans un monde qui avait pour piliers la peur, la douleur et le désespoir. Un monde qui reposait sur ses cauchemars .
Oui, il comprenait, finalement, il avait fini par comprendre que jamais il ne pourrait cacher quoi que ce soit à son grand-frère. Il était un livre désespérément ouvert. Il resta silencieux tout en regardant le sol, laissant son frère aller prendre son bain. Il restait muet, ne sachant pas quoi dire tant l'alchimiste tristement célèbre avait raison. Mais... Oui, il avait plus peur encore de parler, d'avouer ce qu'il avait sur le cœur. Il se sentait incapable de prononcer un mot, de parler, chose qui pourrait le délivrer. Il s'était enchaîné et avait jeté la clé dans les tréfonds de son âme.
Je ne peux pas te parler, mon frère... La peur domine mes mots, cadenas de mes vérités... Je ne peux pas te parler mon frère, mais je hurle en espérant que tu m'entendes, de là où je suis tombé, au fond de ce gouffre, murmura-t-il avant d'être secoué de spasmes.
Il ne pouvait pas pleurer, il ne pouvait pas extérioriser ses émotions. Mais il avait envie de hurler, de fondre en larmes. Laisse toi aller, laisse toi pleurer. Même si ton corps ne t'offre pas ce cadeau, sois un homme et laisse tes sentiments s'exprimer face à celui que tu chéris le plus... Il met sa tête entre ses mains et se laisser aller, et se laisse pleurer silencieusement tout en écoutant les paroles de son aîné. Puis, d'une main tremblante il saisit le carnet dans le pantalon avant de le laisser tomber à nouveau. Non, son cœur se serrait. Il avait peur, peur de le perdre, peur de l'abandonner, peur de le faire souffrir. Mais il ne pouvait rien lui dire. Au fond de lui-même, il hurle, si fort que ses cordes vocales se déchirent. Il pleure, tant qu'il baigne désormais dans une mer de larmes. Il se lâche, tout est exagéré, mais il a tellement mal...
Pourra-t-il ôter de moi toutes mes souffrances ? Pourra-t-il, dans un choix égoïste, te rendre ton corps ? Je le regarde, dit-il en fixant le cercle sur la page de ce carnet au sol, je le regarde et j'y vois l'espoir... Je peux te paraître étrange, mais... Je suis perdu et j'ai besoin de toi. Pourtant, je ne peux rien te dire, finit-il tout en ramassant le carnet et en regardant plus attentivement ce cercle qu'il ne comprenait pas vraiment.
D'apparence calme désormais, il hurlait et pleurait toujours au fond de lui même, appelant à l'aide qui voudrait bien l'entendre.
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Sujet: Re: Gamineries de haut rang Mer 2 Sep - 19:41
Edward l’écoutait. Est-ce que son frère s’était rendu compte que le blond l’entendait ? Du coup, il préférait se taire et attendre de voir si quelque chose était dit. Peur de quoi ? En ce moment, le jeune alchimiste avait bien du mal à comprendre son frère. Pourtant, ils se comprenaient en général si bien. Étant capable de savoir ce que l’autre va faire en plein combat sans parler, sans se concerter et d’agir en parfaire harmonie… Cette harmonie lui semblait brisée en ce moment. Il fallait recoller les morceaux et Edward s’employait à le faire.
Aussi étant propre Edward sorti de l’eau. Enfilant un peignoir, il marcha jusqu’à son frère. Puis il passa sous le bras de celui-ci pour pouvoir l’enlacer par la taille.
- Ne t’en fait pas petit frère… Je te rendrais ton corps et je serais toujours pour toi-même quand on sera vieux et ridé, même si on mourait avant je te suivrais partout. Et si on est séparé toujours, je te retrouverai.
Le blond se sépara alors de son petit frère et reprit le carnet pour le poser sur le bureau. Il fouilla ensuite dans ses affaires pour enfiler un caleçon propre et un t-shirt, il accrocha le peignoir pour qu’il sèche. Négligeant ses cheveux mouillés, il s’assit au bureau, alluma lampe poser sur celui-ci et ouvrit différent livre, il en profita pour noter sur un autre carnet plus grand les caractéristiques du cercle de Michael Maxwell. S’il arrivait à en comprendre le fonctionnement, il pourrait le décortiquer complètement et isoler ce qui l’intéressait. Le jeune garçon savait déjà son but, à quoi il servait même s’il n’était clairement pas au point. Mais le faire fonctionner sans être préparé mauvaise idée.
