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Sujet: Perdus [PV Ban Silverleigh] Mer 13 Sep - 16:04
13 novembre 1914
Après la routine matinale qui s'était déroulée sans accroc, Gracia décida d'aller acheter quelques courses au marché. Il était onze heures, l’heure parfaite pour partir à la conquête des fruits et légumes avant de concocter une bonne compote de pommes pour sa petite fille. Rien de bien inquiétant jusque-là. Au contraire, la mère et l'enfant passaient leurs journées à cuisiner, jouer, rire et parfois à pleurer. Mais la Terre continuait de tourner malgré le poids du chagrin de la mère. Il pleuvait. Gracia insista longuement pour qu'Elysia accepte de mettre son petit manteau noir et épais. Les couettes dissimulées sous une grande capuche, la jeune fille ne cessait de relever le capuchon de ses yeux. Elle plongea sa main potelée dans sa poche et donna l’autre à sa mère pendant qu’elle verrouillait la maison. Après avoir poussé la chansonnette en chœur, Gracia et Elysia se laissèrent bercer par les clapotis de la pluie sur le bitume. Plus elles se rapprochèrent du centre-ville et plus le brouhaha se fit insistant. Malgré le ciel couvert, le marché était bien là, sur la place centrale. Les innombrables étables étaient dissimulées derrière un bon nombre de personnes. Jeunes ou vieux, il n'y avait aucune différence. Les commerçants animaient chacun la place à leur manière. Il y avait ce fromager un peu bourru et serré dans son tablier qui hélait les clients en leur promettant un gruyère qu’ils n’auront jamais goûté. Le vendeur de liqueur qui louait son goût splendide au palet. Les vendeurs de fruits et légumes s'amusaient à offrir quelques bouts par-ci par-là pour inciter le client à acheter. Le boulanger s'associa à son voisin d'étable qui vendait des terrines et ils distribuèrent des tartines tout en riant d'une blague vaniteuse. Les enfants piaillaient autour de leurs parents. Parfois, ils riaient. Parfois, ils pleuraient. Gracia et Elysia, main dans la main, arrivèrent dans la cohue. Elles fondirent dans la masse. La petite fille, émerveillée n'avait de cesse de secouer la tête pour observer le monde autour d'elle. A sa hauteur, il se limitait à peu de choses : mains, vestes, genoux, … Intimidée, elle se colla à la hanche de sa mère, passant un bras autour de sa jambe pendant que Gracia empilait quelques tomates dans un sac. Parfois, quelques sourires apparaissaient à la hauteur de la petite Elysia.
« Qu'elle est mignonne ! Elle a encore grandi, n'est-ce pas ? »
Des mains lui écrasaient un peu plus la capuche sur les yeux et Elysia n'avait qu'une envie. Rentrer à la maison. De l'autre côté de la rue, des musiciens accordaient leurs guitares, un chapeau vide aux pieds. Quand la musique commença, ce n'était qu'un grésillement dans ses oreilles. Durant de longues minutes qui lui parurent des heures, Elysia suivit sa mère d'étable en étable avec ce bruit infernal dans les oreilles. Elle tenta bien de se faire porter par Gracia, mais cette dernière avait les bras pleins de sacs.
« Un dernier, ma chérie et nous rentrons. »
Gracia se contorsionna presque pour lui caresser la joue et lui offrir un sourire rassurant. Elysia se sentit respirer de nouveau devant un tel soulagement. Si elle comprenait peu de choses à son âge, elle était au moins persuadée que quand Maman disait « Un dernier », elles allaient enfin pouvoir rentrer. Mais… Son regard croisa alors celui d'un bonbon. Puis d'un deuxième. Puis d'une centaine !! Son estomac prit les commandes et la petite Elysia s'extasia devant toutes ces petites dragées colorées ! Elle se décolla de Gracia en tendant le doigt vers l'étable qui n'était pas si lointaine. A vue de nez, elle aurait dit trois petits pas... Une horde de passants en plus et quand Elysia se retourna, elle ne distinguait plus la longue jupe beige de sa mère.
« … Maman ?! »
Sa voix trembla et son petit cœur se mit à courir un marathon dans sa poitrine. Elle poussa genoux, pieds, jambes et même les mains altruistes qui tentaient de la retenir. Telle une petite souris, elle s'incrustait entre les passants, avec un mot en bouche. Plus elle paniquait et plus les larmes lui tombaient des yeux comme des gouttes de pluie épaisses. Une tornade. Les joues empourprées et la fin du monde en vue, elle ne s'entendait pas crier. Mais parmi toute la cohue, ce n'était qu'un piaillement de plus. Elysia, la voix folle et les mains tremblantes se stoppa net. Quelque chose la poussa à le faire. Elle se disait que si elle ne bougeait plus, ce serait soit un mauvais rêve ou bien que sa mère finirait par la voir. Mais rien... Rien que le propre son de son souffle perturbé. Son cœur qui battait comme un tyran dans ses tympans. Ses cheveux qui se hérissaient sur sa tête. Ses larmes interminables et ses petits poings le long de son corps. Abandonnée. Perdue. A jamais…
« Maman ?... »
Sa voix raillée par le chagrin, elle fit quelques pas en avant. De plus en plus vite. Avec de plus en plus de mal. Essouflée, elle se sentait en danger. Elle n'était pas bien. Où était-elle ? Qui étaient toutes ces personnes ?! Elle courut très vite malgré la fatigue. BOUM. Elle hoqueta de douleur en percutant une jambe de plein fouet. Elle s'accrocha au tissu avec désespoir pour ne pas tomber.
