"Farouche est le gibier qui se sait traqué en pleine forêt. Difficile à approcher, encore plus à apprivoiser et enfin, redoutable lorsque menacé." D'un naturel altruiste, il parle facilement aux gens qu'il ne connait pas. C'est même un grand bavard! Il se confit plutôt aisément aux gens qu'il apprécie et admire. L'art le touche sous toutes ses formes. Que se soit l'expression du corps ou une expression plus ou moins démonstrative, voire abstraite. Ses intérêts vont vers la musique, l'art visuel et l'expression culinaire. Il n'a cependant que peu de temps pour s'y prêter et souvent, cela se fait dans le plus grand secret de peur d'être le sujet d'autres commentaires désobligeants.

C'est un grand timide. Il est prude et chaste. Souvent malmené par ses comparses, il fut mis à l'écart très jeune de par sa nature et ses origines. Sa couleur de cheveux lui ayant valu nombre de surnoms idiots plus jeune. Mais, fier de ce qu'il est, il refusa de se cacher et encaissa tout commentaire, renforçant son esprit contre ce genre d'attaques gratuites. Dormin est sensible et quelqu'un de foncièrement bon. Il est doux, généreux et gentil. Il aime se savoir utile et défendre quelque chose qui en vaut le coups. Toute juste cause vaut la peine qu'on se batte pour elle. Notre musicien est cependant naïf et craintif. Une fois qu'il a perdu pied et cédé à la panique, il cesse de se défendre pour enfin passer à l’offensive, porté par l’adrénaline, jusqu'à ce que ses nerfs lâchent et le laissent à bout de force.

Même s'il ne le montre pas ouvertement, il est susceptible et a besoin d'évacuer son mal être en se dépensant par des actes constructifs. Il n'aime pas perdre son temps, il préfère l'exploiter à bon escient. Malgré tout, il souffre d'un certains manque affectif qui reste son talon d’Achille. Il préfère vivre seul, très discret, pour ne pas gêner les autres et se sentir lui même oppressé. Cependant il se donne toujours à fond dans ce qu'il fait que se soit seul ou en équipe. Il lui arrivera d'aller de lui même vers les gens.

Il a appris à jouer de sociabilité pour survivre et vaincre ses peurs et s'en sort relativement bien. Il fait alors preuve d'une aisance déconcertante qui contraste parfaitement avec son naturel solitaire. C'est d'ailleurs dans ces occasion qu'il se montre le plus souriant, mais ses actes ne sont jamais hypocrites. C'est un effort qu'il fait car il le veut bien et en a envie. Soit parce qu'il est intrigué, soit intéressé. Dormin vit par passion et celle ci s'embrase vite lorsque quelque chose le motive vraiment. Il mettra toute son énergie dans une tâche pour laquelle il voudra se dévouer corps et âme... et ce jusqu'à épuisement.

Joueur, il reste un grand enfant. Il aime profiter de la vie sans se prendre la tête et respirer un maximum. Sans quoi, il exploserait vite et ses compagnons en seraient les premiers à souffrir... Il souffre cependant de sa solitude. Il préfère être un exécutant plutôt qu'un meneur bien que sa force de caractère lui ait permis de donner des conseils avisés et quelques directives à quelques âmes en détresse pour leur montrer des moyens de s'en sortir, même face aux causes perdues. On l'encourage souvent à agir en leader, il en a les capacités, mais il échoue par manque de confiance en soi.

Car oui, Dormin a un problème, il est piégé dans une spirale négative. Il prête trop attention aux ragots colportés sur son dos et a du mal à s'affirmer, se croyant seul contre les difficultés. Il est propulsé de peur à colère, de colère à peine, de peine à peur... Et ainsi de suite... C'est comme être enchainé au fond d'un océan déchainé. Et il repousse toute main tendue pour éviter à ses proches d'être blessé ou emporté avec lui. Il est le seul à pouvoir se libérer de ses tourments... Mais il a besoin d'aide. C'est pourquoi il décide de se présenter à l'examen d'alchimiste d'état, pour se pousser à aller de l'avant et oeuvrer pour une cause plus grande. Car ce n'est qu'en se se soignant lui même qu'il pourra apprécier l'affection qu'on lui offre et vraiment aider autrui. A la découverte de soit et du monde.