Edward était en mode, je bosse. Et dans ce mode tout disparaissait autour de lui. Sauf Alphonse peut-être. Mais le temps n’existait plus, les sons non plus, plus rien juste sa concentration sur ce qu’il faisait, sa tâche à accomplir. Alors il lisait tentait de comprendre analysait et écrivait. Tout était codé bien sûr et évidemment seul Alphonse pouvait lire ce qu’écrivait son grand frère…
Il arrivait parfois que le blond veille toute la nuit, dans ces moments-là, il tenait donc compagnie à son frère et dormait alors le jour. Et le jour Alphonse pouvait aller où il voulait vu que la ville était éveillée. Les minutes s’écoulaient dans le tic-tac de la montre en argent. Edward avait sauté le dîner. Mais peux lui importait. C’était bien ainsi, le silence de la nuit l’aidait à réfléchir et le calmait l‘apaisait malgré les tourments. Malgré les doutes… Malgré les cauchemars… Enfin toujours le même… Quelque chose le gênant sur sa droite… Il plissa les yeux et tourna la tête, le soleil se levait et perçait par la fenêtre. Edward soupira, il avait recommencé… Encore… Il repoussa sa chaise et se leva, s’étirant en baillant. Il tourna la tête vers son petit frère.
- Désolé, Al, je vais t’abandonner quelques heures, je crois bien.
Et c’est sur ces paroles qu’il se glissa enfin dans son lit et s’endormit tout simplement… Au moins quand il faisait cela, il ne rêvait pas une fois endormit…
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Sujet: Re: Gamineries de haut rang Ven 18 Sep - 23:48
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Central city, crépuscule, octobre 1914
Edward... Oui, tu étais tout pour moi. Oui, il était tout pour toi. L'armure reste immobile durant l'étreinte, ne sachant plus comment actionner les membres de son corps. Il restait inerte, une armure. Bien que les paroles de son frère le touchèrent beaucoup, il se mura dans un silence qui en disait long sur son état d'esprit. Plus rien ne pouvait le perturber, il était... oui, c'est comme s'il était mort. Il regardait le vide, ne faisait plus attention à Edward qui pourtant s'abîmait la santé à travailler toute la nuit sans se reposer. Il aurait dû le conduire au sommeille, lui hurler dessus d'aller se coucher. Mais non, Alphonse restait immobile, les yeux fixés sur le sol, le regard vide. Les mains croisées, posées sur ses cuisses. La nuit défila et l'aube arriva. Mais aucun des deux frères n'avait encore bougé.
Jusqu'à qu'un bruit métallique se fasse entendre dans la chambre. Il bougea, se leva, laissant derrière lui un lit creusé par son poids. Le cadet alla se placer devant la fenêtre qui laissait apparaître un bien beau spectacle. Il n'avait pas dormi et cela faisait plusieurs années qu'il ne dormait plus. Impossible pour lui de rêver, de s'évader. Il était contraint de rester dans la réalité. L'armure ne broncha pas lorsque son frère alla se coucher. Il pose une main sur le carreau froid et observe la ville s'éveiller doucement. Puis il soupire et laisse à nouveau tomber une carte sur le sol. Une carte où un trèfle se dessinait, un trèfle embrasé. La chance aurait-elle tourné ? Le destin aurait-il changé ? Où alors n'était-ce qu'une parmi tant d'autres ? Qu'une comme ce cœur enflammé qui suivit sur le sol.
Alphonse regarda les cartes avant de prendre une craie dans son armure et de redessiner le cercle de transmutation qu'avait trouvé son frère. Il y ôta l'étoile au centre et y ajouta un carré autour ainsi qu'un triangle équilatéral inscrit dans un cercle à la place de l'étoile. Le tout dessiné sur le parquet de l'hôtel, prêt à l'usage, comme s'il voulait l'utiliser de suite. Le cadet se plaça au centre, dans le plus grand des silences. Il fixa un instant son frère dormir avant de finalement sortir son carnet, d'y inscrire un mot et d'aller déposer le carnet sur la table de chevet à côté du lit.