« Maman !!!!!! »
Elle n'en pouvait plus. Elle avait besoin de s'accrocher. Elle avait besoin qu'on la rassure. Elle avait besoin de Maman. De Papa. Elysia leva doucement la tête. Elle avait si peur ! Mais elle dût encore poursuivre la montée des yeux. Des genoux. Un nombril. Puis un torse rouge. Un menton. Très haut. La capuche lui glissa des cheveux tant elle dût lever les yeux. Elle croisa un regard pourpre encadré d'une chevelure immaculée. Ce n'était pas Maman. Il était si grand !
Dernière édition par Elysia Hughes le Lun 2 Oct - 17:37, édité 1 fois
Ban Silverleigh
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Perdus [PV Ban Silverleigh]
Sujet: Re: Perdus [PV Ban Silverleigh] Mar 26 Sep - 22:43
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Un homme habillé en cuir rouge, les cheveux d’argent, marchait dans les rues de Central City. On ne pouvait pas le rater avec ces couleurs vives sur lui. Les passants des rues piétonnes, fixaient le grand gaillard, étonnés de sa carrure assez massif et surtout à cause de son expression faciale qu’il arborait. Un air assez colérique, agacé. Personne ne savait pourquoi il faisait cette tronche-là, mais il avait déjà peur de lui et certains tentaient même de changer de trottoir pour ne pas croiser sa route. Et ils avaient totalement raison, Ban Silverleigh n’était pas du tout d’humeur à sourire. Ces derniers jours ont été trop riches en rebondissement et un événement en particulier, l’avait rendu ainsi. Sa princesse… La femme qu’il avait eu tant de mal à retrouver après vingt ans, avait disparu. Envolée par je-ne-sais-quelle-raison. Le pire dans tout cela était qu’elle n’était pas en état de vagabonder seule dans le pays. Depuis la mort de Lyl machin-truc, elle était devenue amorphe, repliée sur elle-même et incapable de rester seule. Pourquoi était-elle partie sans rien lui dire ?! Mais elle pensait à quoi cette idiote ?! Il n’avait pas quitté Central pour longtemps, juste trois jours… Le temps d’aller dans l’Est, faire une mission… Qu’il n’avait pas eu l’occasion de faire suite à la rencontre avec un chevalier en armure et d’un nain utilisant l’alchimie. Ban avait notamment perdu le contrôle de lui-même et le renard en lui avait encore tué quelqu’un. Une fille qui tentait de s’échapper de son agresseur. Un vrai carnage. Mais passons ! Ce n’était pas le sujet. Pour en revenir à Princesse…. Ban était revenu à Central trois jours plus tard, espérant revoir la femme qu’il aimait, même dans un état de légume avancé et PAF. La maison vide. Plus de Princesse ! Au départ, il pensait qu’elle avait repris ses esprits et qu’elle était partie se nourrir dans les rues… Il l’avait attendu, le regard qui observait la fenêtre de la chambre, assit sur le bord du lit, espérant qu’elle revienne. Bah que dalle ! Un jour passe, puis un autre et encore un. Rien, nada… Et personne n’était capable de lui dire où elle était partie. Même ce connard d’Alois n’avait pas d’informations… Sur le coup, Ban aurait voulu lui tirer les moustaches et lui arracher la peau du visage pour lui faire payer son manque de vigilance. Enfoiré de chat !
Ban avait pris le temps de faire chaque pièce du château pour retrouver une trace de sa belle. Le renard s’était perdu une dizaine de fois et il avait vérifié la même salle quatre fois, sans même s’en rendre compte. Rien une fois de plus. Décidément… Encore un coup de ce foutu destin qui venait à les séparer de nouveau. L’argenté était désespéré… C’était horrible comme sensation. Un vide à l’intérieur de lui, incapable de remplir, même en se bourrant la gueule. Une partie de son âme s’était déchiré et il n’arrivait pas à se la sortir de la tête. En réalité, il était inquiet pour la chouette. Elle n’allait clairement pas bien et il ne pouvait rien faire pour améliorer son état. Il avait pourtant tout fait, même la voir sourire de nouveau semblait impossible. Pourquoi elle ? Pourquoi maintenant ? Si quelqu’un devait s’acharner sur une personne, c’était sur lui et pas sa princesse ! Bordel de merde… Et ce vide… Cela l’énervait, mais c’était pour masquer sa tristesse. Tout ce qu’il voulait… c’était la serrer de nouveau contre lui, la rassurer (maladroitement peut-être), l’aimer et se perdre de nouveau dans son regard vert émeraude. Il vivait par procuration, sans elle, il ne pouvait pas exister… Pas entièrement. Et si quelque chose lui était arrivé ? Il ne se le pardonnerait jamais.