Dormin aime les grands défis et braver l'impossible, l'interdit, sans pour autant se mettre en danger. Il cherche sans cesse les limites pour se prouver à lui même qu'il peut les repousser et aime partager ses expériences. Il mène cependant ce genre de combat seul histoire de n'entrainer personne si décadence il doit y avoir. Il préfère se sacrifier plutôt que voir les autres souffrir avec lui. C'est un bouclier.

Dormin n'ose pas s'imposer et discute peu les ordres, ayant totalement confiance en l'ordre à qui il doit d'être, à ce jour, en vie et à sa place. Il respecte ce dernier comme sa propre famille. Il se réfugie souvent au bord de l'eau qui le fascine! Il espère un jour pouvoir en explorer les fonds marins... Il y trouve un havre de paix non négligeable et nécessaire à son bien être. Il se ressource et s'apaise dans l'eau, libre de tout complexe, léger. Bien plus détendu alors il peut laisser parler son véritable lui et profite d'une véritable bouffée d'air frais. Un peu comme un enfant retrouve les bras de sa mère, en quête de réconfort. Il est également friand de cidre et de pommes et il adore les longs cheveux blonds, ça le fait craquer. Plus tard, son rêve est de trouver l'âme soeur et de fonder une famille.

Dormin dégage quelque chose de particulièrement rassurant. Il attire la sympathie et gagne la confiance d'autrui en se basant sur la communication et l'écoute. Altruiste, il n'a pas peur de faire des amis dans chaque camp, son rêve étant d'unir les gens en leur montrant d'avantage ce qui les rassemble que leurs différences. C'est notamment un grand admirateur du commandant Armstrong! Pour ne pas employer le terme de groupie non avouée.

Automne, flamboyant, le manteau végétal de dame nature prend une teinte pourpre et or, se mêlant à la robe du ciel au crépuscule comme à l'aurore. Sa longue crinière, bercée par le vent, rougis d'une teinte naturelle rappelant celle d'un Coquelicot, Dormin est roux. Ses cheveux de feu ondulent et serpent le long de son dos pour en atteindre les omoplates. Deux mèches se recroquevillent de chaque côté de son visage, deux plus longues encadrent sa tête et son cou, tombant sur son torse, le reste en cascade dans son dos.

Ses yeux sont d'une couleur vert émeraude intense et leur expression est souvent très calme. Ce détail fait relativement froid dans le dos lorsque Dormin exprime son mécontentement car il fait preuve d'une redoutable colère froide. Mais ce cas de figure reste trop rare pour être véritablement noté. Le reste du temps il porte un regard bienveillant et profondément aimant sur ce qui l'entoure.

L'on peut d'ailleurs remarquer les quelques formes androgynes qu'avaient pris son corps au passage à l'âge adulte. Contrairement à ses comparses, Dormin n'est pas un homme très costaud. Les muscles fins et secs, le corps et ses traits de jeune homme lui ont plus d'une fois valu diverses railleries ou d'être confondue avec un membre de la gente féminine. il pourrait se travestir en femme et se faire passer pour l'une d'entre elle facilement. il peut également monter dans les aiguës comme descendre dans les notes graves sans effort. Il peut donc prendre une voix féminine comme masculine.

Ce ne fut pas aisé à supporter et souvent pesant. Il s'accepte cependant comme il est et s'en contente. La nature l'avait ainsi fait, androgyne parce qu'hermaphrodite, au grand mécontentement paternel. Il ne répond rien aux remarques à ce sujet et n'en parle jamais, se contentant au mieux de feindre l'ignorance, agissant comme un personnage parmi tant d'autres. Au pire, il encaisse les murmures et autres traits d'humour sur son apparence. Mais revenons en plutôt à lui même. Une taille correcte pour un homme de notre époque, bien que peu épais.  Il possède Un cercle de transmutation gravé dans chaque paume de la main, taillé dans la chair avec une aiguille chauffée, laissant de belles cicatrices ainsi qu'un dernier sur la langue au cas où il aurait les mains liées. Chacun de ses instrument porte le même cercle de transmutation.

