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Qui es le monstre et qui est l'humain? (Pv Adalwen/ Loganochoupinet) (18+)

MessageSujet: Qui es le monstre et qui est l'humain? (Pv Adalwen/ Loganochoupinet) (18+) Qui es le monstre et qui est l'humain? (Pv Adalwen/ Loganochoupinet) (18+) EmptySam 11 Nov - 18:31
Tu as eu une journée absolument excécrable et l’alcool coule abondamment dans tes veines. Tu as voulu oublier le cadavre que tu as identifié. Ton frère a été sauvagement pulvérisé par cet homme qui a faussé ton reflet, ce monstre inhumain qui t’a privé de ton alchimie et de ta parole. Même si tu n’es pas le plus bavard des hommes, tu y tenais à ta vois. Et cette douleur constante qui résonne en toi te rappelle constamment tes échecs. Cette lâcheté qui te colle aux bottes depuis la guerre, l’alcool et ta haine te la font oublier. Cet homme que tu cherches va payer pour son crime. Non, tu n’es pas assez généreux pour le libérer définitivement de ce monde. Tu préfères lui infliger une blessure et une humiliation qu’il n’oubliera pas de sitôt. Par cette obscurité, personne ne reconnaitra le pitoyable alchimiste Greentomb.  

Tu as vu son sang séché et ses morceaux. Des lacérations qui auraient pu être les tiennes, mais il a péri à ta place. Cette fois-ci, tu ne peux plus te permettre de cacher ton visage derrières tes plantes et tes illusions. Tu es une honte pour l’armée et un boulet. Ces lames que tu enserres de ta main valide , tu les as soigneusement enduite d’un poison paralysant. Pour une fois dans ton existence, tu as décidé d’aller contre la volonté de tes supérieurs. L’alcool te donne des ailes que tu avais crues arrachées depuis longtemps. Ce soir, tu désire verser le sang et entendre le doux hurlement de cet homme. Tu ne veux plus être la victime innocente qui se cache.

L’homme que tu es devenu est un minable imbécile. Tu gâche le potentiel destructeur de ton alchimie en ne l’utilisant que pour te protéger. As-tu déjà oublié cette euphorie qui montait lorsque tu faisais des touches?  Tu aimais éliminer tes ennemis avec tes compagnons, mais ta lâcheté a causé leurs morts. Ta haine grandit en accordance avec tes pas. Tu sillonne ces ténèbres qui te dévorent, consumé par ton passé et ta culpabilité. Ces gens qui se moquent constamment de ta faiblesse et de ta fragilité, tu leur prouveras que tu peux te battre. Adalwen, tu dois te concentrer à ne pas manquer ta cible.

Une autre bouteille vide vient rejoindre le pavé, lâchée par ta main blessée. La douleur est une euphorie qui exprime l’ampleur de ta colère. Même si tu en perdrais un autre morceau, tu fonces à la rencontre de ce monstre que tu veux blesser. Ce ne serait qu’un vulgaire bout de chair. Malgré tes fractures, tu as entamé ta croisade personnelle et rien ne te fera renoncer. Le silence te suit de près, tout aussi carnassier que ce sourire que tu aurais esquissé si ta mâchoire n’aurait pas été immobilisée pour un bon mois. Devant ton regard embrouillé par l’alcool , tu vois défiler le visage de ces hommes qui t’ont affecté. Les regards accusateurs de tes amis morts et enterrés te poursuivent, comme pour te rappeler que leurs vies leurs a été arrachées par ta simple faute.

Le cadavre dépecé de ton frère jumeau te hante et te réclame de le venger. Ce rouge qui envahit ton champ de vision te motive à avancer. L’ennemi d’antan était les Ishval, maintenant, tu déversera ta haine sur cet homme au bras métallique. Tu ne sais pas son nom, mais une image indélébile de son visage s’est gravée en toi, tout comme ce visage de celui que tu as un jour appelé Père. Tu n’es rien d’autre qu’une mauviette indigne de faire partie de l’armée. Tu les as trahis en ne voulant plus te battre après la ‘’mort ‘’ de ton frère. Quel imbécile a tu été de passer six années à fuir ton passé. Mais maintenant, tu ne fuiras plus.  Ces excuses derrière lesquelles tu t’es réfugié ne fonctionneront plus.

Désormais, tu n’es qu’une homme fonçant droit dans la gueule d’une bête monstrueuse. Tu es conscient que tu en perdras cette humanité que tu avais vainement tenté de regagner, mais cette bataille que tu mènes est la tienne et personne ne s’interfèrera. L’alcool est le meilleur moyen de faire ressurgir l’intensité de ces émotions que tu dissimule derrière des masques futiles. Tu es futile et ta vie n’a pas la moindre valeur.  Un chien a plus de valeur que ta propre personne. Si tu succombes à ta croisade, tu auras mérité ta fin. Un homme qui se noie dans le désespoir est indigne de vivre.

Tu es une plante Adalwen, mais pour ce soir, tu es un prédateur. Tu vois finalement le profil si reconnaissable de ta proie et ta prend par revers. Une simple égratignure dans son dos et ce poison de haine et de fureur se déverses dans son corps monstrueux et grotesque. Tu foules les ombres et masque ta présence. Ton regard de glace doit être particulièrement ardent par cette soirée. Cette chaleur qui coule en toi est ce sentiment qui te consume. Ce soir, tu en finis une fois pour toute avec ta faiblesse. Cette bête que tu blesses est l’incarnation physique de ce que tu détestes le plus. Lorsque tu auras réussi à l’humilier, tu auras vaincu ton passé et tu pourras recommencer ta vie.

Tu en as assez d’être le bouffon de service. Tu n’es qu’un misérable faire valoir aux yeux des autres militaires, rien de plus qu’une farce. Mais l’idiot en a assez de tout encaisser docilement et se venge. Tu vois la bête s’effondrer. Tu sais que tout ce que tu lui infligeras, elle le sentira, sans même pouvoir retourner ses coups. Mais ce prodige est temporaire, tu le sais fermement. Sans perdre de temps, tu le retourne et pose ta botte sous sa gorge, avant de te pencher tout près de lui. Ton haleine est imbibée d’alcool , tandis que tu poses très doucement une lame sous sa mâchoire. Si les blessures ne paraissent pas, personne ne pourra t’accuser d’avoir été inhumain, n’est-ce pas? Ton père avait pour habitude de t’infliger de ces blessures tout en t’expliquant en détail ce qu’il allait t’infliger.

Le couteau à lame courte qui repose dans ta main gauche, tu l’enfonce délicatement entre la peau et l’os de sa mâchoire inférieure avant de faire une rotation en arc de cercle très lente. Cette lame, tu l’as spécialement imbibée de jus de piments brulants pour amplifier sa douleur. Cela ne le tuera pas, mais il saura le gout de ta fureur. Ce vide qu’il a laissé, tu le comble de violence. Tu approches la lame sous son œil gauche et tu lui grave cette blessure qu’il t’a sournoisement infligé lors de votre première rencontre. Même s’il vient à te supplier de le tuer, tu ne le tueras pas. Tu n’es plus assez lâche pour te laisser entrainer dans de telles impulsions et le laisser gagner en accédant à sa requête.

Tu le fixes sans un mot, mais ton regard seul suffit à lui montrer de quel bois tu te chauffe. Ce premier couteau tu l’a lancé avec une précision redoutable pour l’ivresse dans laquelle tu es plongé. Est-ce l’alcool ou la haine qui t’enivre le plus? Tu ne sais pas la réponse à cette question et sincèrement, tu t’en moque éperdument. Tu domines cette bête de ta stature et ce sentiment te procure une euphorie que tu croyais éteinte. En fait, tu prends plaisir à te venger de lui.
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MessageSujet: Re: Qui es le monstre et qui est l'humain? (Pv Adalwen/ Loganochoupinet) (18+) Qui es le monstre et qui est l'humain? (Pv Adalwen/ Loganochoupinet) (18+) EmptyDim 12 Nov - 16:36


26 Novembre 1914

« Il est mort. Il doit l'être. Il doit souffrir. Il a souffert. Oh, il n'a pas aimé ça. Mais qui aimerait ? Moi, j'ai bien aimé ça. Il doit tellement... Oh, oui, il n'aime pas ça. Cette fin de mois est parfaite. Elle est parfaite. Il faut retrouver l'autre, maintenant… Et lui faire payer. »

Ça ne faisait pas encore vingt-quatre heures que son studio avait prit feu avec une chimère à l'intérieur. Le commun des mortels en serait affecté, anxieux à l'idée de finir démuni dans un coin de rue. Mais pas lui. D'une certaine manière, il était satisfait. Toutes les traces de sang dans sa baignoire étaient parties en fumée. Les preuves affûtées contre lui, mais aussi le chloroforme, ses armes… tout. Sauf une chose. Peut-être deux. Peut-être trois. Par chance, il venait à peine de faire l’acquisition de l’adrénaline et n'avait pas encore prit le temps d'y ranger ailleurs que dans le sac qu'il attrapa à la volée avant que l'incendie ne se propage dans l'appartement.

~ * ~ * ~

Le soleil n'était pas encore levé. Logan déambulait dans la rue, semi-comateux. Le sommeil manquait, mais ce n'était pas le plus important. Il avait réussi à récupérer de la drogue auprès de son fournisseur et en découla le fait qu'il était à présent l'homme le plus heureux de Central.