Deux jours auparavant, il avait croisé le nain rouge de l’Est, dans les rues de Central. Ban avait senti l’odeur particulière de la chouette, bien que très effacé sur les vêtements du gamin. Il l’avait vu… Ban était alors rentré dans une colère noire en apprenant certains détails de cette rencontre entre la chouette et l’alchimiste. Enfoiré… Il avait osé la toucher. Ok, ce n’était pas la vraie princesse, mais même ! On ne touche pas à ces trois-là ! Surtout pas pour… Grrrrr. Enflure. Dommage que Ban avait raté son coup… Le gamin vivait encore grâce à l’intervention d’un type louche de l’armée. Tous des raclures ! Si jamais l’un d’entre eux, approchait encore de SA princesse, il se ferait une joie de les éventrer et de faire voler les boyaux avant de repeindre intégralement Central City de leur sang. Fallait pas l’énerver le petit chevalier Xenos. Toutefois, grâce à ces enfoirés d’humains, Ban savait la dernière localisation de sa bien-aimée. L’Est. Aux dernières nouvelles, elle était arrivée là-bas, le soir du départ de l’argenté pour revenir chez eux. Que c’est cruel, hein ? Il l’avait raté d’un cheveu. Comment ne pas s’en vouloir après cette révélation ? Le mercenaire ne pouvait que se détester. Si la chimère n’était pas parti, elle serait encore avec lui et il continuerait de prendre soin d’elle. Tout était en réalité de sa faute et maintenant, il devait assumer les conséquences de sa profonde débilité. Alois avait pris les devants. Le matou avait réussi à calmer la bête enragée qu’était devenu Ban – Il avait par ailleurs saccagé une partie du château pour se défouler, c’était mieux cela que de tuer des gens au hasard – Et, il avait disparu pour aller à la recherche d’information sur la localisation de Princesse. Trois jours… Trois putain de jours et il n’était pas encore revenu. Maintenant, vous pouvez comprendre l’état d’esprit dans lequel se trouvait notre renard adoré, l’éternel blagueur, l’amoureux qu’il était avait laissé place à un homme terrassé par la perte de son âme sœur et capable de détruire le monde entier, rien que pour pouvoir poser son regard de nouveau sur elle.
Le renard marchait, traînant des pattes sur le bitume de la capitale. On lui avait demandé de ne pas partir du coin, pas avant le retour du chat. Du coup, l’argenté passait son temps à traîner dans les rues, continuant son enquête de son côté, essayant de flairer son odeur. Il avait fouillé tous les bars, tous les lieux publics possibles. Toujours rien. Aujourd’hui, c’est le marché de la place. Il y avait du monde un peu partout, des stands… Moins que d’habitude, étant donné que des terroristes s’amusaient à faire tout péter. Soudainement, le l’argenté s’arrêta au milieu de la foule. Son regard se posa sur un bout de papier collé sur un mur en briques. De loin, il pouvait y voir l’image d’une femme, belle, les cheveux longs et flamboyants et un regard d’un vert qui avait le don de le rendre complètement dingue. Cette affiche… Elle était pour les concerts de la grande Diva de Central. Chiara Williams. Sa Chiara. Puis, il vit un homme avec une sorte de casquette qu’on pouvait souvent voir dans le pays. Ce type avait à la main un seau de peinture rouge et gros pinceau. Le temps s’arrêta soudainement pour notre renard. Il observa, au beau milieu de cette foule qui l’évitait soigneusement pour ne pas le bousculer, l’homme faire une croix rouge vif sur l’affiche du concert… Défigurant entièrement la photographie qui représentait sa moitié. Même si ce n’était pas réellement une vraie photo d’elle, cela lui brisait le cœur. Son regard était sur le point de s’éteindre en même temps qu’on massacrait ces bouts de papier. C’était peut-être sans importance pour le monde entier, mais pour lui cela représentait énormément. Soudainement, il sentit un frisson le parcourir et ses poils s’iriser. Son expression s’endurcit alors que ces crocs sortaient peu à peu. La colère revenait… La tristesse revenait. Les deux se mélangeaient pour former une aura noire autour de lui. Ses yeux pourpres devenaient doucement dorés. Ils étaient en train de tuer sa princesse… Ils étaient en train de la faire disparaître ! Comment osez-vous lui faire ça ?! Elle n’était pas morte bande d’enfoiré ?!!! Elle était vivante… Vous allez payer… Payer pour ce que vous lui avez fait bande de vermines… Sales humains… Vous allez tous crever !!!
PAF… Quelque chose lui percutait les jambes au moment même où le renard s’apprêtait à courir et sauter sur le type à casquette pour l’étriper. Cela attira son attention et fit comme un électrochoc sur son état. Son regard rubis se posa sur une petite chose qui venait d’atterrir entre ses pattes. C’était quoi ce truc ? La chimère fit la moue blasée et tendit la main pour attraper la chose non-identifiée par le col avant de la soulever du sol afin de la mettre à sa hauteur. Il observa longuement et remarqua un visage d’enfant. Une petite fille humaine qui semblait triste. Elle avait des larmes qui s’écoulaient de ses grands yeux. Toujours l’air blasé, il se mit à renifler la gamine pendant une seconde et haussa un sourcil.