L'armure avait laissé le cercle tracé au sol, parfait. Il savait presque ce que pouvait faire ce cercle d'alchimie, et ça faisait des dégâts. Une heure n'était pas encore passée depuis que son frère était allé dormir, mais il eu tout de même le temps d'aller à la boulangerie en contre bas et d'y acheter de quoi offrir à son aîné un petit déjeuné correcte. Le tas de fer pose ses achats sur le bureau jonché de feuilles gribouillées avant de prendre une grande respiration – symbolique – et d'aller se replacer au centre du cercle. Il croise les bras, laissant un flot d'images l'envahir. La joie, la tristesse, le désespoir se mêlent en une belle symphonie, bercée de plusieurs violons et de pianos, désordonnés, tout comme son esprit. Alphonse avait fermé les yeux, seuls passages vers son âme insondable. Il se laissait envahir, au milieu de ce cercle. Avait-il envie de jouer sa dernière carte ? Avait-il envie de quitter ce monde ? De fuir ? De laisser Edward seul, endeuillé ?. Ou avait-il simplement envie de l'aider à sa façon ? Alphonse avait bien changé, trop même. Il avait prit conscience de lui même, il avait prit conscience de ce qu'il était réellement. Jamais il n'eut eu l'âme aussi philosophique.
Jamais il n'eut autant réfléchit sur qui il était, sur ce qu'il devait faire. Pour la première fois, il ne faisait pas qu'exister, pour la première fois, il vivait, réellement. Conscient de ce qui l'entourait mais également perdu dans ses pensées, il laisse tomber ses bras le long de son corps. La chambre est calme et le soleil monte doucement dans le ciel peu nuageux. Une belle journée en perspective, du moins, pour les autres. Lui ne cessait de se morfondre et sa croyance d'avoir prit conscience de lui même ne faisait que le plonger dans cette abîme. Il avait mal, si mal de devoir endosser ce rôle de victime. Une fausse victime car il était tout aussi fautif, si ce n'est même plus, que son frère aîné.
Oui, de cet accident tragique il n'avait fait le deuil. En un peu plus de dix ans, il n'avait réussi à faire le deuil de la perte de sa mère et de l'abandon de son père.
Tu lèves doucement les bras et joins tes mains en douceur, telle une prière destinée à Dieu, à ce dieu dont tu doutais fortement de l'existence. Tes yeux sont toujours clos, ta respiration, bien qu'illusion, est calme. Tu es immobile au milieu de cette chambre baignée d'une douce lueur matinale. Seuls la respiration un peu forte de ton frère qui dormait rompait le silence presque parfait que produisaient les bruits du dehors. Un silence si bruyant.
Dans ton esprit, une symphonie mélancolique se jouait tandis que ton passé revenait à la charge. Tu te mets à trembler, cédant une fois de plus à la peur et à la douleur. Tu étais faible, une faible personne, un enfant qui n'avait eu le loisir de jouir de son innocence. Tu avais grandi trop vite, tu avais rencontré la dure réalité bien trop vite, et voilà où cela te menait. Au centre d'un cercle de transmutation aux résultats effrayants, dévastateurs. Au centre d'une spirale d'émotions et de désespoir. Au centre de ton monde fade, blanc, sans but. Tu avais fini par perdre goût à ta pseudo vie et tu ne faisais que suivre ton frère, que lui tenir compagnie. Parfois une étincelle de joie traversait ton corps, mais tu restais, la grande majorité du temps, las de tout cela, las et triste. Tu essayais pourtant, tant bien que mal, que de reprendre goût à cette vie, mais rien à faire, tu demeurais vide, oui, une armure vide.
Ses mains, jointes, s'écartèrent. Il ouvre les yeux et observe son frère avant de souffler quelques mots dans ce silence imparfait.
Pardonne moi mon frère.
Et sur ces mots, il claque ses mains qu'il pose au sol, activant ainsi le cercle de transmutation. Il savait ce qu'il faisait... ou presque. Les éclairs jaillissant du sol venaient frapper son armure dans un fracas assourdissant. Ils rongeaient son armure immaculée. Peut-être s'était-il finalement trompé sur la disposition des éléments ? Quoi qu'il en soit, il ne pouvait plus arrêter le processus. Alors soit il finirait par mourir dans un cuisant échec, soit il finirait en morceaux. Dans tous les cas, il venait encore de causer des problèmes à son aîné.