En ce matin du 26 novembre, il ouvrit la porte d'un hôtel miteux. Il se réfugia dans une des chambres en déposant son petit sac sur le lit avant de pousser les portes de douche. Ses habits volèrent dans la pièce et il déposa son dos contre la paroi trempée. Un sourire flottait sur ses lèvres. L'eau se déversait en pluie chaude sur son corps endolorit. Les cicatrices avalaient les gouttes. Le sang quittait le lit chaud de ses pores et traçait un chemin dans les sillages de sa peau.

Il avait tué Alasdaïr. Vrai ou non, son esprit était dans du coton. C'était agréable et oppressant à la fois. Anxiogène car l'habitude d'une telle satisfaction ne l'avait pas épris depuis longtemps. Il ne ressentait plus cette obsession du temps qui passait. Pour ce matin, au moins, tout allait bien dans le meilleur des mondes. C'était sûrement ce qui lui fallait depuis un long moment, unique raison qui le poussait à réfléchir avec plus de sobriété.

« Les moutons dorment… Ils dorment. Nous pouvons les manger. »

Après sa douche, il plongea ses vêtements dans le lavabo et les frotta longuement. Il utilisa le vieux savon qui avait passé une éternité à attendre sur le rebord pour effacer les traces de sang. Certaines ne partiront jamais, mais sur un tissu si noir, la différence n'apparaissait pas.

Il déposa ses affaires trempées sur le rebord de la fenêtre avant de s'affaler dans le lit. Le matelas, raide comme une porte de prison le recracha aussitôt.

Calme et silencieux, Logan ouvrit son sac. Une odeur putride s'en échappa. Logan jeta les sachets d'opium et de cola sur le matelas avant que ses doigts ne croisent ceux d'un autre tout au fond. Il se saisit de cette main coupée. Récente. Très récente. Il la plongea dans la baignoire avec tous les glaçons qu'il trouva dans le mini-bar rouillé au fond de la pièce.

Les heures qui suivirent furent étonnamment longues mais dès que ses vêtements furent secs, Logan se rhabilla. Déçu que l'odeur d’œuf pourri soit toujours attaché à son maillot, il enfila son manteau à capuche et sortit.

De magasin en magasin, il entreprit son shopping improvisé avant de retourner dans sa chambre d’hôtel. Il jeta ses affaires actuelles et s'habilla des nouveaux, toujours aussi sobres et noirs. Sauf les chaussures. Une paire rouge et en toile. Une marque dont il ne se passait pas. Son petit côté personnel et discret. Une chose qu'il n'expliquait pas. Le jeune homme ouvrit le deuxième sac, bien plus gros et lourd. Il en retira des blocs de poudre de plâtre compacts ainsi que de l'alginate. Il ramena la poubelle ovale à ses pieds, assis sur le rebord de la baignoire. Ses éléments devant lui, il commença sa besogne.

La tâche était étrange. Logan plongea la main coupée dans de l'alginate et de l'eau chaude après avoir brisé les doigts de cette dernière pour les placer à sa convenance. Pendant que l'alginate séchait autour du membre, il mélangea le plâtre pour qu'il soit homogène. Quand la substance de l'alginate s’imprégna de la main et sécha, il retira le membre de chair de sang pour le remplacer par du plâtre. Il ne restait plus qu'à attendre une petite heure avant de pouvoir contempler son œuvre. Impatient, il s'octroya une pause durant laquelle il mâchonna son opium, le nez au plafond, allongé sur le lit.

L'après-midi se déroula dans ce cocon. Il démoula sa trouvaille et la compara à la toute première qu'il avait déjà faite, sous le modèle d'une certaine personne. Il les mit dans son sac et se releva. Il lui en fallait d'autres. Beaucoup d'autres. Un sourire perça sur ses lèvres et il attrapa sa veste à la volée.

~ * ~ * ~

Sac dans le dos et capuche sur la tête, Logan attendit la nuit avant de sortir de sa planque. Ce qui lui restait à faire n'était pas compliqué. La chasse. Elle imprégnait ses veines comme s'il était né ainsi. Fébrile d'impatience, il se fit violence pour calmer sa brusquerie. Pour ne pas être remarqué dans ce torrent de passants. Il lui fallait un coin plus tranquille pour observer. Pour guetter l’œil et la violence. Il ignorait encore qu'il était la proie sous l'avis d'un autre.

Il délaissa la rue en quelques foulées pour descendre dans un virage en contre-bas. Personne. Parfait. Il allait s'installer quand quelque chose lui piqua le bas du dos. Il fit volte-face. Rien. Il laissa la bandoulière de son sac glisser de son épaule tendis que ses doigts restèrent accrochés au manche d'un couteau planté dans sa peau. Il le retira. Peu à peu, un frisson parcourut son échine. Une alerte. Quelque chose n'allait pas. En quelques secondes, ses plans étaient réduits à néant. Mais pire encore, il ignorait totalement ce qu'il se passait. Il tendit la main devant lui avec un effort considérable. Ses doigts tremblaient et refusaient de se déplier de par sa volonté. Ses jambes peinèrent à rester debout. Il tomba. Le souffle court, Logan étouffa un juron, la joue contre les pavés.

« C'est quoi ce bordel ?! »

Rien ne voulait lui répondre. Ni ses bras, ni son cou. Pas un muscle. Pas un, sauf sa langue qui s'acharnait à formuler des insanités. Des pas sortirent de l'ombre et il se retrouva sur le dos, une botte contre la glotte. Le visage d'Adalwen apparut au-dessus du sien, impassible et chargé d'alcool.

En premier lieu, Logan ne sut s'il devait en rire ou s'il n'était pas juste en train de rêver. Il avait tué son frère il y a si peu de temps que cela ne l'étonnait qu’à moitié. Cependant, il n'avait jamais pensé que l'alchimiste d’État viendrait pour se venger. Jamais.

Il essaya de bouger. En vain.

Adalwen ne perdit davantage de temps. Il avança sa lame sous sa mâchoire. Logan sentit la colère l'emporter. Il haïssait cet élan de prédation. Il refusait d'être une proie. Mais l'évidence était suffisamment soulevée pour qu'il en perde son sourire. La lame fermement brandie d'entre les doigts de l'alchimiste pénétra sa peau et raclait contre l'os de sa mâchoire. Si l'entaille ne lui fit que l'effet d'un pincement, le reste fut tout de suite plus insupportable. Il serra les dents, tout autant qu'il chercha à déloger la tête, les yeux injectés de sang. Il les ferma sous le coup de la douleur tendit que l'arme entamait un cercle sous sa peau distendue. Il se mordit la lèvre alors qu'un hurlement s’éveillait des tréfonds de sa gorge. Rauque, il s’éleva dans la ruelle vide. Une brûlure vivace coula dans la plaie. Toute sa sueur s'échappa de son front, collant ses mèches grises contre ses tempes. Le visage dénué de couleur, il força sur sa nuque pour la soulever, mais le poison était encore trop récent pour qu'il puisse bouger. Nerveux, un sourire hargneux étira ses lèvres striées. Dans sa douleur, il ricana amèrement. La plaie le piquait. Adalwen le marqua sous l’œil gauche pour appuyer la nuance de ce qu'il lui avait fait subir.

Quasiment en croix sous son bourreau, les nerfs de son corps s'affolaient de par leur seule volonté. Il respirait fort, victime de l'endorphine qui se propageait comme une poussière de sommeil. Il grimaça et la plaie le démangea vivement. Il gémit avant de grogner, refusant d'être ce qu'il n'était pas. Il rouvrit les yeux pour observer Adalwen.

« Putain de merde, souffla-t-il, si tu crois que je vais te laisser faire, tu peux tout de suite te mettre à courir. »

Il rit. Mais rire faisait mal. Sa bouche se referma aussitôt, mais la hargne le maintenait aux aguets. Il cria de frustration, les yeux exorbités. Sa tête parvint à tressauter du bitume avant de s'y reposer aussi vite. Un spasme traversa son corps comme une vague. Il lui cracha à la figure.

« Comment va ton frère ? »

Logan le provoqua du regard. Pas question d'être une proie. Pas question. Pas question. Jamais. La souffrance était colossale uniquement s'il bougeait. Il comprit bien vite que rester immobile était la meilleure solution. Dès que le poison serait ternit par le temps…

« Espèce de lâche… T'as pas eu les couilles de venir te battre sans tes petits artifices. Tu pues, mon gars. Qu'est-ce que t'as bu ? T'avais pas non plus le courage, visiblement. Putain, tu me fais de la peine. Je vais te défoncer la gueule et te faire le plaisir de te crever !!! »
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MessageSujet: Re: Qui es le monstre et qui est l'humain? (Pv Adalwen/ Loganochoupinet) (18+) Qui es le monstre et qui est l'humain? (Pv Adalwen/ Loganochoupinet) (18+) EmptyDim 12 Nov - 17:44
« Comment va ton frère ? »

Cette bête immonde ose te provoquer du regard. Rapidement, tu mets ta lame dans sa bouche, puis, tout doucement avec ce même silence, tu vas élargir le rictus sur sa gueule d’un coté. Si ce monstre veut rire, il rira en permanence. Cet animal, non…ce parasite grotesque a lâchement éliminé ton frère et en est fier. Tu lui feras ravaler sa fierté. Tu constates que son front est encore relativement intact alors tu te rappelles ce symbole Xinois voulant dire idiot et tu le lui grave froidement.