L'archet frotte contre les cordes du violon, produisant les dernières notes d'une mélodie dont le son emplit le théâtre dans lequel il se produit ce soir. La dernière note se prolonge, emportant le coeur de son auditoire plus haut, jusqu'à ce qu'elle ne meurt et revienne au silence, vite comblé par un tonnerre d'applaudissement. Le bras tendu, il sépare enfin les deux parties de l'instrument. Sur son front, de grosses gouttes de sueur perlent depuis des heures... Là, sur scène, c'est la canicule. Voilà des heures qu'il joue sans interruption pour distraire la foule curieuse venue écouter sa musique. Il s'est appliqué, comme chaque soir... sans fausse note, une justesse parfaite pour un succès total. Il salut son public, plus que quelques secondes à tenir, le temps que la foule applaudisse et que ce maudit rideau rouge ne tombe. Le musicien était épuisé, tout ce qu'il désirait là, maintenant, c'était filer et prendre un bain, boire une grande carafe d'eau fraiche et se la verser sur la tête. Ses vêtements collaient à sa peau, il avait transpiré sous l'effort et la chaleur. Tu parles de conditions de travail!

Il quitte finalement la scène, son taxi est là et l'attend à l'arrière du grand Théâtre de Central. Il sait son pays en guerre contre ce dernier, pourtant, le jeune musicien ne semble pas faire élan d'un grand patriotisme. Voilà des années qu'il a quitté sa patrie, chassé par son père sous couvert de lancer sa carrière. Dormin n'est pas dupe, le paternel a écarté le mouton noir pour sauver l'honneur des Teichi. Il en est persuadé, s'il changeait de nom, son géniteur en serait soulagé. Pour autant... Le jeune prodige s'inquiète pour un autre membre de sa famille. Son frère... Resté au domaine familial. Leur père l'avait-il entrainé dans de sombres histoires de contrebande d'armes, lui aussi? Dormin espérait que non. Tous les deux avaient toujours été très proches depuis l'enfance. Et pour cause, leur mère avait pris la fuite! Dormin n'avait que de très minces souvenirs d'elle et les deux garçons grandirent entourés d'hommes, entre leur père et leur grand père maternel, baladés d'un pays à l'autre toute leur enfance. Si Dormin se fichait un peu de ce qui avait pu arriver à leur mère qui les avait lâchement abandonnés à un père trop absent, son petit frère avait pour objectif de comprendre ses motivations et de la retrouver. Et pour cela, il fallait remonter très loin, avant même leur naissance.

Leur plus grande source d'information fut, sans aucun doute, leur grand père maternel, chez qui ils passaient chaque vacances. Après tout, il était le père de leur mère. qui de mieux placé pour leur parler du passé de cette dernière quand son propre mari restait muet comme une tombe et impassible lorsque les garçons abordaient le sujet. Cependant le vieil homme refusa de leur en parlant avant qu'ils ne soient en âge de comprendre certaines choses... C'est quand Dormin eut ses 16 printemps, et face à l'insistance du jeune Jude, qu'il accepta de leur raconter l'histoire de leurs parents, avec leur promesse de garder ça pour eux. Si leur père apprenait qu'on leur déballait sa vie privée, il se serait mis en colère et leur aurait interdit de séjourner chez lui. Il se garda bien évidement de leur parler des secrets militaires et plus sombres qui berçaient l'histoire de leur famille, ne faisant qu'en mentionner l’existence sans entrer dans les détails. Mais si l'on devait résumer cette histoire, Mylène et Mortimer s'étaient rencontrés enfants, alors que les deux familles séjournaient au domaine pour affaires, à l'âge de 10 et 12 ans. Dès leur première rencontre, une forte complicité s'installa entre cette demoiselle enjouée et ce garçon à l'apparence froide. Elle semblait capable de désarmer Mortimer, faisant fondre sa carapace de glace de par sa candeur et sa force. Car oui, Mylène était une femme de caractère, tout comme sa mère qui n'avait pas hésité à prendre les armes pour la guerre et y avait laissé la vie. Ne voulant pas perdre contact, les deux amis entamèrent une correspondance hebdomadaire, mais cette dernière fut bien vite coupée à cause de la guerre qui bloquait les missives aux frontières, craignant que des informations ne filtrent entre les pays. Ils perdirent donc contact... Pendant longtemps.

