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Forum ouvert le 25/02/2014
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D'après les rumeurs,
Le Généralissime King Bradley aurait été vu dans les jardins du Q.G,
tondant la pelouse avec un tablier rose.

Témoin effrayé - "Faites attention à vous ! Scar n'est pas un véritable humain, c'est un Dalek déguisé... Fuyons !!!"
"EXTERMINATE"

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Ashline Beauchamp
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Quand tout va mal ~ Envy

MessageSujet: Quand tout va mal ~ Envy Quand tout va mal ~ Envy EmptyDim 4 Nov - 1:20
When it's hurt



6 Novembre 1914

Il y a des jours où tout va mal…

Ces jours-là, on les sent venir, c’est dans l’air. Comme un parfum de maladresse évidente. Et comme je suis la jolie fille la plus malchanceuse du monde, je sais que lorsque ce jour arrive, le sentir ne servira à rien pour l’éviter. Quoi que je fasse, quelque chose de mauvais allait se produire, une catastrophe sans nom, qui bousillera ma journée, et me mettra en difficulté pendant des heures…

Ce matin, en me levant, je savais que ça allait arriver. Bon, pour tout dire, je craignais surtout que ça n’ait un énorme impact sur la boutique, et que je fasse faillite dès le soir même. Je m’imaginais déjà mettre la clef sous la porte, rendre mon tablier, et devoir me trouver un nouveau logement en hâte. Une véritable catastrophe, en somme…

Mais non… Non, je me suis levée, aux alentours de 5 heures, je me suis habillée de manière convenable pour une demoiselle, quand bien même j’allais travailler énormément et surement devoir le changer pour éviter de recouvrir mes affaires de farines ou d’œuf. Une robe simple et quelque peu raide, bleu marine, sur laquelle j’ajoutais comme dit un tablier blanc avec une poche sur l’avant. J’avais pour habitude d’y glisser le fouet, histoire de ne jamais le perdre quand je cuisine.

Oui, je perds aussi mes ustensiles de cuisine, il suffit que je pose quelque chose sur un plan de travail, pour qu’ensuite je ne sache plus où il est, et alors, c’est la panique, parce que je fais ça avec tout, et je ne retrouve plus rien. Donc, le fouet, je le garde avec moi, dans la poche, je le rince juste entre chaque utilisation avant de le sécher et de l’y mettre.

J'ai fais attention cependant, à ne pas réveiller Elena qui dormait sur le canapé. Comme nous avions écoulé le stock de bière, avec un client étrange, la pauvre s'était vue contrainte d'en refaire en quantité sur le moment, et y avait passé ses nuits. Alors je préférais la laisser dormir, et faire les courses à sa place. ça valait mieux. Je lui laisserait de quoi manger un peu à son réveil, histoire qu'elle ait le ventre plein avant de descendre à la boutique, sinon les effluves sucrées risqueraient de la tuer sur le coup.

Une fois habillée, j’ai mangé les invendus de la veille en petit déjeuner, car il nous restait des croissants et des pains au chocolat, et je me suis fait un lait à la vanille pour accompagner le tout. Une fois nourrie au possible, j’ai fait mes comptes, avant de descendre à la boutique pour vérifier si je n’avais rien oublié sur ma liste. Oui, car c’est aujourd’hui qu'il faut racheter le nécessaire à gâteau. Oui, dix kg de farine, du cacao, des œufs, de la levure, du lait, et surtout, du beurre pour mes pâtes feuilletées. Le reste, je le prenais sur le marché.

Ainsi donc, une fois que tout fut noté, je pris mon sac en bandoulière, avec mes papiers et mon portefeuille, et fermais la boutique derrière moi. Le jour commençait tout juste à se lever, mais cela donnait de ravissantes lumières rose et or dans le ciel, et c’était agréable. Sachant que j’avais déjà un mauvais pressentiment sur la journée, autant que le ciel soit de bon augure. Un peu inquiète d’ailleurs, je m’imaginais déjà en train de m’étaler sur le tapis du grossiste et me ridiculiser sur place au seul fournisseur de denrées qui soit respectable dans ses prix et sa marchandise.

