Mémoire de guerre. [Pv Liesel] Sujet: Mémoire de guerre. [Pv Liesel] Mar 10 Juin - 22:07 "Au Rapport." Assis derrière mon bureau, l'ennui était palpable. Enfin il l'était pour moi. C'était peut être ce qui me faisait sourire, moi je m'ennuyais alors que mes équipiers étaient tous en train de travailler sur telles ou telles affaires. Je ne sais pas pourquoi, mais presque machinalement j'empoignai un des dossiers empilé sur mon bureau. Ceux ci venaient tout juste d'arriver et compte tenu du travail qu'avait mes subalternes, je devais donc m'en charger. Bah, cela contribuerait à combattre mon ennui. Il était neuf heure trente du matin lorsque je commençai sérieusement à m'atteler à la tâche, la plupart de ces dossiers, comme tout ceux que l'on déposait sur mon bureau, ne représentaient presque aucun intérêt et ne nécessitait qu'un simple coup de tampon, voir quelques mots mit bout à bout.
Plus les papiers s'enchaînaient et plus je me disais que j'aurais peut être mieux fait de continuer à m'ennuyer. En chemise blanche, les manches retroussées je feuilletais en lisant en diagonale les lignes qui me faisaient face. Je levai un œil pour vérifier que tout le monde travailler, malheureusement c'était le cas, et je ne pouvais pas refiler ma masse de travail à quelqu'un d'autre. D'un soupir qui en disait long, je continuais à luter contre tout ces papiers qui commençaient à envahir bordéliquement mon bureau.
Étrangement, mes yeux tombèrent sur quelques pages présentant un intérêt à la lecture. Il s'agissait d'une très vieille affaire qui n'avait pas encore été classée et qui n'attendait que ça. Encore une salle affaire mettant en jeu des alchimistes d’État lors du massacre d'Ishval. Oh oui bien évidement le rapport mentionnait le nom de « Guerrer d'Ishval », mais y ayant participé je pouvais vous dire que le terme de massacre était plus juste. Vu ce que je lisais, ce rapport était une perle rare. En effet, de telles choses avaient tendance à très vite disparaître, lorsqu'elle incriminait l'armée à ce point. Ce texte racontait l'histoire d'un alchimiste, maîtrisant apparemment la foudre, et mort aujourd'hui, qui c'était introduit dans un refuge Ishval pendant la nuit. Il avait tué tout le monde, de sang froid, alors que le refuge ne comportait que femme et enfant. Il y avait quelques lignes provenant de notre cher assassin qui disaient qu'il avait agit ainsi pour écourter la guerre. En effet, il pensait que si les hommes résistaient, ils finiraient par mourir. Mais les femmes engendraient des enfants qui allaient poursuivre la résistance … quelque chose de bien sale, voyez vous. Pour les participants de la guerre, cette histoire était une banalité, mais ce genre de rapport ne pouvaient pas tomber dans les mains d’autrui. Il me fallait donc l'emmener aux archives, ou bien le garder … Non le garder était une mauvaise idée. Bien que ces lignes puissent me servir le jour où je souhaiterais faire tomber le régime, il me mettrait la population et les Alchimistes d’État à dos. Or leur soutient m'était indispensable.
J'ordonnais le bazar de mon bureau en deux piles, l'une concernant les rapports que j'avais déjà étudiés, l'autre ce que je n'avais pas encore eu le temps de traiter. D'une voix assez forte pour être entendu de tout le bureau, je présentai à mes chers sous off' qu'il y avait du travail supplémentaire ici et que j'avais une affaire pressante à aller résoudre. Bien évidement, j'eus le droit au râle général, ils pensaient tous que je sortais prendre un verre au bar du coin, afin de rencontrer de nouvelles créatures féminines. Mais non, et le rapport que je tenais en main l’attestait. Certes j'aurais préféré partir à la rencontre de ces demoiselles, mais le travail avant tout vous voyez, surtout lorsqu'il s'agit d'affaire comme celle ci.
Je traversais le QG d'un pas mis lent, j'avais mon temps puisqu'au final, rien ne pouvait arriver à ce précieux rapport tant qu'il était entre mes mains. Et puis si j'allais trop vite, je risquais d'avoir encore du travail à faire en revenant. Non ceci serait un véritable blasphème. Tout le monde ici était trop plongé dans son travail, ou bien tout simplement trop pressé pour faire attention à ce que je faisais. J'eus le droit à quelques « Colonel » provenant de bleus en poste ici, mais la plupart ne me connaissait encore que de nom. Or bien que tous sachent reconnaître un galon, fallait il encore que ceux ci lèvent les yeux pour le voir. Bah ce n'était pas vraiment important, de toute façon je ne faisais pas ce trajet pour papoter, ni pour être reconnu. Cependant un arrêt au café semblait judicieux. D'après ma montre, il était onze heure moins le quart, ce qui signifiait que j'avais travaillé pendant presque 3 heures, cela méritait bel et bien un petit café.
Le café coulait lentement dans mon verre que je tenais en main droite, dégageant son petit nuage de fumée. Évidement ce café de l'armée n'allait pas être bon, mais au moins il présentait l'avantage de nous donner un coup de pompe. Une fois mon verre remplis, je sortis de la pièce en ouvrant la porte avec mon dos et repris mon chemin sans trop me soucier de ce qu'il se passait derrière moi. J'avais encore toute la cours à traverser pour arriver aux archives, cela faisait une petite trotte. Mais ma petite escapade se déroulait trop bien pour que rien n'arrive et l’élément perturbateur arriva pile au moment ou j'arrivais au sprint final. La porte qui menait aux archives après avoir traversé la cours était fermé. Je dus donc l'ouvrir avec mon dos. Quel ne fut pas ma stupéfaction que de rencontrer quelqu'un qui entrait juste au même moment, de nous bousculer et de renverser le fond de café qu'il me restait sur le précieux document que j'emportais. D'un vif regard sur le côté droit de la poitrine de la personne qui me faisait face je prenais connaissance de son grade, et ainsi de ma permission de lui crier dessus, or la c'était le cas.
- Soldat, auriez vous L'OBLIGEANCE de regarder la où vous mettez les pieds ?! Ces documents sont d'une valeurs inestimable et vous venez de les ruiner!
En vérité je n'étais pas en colère. Après tout ce rapport devait être détruit. Mais parfois un Colonel avec des ambitions grandes comme les miennes devait savoir se montrer … autoritaire.
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