« Espèce de lâche… T'as pas eu les couilles de venir te battre sans tes petits artifices. Tu pues, mon gars. Qu'est-ce que t'as bu ? T'avais pas non plus le courage, visiblement. Putain, tu me fais de la peine. Je vais te défoncer la gueule et te faire le plaisir de te crever !!! »

Il a encore assez de forces pour t’insulter, mais ses insultes primitives ne t’affectent plus tandis que tu recules pour mieux voir le spectacle de son visage défiguré par tes soins. Un mouvement de ta jambe artificielle et tu écrase l’un de ses points les plus sensibles, tout en te repenchant vers lui en douceur. Non, tu ne veux pas gâcher le plaisir trop rapidement et ses hurlements de douleurs ne sont que mélodie à tes oreilles.

La bête te sous-estime manifestement, tandis que tu utilises ta main blessée pour tenir des aiguilles que tu avais soigneusement préparées. Longues de cinq centimètres et enduite du même produit que tes lames régulières, tu te décides de les plonger dans la chair tendre de son torse les unes après les autres dans un mouvement volontairement lent pour exposer l’ampleur de ta haine. Tu sais fermement qu’aucune ne lui sera mortelle, mais il saura l’angoisse de se faire enfoncer quelque chose au niveau du cœur.

Si tu avais eu la possibilité de parler, tu n’aurais manqué l’occasion de souligner à quel point tu le méprise, mais ton silence est encore plus glacial. Son regard chargé de haine, tu as presque envie de le lui arracher, mais tu préfères qu’il te voie le blesser. Autant de petites blessures que tu lui infliges, mais tu sais pertinemment la douleur des aiguilles enfoncées à des points stratégiques. Tes jointures se resserrent sur tes armes, tandis que tu retournes tout près de son visage.

Tu étire son sourire du côté opposé à ton autre incision en appuyant bien sur la lame, avec ta froideur habituelle. Voilà, il sourit réellement cette fois. Tu sors de la poche de ton pantalon un anneau à bétail que tu avais acheté pour Charlotte, ta chèvre, puis une idée nait dans ton esprit. Tu prends de ton autre main, vidée de ses aiguilles, une des aiguilles que tu arraches de son corps ridicule, avant de l’enfoncer dans le cartilage entre ses deux narines d’un mouvement précis. Une bête se doit d’avoir une entrave digne de son nom pour se laisser traîner. Et maintenant il est à ta merci, tandis que lui installe l’anneau de force, tout en ignorant ce rouge qui prend le dessus sur ta rationalité.

Le sang, ce liquide vermeil t’a déjà souillé sur les champs de bataille, n’est-ce pas. Et maitriser cette bête est une autre bataille qui tu mènes. Si tu perds, cela en sera terminé de toi, tu les sais fermement. Comme tu aurais aimé pouvoir lui décrire en détail tout ce que tu désirerais lui faire subir avec une froideur qui a longtemps été tienne. Ce monstre à ta merci prend les traits de ton père et tu te mets à le frapper à poings nus malgré les craquements et cette euphorie qui montre dans ta fracture. Le rouge surgit à nouveau et teint tes cheveux de cette couleur, mais cela ne te dérange pas.

Tu n’es rien de plus qu’une machine forgée par ton père, le produit fini de longues années de torture et ce soir, tu partages cette seconde alchimie avec cet animal vulgaire qui as osé te priver de ton frère. Il est fort dommage que ses membres soient de métal, sinon tu aurais pris plaisir à lui arracher chacun de ses ongles avant de lui briser les jointures. Quelle joie cela aurait été de doucement lui arracher la chair sur ses bras et sectionner des tendons précis pour qu’il souffre sans pouvoir répliquer.

Ces ailes que tu sens, c’est toute cette violence que tu as accumulée, attaché sur une chaise à te faire subir ce que tu inflige actuellement à cet animal grotesque. Des années de tortures t’avaient changé en une parfaite machine à tuer, implacable et précise. Ces cancrelats qui se dressaient sur ta route, tu les écrasais sous ton pied, tout en protégeant farouchement ceux qui se trouvaient digne de toi. Ha, tu es en train de devenir comme ce ‘’père ‘’ que tu as broyé n’est-ce pas?

Il ne pourra plus te sourire de son sourire méprisant puisque tu l’as réduit en lambeaux. De mélodieux craquement résonnent sous tes poings. Est-ce tes os qui craquent ou les siens? Peu importe tout compte fait, puisque tu veux que cette bête souffre. Les minutes qui passent sont une éternité de supplices infligés sous tes yeux injectés de violence.

L’objet que tu es a perdu son humanité il y a bien longtemps. Marquer cette cible de lacérations peu profondes, tout comme ton père t’a marqué. Abimer la surface de ses bras mécaniques à défaut de pouvoir lui lacérer ses bras qu’il a perdu. Et ce que tu revois devant toi, est cet homme qui t’a rendu ainsi. Cet animal grotesque qui t’a volé ta vie et un œil. Cet animal est aussi celui qui t’a séparé définitivement de ton frère. Les coups se succèdent comme les minutes, mais peu t’importe combien il en reste, tu veux qu’il sache à quel point tu veux en finir avec cette histoire.

Les mots n’ont plus de sens, ta vie non plus. A-t ’elle déjà eu une valeur? Être utilisé par tous ces gens sans te laisser le choix. Militaires, Père, faux amis qui te blâment pour leurs morts, tous des traitres. Et l’animal que tu blesse ainsi n’est rien de plus que ton obstacle. Tu seras libre de cette faiblesse que tu es. Frapper encore et encore jusqu’à ce qu’il cesse de te regarder de manière aussi méprisante. Lui faire comprendre à quel point tu le hais. Frapper cette faiblesse qui se moque de toi.
Puis dans un clignement, tu réalises que celui contre qui tu te bat est toi-même et tu cesses d’un coup, tout en hurlant d’un hurlement silencieux qui reste dans ta gorge. Tu ne prêtes pas attention au mouvement sous toi, tandis que tu fixes ton corps entaché de rouge…
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MessageSujet: Re: Qui es le monstre et qui est l'humain? (Pv Adalwen/ Loganochoupinet) (18+) Qui es le monstre et qui est l'humain? (Pv Adalwen/ Loganochoupinet) (18+) EmptyDim 12 Nov - 20:09
Il y a ce point de rupture. Ce point de rupture où il cesse de parler. Il cesse de voir et ne fait que ressentir. Il va jusqu'à ignorer qui lui fait face et se concentre. Plus que de confronter l'homme qui se venge, il refuse d'être la victime à qui l'on inflige tout ça. Mais il l'est et c'est insupportable. Logan ferme les yeux. Pâle, il écoute cette haine qui n'a pas de voix mais que des gestes brutaux à son égard. Il ne la comprend pas. Elle ne fait pas partie de ses priorités. Il ne se pose pas la question pourtant légitime de cet instant. « Pourquoi ? »

~ * ~ * ~

Non, il ne se la posait pas. La douleur dans ses joues imageait le sourire qui se dessinait sur ses lèvres. Il était gravé dans sa peau. Il sentait son doigt. Il bougeait. Le seul qui acceptait de le faire. Il plissa les yeux dans sa réflexion intense et la marque sur son front se déforma. Il grimaça et là encore, les plaies de son visage se réveillèrent. Il ne pouvait le nier ; Adalwen n'y allait pas de main morte. Cette pensée lui arracha un sourire au coin. De main morte. Ah ! De mai...
Comme tout homme, Logan n'échappa pas au jappement incontrôlable qui lui bloqua la respiration quand l'alchimiste vint lui exploser les bijoux de famille. Il secoua doucement la tête, les joues entamant une gymnastique entre ses fortes expirations. Des étoiles voltigèrent dans sa vision et il fusilla son bourreau du regard.

Vint alors une chose à laquelle il était loin de s'attendre. Adalwen lui perça le nez pour y loger un anneau destiné aux animaux. Il l'accusa davantage du regard, incapable de faire autre chose que de secouer la tête. Adalwen se chargea de lui mettre de force, lui arrachant une plainte bestiale !

Une aiguille lui rentra dans le torse et il s'étrangla avec sa salive. Entre la douleur aiguë et la frustration maladive qui faisait trembler ses muscles, Logan lui hurla dessus comme un animal. Sauvage, il inspira en le dévisageant. Le gars prenait son pied !

~ * ~ * ~

Mort. Qu'est-ce que c'est ? C'est la première fois de sa vie qu'il ne s'amuse pas. Les aiguilles pénètrent sa peau une à une et avec la lenteur que leur donne Adalwen. Combien y en t-il ? Il l'ignore et les réponses à ses questions ne se trouvent pas là. Qu'importe la menace de mort. Il ne l’entraperçoit même pas, trop concentré sur ce doigt qui bouge, sur cette douleur mielleuse qui s'endort au-dessus de lui. Ce tressaillement juste au-dessus de son nombril. Les filets de sang qui glisse sur son flanc et se loge dans le creux de son dos. Une vraie passoire...

[...]