A l'aube de ses 16 ans, on lui annonça que son père avait trouvé un mari digne d'elle et que la date avait été fixée et la dote avancée. Furieuse, elle refusa d'épouser un homme qu'elle ne connaissait pas! Le soir même où elle devait rencontrer cet illustre inconnu, un bal masqué très privé avait été organisé. Elle voulu profiter de l'agitation pour fuguer, mais elle fut interceptée par un grand homme aux longs cheveux pourpres, portant un masque noir sur le visage. Il lui attrapa le poignet alors qu'elle tentait de fuir par la fenêtre de ses appartements, lui demandant quelles motivations pouvait donc pousser une si belle enfant à vouloir briser le coeur de son entourage en disparaissant. Lorsqu'elle lui déclara ne pas vouloir épouser un inconnu par raison alors que son coeur était déjà pris, le jeune homme baissa la tête et répondit : "Vous m'en voyez bouleversé... Qui que soit cet homme, il a bien de la chance de posséder votre coeur, mais qui qu'il soit, il ne mérite pas que vous mettiez votre avenir en péril en blessant ceux qui tiennent à vous. Par ailleurs, je suis peiné d'entendre..." De ses doigts gantés, il défit le nœud de satin qui retenait son loup et tomba son masque, doucement. "... que votre fiancé a traversé la frontière pour rien." ... Mylène fondit en larmes, sautant au cou de cet homme qu'elle avait tant espéré et que son père avait réussi à lui rendre.

Le mariage eu lieu, malgré de nombreux problèmes. Il fut consommé et si Dormin devait imaginer sa conception, dans son esprit, ça donnerait quelque chose comme ça, aux vues du caractère et du nom imposant de son père, ce dernier lui ayant valu quelques railleries. Ils eurent un premier enfant... Dormin... Hermaphrodite. Cette première naissance brisa quelque chose en Mortimer. Un enfant défectueux déclara-t-il. Dès lors, il prit de la distance pour mettre sa famille à l'abri du besoin et du danger. Cet handicap bien particulier venait encore plus peser sur son mariage et leur nom. Et si la naissance de leur second enfant fut une délivrance, Mylène ne supportait pas de voir son cher mari se terrer dans le silence et le mépris. Ce n'était pas la vie dont elle rêvait. Alors... Un soir, après qu'elle ait tenté de lui faire entendre raison pendant des années, elle finit par fuir ce prince qui n'était plus là pour prévenir sa fugue. L'oiseau avait quitté son nid et avait disparu dans la nature, en pleine guerre. Il y avait trop peu de moyens disponibles pour lancer des recherches fructueuses... Mortimer était anéanti, il noya son désespoir et sa frustration dans le travail, confiant les enfants à leur grand père quand il était trop occupé. C'est que Dormin pu apprendre l'alchimie du son aux côtés de son grand père, tandis que Jude devait suivre la voie tracé par leur père. Très jeune, déjà vers ses 4 ans, il fit preuve d'une grande justesse et d'une sensibilité lui permettant de reproduire toutes les mélodies qu'il entendait sans grand peine. L'apprentissage et la lecture, rédaction et compréhension des partition vint bien après et fut laborieuse puisqu'il lui fallut mettre de côté une partie de son talent. Cet apprentissage lui parut donc un peu contre nature. Mais il fut nécessaire pour l'apprentissage de l'alchimie. Son grand père lui offrit donc de pratiquer chez lui, l'invitant à vivre en Amestris. Il l'encouragea également à donner des concert et le présenta au beau monde pour tenter de lancer sa carrière. Contre toute attente, son père l'y encouragea aussi... Cela l'éloignait de la maison. Du point de vue de Dormin, les avoir sous le nez devait le faire bien souffrir. Ils lui rappelaient sans doute ce qu'il avait perdu et les conséquences de son orgueil. Mais il ne pouvait excuser cette haine que son père lui vouait, rejetant la faute sur lui. Mais c'était cette même tension continue qui avait lié les deux frères si forts après tout...

