Ohayooooo Yato-sama desuuuu ! Vous êtes là pour m'engager ? Je fais très bien la cuisine, le ménage ! Je peux désherber votre jardin et promener votre chien ! .... Hein ? Comment ça vous n'êtes pas là pour me recruter ? Vous voulez que je raconte mon histoire ! Parfait. Donnez-moi cinq cenz et je suis tout à vous ~.

Bien commençons. Je ne me souviens plus de mes parents. On m'a abandonné lorsque j'étais qu'un nourrisson. J'ai vécu pendant la grande partie de mon enfance à East City, dans un orphelinat plutôt miteux, mais au moins je mangeais plutôt bien lorsque les cafards et les rats ne squattaient pas nos assiettes. On m'a toujours dit que j'avais une tête de Xinois... Les autres enfants de l'orphelinat se sont toujours moqués de mes yeux. Je devais avoir du sang du pays qui se trouvait au delà du grand désert. Un jour, je m'étais juré d'y aller pour retrouver ma famille et de leur demander la raison pour laquelle ils m'avaient abandonné à côté d'une poubelle. Durant ma jeunesse, je ne cessais jamais de faire des blagues de mauvais goût, ce qui avait tendance à m'attirer les foudres des deux personnes en charge de ma grande personne. Je me faisais souvent punir et parfois même maltraité par tout le monde, même les enfants. Personne ne m'aimais à ma juste valeur et je m'en moquais bien ! Je voulais à tout prix réaliser mon but : Gagner assez d'argent et filer vers le pays de Xing.

Lorsque j'eu l'âge de pouvoir sortir un peu plus loin que le pittoresque jardin mal-foutu de l'orphelinat, je me m'y à proposer mes services afin de gagner un peu d'argent. Les économies sont sacrées chez moi, mais hélas... j'avais tendance à les dépenser trop rapidement pour me procurer des babioles. C'est un peu mon plus grand défaut... Je ne peux pas m'en empêcher ! Alors pour gagner plus, je travaillais plus. Nettoyage, jardinage, apprenti cuisinier lorsque j'avais huit ans... Tous les petits jobs qu'un gamin de mon âge pouvait faire, je le faisais.

A dix-sept ans, je me suis décidé à partir de l'orphelinat. Le couple qui me gardait semblait tellement triste que j'ai hésité à m'en aller. L'homme qui me connaissait depuis mon enfance me descendit rapidement un sac et le posa sur le pas de la porte avant de fermer cette dite "porte" devant mon visage. Je crois qu'ils m'aimaient plutôt bien en réalité. Je pouvais les entendre hurler et danser pour m'encourager suite à mon départ. Des gens biens, je vous le dis ! Alors que je m'apprêtais à prendre un train qui me conduirait à Xing, je me rendis compte que la bourse contenant mon argent économisé depuis des années... était vide. Je me suis alors précipité vers l'orphelinat, en panique et frappa à la porte. Le couple regarda par la fenêtre sur le côté, je leur fit signe, mais ils ne m'ouvrirent jamais la porte. La tristesse et la douleur de mon départ étaient trop fortes pour eux... Les pauvres.  

Cette nuit-là je me suis endormis dans un parc... Heureusement qu'il ne faisait pas trop froid ! Le lendemain, je pris mon courage à deux mains. N'ayant pas les moyens de m'acheter un billet et ayant raté le seule train de la saison à aller à Xing, je devais marcher pour atteindre l'autre côté du désert. Mon périple allait être long et périlleux, mais j'étais déterminé à accomplir mon but. Après plusieurs jours de marche, j'arrivais dans la petite ville Pendleton. Je demanda mon chemin à un passant. Celui-ci me demanda d'où je venais et lorsque je lui annonça que je venais de l'est, ce bon monsieur se mit à rire et à continuer son chemin en m'encourageant. Je ne comprenais pas pourquoi, mais en tout cas je n'étais pas plus avancé sur la direction à prendre. Peut-être que les gens de cette ville ne connaissaient pas où se trouvait Xing. Je repris ma route et quelques semaines plus tard, après avoir parcourut la campagne, dormit avec des moutons et des cochons, je finis par arriver à une frontière gardée par des militaires. Je pouvais entendre des coups de feu et des coups de canons. Il devait y avoir une grosse fête dans le coin ! Je me souviens bien d'avoir vu des gens allongés sur le sol avec des visages grimaçants. Ces personnes dormaient d'une drôle de façon ! Ils étaient plus d'une centaine...Une sieste collectif ?

Finalement, je suis arrivé dans le pays de Creta. Je pensais que je n'étais pas loin de Xing. Je n'avais pas d'argent pour me loger alors je dormais dans la gare en attendant. Épuisé par mon long voyage, je me décida le lendemain à offrir mes services à des passants afin de gagner un peu d'argent. Je fis plusieurs jobs et j'ai même croisé un type qui m'engagea pour porter des caisses... Il me demandait tout le temps d'être discret et de ne pas trop les secouer. Je me souviens qu'une fois, après une livraison, j'ai pu entendre un gros boum près de l'endroit où je venais de rapporter la caisse à l'acheteur. M'enfin, ce n'était pas bien grave ou peut-être que si... Mon employeur me hurla dessus plus tard et me demanda de ne plus jamais le revoir. Nous avions de bonnes relations, cela était dommage qu'on se quitte. Peut-être qu'il voulait m'éviter de trop m'accrocher à lui. Plus tard, en ayant assez d'économies, je me suis dit qu'il était temps de prendre un peu de vacances et de profiter de la vie. Je pouvais désormais me restaurer et me loger. Je fis l'achat d'un superbe appartement ! Cependant, le mois suivant, on me demanda de partir... Le propriétaire hurlait après son loyer. Je pensais que j'avais acheté la maison, mais au final je l'avais simplement loué.

Alors que ma vie n'était faite que de déceptions et de poches vides. Je me suis remis à vivre dans les rues. La fin se fit très vite ressentir et je rêvais de manger un bon plat. Mes forces m'abandonnèrent peu à peu et je n'avais plus la force de marcher... C'est à ce moment-là que je fis la rencontre d'un homme. Ce dernier me tendit la main et m'emmena chez lui. Il m'offrit à manger et m'installa dans une chambre d'amis. Il était très sympathique ! Cet homme avait un garçon qui devait avoir seulement cinq ans. Il me proposa de le garder pendant qu'il irait travailler. Tant que je pouvais gagner un peu d'argent, je n'étais pas contre et de plus, j'étais logé et nourrit gratuitement ! La chance me souriait enfin.