Il étouffa un rire. Ce son était régulier entre chaque plainte qu'il poussait. Une partie de lui n'était pas sans savoir qu'il était à la merci d'Adalwen et son cerveau tentait d'échauffer tous ses nerfs pour le prévenir de ce danger imminent. Cependant, Logan restait planqué derrière sa folie, celle qui lui permettait de ne pas se rendre compte d'une telle faiblesse humaine quand une chimère en venait à vouloir lui arracher le cœur sans qu'il ne comprenne pourquoi une main plongeait sur sa poitrine. Tout comme ici, avec Adalwen. Il refusait de penser à ça. Aussi, il n'y pensait tout simplement pas. Cela pouvait être considéré comme une forme de stupidité. Il y a des années de cela, lorsqu’il avait commencé à traquer les chimères, il savait que le jeu était risqué. Était-ce alors la première lueur de malice qui l'avait traversé ? Celle d'oublier sa faiblesse. D'oublier son humanité. Son cœur. Celui-ci même qui battait frénétiquement à chaque aiguille qui le transperçait.

~ * ~ * ~

Mort. C'est ce qu'il est au fond de lui quand de telles choses se produisent. Quand il ne s'amuse pas. Qu'il subit. C'est beau de traquer. C'est être au-dessus de tout jusqu'au moindre souci routinier. C'est être loin des standards. Très loin. C'est unique et exaltant. Une vie qu'il a choisit et qu'il n'est pas prêt de quitter. Mais à cet instant, il rêve de faire avaler son bulletin de naissance à Adalwen. Être la proie n'a rien d'excitant. C'est énervant. La colère le comble tant qu'il paraît vide de tout sentiment. Elle gronde de l'intérieur, derrière les effets de la paralysie et se prépare. Elle chantonne dans un coin de sa tête. Les jurons sont loin derrière. Avant eux se façonnent la violence tendit que l'adrénaline ingérée s'amuse à faire trembler ses bras comme s'ils avaient la volonté et l'âme. L'opium se charge d'endormir peu à peu les pourtours de sa peau brûlée par les aiguilles qui le pénètrent. L'extrait de cola lui assure un éveil tortueux mais auquel il s'attache pour être certain de lui rendre la pareille.

Les coups pleuvent. Logan ne s'est pas rendu stupide au point de ne pas comprendre que si Adalwen continu comme ça, il va finir à l'hosto. Entre les aiguilles, le coup-bas et le sourire de l'ange qui surligne ses lèvres, c'est à peine si Logan sent le coup de poing qui vient l'atteindre au visage en plus de ceux qui se déversent sur son torse. Il ferme les yeux, immanquable réflexe du corps humain lorsqu’il voit les phalanges d'Adalwen se rapprocher de ses joues. Ce n'est pas le seul qui vient et ils se succèdent avec acharnement. Sonné, Logan perd peu à peu le fil constructif durant lequel il ressassait ces derniers mois. Des mois de guerre intensive contre les créatures de la nuit. Une violence inassouvie contre une horde de personnes. Tout n'était que passé jusqu’à présent. Ce songe lui fait relever les paupières. Les minutes s'étaient envolés comme des coups sur son visage. Mais son doigt était plié.

« Qu'importe... murmure-t-il. »

Il lève le bras dans ce silence infus. Adalwen hurle sans voix. Logan sent des fourmis galoper dans ses membres. Il pousse l'alchimiste d'un bras et ce dernier lui envoie son poing dans la figure. Logan utilise ses coudes d'acier pour reculer et plie les jambes, prêt à en balancer pour contre-attaquer. Il se redresse difficilement, les aiguilles encore plantées dans le thorax.

Affublé des sévices que lui a fait subir Adalwen, Logan recule davantage pour laisser une bonne distance entre eux. Il rentre prestement ses doigts dans chaque plaie pour retirer les aiguilles qui retombent sur le sol en clinquant sur les pavés. Un grognement lui échappe à chaque courant d'air. L'anneau qui pend à son nez alourdit sa nuque. Heureusement, il n'est pas bien gros. Il le retire en manquant de peu de s'arracher le cartilage nasal. Il le lance dans la direction d'Adalwen.

« Putain ! »

Le juron s'étend longuement alors qu'il ouvre les mains, la mine déformée par la rage. Deux mois intensifs qui se sont écoulés dans sa tête en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Et cette créature muette qui lui fait face. Logan titube en voulant faire un pas en avant. Il se tient contre le mur et s'élance en avant.

« Je vais te le faire regretter, mon gars... Humph... »

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Un sourire se forme dans sa complainte et il reprend difficilement son souffle. Il secoue la tête. Ses cheveux voltigent follement autour de son visage ensanglanté. Logan plonge sa main dans sa poche, mais il n'a ni arme, ni câble. Son regard boursouflé tombe sur les aiguilles au sol et son sac qui se ramasse minablement à leur côté. Il se rue sur lui et l'arrache du sol avant de l'ouvrir. Il jette un coup d’œil à Adalwen, malicieux alors qu'il plonge sa main à l'intérieur.

« T'aurais pas du faire ça, petite merde. C'est même étonnant que tu sois pas déjà dans le coaltar comme l'autre fois. T'inquiète pas. On va arranger ça ! »

Il lui lance un objet à la figure. Une montre. Celle d'Alasdaïr. Son contenu était plaisant. Jubilatoire. Logan fixe Adalwen dans l'attente de le voir réagir.

« Lui aussi, il y a cru. Et il est mort. Brûlé vif ! Mais j'ai autre chose pour toi. »

Son sourire lui fait mal, mais il ne parvient pas à s'en détacher. Il sent le plaisir exalter ses tissus nerveux. Vivant.
Logan retire la main en plâtre d'Alasdaïr et la place sur son visage.

« Tu vois... C'est pour ça que je suis là, ce soir. »

Il sort alors une autre main du sac et la garde dans la sienne tout en se rapprochant d'Adalwen. Il doit éviter l'alchimie. Il lui jette un regard suspicieux à travers l'index et le majeur qui le recouvre. Les deux entailles qui élargissent son sourire paraissent à l’extrémité de la large paume.

« Fais voir tes mains, s'exclame Logan. On va voir si tu fais la même taille que ton frère ! »

Il lui donne alors un coup de poing avec la main plâtrée d'Aiden.
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MessageSujet: Re: Qui es le monstre et qui est l'humain? (Pv Adalwen/ Loganochoupinet) (18+) Qui es le monstre et qui est l'humain? (Pv Adalwen/ Loganochoupinet) (18+) EmptyDim 12 Nov - 22:30
L’euphorie de ton poison s’est dissipée et il a tenté de le repousser, mais ce poing ensanglanté vient se loger dans son visage aussi froidement que tes autres coups. Tu as brièvement revu le meurtrier de ton frère, et tu l’as repoussé sans te retenir. Un rire hilare serait sorti de ta gorge si tu avais eu la possibilité de parler, mais il ne reste que le silence et il recule de ta prise. Tu frappes les airs ou se trouvait son visage. Cette bête a repris son énergie et partage cette haine qui coule dans tes veines. Le rouge est désormais omniprésent, tandis que tu le vois retirer ces aiguilles de son corps. Une passoire laisserait moins couler son précieux liquide que ce monstre qui t,a berné en prenant ton visage. Mais tu ne te laisseras pas avoir deux fois.

Tu veux entendre son doux hurlement se répéter indéfiniment sous ta fougue. Il est trop tard maintenant pour laisser cette conscience te dicter tes agissements, tu n’es plus l’alchimiste, mais la machine impassible. Prépare-toi, parce que la bête contre-attaquera, mais tu ne vas pas utiliser deux fois la paralysie pour le faire souffrir, tu préfères un combat à armes égales. Faire gicler le sang et les os broyés. Elle retire son entrave dans une giclée vermeil qui te rend jubile quant à la suite des choses. La bête est tout aussi furieuse que toi, cela va rendre les choses intéressantes.

« Putain ! »

Un simple mot qui signifie tout à tes yeux. Tu te prépares à encaisser l’attaque de ton ennemi, bien sur tes deux pieds, tandis qu’il fonce, après avoir retiré toutes les douloureuses aiguilles de son corps et lancé à ton visage cet anneau qui ne servira plus. Manifestement ta provocation a bien fonctionné .
« Je vais te le faire regretter, mon gars... Humph... »

Il reprend son souffle tandis que tu conserves ta garde, attendant sa charge pour bien l’intercepter. Son sourire hypocrite s’étire, tandis qu’il fouille ses poches. Visiblement, il n’avait pas ses armes habituelles et cela le décevait. Tant mieux, tu n’auras pas à gérer son câble ou cette bouteille qui avait assommé le petit faiblard pathétique que tu étais alors. Celui qui était déstabilisé par la ‘’mort’’ de ton frère. Ce n’est pas de ta faute s’il est mort, alors tu t’immerge dans le sang et la haine pour en oublier ce que tu as tenté de construire.

« T'aurais pas du faire ça, petite merde. C'est même étonnant que tu sois pas déjà dans le coaltar comme l'autre fois. T'inquiète pas. On va arranger ça ! »

Comme si une vérité lancée à ton visage allait te déstabiliser, tandis qu’il farfouille dans son sac. Tu te rapproches de lui et il te brandit quelque chose avec une lueur que tu ne comprends pas. Pourquoi n’est-il pas comme la dernière fois? Une montre à gousset qu’il te lance au visage. Celle de Rowan. Celle qu’il ne quittait jamais et la photo tachée de sang relativement frais à l’intérieur te prouve qu’il s’agit bien de la sienne. Un hurlement de rage silencieux surgit de ta gorge.