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Sujet: Re: Gamineries de haut rang Mar 13 Oct - 15:52
Edward rêvait, rêvait de cette nuit-là. Mais à demi seulement étant épuisé… Il dormait sans doute depuis trop peu de temps quand un vacarme assourdissant le réveilla. Il se redressa en sursaut. Les sens en alerte, quelque chose n‘allant pas, les arcs bleu de l’alchimie illuminait la pièce et s’amplifiait. Son regard chercha et se posa sur la source, Alphonse avait activé un cercle. Il reconnut de suite les bas du cercle qu’il étudiait. Mais surtout, il repéra vite que ce cercle-là, avait des erreurs, et la réaction rongeait l’armure de son frère. Son sang se glaça d’effroi, que faisait-il ? Tentait-il de se tuer ?l
- AL MAIS QU’EST-CE QUE TU FAIS !?
Cria paniquer le blond en se jetant sur le cercle pour l’arrêter, pour tirer son frère hors de cette zone dangereuse, mais le bras se décomposa sous ses bras. Et cela attaquait ses autos mail bras et jambe.
Il frappa dans ses mains et les plaqua sur le cercle pour le détruire et interrompre la transmutation. Les lueurs bleues glacials s’arrêtèrent et le blond poussa son frère hors du cercle. Il s’empressa de retirer le casque abîmé de son petit frère et de regarder l’intérieur. Le cercle n’était pas abîmé, mais la corrosion s’en rapprochait beaucoup trop. Le soleil illuminait à nouveau l’intérieur de la chambre.
Edward ne lui laissa pas le temps de bouger et frappa dans ses mains et les appliqua sur son frère pour réparer ce qui restait e l’armure et empêcher d’avantage de corrosion. Il remit le casque en place. Toute l’armature extérieure de sa jambe et de son bras avait été attaquée par l’action alchimique provoquée par son frère. Mais il s’en fichait.
- BAKA !! Mais qu’est-ce qui t’as pris !!? Tu as voulu te tuer ou quoi ? Fait bien attention à ce que tu vas me dire Al, car si c’est vraiment le cas sache que JAMAIS je ne te le pardonnerais ! Je t’aime trop pour te laisser partir.
Le blond soupira en voyant son frère dans cet état-là, il ne pourrait jamais se déplacer comme ça. Il allait devoir, aller chercher du métal à droite et à gauche. Le jeune alchimiste entreprit dans un premier temps de réparer le sol. Puis tout en s’habillant fixait son frère. Avec un bras en moins et les jambes qui ne pouvaient plus supporter son poids, il était sûr qu’il n’irait nulle part avant qu’il ne revienne.
Edward finis par sortir en lui ordonnant de ne pas faire plus de bêtise. Il fit aussi vite que possible et en moins d’une heure, il laissa tomber devant son frère toute sorte de débris métallique ou d’objet. L’adolescent bien que fatiguer fit une nouvelle fois une réaction alchimique et apposa ses mains sur son frère le réparant totalement. Satisfait de son travail le garçon soupira.
- Bon, maintenant, explique ! Et pas de "je ne peux pas te le dire," patati et patata ! Je veux tout !
Heureusement qu’avec un petit frère aussi imprévisible que lui le jeune homme savait gérer les situations de crise. Même si la crise d’ado de son frère, il avait du mal à la gérer… C’était ça que subissait Mustang avec lui-même ?
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Sujet: Re: Gamineries de haut rang Lun 19 Oct - 1:51
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Il regardait droit devant lui, las de tout cela. Las de ce combat qu'il menait, las de cette guerre injuste. Pourquoi était-il tant perdu ? Le désire n'était plus de ces émotions qu'il ressentait. Non, maintenant pris de toutes part par ces éclairs, il n'avait plus d'autre émotion que la sérénité. La sérénité de partir enfin, de quitter ce monde qui n'était plus le sien. Mais bordel ! Pourquoi pensait-il ainsi ? Lui, Alphonse Elric, l'éternel optimiste ? Pourquoi se complaisait-il dans l'abandon de son aîné ? Aîné qui se réveilla en sursaut et se précipita sur lui.
L'armure était en train de se décomposer, mais l'automail tentant de le sortir de ce cercle vicieux également. Al regarde son frère paniqué, sans bouger, immobile poupée de fer. La corrosion rongeait le métal qui le composait, laissant des paillettes métalliques s'envoler, légères, libre, tout comme son âme le serait prochainement. Mais n'en avait-il pas assez de laisser son frère le sauver ? De laisser son frère l'aider ? N'en avait-il pas assez de vouloir mettre des bâtons dans les roues de son aîné ? Non, tout ce qu'il désirait, c'était partir, c'était quitter ce monde en paix. C'était abandonner ce pour quoi il se battait depuis des années. Oui, il était lâche, oui, il était jeune, stupide, désespéré. Il n'arrivait plus à retrouver sa joie d'antan. Il n'arrivait plus à s'extirper de ce cercle vicieux qui le rongeait, tout comme cette alchimie.