« Toi aussi, t’es perdue ? Bienvenue au club, gamine… »
Il lâcha un soupir avant de la reposer au sol, devant les yeux hébétés de la foule qui regardait étrangement ce nouveau duo. Certains murmuraient et d’autres filaient à toute vitesse en jetant des regards inquisiteurs. Soudainement, Ban cligna des yeux, il dirigea lentement son regard sanglant vers l’endroit où l’affiche se trouvait. Plus de gars… L’affiche avait une croix rouge et une étiquette venait d’être rajoutée juste en dessous, de travers. « Concert annulé ». Un nouveau soupir de désespoir. Il redirigea son attention sur la petite humaine et pencha la tête sur le côté, toujours avec la même expression sur le visage.
« Elle est où ta mère ? Y a une odeur presque similaire à la tienne sur toi et qui est récente. T’étais avec une femme, y a même pas dix minutes. »
Il cligna une fois des yeux, l’observa ensuite avant de refaire la même chose. Finalement, il leva le bras et pointa l’affiche sur le mur, de l’autre côté de la rue.
« Moi aussi… J’ai perdu quelqu’un. Elle est partie… Ta tristesse que tu ressens, cette sensation d’être abandonnée sans savoir quoi faire… Je la ressens aussi. Je suis comme toi, gamine. Je suis perdu. Perdu sans elle.»
Une fois de plus, Xenos Galan Van Baelsar avait perdu son monde… Sa Chiara.
1812 mots
Dernière édition par Ban Silverleigh le Mar 28 Nov - 21:03, édité 2 fois
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Sujet: Re: Perdus [PV Ban Silverleigh] Sam 7 Oct - 23:38
Ce monde était trop grand. Trop vaste. Il était si facile de errer et de s'y perdre. Le pire était sans doute qu'il ne suffisait que de quelques secondes pour que tout cela se produise. C'était une catastrophe. Tout le monde se ressemblait. Les couleurs étaient horriblement ternes. Cette pluie qui n'en finissait plus lavait les épaules de tout ce tas d'Hommes. Ils grouillaient sans raison. Ils riaient. Ils parlaient. Elysia étouffait dans ce trop plein d'informations. Sa tête lui semblait désespérément lourde. Elle était si jeune, mais ce sentiment ne lui échappait pas. Celui de l'anxiété à l'état pur.
Un abandon. Personne ne la voyait. Pourtant tout le monde l'entendait.
Mais cette myriade de couleur en face d'elle focalisa son regard. Il ressortait du lot, car il ne ressemblait à personne. Il était si haut que son corps ne pouvait être qu'un phare. Il la souleva du sol et de prime abord, Elysia en resta stoïque et crispée. Elle ne bougeait plus dans l'espoir de ne pas être repérée. Un instinct inutile surtout quand nous avions un regard si larmoyant. Elle le fixait, la pluie reflétant dans le miroir de ses yeux. Le visage de cet inconnu semblait marqué d'une grande fatigue. Il était si triste. Ses iris rouges étaient dépeints par quelque chose qui lui brisait le cœur. Pourtant, ils auraient pu être si magnifiques. Ses cheveux étaient blancs. Ils ruisselaient sous ce temps humide. Ils avaient l'air irréels. C'était la première fois que Elysia en voyait des comme ça. Si la situation n'avait pas été si horrible, elle les aurait touchés pour voir s'ils étaient si froids que la neige. Ce n'était plus de la crainte qui la guettait à cet instant. La peur était passé. Elysia était une éponge. Un enfant percevait des choses si grandes.
« Toi aussi, t’es perdue ? Bienvenue au club, gamine… »
Sa voix était très grave. Elle avait un timbre brisé. Il n'allait pas bien. Elle se rendit compte qu'il l'avait déposé au sol quand elle dût relever la tête pour continuer de l'observer. Ce visage, elle ne le quittait plus des yeux. Peut-être parce qu’à cet instant, il était similaire au sien. Il y avait quelque chose qui la rapprochait de lui.
Un abandon. Personne ne l'entendait. Pourtant tout le monde le voyait.
« Elle est où ta mère ? Y a une odeur presque similaire à la tienne sur toi et qui est récente. T’étais avec une femme, y a même pas dix minutes. »
Un gémissement aigu lui gonfla la gorge. Elle resserra sa veste entre ses doigts alors qu’une cascade de larmes faisait son chemin sur chaque joue. C'était une question intéressante, car elle non plus ignorait où était sa mère. Elle revoyait son visage partout, même sur des épaules qui ne pouvaient pas lui appartenir. Elysia baissa la tête. Elle se sentait si triste qu’elle aurait pu en mourir.
Maman !
Maman.
Maman...
Je suis perd...
Son repaire rouge et blanc leva un bras. Ce geste aussi minime soit-il informa la jeune fille qu'il bougeait. Elle ne connaissait ni son nom, ni son histoire mais une chose était certaine, il était devenu en quelques secondes une ancre à laquelle se raccrocher pour ne pas plus tomber. Elysia l'agrippa aussi haut qu'elle put, pensant qu'il allait partir. Elle n'arrivait pas à atteindre ses hanches. Cette matière plastique qui recouvrait son phare géant l’empêchait d'y mettre les ongles. Mais elle ne voulait pas qu'il parte !
« Moi aussi… J’ai perdu quelqu’un. Elle est partie… Ta tristesse que tu ressens, cette sensation d’être abandonnée sans savoir quoi faire… Je la ressens aussi. Je suis comme toi, gamine. Je suis perdu. Perdu sans elle.»