Mais non. Une fois devant la boutique, je n’ai eu qu’à pousser la porte avec mon chariot. Je ne me suis pas non plus pris les pieds dans les bords recourbés du tapis, je n’ai pas pris de mur non plus, ni coincé mes vêtements dans la poignée métallique de la porte. Non, tout s’est bien déroulé, de même que je n’ai pas renversé les œufs lorsque le vendeur m’a confié les différentes boites à installer sur mon chariot. Tout se déroula à la perfection, mettant ma stupéfaction à son paroxysme, c’était… Perturbant, une première même depuis ma naissance.

J’ai donc payé mon dû, et avec mon chariot, j’ai quitté le magasin du grossiste chez qui j’avais pour habituer d’aller. Plein centre-ville, je me devais de traverser une dizaine de rues, ainsi que la place de l’horloge avec ses longues marches avant de revenir à ma rue commerçante tranquille. Ça faisait du chemin oui, mais le grossiste valait le coup. Et puis, son cacao était de première qualité ! Alors je préférais traverser la ville malgré les températures changeantes et le vent, plutôt que de faire des pâtisseries fades ou carrément immondes.

J’étais donc presque guillerette en poussant mon chariot bien chargé. C’était peut-être lourd, mais dans ma tête circulaient déjà toutes les idées possibles pour de nouvelles recettes et garnitures à vendre dans mon salon. Je voulais ravir les regards et les papilles de tous ceux qui entreraient chez moi ! Oui, mes ambitions étaient assez particulières, il faut aussi savoir que je rêve de trouver mon prince charmant, mais ça, c’est comme toutes les jeunes filles je crois. Nous avons été bercées par les contes, et notre adolescence s’est vue entourée de soldats et d’alchimistes jeunes et talentueux, alors, on s’imagine un mariage féerique.

Sauf que je ne suis pas une princesse, et donc, je n’aurais pas de prince charmant, surement un soldat, ou un mécanicien, n’importe qui qui voudrait bien de moi, l’empotée de service qui ne peut pas garder un boulot plus d’un an. Bon, ce n’est pas vrai… Pas totalement, disons que sans l’incendie, j’aurais pu rester longtemps aux côtés du vieux monsieur Garland.

Mais je ne voyais aucun prince capable de se tourner vers moi, j’étais trop quelconque, et mes manières laissent parfois un peu à désirer, je suis tout le temps couverte de farine, et j’ouvre la bouche même lorsqu’il ne le faut pas. J’allais reprendre mon souffle avant de faire une pause dans ma route, lorsque je me suis sentie entraînée vers l’avant.

Oh non…

Mon chariot commença à dégringoler les marches de la grande place, m’emportant avec lui à toute vitesse jusqu’en bas. Mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine, et j’ai fini par fermer les yeux en attente du choc monumental. Dire que je venais tout juste de récupérer ses denrées… Il y eut un premier choc en plus des nombreuses secousses, violent, et quelque chose de lourd vint s’écraser sur mes bras, quelque chose de gluant, les œufs. J’ai alors rouvert les yeux en comprenant que je ralentissais à peine…

Et soudain, une silhouette traversa la place. Le chariot cogna contre une marche déformée, et prit de l’élan. « Attention !! » Hurlais-je de toutes mes forces. Mais je crois qu’avant même que la personne ne m’ait entendue, je l’avais percuté de plein fouet, avant que le chariot ne continue sa route dans un mur de brique.

Je me suis laissée glissée le long des larges poignées, et j’ai tentée de me redresser, les jambes et les bras douloureux. J’avais mal partout, et la tête qui cognait violemment aussi. Tout tournait autour de moi, comme si le monde lui-même s’était mit en mouvement. Il y avait une odeur de pâte à pain dans l’air, et je me sentais gluante et sale. Tout s’était renversé ou avait explosé sous les différents chocs. Et puis, l’image de cette personne traversant la placette vint s’ancrer sous mes paupières, et je me sentis mal.