« Lui aussi, il y a cru. Et il est mort. Brûlé vif ! Mais j'ai autre chose pour toi. »

C’en est trop tandis que tu le charge, poings bien brandis devant toi. Il. Va. Mourir. Tu vas déloger ce sourire hypocrite de son visage. Pendant que tu fonce sur lui, malgré ta prothèse qui fait des siennes, il met une main de plâtre sur son visage.

« Tu vois... C'est pour ça que je suis là, ce soir. »

Tu te moque de ces mots tandis que tu lui assène une droite violente qui amplifie cette euphorie que tu ressens. La haine est un brasier dans lequel tu t’es laissé tomber la tête en premier. Tu ne remarque que trop tard cette autre main de platre qu’il tenait dans sa main.

« Fais voir tes mains, s'exclame Logan. On va voir si tu fais la même taille que ton frère ! »
Le coup asséné à ta mâchoire cause un cillement et un tremblement dans l’entièreté de ton corps tandis que sa structure se retrouve broyée sous l’impact. Tu en crache du liquide écarlate, tandis que le bas de ta mâchoire pendouille comme un morceau de chair mort et réduit en lambeaux. Ce n’est que de la chair, tandis que tu réplique de tom poing malgré les tremblements. Un coup sur sa mâchoire et un autre craquement résonne. Plus tu entends des craquements, plus tu deviens euphorique comme une drogue dont tu aurais ignoré l’efficacité.

Tu t’empare de la dernière lame de ton sac et tu t’entailles la main. Il semblerait que ce soit le dernier combat que tu mèneras, alors tu veux lui donner un combat mémorable et lui faire comprendre ce que tu as subi. Ton impassibilité demeure, tandis que tu prépares ton prochain coup en prenant du recul. Ton poing entièrement rouge est brandi devant toi, comme un bouclier contre cette menace qui te fait face. Ce que tu affronte est ce que tu étais, ton passé, ton père et tu combat au nom de la seule et délectable vengeance qui coule dans tes veines et s’écoule dans le rouge.

Tu es un être hanté par cet écarlate qui t’entache, mais cette fois-ci tu ne fuiras pas. Tu ne signeras ta retraite que lorsque tu en seras forcé, mais ce ne sera pas par peur. Tu vas le briser, comme tu l’as été et il comprendra le vrai nom du désespoir. Même lorsque tu sauras ta fin, tu ne laisseras pas la peur si futile prendre le dessus sur ce brasier.

Ha, Une machine se nourrit de la douleur pour devenir plus forte. Tu es une machine ne l’oublie pas et ta cible devant toi est tout ce que tu as fui depuis ton enfance. Les doutes, la tristesse, les émotions, les morts, la culpabilité, la lâcheté… cet homme les incarne toutes ces choses. Mais pour l’instant tu dois attendre qu’il te fonce dessus afin de pouvoir le surprendre avec ta dernière attaque alchimique. Oh elle ne le tuera pas, mais elle lui fera mal.
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MessageSujet: Re: Qui es le monstre et qui est l'humain? (Pv Adalwen/ Loganochoupinet) (18+) Qui es le monstre et qui est l'humain? (Pv Adalwen/ Loganochoupinet) (18+) EmptyDim 12 Nov - 23:54
Il voit sa mâchoire se briser et se souvient alors de ce qu’il lui avait fait la toute première fois qu'ils s'étaient croisés. Adalwen lui assène un coup de poing et Logan recule en manquant de peu de tomber. Ça fait plus de quarante huit-heures qu'il n’a pas dormit. Le combat contre Alasdaïr le traverse encore et il jubile devant le minable poing que lui présente sa proie devenue aussi rouge qu'une coccinelle. La colère grondante qui l'avait imbibé il y a peu s'en va doucement. Un sourire amusé au visage, ses dents ne sont point visibles derrière cette grande paume qu'il arbore fièrement. Pourquoi ne se défend-il pas avec l'alchimie ? Logan n'y connaît rien à tout cela, mais il constate qu'Adalwen ne l'utilise pas bien qu'il aurait pu le faire. Il retient une soudaine pulsion. Ses poings tremblent. La douleur qui l'avait départagée se dissipe comme glace au soleil. Le sang lui réchauffe les lèvres et dès lors qu'il ouvre la bouche, un peu plus que sa langue :

« T'as pas l'air de comprendre la merde dans laquelle tu es… Mais tu dois avoir des grosses couilles comme ça pour venir tout seul, mon gars !! »

Il crispa ses doigts en face de sa braguette, les jambes fléchies.

« Un putain d'alchimiste d’État ! Tu te souviens que tu m’as sortit ça comme une fleur la dernière fois qu'on s'est vu ? Mais t'es pas là pour m’arrêter... Pas vrai ? »

L'alchimiste n'a clairement pas le visage d'un homme d'autorité prêt à lui passer les menottes. Dans le cas contraire, il l'aurait deja fait ? Logan lui lance un regard rieur à travers la main qui le cache :

« T'es là pour autre chose, mais tu veux pas dire un mot. Ou bien tu peux pas. »

Il s'approche sur son flan droit. Il n'a aucune arme, mais il lui reste une chose essentielle qui manque cruellement à son adversaire. Entre la torture physique et la mélasse déroutante dans laquelle il avait baigné hier soir, Logan n'en finissait pas de s'endurcir. C'était le bon moyen de tirer le meilleur de ces affrontements. Mais se faire torturer comme une victime sans défense n'était pas pour lui plaire. Il allait remédier à ça. Il lui tourna autour sans le quitter des yeux.
Ces derniers temps, il avait travaillé sur son self-control. Son manque d'observation. Il voyait bien qu'Adalwen préparait son coup. Mais qu'est-ce qui pouvait lui empêcher de lui faire la peau, au juste ? Ils étaient seuls. L'un en face de l'autre.

« T'as identifié ton frère ? »

Il sourit.

« J'ai vraiment cru que c'était toi, à un moment. Là tout de suite, on peut dire que tu lui ressembles… Juste avant. C’est pas une bonne idée de vouloir devenir comme lui, mon gars. Tu vas finir en morceau. »

Ses joues n'en finissent pas de s'étirer sous un sourire jubilatoire. Il arbore cette même expression qu'on les amoureux lorsqu’ils viennent de partager un premier baiser.

« T'a retrouvé son cœur où ? La subtilité, tu vois... »

Il hausse les épaules et pli le coude droit avant de rajouter en fixant leurs pieds :

« C'est que le paquet n'était pas à l'intérieur de la boîte ? »

Il ricana en jetant la tête en arrière. Il feint de bondir en avant, mais il n'en est rien. Il continue sa ronde autour d'Adalwen alors qu'il rajoute en soupirant :

« Tu m'as mis en colère. Je déteste cette sensation, mon gars, parce qu’elle nous savonne. »

Il marche en crabe, les mains dans les poches avant de faire un pas chassé. Son petit pas de danse effectué, il remue les épaules et penche la tête vers l'alchimiste. Brutalement, il se rue dans le sens inverse. Logan a tout l'air de se faire la malle. Sa silhouette disparaît au loin. Il n'est plus là.

[...]

Le jeune homme court comme un fou furieux. Arrivé à la hauteur d'Adalwen qui n'avait pas bougé, il lève ses deux jambes et lui plante ses talons dans le thorax. Avec l'élan qu'il avait prit, Logan tomba à la renverse tendit que son adversaire glissait sur les pavés. Habile, le jeune homme roule sur le dos et se réceptionne sur les pieds. Les lacérations qui agrandissent son sourire le piquent, mais il secoue la tête. La brûlure vivace dans sa mâchoire le fait grogner.

« T'a senti ça, mon gars ?!! »

Il inspire et se penche sur le corps d'Adalwen avant de s'exclamer d'une voix grave :

« L'adrénaline !!!! »

Celle qu'il s'est procuré auprès d'un médecin qui ne devait pas vraiment en être un. Une force décuplée. Des réflexes assidus. Il ne lui manque plus que les heures de sommeil pour combler le vertige qui le prend. Il rit, déversant un nuage de buée d’entre les doigts qui recouvre son visage et il s’assoit de tout son poids sur Adalwen :

« Une impression de déjà-vue ? »

Il attrape la mâchoire de l'alchimiste entre deux doigts et sert avec cruauté jusqu’à entendre la complainte de l'os contre la peau de son pouce. De l'autre main, il s'empare de sa lèvre supérieure et la fait nager sur les dents de l'alchimiste. La voix extrêmement aiguë, Logan prend à cœur l'imitation farfelue qu'il s'engage de faire :

« Bonjour, je suis un couillon et je vais mourir sur ce trottoir ! Je suis un alchimiste d’État qui va se faire pendre par les viscères. Ce sera tellement tendu que je vais chier par la bouche ! Nyah ! Oûlàlà ! J'ai mal à la mâchoire mais... REGARDE ! Ma main est toute pétée. »

Logan attrape la main droite d'Adalwen et lui flanque une claque avec :

« Arrête de te frapper, tu vas te faire du mal. Arrête. »

Il continue de lui faire bouger la lèvre supérieure et reprend sa voix de fillette enrhumée :

« Non, j'aime ça ! Regarde ! Han ! »
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MessageSujet: Re: Qui es le monstre et qui est l'humain? (Pv Adalwen/ Loganochoupinet) (18+) Qui es le monstre et qui est l'humain? (Pv Adalwen/ Loganochoupinet) (18+) EmptyMer 15 Nov - 2:38
Tu as vu la bête fuir en lâche. Te laisser la, mais tu ne partiras pas. Non, tu ne le laisseras pas triompher. Une main blessée et une mâchoire qui pend, désormais inutilisable, tu tiens ta garde. Le moment où tu fuiras prouvera les dires de toutes ces voix qui sifflent à tes oreilles. Ce n’est plus une question de tuer la bête mais de tenir coute que coute et prouver. Il t’a provoqué en te parlant de ton frère qu’il a tué. Le lâche, l’ordure, la vermine. Tu profites de son départ pour inverser ton arme secrète de main, puis tu dissimule un couteau dans ta poche avec ta main gauche. Il ne pensera pas ce que tu es prêt à sacrifier pour leur prouver à tous.