Elle pleura , les yeux enfoncés contre la jambe de Ban Silverleigh et les bras faisant le tour de l'une d'entre elles. Le nez humide et les sanglots lui voilant la gorge, elle geignit :
« Maman !! »
Son corps faisait un rejet total. Elle ne pouvait pas supporter cette sensation et en tremblait comme une feuille. Quels étaient ces sentiments ? De la frustration ? De l'abattement ? Elle sautillait tant elle ne pouvait y croire avant de laisser brutalement tous les muscles de son corps se relâcher. Tant qu'elle avait sa joue contre son ancre, une petite lumière restait allumée. Elle renifla bruyamment avant de relever les yeux. Avait-il perdu la même personne ? Elle l'aurait juré si elle avait les mots. Elle n'osait retirer ses bras pourtant elle aurait tant voulu qu'il la porte. Elle le supplia d'un regard, les lèvres entre les dents pour retenir davantage de larmes. Ses couettes glissaient et ses élastiques peinaient à retenir ses cheveux en bataille. Doucement, elle retira une main pour la tendre vers son visage.
« S'il te plaît... Monsieur. Ma maman, elle... S'il te plaît ! »
Elle renifla une énième fois pendant que des gouttes amères et silencieuses lui glissaient des yeux.
Ils étaient esseulés et tristes. Chacun renfermé dans une coquille qui leur était propre. Elysia continua de tendre les doigts vers lui. Elle n’atteindrait jamais ce regard pourpre même en sautant, mais ça n'avait aucune importance quand on était un enfant. L'important, c'était d'essayer. Alors elle sauta. Pourquoi tant d'ardeur ? Il avait été le seul à lui porter une once d'attention. Il l'entendait. Il la voyait. Le phare était une lumière. Sa lumière, si tenté qu'il ne l'abandonne pas. Elle sauta encore et dit alors d'une voix tressaillante :
« 'Faut qu'on les retrouvera ! »
Il faut qu'on les retrouve.
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Sujet: Re: Perdus [PV Ban Silverleigh] Mer 29 Nov - 15:25
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Une gamine. Voilà ce qui venait de l’empêcher de commettre l’irréparable. Si cette enfant ne lui était pas rentrée dedans, l’argenté se serait jeté sur le pauvre homme à la casquette pour le démembrer et l’éventrer. La rage qui sommeillait en lui était incontrôlable, mais il ne devait en aucun cas céder à ses pulsions meurtrières. L’homme en cuir rouge savait pertinemment que cette fois-ci, ce n’était pas le renard le fautif, mais bien lui. Avoir perdu sa princesse et ne pas réussir à la retrouver, le mettait dans un état second, où la colère qu’il ressentait contre lui-même, d’être incapable de garder celle qu’il aime à ses côtés, se dirigeait vers les autres. Il était sur le point d’exploser, malgré tous ses efforts pour garder les idées clairs.
Se concentrer sur autre chose. C’était peut-être la solution à son problème. Si Ban n’était pas capable de garder son sang-froid, il devait oublier temporairement sa quête pour retrouver sa princesse. Cette gamine, haute comme trois pommes, tombait plutôt bien. La tristesse prit le dessus sur la colère et son regard se baissa sur l’enfant qu’il venait de poser sur le sol. Elle aussi, elle semblait être tout autant paumée que lui et sans personne à ses côtés. Ces deux-là partageait quelque chose sur le moment. Toutefois, cette fillette ne méritait pas de ressentir ce genre de tristesse… Elle était beaucoup trop jeune. Elle était certainement incapable de réfléchir correctement pour retrouver la personne qu’elle avait perdu et surtout, elle serait incapable de la retrouver tout court dans cette grande foule. Elle avait besoin d’un coup de patte.
Il pouvait sentir les petites mains de cette humaine contre le vêtement de cuir. Elle s’agrippait avec force pour ne pas le voir partir. Est-ce qu’elle se sentait en sécurité avec notre chimère ? Cela était bien drôle. Après tout, l’argenté était connu pour sa violence et ses tueries de longues dates. Il n’avait pas le physique d’une personne à qui accorder sa confiance aussi facilement, sans même le connaître. Les humains ne faisaient que l’observer de loin, n’ayant pas très envie de se rapprocher davantage d’un type louche aux cheveux d’argent et au regard d’un rouge comme le sang. La plupart des humains le craignaient, sans même un motif valable. Une enfant ce n’était pas pareil. Elle ne réfléchissait pas et elle était guidée par ses émotions du moment. Si innocente… Elle ne savait pas sur qui elle venait de tomber. Et elle ne le saurait peut-être jamais.
Dans un sens, Ban avait l’impression de se voir à travers la petite fillette. Lui aussi, à son âge, il s’était raccroché aux personnes qui l’entouraient pour se sentir en sécurité. Seulement, il avait été entouré par des personnes qui ne l’aimaient pas et qui ne voyait pas d’intérêt en ce petit garçon qu’était autrefois Xenos Galan Van Baelsar. Sa mère le méprisait depuis sa venue au monde, sa sœur faisait en sorte de lui attirer tous les ennuis possibles et imaginables pour qu’il se fasse gronder, son frère Sirius l’avait utilisé pendant des années en lui faisant croire qu’il était de son côté pour au final, l’évincer au bon moment afin d’être certain de devenir le seul héritier digne de reprendre la suite des affaires familiales. Quant à son père… Il ne voyait pas l’intérêt de perdre du temps avec un fils qui n’était pas à la hauteur de ses attentes. Malgré tout, Xenos avait aimé sa famille et même après toutes ses années à se mentir en vouant une haine contre les siens, il ne pouvait que les aimer.