« Oh non, je suis désolée ! Est-ce que ça va ??? je vous appelle un médecin ?? » Je me suis précipitée vers l’individu, couché en travers du chariot, et les jambes coincées contre le mur et ce dernier.


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Envy
Envy
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Quand tout va mal ~ Envy

MessageSujet: Re: Quand tout va mal ~ Envy Quand tout va mal ~ Envy EmptyMar 13 Nov - 20:55
Quand tout va mal.

Ashline

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“La jalousie peut parfaitement s'entendre avec la maladresse.”
Quelques jours après le festival d'automne. Le temps passe lentement quand on doit rester dans son coin, à attendre que les choses se tassent un peu. Cette rousse... Elle ne pouvait pas simplement crever tranquillement comme les autres... Nah ! Il fallait qu'elle casse les pieds jusqu'au bout. Cette chimère qui se faisait aider par Hagane no chibi-san. Elle avait de la chance, sans lui, elle serait certainement morte avec les autres humains, piétinée par les pattes de notre homonculus adoré ! Il aurait prit tout son temps pour sauter sur elle, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus que de la bouillis. Elle allait payer pour son affront. L'envy s'était fait remarqué par de nombreuses personnes, mais en plus le paternel lui avait remonté les bretelles. "Détruire les efforts pour arriver au jour promis." Nanananananèreuh ! Ce n'était pas de sa faute si cette chose n'arrêtait pas de le narguer à chaque fois avec ses airs supérieurs. "Bonjour, je suis belle et j'ai une rapière, je suis protégée par ma meute et Edward Elric". Elle se pensait tout permis cette idiote ! La prochaine fois, Envy se ferait un plaisir de lui retirer toutes les personnes qui étaient chères à son coeur avant de la détruire entièrement. Elle ferait moins la fière !!!

L'homonculus venait de sortir du repaire de son père, prenant l'apparence du militaire blond aux yeux bleus. Son visage fermé, témoignait de son agacement. Il n'aimait pas resté enfermé pendant des jours, mais il se devait de ne pas se faire remarquer. Pas question de retourner au Q.G de Central avant quelques jours. Il avait ordre de ne pas approcher son petit frère pour ne pas le déranger dans son travail. Il avait la belle vie celui-là. Il était l'homme qui contrôlait tout un pays et il pouvait faire ce qu'il voulait. Personne ne lui disait jamais rien. On en parle de son petit saut dans le sud pour aller attraper Greed ? Il a tué un paquet de chimère et père n'a jamais rien dit ! Il disait "Amen" à ses actes, sous prétexte qu'il avait ramené l'autre andouille. Parfois, l'envie se demandait si le vieux ne faisait pas un peu de favoritisme dans la famille. Lust, Wrath, Pride... Les chouchous de services. Greed, le fils ingérable qu'il voulait récupérer. Sloth la taupe qui était complètement débile et qui prenait son temps. Gluttony le gros porc qui passait derrière tout le monde pour se débarrasser des preuves. Et enfin, Envy... C'était quoi son rôle dans cette histoire ?!!!! Il ne servait qu'à déclencher des guerres. Cela durait bien une journée et après, l'ennui total pendant des centaines d'années ! Il en avait marre de passer pour un pigeon de service, faisant la navette entre le vioque et le reste de la famille. Problème existentiel ? Totalement !

Il marchait dans les rues, traînant presque des pieds. L'homonculus se demandait se qu'il pouvait bien faire pour occuper son temps. Devait-il s'éloigner du centre et aller espionner des humains ? Il n'oubliait pas que des terroristes semaient la pagaille dans le pays depuis plus d'un mois. Peut-être rendre visite à ce cher Kimblee. Il ne le portait pas dans son coeur, mais cela valait mieux que rien. Il marmonnait entre ses dents, toujours en marchant. Cherchant un but à sa vie monotone. Malheureusement, cela ne l'aida à éviter le drame qui allait surgir. Un drame aux allures d'humaine...