Un imbécile qui est prêt à sacrifier ses efforts pour ne plus être le pathétique lâche. Le feu de l’alcool s’atténue lentement, mais la rancœur est un carburant bien plus puissant que la raison. C’est pour cela que tu ne bronche pas d’un poil et que tu maintiens ta position. Il ne peut pas fuir si bêtement après les simples préliminaires. La nuit est jeune et tu ne veux pas encore passer pour la mauviette de service qui se cache derrière des fleurs pour se défendre. Dans ce monde, la féérie et l’espoir n’ont plus sa place. En faisant face tête haute à la source de tes malheurs, tu leur prouve à tous que tu es tenace.

Encore aujourd’hui, les moqueries ont fusé lorsque tu as perdu conscience à la vue de ce corps mutilé qui te ressemblais tant. Tu en as assez. Marre de n’être que le bouffon de service et le faire-valoir. La raison te dicterait d’abréger la rencontre, mais tu refuses de partir sans avoir prouvé ton point. Toi, Adalwen, la machine moulée par ta première victime, tu veux leur prouver que tu peux encore te tenir face à la mort sans trembler de peur. Si tu perds ce duel tu ne seras plus digne de vivre, mais si tu réussis à leur montrer, alors tu auras triomphé. Ce n’est pas un duel à mort, mais bien un jeu de patience et de ténacité.

D’un coup, il ressurgit dans ton champ de vision. L’élan qu’il a pris te projette brutalement au sol et tu les sens craquer. Tes cotes se sont brisées à nouveau et une giclée de sang te remonte dans ta gorge tandis que tu éclates d’un rire hilare que tu es le seul à entendre. Une douce mélodie qui résonne au-travers de cet étourdissement qui te prend en cible. Tu t’en moque de te trouver en position délicate, puisque tu étire cette joute contre tes peurs. Étrangement ce n’est plus tant de la haine qu’un désir de te prouver qui te motive à prendre les coups et attendre l’ouverture pour frapper, puisque tu n’auras pas le droit à l’erreur.

« T'a senti ça, mon gars ?!!

Sa voix qui résonne et contraste avec ce rire qui résonne en toi. Une première victoire de ton coté et il ne le réalise pas. Il a perdu et ne le sait pas. Ha, le sot, il tombe en plein dans la ruse que tu lui avais préparée. Comme si tes règles étaient les mêmes que les siennes. Tu lui crache du sang au visage avec mépris, comme une insulte en son encontre. Tu n’a pas peur, non, au-contraire, tu es déterminé à prolonger ce combat.

« L'adrénaline !!!! »

Le faible n’a pas assez confiance en ses capacités pour t’affronter sans un apport de drogue. Pathétique, comme si un homme au corps en miettes représentait un grand défi. Tant pis pour lui, il perdait l’entièreté de sa crédibilité. Peut-être était-ce l’alcool qui te rendait si arrogant, mais ce n’était que ton problème et personne ne s’interposerait entre toi et ces peurs que tu bravais. Couvert de sang. Le sien et le tien qui s’entremêlaient dans des éclats vermeils qui souillaient les pores de ta peau de cadavre. Guère plus qu’une ombre foulant les ténèbres et tu visais cette lumière que tu avais perdu. Affronter le quotidien sans être hanté par les morts et le sang. L’agonie d’un instant passé dans ton esprit réduit en miettes. Ne plus supplier la douleur de cesser et ne plus fuir le sommeil par lâcheté.

« Une impression de déjà-vue ? »

Son poids sur ton torse se fait sentir tandis qu’il t’imite, beaucoup trop confiant en lui-même. Il te dégoute ce cauchemar qui te poursuit. Ce visage que tu vois derrière cette main de plate n’est plus l’animal mais ce toi que tu ne veux plus être. Un lâche, une tâche, une honte qui se doit d’être corrigée et remise dans le droit chemin avant de perdre toute lueur de santé d’esprit. Le craquement de tes cotes est un chant amplifié par ton rire silencieux. Tu le provoque et il ne le réalise même pas, le sot. Faiblard qui attaque ainsi sans penser. Ha, mais tu ne le laisseras pas triompher, il ne te verra pas le supplier ou trembler de peur.

Le lambeau qui te sert de mâchoire atterrit dans sa paume et il l’adosse contre ta mâchoire supérieure ensanglantée. Il serre jusqu’à ce que l’os déchire ta chair tendre, mais tu ne crieras pas. Non, tu te nourris des sévices qu’il t’inflige pour le battre sur son propre terrain. Si sa main n’avait pas été d’acier tu lui aurais arraché un doigt, mais tu préfères jouer son jeu et te laisser faire. Imperturbable et provocateur dans ta résignation. S’il croit que tu te contentes d’imiter pâlement ton frère, il se met un doigt profondément dans son postérieur et remonte jusqu’à sa bouche. Non, tu affronte tout simplement toute ces parties de toi dont tu as honte. Tu ne vaut rien si tu succombe à ses provocations, Adalwen.

« Bonjour, je suis un couillon et je vais mourir sur ce trottoir ! Je suis un alchimiste d’État qui va se faire pendre par les viscères. Ce sera tellement tendu que je vais chier par la bouche ! Nyah ! Oûlàlà ! J'ai mal à la mâchoire mais... REGARDE ! Ma main est toute pétée. »

Dans un autre contexte, tu aurais trouvé hilarante son imitation macabre, mais même ce rire fou que tu entends, tu ne le laisseras pas surgir. Non, tu ne deviendras pas comme eux. Tu n’es pas ton ‘’père’’ que tu as empalé sur des ronces qui lui ont broyé les entrailles alors qu’il respirait encore. Tu n’es pas ce père qui est mort en chiant dans son froc parce qu’il réalisait que tu étais tout aussi capable que lui de lui enfoncer des aiguilles dans le corps et doucement retirer la peau de son corps avant de lui faire manger. Cet homme qui a supplié vainement, tout en te privant de ton œil. Ce n’était qu’un vulgaire morceau de chair, tout comme ta mâchoire. Des parties sacrifiables pour atteindre ta victoire personnelle.

Il se saisis de ta main droite avant de te gifler avec. Parfait, il tombe droit dans ton piège. Quel abruti de ne pas avoir réalisé qu’il laissait son torse libre pour compléter ce qui serait la dernière transmutation de l’année pour toi. Il ne fallait surtout pas le décevoir cet homme qui avait perdu son esprit.

« Arrête de te frapper, tu vas te faire du mal. Arrête. »

Il joue encore le bouffon et élargit son ouverture. Parfait. Qu’il continue ainsi à croire que tu es affecté par ses gamineries jusqu’à ce que tu le frappes.

« Non, j'aime ça ! Regarde ! Han ! »

Ta main, tu ne la sens plus du tout à cause de ce que tu t’es fait. Un sacrifice nécessaire à ta victoire totale. Il l’avait abimée et tu as cessé de la détruire jusqu’à la rendre inutilisable. Un vulgaire bout de chair crucial à ta réussite. Un point précis va te permettre de te l’enlever d’un coup. La graine que tu y a implantée germeras à ton signal, lorsque tu l’entailleras de ta lame. Parle, crétin qui se croit victorieux, mais mon genou métallisé va à la rencontre de tes noix et tu n’aimes pas du tout cela.

Un instant vif et tu enfonces ton couteau dans le point de rupture, tout en activant ta transmutation. Tes cicatrices sur tes mains mises à nues sont des cercles de transmutation gravées de force et tu t’en libère dans une volée de plantes et de sang. Cette douleur qui mord ton bras, tandis que le plant d’ortie se nourrit de ton bras blessé afin de s’enrouler autour de ton adversaire dans une irritante rencontre. Tu profites de la confusion pour tenter de te dégager de ta position, tandis que les orties l’immobilisent à nouveau. Ah, il ne l’avait pas prévue celle-là.