Edward hurla mais Al resta immobile, le regard dans le vide. Il savait que son sceau n'avait pas été touché, sinon il serait enfin libéré de ces chaînes appelées vie. Ou survie dans son cas. Il se laissait abattre, il n'en pouvait plus, il ne savait plus à quoi se raccrocher pour ne pas devenir fou. Il voulait voir le soleil mais ne pouvait contempler que la lune cachée par les nuages. Il était seul, si seul. La présence de son frère n'aidait plus, ne suffisait plus. Que lui fallait-il ? Un grand amour ? Sûrement. En tout cas, il ne pouvait vraiment plus se satisfaire de l'amour fraternel porté par son frère. Oui, il était égoïste, mais il avait déjà tant perdu. N'était-il pas temps, pour lui, de faire valoir son égoïsme et ses désirs ? Lui qui avait déjà tant sacrifié pour tout le monde ? Y compris son frère même s'il refusait de l'admettre. Lui que la folie rongeait de plus en plus ? Lui qui n'arrivait plus à vivre normalement dans ce corps de fer ?
Il était épuisé, épuisé de voir les autres pouvoir dormir et manger, épuisé de devoir supporter ce fardeau qu'était l'erreur de leur jeunesse. Pourquoi le destin s'acharnait-il sur eux ? Pauvres enfants esseulés ? Pourquoi leur père les avait abandonnés ? Et leur mère ? Pourquoi était-elle morte si ce n'était pour les laisser seuls également ? Le monde était contre eux, oui, aussi bien les inconnus que les proches. Tous, autant qu'ils soient, étaient contre eux. Alphonse, qui était désormais seul dans la chambre, bouge tant bien que mal et pose son unique main sur son casque. Il hurle, un hurlement creux, métallique, qui résonne dans toute la chambre et s'échappe au dehors. Un hurlement déchirant, qui alerta sûrement les employés et clients de l'hôtel, mais personne ne vint, bien trop effrayés par ces cris si peu humains.
Il laisse retomber son bars et lève la tête vers le plafond. Ses hurlements avaient cessés mais les larmes, invisibles tant son corps ne pouvait exprimer d'émotions, coulent avec abondance. Monstre, il était un monstre d'égoïsme. Vouloir mourir pour soulager ses peines. Mais qui était-il pour se permettre de juger ainsi ? De prendre ces décisions ? Il n'avait même pas encore atteint l'âge adulte qu'il désirait déjà mettre fin à ses jours. L'armure resta ainsi de longues minutes, à contempler le plafond de son regard vide. Puis revint son grand-frère qui se chargea, encore une fois, de le réparer, de s'occuper de lui. Que ferait-il sans Edward ? Rien, absolument rien. Il lui devait tout et pourtant il désirait se retirer de ce monde... Oui, il était partagé...
Son frère le parle alors, sérieux, légèrement énervé. Et il avait de quoi l'être. Le cadet Elric baisse les yeux, n'osant pas soutenir le regard ambré de son aîné qui l'intimidait alors. Il marmonne quelques mots avant de finalement lâcher ce qu'il avait sur le cœur en une longue déclaration poignante.
Je n'en peux plus. Je crois te l'avoir déjà dit, Ed, mais je n'en peux plus de vivre ainsi. De supporter ce corps privé de toute sensation, de tout sommeille. J'ai besoin de ressentir le froid, la chaleur, j'ai besoin de fuir dans mes rêves. J'ai besoin de tout ça mais ce corps ne me le permet pas. Et cela fait trop longtemps que je vis avec cette bombe qui pèse sur mon esprit. Mes nerfs lâchent, petit à petit, je ne désire que de me libérer de ce corps, que de partir. Je ne veux plus souffrir, je ne veux plus te voir souffrir à chercher une solution pour moi, Edward.
Il relève la tête et plonge finalement dans le regard de son frère.