La gamin tendait les mains vers lui, plus exactement vers le visage du renard. Elle n’arrêtait pas de pleurer. Ban pouvait aisément sentir les émotions de cette humaine. Elle ressentait la même chose que lui, sauf qu’elle était beaucoup plus expressive que notre chimère en cuir rouge. L’argenté plissa les yeux et sa main alla se poser sur le haut du crane de la gamine. Il s’était penché en avant afin de l’atteindre et se mit à lui caresser doucement la tête avec cette expression morose sur le visage. Il afficha un léger sourire en coin avant de se redresser.
« Je vais t’aider. Ne t’en fais pas… Je ne vais pas t’abandonner. Alors ne m'abandonne pas non plus... »
Il commença à avancer, mais sa jambe droite était plus lourde qu’auparavant. Il fit à peine quelques mètres avant de se décider enfin à regarder ce qui pouvait bien le gêner. La gamine avait enroulée ses bras autour et comme un koala, elle refusait de lâcher sa branche. L’argenté haussa alors un sourcil avant de pencher la tête sur le côté gauche. Il n’allait pas la traîner dans tout central comme ça… Il se ferait certainement arrêter par quelqu’un. Il se décida alors de l’attraper de nouveau par le col et de la soulever une fois encore. Rapidement, il déposa la gamine contre le haut de son torse humide et bloqua ses jambes avec son bras pour qu’elle puisse être bien installée sur son nouveau perchoir.
« Avec la pluie, ça va pas être facile de retrouver ta mère… Mais si j’étais elle et que je venais de perdre ma mioche… Je retournerai à la maison pour vérifier qu’elle n’y est pas. »
Ban tourna alors la tête pour diriger son regard sanglant vers le lieu où se trouvait l’affiche de sa princesse. Un autre pincement au niveau de son cœur et il resserra un peu plus la gamine contre lui. Le simple fait d’observer ce bout de papier avec cette croix rouge… C’était simplement insupportable. D’un coup, il se décida à tourner de nouveau la tête et porta son attention sur la petite humaine dans ses bras. Sa tête se pencha en avant et sa joue alla se frotter contre la tête de la fillette, comme un animal qui tente de rassurer quelqu’un et de montrer sa présence dans les moments difficiles.
« C’est par où ta maison ? Va falloir me guider… J’ai pas le sens de l’orientation. »
Il attendit simplement qu’elle lui montre le chemin et se mit à avancer tranquillement sous la pluie. Malheureusement, au mieux de prendre la bonne route, il prit le chemin inverse… Il n’avait vraiment pas le sens de l’orientation ce pauvre Ban.
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Dernière édition par Ban Silverleigh le Jeu 10 Mai - 21:53, édité 1 fois
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Sujet: Re: Perdus [PV Ban Silverleigh] Mer 29 Nov - 16:45
Elle se noyait dans ce torrent d'incertitudes. Les vagues étaient violentes et tout son monde s'écroulait. Elle n'était sûre de rien et n'entrevoyait que cette lueur à travers l'eau qui l'enfermait. Un phare géant dont la lumière l'aveugla brutalement. Il lui dit des mots rassurants. Mieux encore, il perça le cocon de tristesse dans lequel il était enfermé pour inviter la petite fille dans la chaleur de ses mots.
« Je ne vais pas t'abandonner. Alors ne m'abandonne pas non plus. »
Ce fut comme lui sortir la tête de l'eau. Il lui mêla davantage de mèches en frottant son crâne pour accompagner sa parole d'un tendre geste. Elle respirait enfin et voyait ce qui l'entourait. Toujours un océan d'individus qui ne semblaient pas les voir. Mais elle n'était plus seule. Elle ferma les yeux avec virulence et renifla bruyamment contre le genou de Ban Silverleigh. Le sol tremblait méchamment et sa joue rebondissait contre le cuir tendit que ses bras commençaient à la faire souffrir. Ses phalanges blanchies s'accrochaient de l'autre côté de la jambe de son phare. Il marchait, ce qui expliquait ce soudain séisme, mais il ne tarda pas à s'arrêter. Durant quelques secondes, rien ne se passa et Elysia rouvrit les yeux, la respiration en suspens. Certes, sa position n'avait rien de confortable, mais c'était devenu un repaire inébranlable. Elle écoutait, le cœur vagabond de peur qu'il ne l'arrache de sa prise. Ce qu'il fit ! Aussitôt, la petite fille se mit à pleurer. Ce fut succinct, car il la blottit contre sa poitrine, un bras sous ses jambes pour la maintenir. Elle enroula les siens autour du cou de Ban et scella ses doigts entre eux. Quiconque voudrait la faire lâcher n'y parviendrait pas ! Du moins, c'est ce qu'elle espérait. Elysia leva les yeux sur le visage du renard qui lui parlait de mioche, de maison mais principalement de « Maman. ». Elle n'avait pas tout compris, mais elle hocha la tête car le principal restait sa mère. L'homme détourna la tête et observait quelque chose au loin. Espérant qu'il est pu trouver Gracia – quand bien même il ignorait qui c'était, mais ce détail-là échappait à la petite fille actuellement – elle fit de même. C'était une affiche, barrée d'une croix rouge avec la silhouette d'une Diva. Elle plissa les yeux mais ne parvint qu'à cerner la chevelure de feu qui encadrait un visage de porcelaine, orné d'un regard vert. La prise de son phare se resserra chaleureusement autour d'elle et Elysia délaissa le portrait de la Diva pour observer Ban Silverleigh. Il pencha la tête et sa joue lui frotta le crâne.