Il est si agréable de voir ces orties s’enrouler autour de lui et le blesser en surface. Pourquoi le tuer, alors qu’il pourras vivre le reste de sa vie à savoir que tu n’a pas eu peur de lui et que tu te ris de la mort. Aucune sensation ne peut égaler cette euphorie qui te prend alors. Le raclement du sol pavé sur tes plaie te redonne de l’énergie.
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Qui es le monstre et qui est l'humain? (Pv Adalwen/ Loganochoupinet) (18+)

MessageSujet: Re: Qui es le monstre et qui est l'humain? (Pv Adalwen/ Loganochoupinet) (18+) Qui es le monstre et qui est l'humain? (Pv Adalwen/ Loganochoupinet) (18+) EmptyMer 15 Nov - 15:11
Ça faisait un peu moins d'une semaine que Logan travaillait assidûment sur la reconnexion de ses neurones. Il commençait seulement à se rendre compte que son impulsivité avait prit le dessus sur le reste et que c'était un facteur de ses défaites accumulées tout ce temps. Pourtant, il s'est laissé avoir une fois de plus. Emmerder cet énergumène avait prit le pas sur le reste sans crier gare. On ne se détachait pas si facilement des habitudes et encore moins quand elles étaient amusantes à concrétiser. Cependant, ça crevait les yeux qu'Adalwen n'avait pas ce qu'il fallait pour terminer ce combat. Il avait sans doute quelque chose de casser en plus de sa main maltraitée. Logan lorgne cette dernière :

« Putain, tu l’as abîmée. Mais quel con ! »

Il donne une féroce impulsion dans ses bras et les orties qui le retiennent se brisent à ses pieds comme des miettes de pain. La douleur l'atteint à peine. Tous ses nerfs ont déjà pompé avec vigueur après son passage à tabac. Logan époussette son pantalon pour faire tomber les dernières épines. Les bras tendus devant lui, il baisse les paumes face au sol :

« On inspire… »

Il s’exécute, bombant le torse et retenant sa respiration tendit que ses mains s’élevaient vers le ciel :

« On expire. »

L'exercice portait de petits fruits. Il lui permettait de remettre un ordre chronologique au plan qu'il se construisait. La tâche était simple : frapper, tuer. Chasser, bouffer. Il s'était laissé allé et tente à présent de faire abstraction de son impulsivité.

« Non, mais sans déconner c'est pas lui qui va m'emmerder, marmonne-t-il. Regarde-le deux secondes. Mec, t'as tué des tas de chimères. T'en a fais de la farce sans problème et t'es en train de me dire que ce gars-là va nous faire chier ? Si t'étais pas aussi obstiné à vouloir t'amuser avec comme si c'était un jouet, il serait déjà en train de desservir tous les égouts de la ville et les gens boiraient son sang à ton honneur. Putain, c'est une idée, ça. Peut-être que s'ils buvaient du sang de chimère, ils finiraient par les voir... 'Tain, mais je te dis que ce n'est pas une chimère celui-là. Ça existe pas les demi-plantes. D'ailleurs pourquoi ? Techniquement, comment ça fonctionne ? Putain, je ne me suis jamais posé la question. Tu penses qu'une plante et un homme, ça peut fusionner ? T'imagines le bordel international ? Mondial, que dis-je ! »

Il écarquille les yeux pour prendre son vis-à-vis dans la conversation :

« Tu ferais chier le monde. D'une certaine manière, même si t'es pas une chimère, t'as des compétences que les humains n'ont pas. Donc... Toi aussi tu pourrais rentrer chez les gens, investir les lieux, faire comme si t'étais chez toi et assassiner tout le monde comme s'il t'appartenait ? T'es comme elles, en fait. T'es une bête. »

L'alchimie. Logan connaît le terme mais ses connaissances sur le sujet s'arrêtaient là. Il grimace et tend le doigt sur Adalwen :

« Ah, mais tu me répugnes ! T'es une bête ! »

Il rit pour laisser entendre qu'il exagérait de manière voulue. Mais en soit, sa logique lui parait satisfaisante. Il ignore être proche d'une vérité absolue ; l'alchimie est l'incarnation des chimères. Pour peu qu'il se serait donné la peine de le savoir, Amestris aurait connu un peu plus qu'une vague de crimes sur des potentielles chimères.

« Peut-être que ça existe. Une chimère fougère ! Elle te fouette avec ses lianes et te la joue « Va s'y accroche-toi » à la Blanche-Neige ! S’exclame-t-il en mimant ses propos, la main qui claque dans le vide. Ce serait un arbre ! Pas une fougère ! Mais tu vois le truc, quoi ! »

Il se gratte la joue entre les deux doigts d'Alasdaïr :

« Oh fait... Il t'a pas fait coucou ! Quel malpoli ! »

Inutile de chercher à vouloir mettre de l'ordre dans les paroles de Logan. Elles sortaient de sa bouche comme elles filtraient. Mais alors, le jeune homme retire la main qu'il a sur le visage et l'incline de droite à gauche :

« Cou-cou, Adalwen. Je m'appelle Rowan ! »

Il esquisse un sourire strié avant de remettre la main sur son visage. Il voulait lui garder la surprise et c'était chose faite, maintenant. Adalwen allait découvrir que Logan savait lire le dos d'une photo dissimulée dans une montre à gousset. Aussi mince soit cette information, elle pouvait parfois surprendre. Tout dépendait de qui lui faisait face. En tout cas, il est fier de lui :

« Elle était pile à la bonne taille, 'faut me comprendre, mon gars. Du coup je lui ai pris. Il en avait plus besoin ! Après, naturellement, je lui ai pris quand les fers étaient encore chauds, comme on dit. Sinon c'est pas marrant, quoi... C'est... Bah, quand, il est mort, c'est... Bah, c'est pas drôle ! Et ça fait un peu partie du jeu... Tu n'es pas d'accord ? Non, mais imagine ! Imagine, il est mort ! »

Il incline ses paumes de métal contre le sol ;

« Imagine, il est là... Tranquille, étendu... Pas stresser du cul, le gars, tu vois?! Et là... Tu lui coupes la main ! Bah, tu ressens quoi, concrètement ? »

Un silence. Logan tend la main vers Adalwen ;

« C'est ce que je dis ! C'est pas… C'est pas marrant ! On est d'accord ! Donc... Il était par terre... Il était… Bah, un peu comme ton frère, en fait ! Hurle-t-il en le fixant. »

Sa paume fait un aller-retour entre les pavés et le ciel :

« Je t'avoue qu'il était pas dans le meilleur de sa forme, tu vois. Mais tranquille. Il était posé ! »

Il pouffe de rire avant de se mordre la lèvre :

« Non... Mais... Fais pas cette tête !! Je lui ai donné un bain avant de te le rendre ! Je l'ai découpé dans la baignoire ! Au moins, on reste propre ! On déconne pas avec ça ! Mais ton frère, j'ai immobilisé ses mains et le pire c'est que... Pourquoi, on fait pas la même chose avec toi ? T'es le genre de petite merde qui lui ressemble. Comment il s'appellait ton frère ? Toi c'est... Adalwen Desmond Nito ! Non, attend ! 'tain, il y a une lettre en trop, mais je ne sais plus où ... »

Il claque de ses doigts de métal ;

« Je l'ai sur le bout de la langue... Enfin ! Non. Heureusement ! »

Il sourit. Ses yeux se plissèrent sous le pli de ses joues et pétillaient :

« Putain ! Euh... Adalen ? Merde... Refais-voir la montre ! »

Logan baisse les yeux sur la main écharpée d'Adalwen. Cette incartade lui permit d'éteindre toutes douleurs, toute colère et plus important encore, toute impulsivité. Il plia les coudes et tendit les poings devant lui. Prêt à repousser la moindre foutue fougère-arbre !

Il court droit devant lui mais une fois arriver à la hauteur de l'alchimiste, Logan planque sur ses deux pieds et lui envoie son poing vers la figure. Au dernier moment, il le rabaisse dans son estomac. La fourberie était son alliée. Il lui pince une côte d'une main tendis qu'il retient le poignet d'Adalwen de l'autre :

« 'tain, mon gars, mais je suis déçu ! Mais t'as déjà fais tout le travail ! Regarde-moi cette cicatrice... Mais j'y mets où, ça ? Déblatère-t-il rapidement. »

Il observait le poignet d'Adalwen et le lui tord dans le dos alors qu'il retire le couteau qui était encore incrusté dans la chair de l'alchimiste.