Pourtant, depuis des mois, plus de nouvelles. Leur correspondance avait eu une fin très brusque, du jour au lendemain. Mais peut-être que les lettres n'arrivaient simplement pas à passer la frontière? De peur qu'il n'y ai des codes et qu'il soit un espion? Après tout, c'était bien pour cela qu'on lui avait assigné cette grande blondasse en guise de "garde du corps". Le regard du rouquin se posa sur la grande perche blonde à lunette assis à ses côté dans le taxi, roulant vers leur hôtel. Dans la pénombre, il pouvait discerner les traits fins de cet homme de 5 ou 6 ans son ainé. Au départ, il ne lui avait pas inspiré confiance et il s'était senti insulté qu'on le fasse surveiller ainsi! La lumière des luminaires se reflétait sur les carreaux qui ornaient le regard d'Adrix, puisque tel était son nom. Tout comme son père, il portait des lunettes et avait de longs cheveux tombant dans son dos. Ce détail l'avait beaucoup rebuté au départ. Mais avec le temps, ils avaient fini par se connaitre et à s'être rapprochés par leur curiosité respective. Adrix l'avait encouragé à étudier l'alchimie plus en profondeur et à satisfaire sa propre soif de savoir. Plus que ça, il était devenu un confident et ami. Des fois, le rouquin se demandait si cela n'était pas juste une tactique militaire pour lui tirer les vers du nez mais après tout, il ne savait rien et n'avait rien à cacher. Le blondinet passait des heures à éplucher chacune de ses lettres et de ses partitions pour tenter d'y trouver le moindre code caché! Rien... Sauf depuis que le rouquin avait compris pourquoi Adrix faisait ça. Aussi avait-il développé un code exprès pour lui. Un soir, il eut donc la joie d'entendre un murmure victorieux de la part du blondinet qui venait de capter un message codé qui disait : "va me faire un sandwich, j'ai faim et sers-toi aussi, ça fait des heures que t'es là sans rien dans l'ventre, patate!" Le rouquin avait observé le visage pâle du blondinet passer de jubilation à un air blasé en quelques secondes, lui arrachant un rire qui se communiqua bien vite à son camarade.

Le rouquin se surprit à sourire en repensant à toutes les bêtises qu'ils avaient fait ces dernières années. Si l'absence de son petit frère le pesait, Adrix égayait ses journées et parfois même ses nuits. Le regard de son ami croisa le sien et il le fuit immédiatement, le teint pivoine, s'excusant de l'avoir dévisagé. Il perdit son sourire, songeant à ce qui pouvait préoccuper le blondinet. Cela faisait des semaines qu'il restait secret, esquivant certains sujets quand Dormin lui demandait ce qu'il avait fait de ses journées pendant son absence. Rien à raconter ni à partager. ce n'était pas normal... enfin sauf si c'était d'ordre militaire. Encore ce soir, il ferait choux blanc, et il l'abandonnerait pour travailler aux laboratoires proche de leur hôtel. On le déposa devant celui-ci et le musicien laissa filer son camarade en le saluant d'un petit signe de main. Il soupira et regagna ses appartements, insonorisés pour lui permettre de répéter sans gêne. Il soupira en se laissant glisser contre la porte verrouillée. Après de longues minutes, il se redressa péniblement et se fit couler un bain. Il quitta ses habits de spectacle, sales de sueur, et attendit que l'eau monte dans la baignoire en mangeant un sandwich. Il se dirigea vers le bureaux où s'étalaient des tas de partitions... Toujours pas de lettre... Un nouveau soupir quitta ses lèvres et il entra dans son bain chaud, profitant d'un repos bien mérité, puis alla se coucher dans son lit... désespérément seul... Mais il allait bientôt avoir beaucoup à faire... Puisque cette guerre le coupait de tout, il y prendrait part pour ne plus être mis à l'écart et pour prévenir des morts inutiles lui aussi! C'est sur cette dernière pensé qu'il ferma l'oeil et sombra dans les bras de Morphée.