« C’est par où ta maison ? Va falloir me guider… J’ai pas le sens de l’orientation. »
Un détail dans la bouche de son interlocuteur lui sauta aux yeux, mais cette question aussi simpliste soit-elle l'angoissa brutalement. Elle délia ses doigts du cou de Ban pour libérer une main, mais l'autre s'acharnait à agripper le renard. Ce qu'elle pensait être une prise solide contre la jugulaire de son phare géant n'était rien d'autre que des doigts d'enfants tout à fait inoffensifs. Cependant, ceci lui permit de se redresser et elle se rendit alors compte comme il était grand !
Le sol parût être très loin. Elle en eut le vertige. Si la situation n'avait pas été aussi critique, la jeune fille en aurait rit. Mais elle releva les yeux en observant les rues, les gens, le ciel. Dans sa mémoire, elle se souvenait des barres blanches qui délimitaient leur maison. La couleur de la porte d'entrée. Celle de sa chambre. Mais une fois au-dehors... Elysia se rappelait de certains passages, tel que la fleur rose devant la boutique d'un fleuriste, le vélo tout cassé devant la maison d'un voisin… Les grands-pères qui passaient leur temps assis sur une chaise devant la porte de leur domicile étaient devenus des repères, eux aussi. Mais devant une telle foule, Elysia mit un moment à se décider. Où était la bonne direction ? Elle tendit timidement le doigt vers une ruelle qu'elle pensait être la bonne. Ban Silverleigh entama la marche mais il ne semblait pas savoir quel doigt désignait le bon chemin car il prit la direction inverse.
« Tu te trompes, Monsieur ! C'est là ! S'exclama-t-elle en agitant son doigt vers la ruelle. »
La voix cassée par ses sanglots, elle renifla de nouveau. Elle planta ses yeux dans ceux du géant argenté, lisant toute la tristesse qu'il y avait à l'intérieur. Mais du haut de son perchoir, elle fut certaine maintenant qu'il ne l'abandonnerait pas. Et elle non plus n'avait pas envie de le faire. Elle se rappela d'un geste que beaucoup des amis de sa mère faisait avec cette dernière. Elysia relâcha le cou de Ban pour poser sa petite main sur sa grande épaule et la lui frotter :
« Quand on retrouve ma Maman, tu verras, tu seras content. Quand elle est triste, elle fera des tartes. C'est bon, les tartes ! Tu viens manger de la tarte aux pommes ? Tu aimes les pommes ? »
Elysia releva les yeux sur les cheveux de Ban Silverleigh. Ses mèches l'intriguaient toujours. Étaient-elles froides ? Elle leva la main, oubliant au préalable de lui indiquer la suite de leur itinéraire et plongea ses petits doigts dans la chevelure argentée qui lui était offerte. La pluie les rendait humide et froid. Un peu comme de la neige. Elysia avait soif, soudainement. Ça lui rappelait qu'elle aimait manger la neige mais que sa mère lui interdisait toujours.
« Tes cheveux sont jolis. »
Sans filtre et sans aucune nuance sur les limites personnels, Elysia n'avait pas hésité à y poser les mains, confiante quant à la prise de son phare sur ses jambes. Ses doigts se perdaient dans les mèches argentées et elle n'arrivait pas à les enlever, émerveillé par leur douceur. Ce n'est donc plus l'épaule qu'elle lui frottait mais les cheveux avec la ferme attention de continuer tant leur contact était agréable. C'était comme caresser un chat. Sauf que cette fois, c'était un renard. En revanche, elle ne comprenait pas quel âge pouvait avoir Ban Silverleigh. Jusqu’ici, du haut de ses trois ans, elle n'avait vu que des personnes âgés avec des cheveux blancs. Etait-il si vieux ? Brutalement, elle se souvint qu'ils avaient un chemin à suivre et tendit le doigt avec virulence, manquant de peu d'emporter la tête de son phare avec. Heureusement, ce ne fut pas le cas. Les yeux voyageurs, elle chercha quelques repères et pendant un petit moment, elle ne trouva rien. Puis elle croisa le vélo cassé du regard. Elle tendit le doigt dessus.