Alors qu'il venait de tourner au détour d'une nouvelle rue, perdu dans ses pensées, toujours bien remonté par cette chouette et tout le reste, Envy ne put entendre le vacarme qui se rapprochait dangereusement de lui. Des coups... Non, quelque chose qui dévalait des escaliers... Au moment où notre homonculus tourna la tête, attiré enfin par ce bruit, il n'eut pas le temps de faire quoique ce soit, que le malheur lui tomba dessus.

« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!! »

Un chariot venait de le percuter de plein fouet. Il se fit emporter, jusqu'à ce que son corps percute un mur avec violence. Manquant presque de le l'écraser totalement, l'envie se retrouva couvert de poudre blanche et d'une substance gluante... Des œufs ?! Le palmier sous sa forme "humaine" était complètement sonné par cette attaque. Il était presque en travers du chariot, son bassin éclaté entre le chariot et le mur. Il ne bougeait plus... Est-ce qu'il venait de perdre une vie aussi bêtement ? Soudainement des étincelles écarlates qui sortaient de son propre corps. La régénération venait de s'activait, redonnant par la même occasion sa véritable apparence. Cette du jeune homme androgyne, qui était incapable de garder son autre apparence. Il se mit à bouger d'abord les doigts, puis les bras avant de se mettre à grogner. Il releva subitement la tête du chariot, laissant les étincelles réparer son corps.

« Bordel ! Qui est le débile qui m'a percuté avec un chariot ?!!! »

Son regard violacé se mit à chercher l'auteur de ce meurtre en plein centre-ville. Heureusement que personne ne se trouvait dans le coin pour voir ça. Il serait bien embêté. Il tourna la tête sur le côté pour apercevoir des longs cheveux et des yeux verts émeraude. Naaaaah ?! Pas possible ?! C'est cette foutue chimère qui venait de le percuter ? Elle voulait donc en finir avec lui ?! Il allait se mettre en colère, mais lorsque le nuage de poudre s'évapora, il cligna des yeux en voyant qu'il n'était pas en présence de la chimère qui lui cassait les pieds, mais d'une autre humaine.

« Ah... euh...Salut....»

Mince... Elle venait de le voir rependre sa forme, hein ? Elle venait de le voir se régénérer ?! Oh le bordel... Dire qu'il venait à peine de sortir de sa punition d'en avoir trop montré pendant le festival et là... PAF. Il venait de dévoiler son secret à une potiche ? L'homonculus commença à serrer des poings avant de secouer les bras en l'air.

« Naaaah ! Pas de docteur ! Je vais bien !!! Je veux juste sortir de là et qu'on me fiche la paix ! Pourquoi faut-il que j'ai la poisse aujourd'hui !!! »

Il commença à pousser le chariot. Rien que très compliqué avec sa force d'homonculus. Envy fit ensuite la grimace en découvrant qu'il était enduit d'oeuf sur la partie supérieure de son corps. Les humains... Ils sont dangereux ! Puis, il reporta son attention sur la demoiselle et la menaça de son doigt gluant.

« Tu peux pas faire attention ?! T'es un danger pour la société ! »

Il se décala vers elle pour sortir de sa prison puis se planta devant elle avec un air sévère.

« Dégages de mon chemin ! »

Il passa à côté d'elle en la snobant, pensant que cela serait suffisant puis recula pour se re-planter devant elle et lui pointer le même doigt accusateur vers elle.

