Nour

Aide moi. -

La peur, ça te broie les os, creuse ton ventre, fais battre ton coeur et pulser ton sang. La peur, c’est un sentiment que je ne connais que trop bien. Beaucoup trop bien pour une petite fille. J’ai dix ans. Je suis une enfant. Je suis une enfant perdue dans un conflit d’adulte et, j’ai peur. Non, je suis terrorisée. Mes grands yeux rouges ont vu couler trop de sang. Mes petites mains ont du porté des armes trop lourdes que mes bras trop fragiles et trop maigres n’arrivaient qu’à peine à soulever.

Je suis une enfant à qui on demande des choses d’adulte et, qu’on déchire en des milliards de morceaux irréparables. Je suis une enfant qui ne fait pas ce que les enfants font. Je ne joue pas à la poupée, je ne pleure pas quand je n’ai pas ma peluche rose préférée, je n’ai pas un lit à moi dans lequel mes parents me font un bisous avant de dormir.

J’ai des grenades dans les poches et des couteaux à la ceinture.

Mon papa, il m’a toujours dit de ne jamais parler aux inconnus. Il m’a toujours dit, si tu vois du bleu, tu tires. Ma maman, elle est dans un lit et elle est encore plus maigre que moi. Papa ne veut plus la voir. Il sait quelque chose mais ne veut pas nous le dire. Seulement, je ne suis pas bête. J’ai compris qu’il n’est pas assez courageux pour la regarder mourir.

Moi, je ne peux pas me permettre d’être lâche parce que, dans ma main, je tiens fermement celle de ma petite soeur et maman m’a dit de ne jamais la lâcher. Je ne veux pas que maman meurt, j’ai peur, je suis terrorisée. Papa est dehors, toujours et, il revient plein de sang.

La guerre c’est une explosion continue. Dehors, il fait toujours froid et il n’y a pas d’oiseaux. Shirrine avant, jouait un peu de piano et ça nous réchauffer le coeur. On en avait trouvé un dans une des veilles maisons qu’on à du quitté. Aujourd’hui, elle à explosé et le piano avec. J’aimais quand Shirrine jouait du piano. Elle donnait de la vie là ou il n’y avait que la mort. Shirrine, je la protégerai toute ma vie. C’est ma soeur, mon seule et unique rayon de soleil dans ce monde.

Parce que je ne sais pas pourquoi il y a toujours des explosions. Est ce que le monde est comme ça partout ?

J’aimerai trouver là où il y a un jolie soleil et où les oiseaux chantent. Où est ce que c’est, cet endroit ? On a trouvé, avec Shirrine, un petit livre avec des images. Il y avait des animaux que je n’avais jamais vu et des paysages si beaux et si différents des nôtres. Quand la guerre sera finit, j’espère qu’on ira tous la bas. Du moins, c’est ce que je fais croire à Shirrine. Elle, elle ne sait pas que maman va mourir. Maman m’a dit : « Nour, je ne serai pas toujours là, protèges ta soeur » Pourquoi me dit elle ça à moi ?

N’ont ils pas compris que je n’étais qu’une enfant ?

Non. Alors j’ai demandé à Papa pourquoi la vie était injuste avec nous. Il a sourit et il m’a dit : « c’est à cause des homme d’Amestris » Sauf que je ne sais pas ce que c’est Amestris alors, il ma juste dit que c’était à cause des hommes en bleus. C’est à ce moment là que je les ai déteste. Pourquoi nous faire ça à nous ? Moi, je n’ai rien demandé à personne et Shirrine non plus. On a toujours était sages. Mais les hommes en bleus sont cruels, il ne sont pas comme nous. C’est papa qui me l’a dit et puis, il m’a donné une arme.

Je sais ce qu’il veut que je fasse.

Mais est ce que j’en ai envie ? On ne me demande pas mon avis. De toute façon, je ne suis qu’une enfant de guerre. Traumatisée, terrifiée, terrorisée, je ne sais pas ce qu’il se passe, je ne sais pas ce que je fais. J’écoute juste Papa, j’écoute juste les adultes et, ils me répètent en boucle et en boucle :

Tue. Tue. Tue. Tue.

Alors, j’appuis sur la gâchette.

Fiche de liens (c) Miss Yellow