« Tu as perdu ta Maman toi aussi ? Demanda-t-elle. »
Par chance, ils allaient trouver la sienne. Dès lors qu'il ouvrit la bouche pour répondre, elle observa de nouveau ce détail qui l'intriguait. Ses canines étaient drôlement pointues. Plus prononcés que ses autres dents. Il ressemblait à une peluche. A cette pensée, la jeune fille remit ses bras autour du cou de Ban et posa sa tête dans le creux de son épaule. Elle ne s'était pas rendu compte qu'elle ne grelottait plus depuis qu'il l'avait prise dans ses bras, ni même combien son cœur s'était calmé depuis qu'ils s'étaient mis en route. Ainsi blottis contre lui, elle observait les alentours, aux aguets. Elle reconnut la maison au loin et ne fit l'effort que de lever le bras pour lui indiquer laquelle c'était.
Ban Silverleigh
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Sujet: Re: Perdus [PV Ban Silverleigh] Jeu 10 Mai - 22:56
Ban Silverleigh
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Ban avait toujours la fâcheuse tendance à se perdre dès qu'il était seul. Doté d'un très mauvais sens de l'orientation depuis qu'il était petit, cela lui avait joué des tours plus d'une fois. Il se souvenait combien de fois sa mère l'avait réprimandé sévèrement pour avoir passé une nuit dans la forêt. Non pas parce qu'il avait dormi dehors, mais parce qu'il avait raté les cours de son précepteur. L'éducation chez les Van Baelsar était important et à l'époque ses parents voulaient qu'il ressemble à son grand frère. Ce qui fut un échec. Depuis qu'il avait été jeté dehors sans savoir pourquoi, il avait passé son temps à errer dans les rues. Elles se ressemblaient toutes... Alors, il ne retrouvait jamais le coin où il s'était installé la veille et devait toujours recommencer de zéro. Une époque bien lointaine... Ces derniers moments en étant humain.
Maintenant il se retrouvait avec une petite fille dans les bras. Elle avait perdu sa mère et il allait l'aider à la retrouver. L'argenté se disait qu'au fond, il pouvait bien faire cela pour elle... Lui aussi, il avait perdu quelqu'un et plus le temps passait, plus il se disait qu'il n'allait pas la retrouver. Rien que de voir ses affiches barrées d'une croix rouge, il en avait mal au coeur. Son phare à lui se trouvait bien trop loin pour apercevoir encore sa lumière. De nouveau perdu dans les ténèbres, il n'était plus sûr d'en sortir. La petite fille dans ses bras lui indiqua alors qu'il s'était trompé de direction et il fit demi-tour pour suivre le chemin indiqué par ce petit doigt. Il ne fut même pas agacé et ne grogna pas pour une fois. Il se contenta simplement de reprendre sa route en serrant la petite humaine dans ses bras. Elle vient même à lui caresser l'épaule après lui avoir jeté un regard et lui assura qu'il allait être content lorsqu'ils auraient retrouvé sa mère, qu'elle lui ferait une tarte aux pommes. Le renard se mit à rire et baissa ses iris rouges vers le visage de l'enfant.
« Des tartes ? Ouais pourquoi pas... Cela fait une éternité que j'ai pas mangé une bonne tarte. »
Se souvenait-il seulement du goût ? Aldrid avait pour habitude de lui faire des gâteaux lorsqu'il était enfant. En général, c'était le petit plus que le majordome venait rapporter en secret dans la chambre du petit Xenos. Au moins, c'était l'une des rares choses qu'il appréciait quand il était encore là-bas. Ces souvenirs dégagèrent un nouveau sourire sur ses lèvres et il releva un peu la gamine dans ses bras alors qu'elle s'amusait avec ses cheveux. Il la regarda en coin, mais la laissa faire. Il était rare qu'il laisse quelqu'un le toucher de cette manière, mais ce n'était qu'une enfant. Un rien pouvait l'émerveiller et au moins elle ne pleurait plus pour le moment. C'était déjà ça de gagné. Le renard ne l'avait peut-être pas remarqué, mais lui non plus... Il ne se sentait plus triste et maussade. Elle avait réussi à détourner son attention pendant le chemin et c'était presque un miracle. Toutefois, ce ne fut que de courte durée. La petite lui demanda alors si l'argenté avait aussi perdu sa mère et son sourire disparu immédiatement.
« Non, ma mère cela fait bien longtemps que je n'ai pas de nouvelle. Celle que j'ai perdu, c'est la femme de l'affiche. Je n'arrive pas à la retrouver. Plus le temps passe... Plus je me dis que je ne pourrais pas la revoir. C'est quelqu'un de très important pour moi. »
Il s'arrêta alors quand elle lui montra la maison au loin. Le renard observa le quartier avant de reprendre sa marche. Une fois arrivé devant la barrière de la maison, il se pencha en tenant d'une main l'enfant, de manière à ce qu'elle ne tombe pas et ouvrit le chemin vers la maison. Quelques mètres plus loin, il appuya sur une sonnette et attendit. Personne...
« Ta mère ne doit pas être encore là. »
Il tenta alors d'ouvrir la porte, mais sans succès. Tout était fermé et verrouillé. Il déposa alors enfin la petite sur la terre ferme et se recula un peu pour regarder les fenêtres. Rien n'était ouvert... Pas de lumière à l'intérieur. Le mercenaire fit la moue avant de grogner en montrant des canines pour montrer son agacement. Il porta alors de nouveau son attention sur l'humaine.
« Il n'y a pas moyen de rentrer ? Une clé cachée ou une autre porte ? Si tu reste dehors, tu vas tomber malade. Ton père n'est pas chez toi non plus ?»