« Et c'est de l'alchimie que tu as vu ! Je suis un alchimiste qui peut changer de forme ! Ne dis rien à personne sinon je viendrais te botter le derrière en personne ! T'as compris ?! »

Il voulait être sûr qu'elle ne dirait rien. Alors, il resta devant l'inconnue pour attendre sa réponse. Si jamais elle venait à parler de ce qu'elle venait de voir, il viendrait la tuer. Ou peut-être allait-il la tuer maintenant. Il n'y avait pas de témoin et elle ressemblait trop à cette pimbêche de chouette. Il avait une folle envie de se défouler sur quelqu'un. Pourquoi pas cette fille.


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Ashline Beauchamp
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Quand tout va mal ~ Envy

MessageSujet: Re: Quand tout va mal ~ Envy Quand tout va mal ~ Envy EmptySam 16 Fév - 19:15
When it's hurt



J’étais en panique totale.

Sous mes yeux clos se dévoilait encore la silhouette de ma pauvre victime écrasée avec mon chariot contre le mur. J’avais à peine entendu son hurlement, le vent fouettant mes oreilles et la vitesse couvrant tous les sons alentours dans un bourdonnement aigu. Je m’étais précipité vers lui, il semblait si mal en point, brisé contre le mur, telle une poupée désarticulée. Je ne voyais pas une seule trace de sang cela dit, en même temps, il y avait tellement de farine, d’œuf et de cacao partout… J’allais poser ma main sur son épaule pour lui proposer une seconde fois mon aide, lorsque des étincelles écarlates me firent reculer vivement d’un pas maladroit. Et soudainement, l’individu changea d’apparence. S’il était toujours couvert de condiments et autres ingrédients, il était désormais totalement différent du peu que j’avais vu juste avant. Il avait une chevelure longue un peu sombre, et en bataille, comme ces arbres étranges que j’avais aperçu une fois en illustration à la bibliothèque du pensionnat. Les étincelles semblaient courir sur son corps, alors qu’il s’écartait du chariot, et que sa voix s’élevait dans les airs avec violence. Elle était haute, un peu comme celle d’un adolescent, mais les mots étaient bien trop durs pour venir d’une personne de cet âge.

Ah. Je suis donc une débile. Je n’allais pas contredire cette personne, j’ai manqué de la tuer en plein centre-ville, et ce à cause de ma maladresse omniprésente. Ses yeux se posèrent sur moi avec colère, j’y lus alors de la surprise, un soupçon de haine peut-être, et puis, de nouveau de la surprise. Mais le plus phénoménal, c’était ses yeux améthyste. Je n’avais jamais vu une couleur pareille, c’était fascinant. Ça y est, l’homme semblait être perdu, et avoir perdu sa langue aussi. C’était comme si voir mon visage venait de désintégrer tous les neurones présents dans sa tête. Avais-je dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? Le pauvre, lui qu’il m’insultait juste avant, il me saluait avec une voix hésitante maintenant. J’espère ne pas avoir frappé trop fort… Bon il était complètement écrasé et compressé par mon chariot contre le mur, alors franchement, vu qu’il tient debout et ne semble pas être au bord de l’agonie, je suppose qu’il va plus ou moins bien. Et soudain, il secoua les bras en l’air en signe de négation, me disant qu’il allait très bien et qu’il n’avait pas besoin d’un docteur, qu’il voulait juste sortir de ce foutoir et qu’on le laisse tranquille. Qu’il avait la poisse.

Dieu comme je le comprenais.