« Ce sera pas une main à se mettre sur le visage. En plus, je sais pas où t'a mis tes doigts avant ça. »

Il esquisse un sourire, le menton planté dans l'épaule d'Adalwen. C'est alors qu'il lui planta la lame du couteau pile entre deux os. Il souffla dans l'oreille de sa proie :

« Pisiforme, cubitus... Forme de poire... Prrt, je ne sais pas, mais... T'as pas mal là ? Attends voir... »

Il lui relâche la côte et se saisit de ses cinq doigts dans sa paume d'acier avant d'utiliser la lame pénétrante comme levier. Elle tournait, tout comme son manche dans une rotation difficile. Un bruit résonne entre eux. Les deux os se disloquent et Logan tire la main malmenée pour arracher la peau et les chairs. S'il n'avait pas deux auto-mails, ceci aurait été impossible à faire. Mais avec l'adrénaline et la force du métal, Logan recule avec la main encore chaude d'Adalwen dans la sienne.
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MessageSujet: Re: Qui es le monstre et qui est l'humain? (Pv Adalwen/ Loganochoupinet) (18+) Qui es le monstre et qui est l'humain? (Pv Adalwen/ Loganochoupinet) (18+) EmptyVen 9 Fév - 3:38
La douleur que tu ressent n’est rien comparée à celle ressentie par tes frères de sang et d’armes. Cet animal t’a pris ta main, mais il ne fera pas naitre de la peur sur ton visage inexpressif. La peur est pour les lâches. Tu te dresses face au destin avec la colère en guise de motivation. Un sentiment glacial, vicieux, anormal pour un déchet de ton espèce, uniquement bon à servir d’appat ( ou d’imbécile de service, la différence entre les deux est minime).
Tu assène des coups successifs sur cette abomination qui t’a pris ton frère et ton ami. Tu ne les comptes plus ces frappes faites à la force de tes pieds. La haine est une douce mélodie qui te sussures de le blesser plus. Ton état ne comptera jamais,Adalwen. Tu es un pantin desarticulé, jouet de chiffon entre les mains d’une armée qui te tient en laisse. Tu es une vermine enchaînée à un devoir qui n’a jamais été voulu. Cela te revient n’est-ce pas, cette vie que tu as désiré.
Homme de paix, tu voulais vendre des feurs et montrer la sublime beauté de celles-ci. Tu as bêtement cru que la guerre t’affranchirait de cette dette que tu as sur la tête, telle une guillotine. Quel sot as-tu été de croire que l’armée renoncerait à un alchimiste comme toi? Meme avec une jambe en moins et l’esprit fissuré, ils ont reserré ce colier autour de ton cou. Tes recherches sur les poisons et les limites humaines les intéressent beaucoup. Ils aiment le danger des plantes, pas leur beauté. L’homme reveur que tu as brièvement été a été broyé sous la culpabilité.
‘Abri
Ce sourire que tu arborait n’est plus sincère depuis longtemps et tu le sais parfaitement bien. Tu n’est qu’une ombre grotesque, un reflet erroné de ces gens qui t’ont marqué. Tu es ce miroir brisé et mensonger, réflétant aux passants une bêtise apparente. Tu en as oublié la sensation de la sincérité pure. Le dernier qui a pu voir une once de ce que tu as refoulé est cet alchimiste qui t’a acheté le manteau désormais entaché de sang et de chair sanguignolente que tu portes.
Tu regarde ta nemesis droit dans les yeux , muet comme la tombe dans laquelle tu seras bien assez rapidement. La haine qui coule en toi ne parait pas dans ton regard de givre, aussi froid que ton coeur. Tu racles le sol de ton moignon afin d’en aiguiser les eclats d’os fracturés. Après tout, Adalwen, tu n’est qu une arme, un numéro sacrifiable dans cette armée. Ta mort , si elle advient, sera juste une libération de ton poids inutile sur leurs épaules. Ton fils comprendra un jour ta notion de sacrifice, mais il est a l’abri chez dame Leilah et son fils, ton colocataire qui supporte ni le froid ni l alcool.
Tu refuse de passer pour le lache qu’ils croient que tu es, donc tu encaisse le fardeau d’une violence destructrice. Au fond, tu ne te soucie plus de l’état dans lequel tu seras lorsque la vapeur aigre de la vengeance et de l’alcool se seront dissipés. Si jamais il te vient de craindre la mort, tu pourras toujours terminer ce que tu avais commencé jadis. Tu es la pale parodie d’un idéal que tu n’a jamais atteint , alors pour prouver que tu existe, tu ne tremble pas face à tes peurs.
Un instant qui te semble une éternité s’écoule avant que tu ne lui entailles le flanc de ton arme improvisée, tout en tentant de le repousser de ton corps affaibli et terriblement douloureux. Mais cette drogue te prouve que tu existe, Adalwen. Tu n’est plus le pantin de ton tuteur, même si tu es un bien jetable. Au moins, tu es conscient de ton role comparativement à ces moutons qui obéissent aveuglément.
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MessageSujet: Re: Qui es le monstre et qui est l'humain? (Pv Adalwen/ Loganochoupinet) (18+) Qui es le monstre et qui est l'humain? (Pv Adalwen/ Loganochoupinet) (18+) EmptyVen 9 Fév - 18:06

« J'ai marché... Je me suis faufilé comme une petite souris, dirait l'autre. Il m'a donné une adresse plutôt alléchante. Quand je suis arrivé sur place, j'y ai trouvé des tas de petits trésors. Les uns sur les autres, ils grouillaient comme une immense colonie de fourmis. Et qu'est-ce qu'on fait quand on voit une ? On l'écrase ! »

Il passe son doigt sur la ligne sanglante qui sillonne son flan avant de le mettre à la bouche. Logan esquisse un sourire, les dents démarquées par le sang qui les encercle. Les yeux presque expulsés de leurs orbites, il s'avance de nouveau. La distance entre les deux hommes est mince. Il tourne autour d'Adalwen, les bras le long du corps, le dos voûté. La main coupée du jeune homme dans la sienne, il l'utilise pour mimer une canne de golf :

« La vieille... »

Il lance la « balle » en l'air.

« ... Le chameau... »

La « balle » retombe. Il la soupèse dans la paume de sa main avant de la lancer comme sur un terrain de tennis.

La cicatrice sur son flan faisait trembler les muscles de son abdomen. La piqûre du froid lui chatouillait l'échine. Il grelotta sous un frisson d'extase, se mordant la lèvre inférieure avec une joie feinte mais néanmoins délicieuse. La sensation folle d'être sein d'esprit avait quelque chose de jouissif. Il était persuadé de l'intelligence de ses propos autant que de leur sens. Logan jette la main d'Adalwen sur son sac pour libérer ses gestes. Il fait craquer ses doigts de métal. Ils cliquettent un par un dans un écho assourdissant.

« Ce soir, tu as voulu enterrer le mauvais gars. On ne tue pas un chasseur. On l'entraîne. »

Il se percute de sa position pour foncer sur Adalwen. D'une main qu'il plaque contre son front, il lui rembourre le crâne contre le mur dans son dos et le relâche. D'une pirouette en arrière, il recule. Il fait la grande-roue aux côtés de l'alchimiste, atterrissant d'une épaule contre la sienne, les bras croisés :

« Faut faire quoi pour te le faire comprendre ?! Le chanter ? »

Il lui donne un coup de tête pour l'ébranler. Logan s'empare de son poignet ensanglanté et le lève contre sa poitrine, observant le moignon. L'os est complètement hachis. Les soins d'Adalwen n'ayant pas aidé, l'os arbore une pointe peu flatteuse pour une éventuelle greffe. Logan l'apporte à ses dents, se curant la gencive d'un air pensif. Le geste est plaisantin, mais le jeune fou ne l'est pas assez pour rester ainsi une seconde plus, connaissant l'alchimiste pour son endurance muette. Il se décale pour éviter les représailles.

L'exaltation de ses sens sont affolés. Il se maintient dans cet état, jouant avec sa bouffe comme un charognard avec la chair d'un mort. Logan court dans le demi-cercle invisible qui enferme Adalwen contre le mur de la rue vidée par la nuit montante. Les bras tendus en arrière, il plie brutalement ses coudes, les mains devant lui :

« Ninja ! »

Il s'avance rapidement et tourne comme une toupie remontée sur ressort, la jambe levée pour mieux l’asséner dans le visage de son pseudo-tortionnaire. À peine eut-il mit le talon au sol qu'il lui envoie son poing dans la tempe. Il attrape Adalwen par une hanche, la deuxième main enfouie dans son col pour le soulever de terre. La force ne manque pas dans ses bras de métal, cependant l'effort est considérable et surprenant. Logan rit dans sa bêtise, sa proie au-dessus de la tête.

« Pu...tain... Tu pèses un âne mort, on te l'a jamais dit ? »

Le visage violet et les veines frontales apparentes, il le jette sans sommation contre le mur. Sa victime retombe dans un bruit clinquant. Bien trop clinquant pour que ce soit autre chose que du métal. Vidé de ce surpoids, Logan sautille malgré le panache de sa blessure au flan qui n'en était que plus accentuée. Il s'ébroue :

« Tu sens ça, mon gars ?! Ça pue la merde dans laquelle tu t’es fourré ! Et crois-moi, elle est grosse comme ta vieille ! JE L'AI TRINGLEE A LA FENETRE POUR QU'ON VIENNE FETER SA RETRAITE ! Et les trésors... Il faut bien les trouver !!! UNE CHASSE SERAIT PAS DROLE SI PERSONNE VENAIT CHASSER ! Tu veux savoir ce que j'ai caché ? Tu veux savoir ? »

Il s'agenouille aux côtés de l'alchimiste et l'oblige à le fixer, la main fermée sur sa mâchoire :

« Je te donne des indices, je suis gentil ; c'est petit. Ça chouine beaucoup. Ça parle aussi. Mais dans le cas précis, plus beaucoup si tu vois ce que je veux dire. J'en ai mis un peu partout histoire que la chasse soit plus longue. Tu saisis ? »

Logan se lèche les dents dans un sourire sadique, le regard sec et inexpressif :

« Ça tombe bien que tu sois venu, finalement. A vrai dire, quand j'ai vu cette baraque que la chimère m'a indiqué... Je pensais pas que j'y trouverais ton mioche, Adalwen. »

Il avait correctement prononcé son prénom cette fois afin de lui faire comprendre qu'il avait tout à fait été capable de faire le lien entre lui et le garçon qu'il avait trouvé suite à la révélation d'Alasdaïr. Les papiers disséminés ci-et-là dans la maison mentionnaient l'alchimiste sur toutes les pages.
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