Oui je suis égoïste mais j'essaye de raisonner tel un adulte. Nous n'avons pas eu d'enfance et l'erreur que nous avons commise à détruit nos vies à jamais. Nous avons commis l'irréparable, Edward. Et j'en viens à penser de plus en plus que jamais nous ne retrouverons nos corps. Combien d'années ça fait . Quatre ? Cinq ? Peut-être six ans que l'on cherche sans résultats valables. Toi passe encore, mais moi, je ne peux plus passer mes nuits à regarder le ciel en priant pour que Morphée veuille bien de moi dans ses bras. Ca me rend dingue, ça me rend fou de ne pas pouvoir m'évader dans un monde onirique. Je perd de ma volonté, de plus en plus. Et mes actes deviennent de plus en plus désespérés. Oui, je ne veux pas te perdre mais je ne sais pas quoi choisir entre la souffrance et la liberté. Tu n'est plus vraiment ce à quoi je peux me raccrocher, mon frère, même si tu es toute ma vie. Je souffre trop pour espérer entre voir en toi une échappatoire à ma souffrance silencieuse.
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Dernière édition par Alphonse Elric le Ven 8 Jan - 18:48, édité 1 fois
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Sujet: Re: Gamineries de haut rang Mar 20 Oct - 20:35
Enfin, il lui parlait librement sans retenue, sans taboo, enfin, il lui parlait comme avant. Mais ce mal-être qu’éprouvait son frère le rendait malade. Il était un monstre d’avoir fait subir tout cela a son petit frère qu’il aimait tellement, juste par ce qu’il ne voulait pas rester seul au monde…
- Est-ce que tu me déteste… ?
La question était sortie simplement. Les émotions bouillaient en lui, c’était indescriptible, mais cela faisait affreusement mal. C’était lui l’égoïste, il l’avait toujours été et le serais sans doute toujours. Il avait écouté sans l’interrompre et maintenant, le jeune homme était à court de mots pour soulager son petit frère.
Alors Edward le prit dans ses bras. Il savait qu’il ne sentirait pas sa chaleur, et que lui-même ne ressentirait que de la froideur. Mais il le fallait.
- Tu as le droit d’être égoïste Alphonse. Mais tu n’as pas le droit de partir comme ça. Je te l’ai promis, même si cela doit me prendre toute la vie, je te rendrais ton corps. Je sais que tu veux te reposer et rêver. Mais si tu meurs, tu ne le pourras pas. Car même sous cette forme, tu as de bons souvenirs non ? Si tu pars, tu ne verras plus le sourire de Winry, tu ne verras plus l’équipe, tu ne pourras plus rire avec eux, tu ne pourras plus pleurer avec moi. On ne pourra plus se soutenir… Je sais que c’est dur, que c’est long. Mais ce qui nous fait avancer, c’est l’espoir. Ne perds pas espoir Alphonse. Ne vis pas pour moi, vit pour toi. Alors s’il te plaît, ne part pas. Pas maintenant…
Edward ne pourrait pas supporter de le perdre. Il le savait, il en était sûr. Il se fichait bien d’avoir des auto-mails, ils les avaient bien mérités. C’était sa punition. Mais Al n’aurait pas dû être puni. Et il ferait tout pour réparer cette erreur-là. Juste celle-là. Voilà qu’il pleurait comme un idiot, lui qui ne voulait jamais pleurer devant son frère en moins de vingt-quatre heures, il le faisait deux fois.
- Al rien ne se fait sans sacrifices, ni obstacles et c'est justement en les affrontant qu'on sait ce que l'on vaut. Si toi, tu n'y crois pas, moi si. Il faudra qu'on me détruise pour que j'abandonne. Ne me demande pas de renoncer à l'être qui m'est le plus cher, Al. Alors continuons de les affronter ensemble. On se l’est promis.
Il essuya ses yeux et se recula. Le blond se força à sourire. Il voulait vraiment que son frère se ressaisisse. Le jeune homme réfléchi et sourit vraiment. Il avait une idée.- Je reviens ne bouge pas !
Il ressortit et se rendit à la réception, il demanda à téléphoner.
- Allô ? Winry… Est-ce que tu pourrais venir à Central ? Non, je n’ai pas cassé mon auto-mail…
Mouais façon de parler bien sûr.
- Juste viens s’il te plait. Ça nous fera plaisir.
Puis il raccrocha après quelques mots supplémentaires et remonta voir Alphonse quelques instants avant de recevoir un coup de téléphone également et il dut partir pour son travail.
( Je te laisse donc clôturer, sauf si tu veux que ce rp clôture.)