Il repoussa le chariot sans difficulté aucune – je déteste les hommes forts, j’ai l’impression de passer pour une petite chose fragile qui va se casser dans la seconde – et grimaça en comprenant qu’il était couvert d’œuf, de farine, d’huile et tout autre produits gluant. Il avait d’ailleurs une magnifique coquille à moitié éclaté sur le haut du crâne, bien accrochée à ses cheveux. Brusquement, son attention se reporta sur moi, et si ses yeux pouvaient lancer des éclairs, je serais morte foudroyée sur place. Il me disait que je devrais faire attention, que j’étais un danger public pour la société. S’il savait à quel point je pouvais être une catastrophe ambulante, jusqu’ou je pouvais aller sans le vouloir, en trébuchant, me prenant un mur, ne voyant pas les pieds de la chaise, ou en marchant sur ma robe. Elena en avait déjà fait les frais. Une fois, alors que nous étions de corvées aux jardins, j’avais voulu lui montrer une coccinelle, et je n’avais pas fait attention où elle se trouvait. En voulant arroser les roses sur lesquelles l’insecte était venu, j’avais ouvert le robinet… Et soudainement, le tuyau s’était tendu, enroulé autour de ses jambes avec violence, et un jet d’eau avait jaillit de son embout sur sa figure, avant que la pression ne l’emporte sur quelques mètres dans la boue.

Ma victime du jour finit par quitter sa prison de fer et d’ingrédients avec un air furieux sur le visage, et se planta devant moi sèchement pour m’ordonner de dégager de son chemin. Sauf que je n’ai pas eu à bouger, puisqu’il passait sur ma gauche pour avancer et m’esquiver. Sauf qu’au lieu de me fuir, comme toute personne sensée aurait fait, il est revenu sur ses pas, toujours un air sévère sur le visage, et se planta de nouveau devant moi. Il tendit alors un doigt accusateur dans ma direction et reprit la parole, mais désormais, toute crédibilité venait de fuir son visage à cause des propos tenus. Il me précisait que ce que j’avais vu était de l’alchimie – non sans blague, je sais ce que c’est, pas besoin de me le rappeler – qu’il était un alchimiste capable de changer de forme – j’avais vaguement entendu parler d’un truc comme quoi modifier les humains c’était interdit mais passons – et que je ne devais rien dire à personne sinon il viendrait personnellement me botter les fesses. Jusque-là, j’avais absolument tout compris, sauf un détail. Depuis quand les alchimistes pros sont aussi peu matures ? Je veux bien croire qu’on les recrute jeune, mais un tel discours, tout de même…

Je crois que j’ai dû hausser un sourcil suspicieux, je n’en suis pas certaine, mais j’ai secoué la tête, avant de tendre la main pour repousser ce doigt pointé vers moi. Ne jamais montrer du doigt, première règle du pensionnant de madame Pervenche. « Ecoutez, je suis vraiment désolée de vous avoir percuté avec mon chariot, je sais que je suis d’une maladresse monstrueuse, croyez-moi, cette malchance me poursuit depuis ma naissance. Mais vous n’avez pas à craindre de moi, au contraire… Je suis celle en faute… Permettez moi de vous offrir compensation… Au moins… Un café, je ne sais pas… » Je me suis mordue la lèvre, avant de le regarder de haut en bas. « Et puis…Vous avez encore de l’œuf sur la tête… » Dis-je en donnant un léger coup pour faire basculer la coquille. Heureusement que j'étais légèrement plus grande que la moyenne, sinon je n'aurais pas pu essuyer la tête de ce pauvre malheureux. Je regardais un moment mon buste, cherchant une idée, lorsque je me suis rappelée les poches de ma robe. J’en sorti un mouchoir de coton, ce n’était pas très grand, et ça ne fonctionnerait pas aussi bien qu’une douche ou un bain, mais ça avait le mérite d’exister.

« Tenez, prenez ça déjà… Je sais ce que c’est que d’avoir une journée catastrophique, habituellement, j’ai ce genre d’accident dix à quinze fois par jour… Une gazinière qui tombe en panne, un tapis qui me fait trébucher, une chaise qui casse… Je les enchaîne… Mais là, je vous ai touché aujourd’hui, permettez-moi au moins de me faire pardonner… ? » Je faisais tout pour au moins arranger ma bourde. Déjà que je vais devoir retourner chez l’épicier et recommander absolument tout ce que j’avais sur le chariot, autant en profiter pour réparer mes bêtises et faire en sorte que ce pauvre alchimiste n’en souffre pas plus.

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